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Full text of "Bulletijn van den Geschied- en Oudheidkundigen kring te Kortrij = Bulletin du Cercle archéologique et historique de Courtrai"

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Bulletin 

VAN DEX 

<3e0cbfefc.cn ©ubbefofiuncMflen Itrtnfl, 

TE KORTRIJK. 
III. 

Bulletin 

DU 

<rercle Ijtetortque et Hrcbttoloofque 

DE COURTRAI. 
III. 



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Bullettjn 

VAX DEN 

TE KORTRIJK. 
DERDE JAARGANG, 1905.11)00. 

Bulletin 

DU 

Cercle H)tetorique ct Itlrcbeoloflique 

DE COURTRAI. 
TROISIEME AN NEE, 1905-lMti. 




<3efcruM bij Eu0£nc JSegacrt, pAlfBiistnuit, IS, 1<ortr£&r 

ll)0o-l ( .»00. 



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(Bescbieo* en ©uobeiNumotoe firing 
tc KortrijR. 

JSuIkttjn. 
S>cr&e Jaaroano : 1905 - 1006. 
JEerste jgLflcverfng. 



Cerclc HDietonqnc ct HrcWoloflfqne 
fcc @Tourtrai. 

Stttletto. 

TErotsteme annie : 1905 * 1906. 



peOttfftt bij Bug. J8e&aert, tutgevcr, ipalfBnetraat, \s, 
ftorfttjfc. 



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3 C Ann6e. 



PI. I. 




Cliche de M. G. Claeys. 

audenarde i 
Dans un des cloitres de l'hopital. 



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(Bescbiefc* en ©ubbeibFmnMoe "ftrina te rtortrtffe. 

^Chj v H)erJ>e jaarganQ : 1905*1906. 

? . * Berate aflevedng. 



Cercle Itfetortque ct Hrcb^olocfque 6c Courtrai- 
Groisteme ann£e : 1905*1906. 
premtere livraiaon. 

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Derslagen 6er Zttttngen. 

fl>roc£s*t>erbauj J>es Stances. 

1° Algemeene zitting op Donderdag 18 Mei 1905. 

1° stance g^nerale du 18 mai 1905. 



j^fiEOPEND om 6 uren, onder het voorzitterschap van den 
Z. E. H. de Gryse. 

Zijn tegenwoordig : de heeren B n J. Bethune, G. Vercruysse, 
G. Caullet en Th. Sevens, leden van het bureel; de E. H. H. 
Ferrant, van Cappel en Joye ; de heeren de Bien, Acke, van 
Eeckhout, de Meire, van Dorpe en van de Craene, benevens 
verscheidene buitengewone leden en dames. 

Zijn belet : B n E. Bethune, E. Goethals, de Poorter enG. Claeys. 

Wordt aanvaard als buitengewoon lid : 

De E. H. de Vroe, superior van het klein Seminarie, Roeselare. 

De heer Th. Sevens leest een bondig verslag over onze 
werkzaamheden in 1904—5; welk stuk in dit nummer verschijnt. 



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— 2 — 



De heer G. Caullet legt den staat van ontvangsten en uit- 
gaven ter tafel. 

De Z. E. H. de Gryse handelt over Kortrijk in 1839, naar 
aanleiding van een werkje, dat destijds te Brussel verscheen. — 
Zie verder. 

De heer B n J. Bethune bespreekt met kennis van zaken 
Nos anciennes fagades. Zijne slotrede is een krachtige oproep tot 
bewaring van het oude, tot ernstige herstelling van het versletene. 

Om 7 1/2 ure wordt de zitting geheven. 



Voorzitter : Z. E. H. E. de Gryse. 

Tegenwoordig : E. H. H. de Coninck, Ferrant en de Poorter; 
de heeren B n J. Bethune, B n E. Bethune, J. Carette, L. van 
Dorpe, van de Craene, Pollet, Caullet en Sevens. 

De E. H. van Cappel meldt, dat hij belet is. 

De heer Voorzitter stelt den E. H. F. Ronse, te Brugge, als 
buitengewoon lid voor. — Aanveerd. 

De Commissie van Monumenten heeft eenen brief gezonden, 
meldende dat de Broeltorens «n de brug, als gedenkstukken van 
tweede klas, onder hare hooge bescherming staan. 

Voor die geruststellende verklaring zal een brief van bedanking 
gezonden worden. 

De Kring heeft onderhandelingen aangeknoopt met den heer 
Gratry, rakende het herbouwen van zijn huis op de Markt. De 
leden vernemen met eene levendige voldoening dat onze gedach- 
ten, zoo ver mogelijk, in aanmerking worden genomen. 

De weledele Graaf de Limburg-Stirum zal den Kring zijn 
nieuw werk : Les Coutumes de Courtrai, zenden. De heer Voor- 
zitter stelt voor, den hooggeleerden geschiedschrijver schriftelijk 
te bedanken. 

Het jaarlijksch uitstapje wordt voorloopig gesteld op Donder- 
dag 20 Juli, en wel naar het lieve Oudenaarde. 

De heer Th. Sevens leest eene bijdrage over Kortrijk in 1830, 
zijnde een verhaal van het aandeel onzer stad in de omwenteling. 



2° Zitting van 15 Juni 1905. 



2° Seance du 15 juin 1905. 




De heer Voorzitter bedankt den schrijver en gelast den heer 
van Dorpe met het vereischte nazicht. 

M. le B n Joseph Bethune s'occupe de la restauration de 
l'eglise collegiale Notre-Dame, en cette ville. 

« Le sujet de la causerie archeologique inscrite a Thoraire de 
cette seance, dit-il, ne peut etre, semble-t-il, que Tanalyse des 
decouvertes faites, tout r6cemment, a l'eglise Notre-Dame. 

» Vous avez tous pu le constater, des fouilles importantes ont 
ete pratiqu6es a la facade occidentale de l'edifice, que le porche 
disparate, construit par les chanoines du XVI IP siecle, cachait 
absolument aux regards. Ce travail a fait apparaitre complete- 
ment Tancien portail, dont la belle architecture indique, par ses 
caracteristiques, le XIII e siecle ; il a degage les puissants contre- 
forts des tours, ainsi que la base de celles-ci ; enfin, une tranchee 
creusee en avant de la porte occidentale a permis d'affirmer que 
jamais Pentr£e de l'eglise ne fut precedee d'un porche, au moins 
(Tun porche de quelqu'importance, d'un porche en ma9onnerie. 

» Cette constatation n'est pas sans int6ret, en presence des 
diverses annotations que notre confrere, M. l'abbe de Poorter, 
a relev6es dans les comptes de l'eglise. Ceux-ci mentionnent, en 
effet, une serie de depenses faites a differentes entrees de Tedifice, 
sans, cependant, permettre de retrouver aujourd'hui Templace- 
ment de chacune de ces portes : 

1407. Item, Arnoldo tectori tegularum tegenti de novo duo portalia ecclesie, 
tegenti etiam de novo magnam turrim... VIII lb. II s. 

Item, Martino de Grisepeert reparanti portale versus domum domini Theo- 
dorici, per duos dies ibidem, XVIII s. (1) 

1408. Item, solutum WiUelmo Hase per tres dies cum dimidio, pro postibus 
scindendis ad faciendum magnum hostium atrii ante domum domini Theodo- 
rici, XXXV s. 

Item, solutum duobus carpentatoribus qui fecerunt dictum hostium per 



1409. Item, Johanni Coevoete operanti per quatuor dies ad portam ecclesie 



1420. Item, solutum magistro Petro sculptori ymaginorum pro quodam 
ymagine Nostre Domine ponendo ad magnum hostium occidentale ecclesie,... 

VI lb. (4) 



(1) Computus fabrica Ecchsia collegiata Cortracensis, aux archives de l'eglise, f<>3. 



Ill dies, 



XXX s. (2) 



versus domum quondam domini Theodorici, 



XXVII s. (3) 



(2) Ibid., f° 4. 

(3) Ibid., f<>3. 

(4) Ibid., f> 6. 




1428. Secuuntur alie expense facte hoc anno in opere novo supra portale 
ecclesie versus Lizam. 

Primo, solutum pro XIII quercubus emptis per dominum Jo. De Pietere, 
de quorum numero remanserunt octo integre que reposite sunt in cimiterio 
ecclesie XXX lb. 

Cuidam latomo, operanti ad ecclesiam S li Martini, pro inscidendo unum 
foramen in iapide quadrato in turri ex uno latere, et in muro huius ecclesie 
ab alio latere ad imponendum intus unam trabem VI s. 

Arnoldo de Schaelledecker, tam pro schalliis, lattis, clavis, quam labore 
operariorum pro coperiendo dictum opus continens duas virgas in quadratura. 
XXIIIK parte unius virge minus, paulo tamen plus vel paulo minus, qualibet 
virga computata ad XXXII. (stura) flan, ascendit in toto LXXV lb. IV s. 

Duobus operariis qui discoperierunt antiquum opus et pro coperiendo 
parvum porticum super dictum portale de antiquis schalliis remanentibus de 
dicto antiquo opere, et pro visitando totam ecclesiam... IX lb. 

Pro tribus millenariis clavorum usitatis tam in visitatione ecclesie quam in 
coperiendo dictum parvum porticum de antiquis schalliis... XXXVI s. 

Pro duabus caudis sive doliis cum dimidia pro lattis faciendis pro dicto 
parvo porticu... XXIV s. 

Johanni de Teempotghietere pro DCCV libris de plombo novo (qualibet 
libra empta pro XIV d.) et ex inde defalcatis CCCLX libris de antiquo plombo 
provenienti de ecclesia, quod ipse recepit in defalcationem novi... 

XXIII lb. XI s. VI d. (1) 

» Que conclure de ces donn6es ecrites et des constatations 
architectoniques ? A supposer la porte occidentale protegee par 
un porche, celui-ci n'a pu etre qu'en bois et a du revetir la 
forme d'un auvent. 

» Les fouilles ont fait decouvrir une particularite tres rare, 
sinon unique : les contreforts des tours etaient evides, presque 
completement, a rez-de-chaussee, de fa<;on a former passage. 
Pourquoi cela ? Certes, il devait y avoir un large acces vers le 
portail de la nef centrale, sinon on n'eut point dispose la Tentree 
principale ; mais cet acces n'etait-il pas menage au moyen d'un 
pontjete sur un fosse longeant, sans doute, la fagade d'ouest ? 
Dans cette hypothese, assez speciale, je Pavoue, le passage 
a travers les contreforts des tours aurait seul permis de con- 
tourner Teglise a rez-de-chaussee, comme des coursieres per- 
mettent de longer un edifice a la hauteur des baies. 

» Certains postes des comptes de la collegiale rendent, toute- 
fois, pareille explication plausible. Ainsi, en 1413, il est question 
d'un fosse, que surmontait jadis un pont de fer ; Tannee suivante, 
un certain Gilles travaille, devant Teglise, a la construction d'un 

(1) Computus fabrka Ecclesia collegiaia Coriraccnsis, aux archives de Teglise, 
f» JO, 11. 



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chemin et doit pour cela demolir un mur ; en 1416, Roger 
Bochout entoure d'une cloture la place qui s'etend devant 
Tentree principale de Teglise. 

1413. Item, duobus operariis extrahentibus lapides de fossa ante stolas, ubi 
pons ferreus iacere solebat... (1). 

1414. Egidio, laboranti ante ecclesiam facientique viam et frangenti ibidem 
parvum murum per VIII dies. XXXII s. (2) 

1416. Rogero Bochout pro factione clausure platee ante ecclesiam versus 
domum domini decani. XIV lb. VIII s. 

Item pro factione clausure eiusdem platee ante magnum ostium ecclesie. 



» N'oublions pas, non plus, que Pexistence d'un fosse devant 
Teglise peut s'expliquer par le fait que cet edifice s'elevait au 
milieu du chateau comtal. 

» La destruction du pont et ramenagement d'une place devant 
la facade de la collegiale etaient, vraisemblablement, la suite de 
la donation faite, en 1410, par le comte de Flandre au chapitre 
de Courtrai : Jean sans Peur avait abandonne aux chanoines les 
terrains occupes par son chateau, a condition d'y ouvrir une rue 
assez large pour permettre le passage de deux chariots de front, 
la rue Notre-Dame actuelle (4). 

» L'eglise primitive, celle commencee par Baudouin de Con- 
stantinople, avait une facade occidentale de style tournaisien, 
qui se rapprochait notamment beaucoup de celle de Saint-Nicolas 
a Gand. 

» Au pignon central, s'ouvrait une porte, encadr6e de colon- 
nettes a jolis chapiteaux et couronnee par un arc en tiers-point ; 
plus haut, etait percee une vaste fenetre, dont le seuil se trouvait 
plus bas que le seuil actuel. De chaque part, une tourelle ronde 
naissait en encorbellement et encadrait la fagade principale. 

» Les basses nefs n'avaient point de portes, comme de nos 
jours. Une baie ogivale les eclairait a Touest. 

» Les deux tours de facade sont posterieures. Non seulement 
leur style Tindique, mais une particularite architecturale ne peut 

(1) Computus fabrica Ecclesia colkgiata Coriracmsis, aux archives de Teglise, f° 3. 

(2) Ibid., *> S. 

(3) Ibid., *> 9. 

(4) Mussely et Molitor, Cartulaire de... Notre-Dame d Courtrai, n° CDXXIV, 
p. 290. On a mis a nu, devant le portail et reliant les contreforts voisins des 
tours, un double arceau, bande presque au niveau du sol, bati en pierres de 
Tournai re^pilierement equarries. Ce n'est point la un travail de consolidation ; 
sa structure Tindique ; n'etait-ce pas une des culees du pont ? 



XIII lb. XVI s. (3) 




— 6 



guere laisser de doute a cet egard. En effet, a la hauteur de la 
couverture du triforium, une moulure ou cordon saillant se 
profile, a l'exterieur du mur gouttereau, le long de toute la nef 
haute, jusqu'a la fagade occidentale ; elle se prolonge done, 
aujourd'hui, a Tinterieur de la tour du sud, ce qui ne serait point 
si le campanile etait comtemporain du vaisseau. 

» D'autre part, les textes copies plus haut nous disent que, 
deja en 1407, on couvrait de nouveau d'ardoises la grande tour, 
celle du sud. On en doit inferer que les clochers dataient, alors 
deja, de quelque temps, du XIV e siecle ; fort probablement, leur 
toiture avait ete detruite lors de l'incendie que les troupes fran- 
gaises allumerent apr£s la bataille de Roosbeke, en 1382. 

» Les recherches faites dans d'autres parties de Teglise, a 
Toccasion de la restauration projetee a la facade, on fait decou- 
vrir certaines particularites de grand interet archeologique. Elles 
avaient echappe aux investigations du chanoine van de Putte, 
lors des importants travaux qu'il fit dans cet edifice ; elles 
etaient, du reste, adroitement cachees par les remaniements 
que subit Teglise. 

» Ainsi, une belle porte, du commencement du XIIP siecle, 
a ete retrouvee, a cote de la tour septentrionale, dans la nef 
basse. Cest, sans doute, celle qu'on couvrit d'un porche nouveau 
en 1428 ; elle se devine aussi derriere un portique, que Ton voit 
sur une lithographie faite par J.-B. de Jonghe, en 1823. 

» Une baie eclairait chaque bras du transept, a la hauteur du 
clair-etage, du cote ouest. L'une d'elle a ete retrouvee intacte 
derriere une legere magonnerie en briques. 

» Mentionnons, enfin, la decouverte, dans une meurtriere 
bouchee, d'un ossement, de charbons de bois et surtout d'inte- 
ressants fragments de vitraux ; ceux-ci remontent aux XIIP et 
XIV e siecles. » 

M. Sevens beschrijft een kruikje, opgedolven in den grond, 
langs do Peterseliestraat, toebehoorende aan den heer P. Ver- 
cruysse. Bij zijne terugkomst zal de eigenaar het voorwerp in 
eene vergadering tentoonstellen. 

De heer Pollet bezit een Romeinsch geldstuk, gevonden 
bij de hofstede van M. Callens, langs de Leie. De heer van de 
Cracne vond dergelijke stukken te Kemmel. 

Om 7 1/2 ure wordt de zittinp: geheven. 




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— 7 — 



3° UlTSTAP NAAR AUDENAARDE, OP 19 JULI 1905. 

3° L'EXCURSION D'AUDENARDE, LE 19 JUILLET 1905. 

De volgende leden namen deel aan het uitstapje : 
M"* Alberic Goethals. 

Eerweerde Heeren Deken De Gryse, De Poorter, Van Cappel, 
Delaere, De Coninck. 

Heeren B n J. Bethune, E. Bethune, G. Caullet, De Bien, Jules 
Carette, Messeyne, De Meire, Schotte, Van Baeten, Vande 
Craene, Van Lerberghe, Pollet, Acke, Van Ackere, Van Eeck- 
hout, Goethals, Vierin, Claeys. 

Te Audenaarde voegden zich met ons de heeren Otto-Rose 
eri Amand Dopchie, van Ronse. Hadden zich doen verontschul- 
digen, de heeren G. Vercruysse, ridder J. de Ghellinck d'Else- 
ghem, Jules Mussely, E. H. Carette en Th. Sevens. 

Bij het aankomen te Audenaarde werden wij ontvangen door 
heer Raepsaet, burgemeester der stad, burggraaf de Ghellinck- 
Vaernewyck, heer Verhulst, bewaarder der hypotheken, heer 
Rooms, stadsarchivaris. 

Deze heeren hebben ons vriendelijk begeleid tot het alom 
vermaarde stadhuis van Audenaarde. 

Als wij vergaderd waren in de schoone schepenzaal, nam de 
heer burgemeester Raepsaet het woord. Hij wenschte ons eenen 
hertelijken welkom en kondigde aan dat er, binnen korten tijd, 
te Audenaarde ook een jonge kring zou ontstaan voor het be- 
oefenen der oudheid- en geschiedkunde. Daartoe rekende hij 
inzonder op de hoog bekwame medewerking van heer burg- 
graaf de Ghellinck. 

« Onze kring, zegde hij verder, zal zich aansluiten met het 
bloeiend gezelschap voor oudheid- en geschiedkunde, te Gent. 

» Dan hopen wij ook wel eens, zoo eindigde hij zijne vriende- 
lijke aanspraak, aan onze vrienden van Kortrijk het bezoek 
wederom te brengen waarmede zij ons heden vereeren. » 

Onze voorzitter, Z. E. H. Deken De Gryse, bedankte dan 
heer Raepsaet, burgemeester, om zijn goed onthaal en lief- 
talKge woorden. 

« Het is gij, zoo sprak hij, mannen van Audenaarde, die ons 
lessen kunt geven van oudheidkunde, en dit op alle plaatsen van 
uwe schoone en aloude stad. Wij maken nog maar eenen jongen 




— 8 — 



kring uit, en wij doen uitstapjes als dit van heden, om bij andcren 
onze leering te volmaken. Zoo brengen wij ook onzen steen bij 
tot het voltrekken van dit grootsch gebouw, waaraan wijze 
geleerden werken, te weten het geschiedkundig vaststellen en 
opmaken van onze nationaliteit. 

» Hier in Audenaarde zijn wij ter goeder school ; hier kunnen 
wij veel leeren, en wij komen eenige kruimeltjes afvragen van 
uwe wel voorziene tafel. De heer burgemeester immers is niet 
alleen een bevoegde voorstaander van geschied- en oudheid- 
kunde. De naam dien hij draagt is nog synoniem van rechts- 
geleerdheid. » 

Na dit spreken, overzagen wij het schoone stadhuis : de 
schepenzaal, het stadsmuseum, de wel gehouden archieven- 
kamer, en inzonder de lakenhalle, het oudste deel van het 
gebouw, met zijne eigenaardige vensters en het machtig hout- 
werk boven, dat naar herstelling verlangt. 

Verder bezoehten wij, altijd begeleid door den heer Raepsaet, 
de Sinte-Walburgakerk. Menige vraag van bouwkunde zou hier 
kunnen ontstaan en opgelost worden. Het oudste deel van het 
gebouw, de koor, kan tot de jaren 1200 opklimmen; de drie 
beuken van 1414 tot 1515. Het sacristij was welwillend open- 
gesteld door den heer deken, ter inzage van onze leden. Daar 
hebben wij, onder menigvuldige andere voorwerpen, eene 
relikwiekas gezien van Sinte-Walburga, uit de jaren 1500, maar 
later hersteld ; een zeer rijk priestergewaad der XVI C eeuw, een 
kostbaar behangtapijt, enz. 

In het hospitaal hebben wij vooral bewonderd het kunstig 
versierd handschrift uit het middeleeuwsch tijdvak, en de prach- 
tige behangsels in tapijtwerk. Vlaanderen was immers vermaard, 
in vroeger tijd, en Audenaarde in 't bijzonder, voor het vervaar- 
digen van tapijten. Men noemt deze nog heden in Frankrijk 
tapis d'Audenarde, tapis de Flandrc, nog Gobelins, volgens den 
naam Jan van Gobeelen, eenen behendigen ambachtsman die uit 
Brugge naar Parijs zou overgegaan zijn, en er onze schoone 
nijverheid aan de Franschen overmaaktc. 

Daar bezoehten wij ook de onlangs herstelde kapel, die dag- 
teekent uit de XIII e eeuw ; zij bestaat uit eenen koor en eene 
lange beuk ; deze laatste vormde, voortijds, de ziekenzaal, 
want, gedurende de middeleeuwen, de kapel dcr gasthuizen was 
gewoonlijk ingericht in of tegen deze zaal, derwijze dat de ver- 




pleegde lieden, dagelijks, van uit hun bed, de mis konden hooren; 
zoo zijn nog de hospitalen van Lubeck, in Duitschland, van 
Beaune en Tonnerre, in Frankrijk, enz. 

En, eer wij het gasthuis verlieten, mochten wij nog een der 
nonnetjes met haren grooten koormantel zien. 't Zijn immers 
Bernardienedamen die daar de arme zieken bezorgen, en, om 
hunne getijden te lezen, doen zij den witten, met hermijn ge- 
boorden, mantel der oude kanonnikkessen aan. 

Of onzen rappen lichtprenter deze gelegenheid waar nam, dat 
moeten wij niet bijvoegen. 

In de oude abdij van Maagdendaal, ten jare 1233 eerst gebouwd, 
en nu in kazern veranderd, werden wij welwillend rondgeleid 
door den heer luitenant Mortier. De gebouwen zijn, meesten- 
deels, van 1600. De vorige kerk dient tot peerdenstal. 

Groot was de aandacht en de bewondering onder onze leden, 
toen wij de kerk van Onze Lieve Vronw van Pamele binnentraden, 
een prachtig gebouw, op 12 Maart 1234 begonnen, door meester 
Arnulphe de Binche. Dit pronkstuk alleen is de reize waard 
voor den oudheidkundige. 

Daar verbleven wij eenen langen tijd, wierpen nog eenen oog- 
slag, in 't voorbijgaan, op het Begijnhof, en vergaarden in het 
gasthuis De Zalm, om er onze vermoeienis wat uit te rusten, en, 
door een klein ontbijt, onze krachten te herscheppen. 

Daar bedankte onze voorzitter nogmaals den heer burge- 
meester, die ons overal vergezeld had, voor zijne vriendelijke 
dienstwilligheid . 

Hem zij hier nogmaals dank gezeid. Vergeten wij ook niet 
heer baron E. Bethune, die nog eens wel getoond heeft dat hij 
een ware meester is voor het inrichten van dergelijke uitstapjes. 

Alles was in order, en deze die deel namen aan ons reisje, 
zullen in lang Audenaarde niet vergeten. 





II. 

Wersla<j over on$c werfc3aambe&en 

<je&urenfce bet laar 10O4-10O5, 

nvoorziene omstandigheden hebben mij nogmaals de pen 
doen opnemen om het verslag onzer werkzaamheden in 
1904—1905 op te stellen. Dit doende, zij het mij toegelaten u te 
herinneren, dat goede liedjes mogen kort zijn. 
Verleden jaar zegde onze geachte Voorzitter : 
« Ik zoude willen eenen oproep doen tot de jongeren, om onze 
tegenwoordige leden tot werkzaamheid aan te zetten, en nieuwe 
jonge werkers aan te werven. » 

Op eene andere plaats merkte hij aan : 

« Het is de geschiedenis van over vele eeuwen niet alleen, die 
belang oplevert ; al hetgene onze historie der twee laatste eeuwen 
aangaat, is hoogst belangwekkend, en de oorkonden leveren 
weinig moeilijkheid op. » 

Beide wenken zijn verstaan geworden. 

De geleverde opstellen, welke deels gedrukt zijn en deels in 
de volgende afleveringen van het Bulletijn zullen verschijnen, 
spreken van eenen onverdroten werklust — ook bij de jongeren. 

Zij hebben begrepen, dat het einde der XVIIP en het begin 
der XIX e eeuw een zeer belangrijk tijdperk insluiten, vol schokken 
en gebeurtenissen, welke wij niet straffeloos zouden vergeten. 
Van de Fransche omwenteling, die ons vaderland zoo schrome- 
lijk teisterde ; — van onze gedwongen vereeniging met Holland 
en dejdaaropvolgende Belgische omwenteling ; — van de instel- 
lingen, die door de staatkundige stormen vernietigd of gewijzigd 
werden; — van de vermaarde mannen, die getuigen war en van 
al die feiten, heeft men toch zeker het laatste woord nog niet 
geschreven. 

* * 

De oudheidkunde — de ernstige zuster der ernstige geschie- 
denis — hebben wij niet verwaarloosd. 

Tweemaal heeft de Broelbrug onze aandacht in beslag ge- 
nomen. Men sloot « de vaute dier brugghe den XIII dach in 
Hoymaent » 1411. Zou het niet jammer zijn een gewrocht, dat 
nu vijf eeuwen oud is, te zien verdwijnen — misschien te zien 
vervangen door een onbeduidend hedendaagsch werk ? 




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— 11 — 



Verder hebben wij ons met het bewaren en herstellen van 
oude gevels onledig gehouden. 

Gij weet, dat onze stad in den loop der tijden harde slagen te 
verduren had. Zonder te gewagen van de ramp van 1382 en de 
verwoestingen der XVP eeuw, zal ik wijzen op den Kwaden 
Zondag in 1645 ; — op de belegering van 1646, die twee weken 
duurde ; — op de innemingvan 1666 en de beschieting van 1683. 

Welke verliezen, welke puinhoopen in een tijdverloop van 
veertig jaren ! Zelfs de kerken wisten de overweldigers niet te 
eerbiedigen... 

Bij dit alles de onbezonnen herstellingen en herbouwingen 
der volgende eeuw voegende, moet het ons niet verwonderen, 
dat het aantal der overblijvende gevels, die kunstwaarde hebben, 
niet groot is. Maar juist om die schaarschheid verdienen zij 
onze aandacht. 

Eene commissie, uit drie leden bestaande : de heeren B 00 J. 
Bethune, L. de Geyne en E. Goethals, heeft de stad doorwandeld 
en al het merkwaardige aangeteekend. 

Straks zal onze geachte Ondervoorzitter u een verslag over 
de werkzaamheden dier commissie voorlezen. 

* 

* * 

Op Donderdag 28 Juli 1904 bezochten wij met talrijke leden 
de kerk en het kasteel van Rumbeke. Al degenen, die ons ver- 
gezelden, zullen van dit uitstapje eene aangename herinnering 
bewaren, dank aan de welwillendheid van den E. H. Slosse, 
pastoor der parochie, en van den weledelen Graaf de Limburg- 
Stirum. 

♦ 

Ons ledental is gestegen tot ongeveer 160. 

Onder de levenden groeten wij toegenegen den heer B on J. 
Bethune, om zijne verdiensten over korte dagen vereerd met het 
ridderkruis der Leopoldsorde. Leve hij nog lange jaren als een 
ridder van het goede, als een ridder van het ware ! 

Onder de dooden gedenken wij onzen uitgever, den heer 
J. Beyaert, zoo vroeg aan zijne familie en aan de letteren ontrukt. 

♦ 

* * 

Later zal het mij mogelijk zijn de ingeleverde werken in oogen- 
schouw te nemen. Intusschen zij hier aangestipt, dat de vruchten 
van onzen arbeid de aandacht der geleerden gaande maakten. 



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Dit blijkt uit bijdragen in de pers, uit den inhoud van vertrou- 
welijke brieven. Zelfs in de tentoonstelling van Saint-Louis be- 
kroonde men den Kring met een diploma van gouden eermetaal. 

Dit alles vure den iever van ouderen en jongeren aan ! 

Beginnen wij dan het derde jaar van ons bestaan, altijd wer- 
kende voor de glorie van Kortrijk, voor de verheerlijking van 
ons nu feestvierend Vaderland. 

Wij laten hier eene opgave van de ingeleverde bijdragen 
volgen : 

M. B on J. Bethune. 

Le pont du Broel peut-il etre reconstruit ? 

Un botaniste courtraisien, Guillaume Quackelbeen. 

M. G. Caullet. 

Une collection d' almanacks placards (1560 — 1786). 
Un concours de tir-d-l'arc a Tournai, en 1510. 
Une nouvelle reliure de Pierre Car on. 

M. L. van Dorpe. 

Het strafgeding om knevelarij van burgemeester Pycke, in 1822. 

Eerw. H. J. Ferrant. 

Eenige bijzonderheden nopens het leggen, binnen Harlebeke, van 
de groote baan van Kortrijk naar Gent. 

Un diplome de Philippe I, roi de France, pour le chapitre d' Har- 
lebeke. 

Zeer Eerw. H. E. de Gryse. 

Hoe wij ons programma uitvoeren. 
Prochie Kortrijk. 

M. Th. Sevens. 

Verslag over onze werkzaamheden in 1903—1904. 

Losse aanteekeningen, rakende de tweede helft der XV P eeuw. 

Oorkonden, Kortrijk aanbelangende, in het ar chief van hetNoorder- 

departement. 
De dichter F.-J. Blieck en zijne familie. 

Openbare vereering van O.-L.-Vrouw en van heiligen in de 

middeleeuwen. 
Rekeningen van SUMartenskerk. 

M. X. 

Une requite inter essante du voisinage de la Prevote St-Amand. 

Note sur le chateau de Rutnbeke. 

Rumbeke. 

Th. Sevens. 



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III. 

IRefcenfng van bet Menstjaar 1904-1905. 



Kasgeld. . . Fr. 342—74 

ONTVANGSTEN. 

Jaargeld van 142 leden (1) Fr. 710—00 

Inschrijvingen op het Bulletijn 20—00 

Achterstellige bijdragen en inschrijvingen .... 20—00 

Verkoop van 5 exempl. van het Bulletijn, l e jaargang 25—00 

Toelage der stad Kortrijk 300—00 

Opbrengst van 26 eerpenningen van het jubelfeest 

van M. P. Tack, staatsminister 138—00 



Fr. 1,555—74 

UITGAVEN. ^^^^ 

Plaatversiering van het Bulletijn Fr. 309—55 

Dnikken van net Bulletijn, l e jaargang, van uitnoodi- 

gingsbrieven, enz 837—87 

Uitgegeven voor de voordracht van M. P. Verhaegen 

en verschoten tijdens het uitstapje naar Rumbeke. 22—50 
Postzegels, verzendingskosten, t'huisbestelling der 

bulletijns, enz 90 — 50 

Aankoop van boeken 11 — 60 

Betaald voor 27 eerpenningen (2) van het jubelfeest 

van M. P. Tack, staatsminister 153—85 



Fr. 1,425—87 

EINDREKENING. 



G. Caullet. 



Batigslot. . Fr. 129—87 
Kortrijk, 18 Met 1905. 

G. ( 

(1) De bijdragen van twee leden blijven nog te innen. 

(2) De Kring is in bezit van een zilveren eerpenning. 



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in. 

Compte 6e I'eiercfce 1904*1005, 



Encaisse. . . Fr. 342—74 
RECETTES. 

Cotisations de 142 membres (1) Fr. 710—00 

Abonnements au Bulletin 20—00 

Cotisations et souscriptions arri6rees 20—00 

Vente de 5 exemplaires du Bulletin, tome I. . . . 25—00 

Subside de la ville de Courtrai 300—00 

Produit de la vente de 26 medailles commemoratives 

du jubil6 parlementaire de M. Tack 138—00 

Fr. 1,555—74 

DEPENSES. ™ " 

Illustration du Bulletin Fr. 309—55 

Impression du Bulletin, tome I, des convocations, 

etc 837—87 

Frais et debours lors de Texcursion a Rumbeke et 

de la conference de M. Verhaegen 22—50 

Timbres, expedition de colis, remise a domicile des 

bulletins, etc 90—50 

Achat de livres 11—60 

Paye pour 27 medailles (2) commemoratives du jubile 

parlementaire de M. Tack 153—85 

Fr. 1,425—87 

BALANCE. 



G. Caullbt. 



Reliquat. . . Fr. 129—87 
Courtrai, 18 mat 1905. 

G. < 

(1) A recouvrer encore le montant de deux cotisations. 

(2) Une m6daille d'argent demeurc la proprtetc du CercU. 



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Bene ftorte wan&eUng In ttortrfjfc, in 1839. 



Redevoering van den E. H. Voorzitter, in zitting van 18 Met 1905. 



GeEerde Damen, achtbare Heeren, 

|^|J|et Mei 1905 begint ons derde jaar en, dank de welwillend- 
Jlllgj heid van ons stadsbestuur, zitten wij hier nogmaals rond 
het groen tapijt der stadsraadkamer om, naar eisch onzer stand- 
regels, onze algemeene vergadering te houden. Voor de eerste 
maal hebben wij de eer Damen in ons gezelschap aan te treffen, 
en onze geeerde confraters zouden het kwalijk nemen moest ik 
nalaten, in aller naam, hun onzen heuschen welkomgroet te 
bieden. Welkom ook, u alien, Heeren Leden en Eereleden, die 
de vergadering met uwe tegenwoordigheid hebt gelieven te 
vereeren. 

In onze standregels (23 c bepaling) staat, alsdat « de Voorzitter 
» waakt over de uitvoering der wetten ; hij leidt de werkzaam- 
» heden en de besprekingen in de vergaderingen. » Met neerstige 
leden, zooals de onze zijn ; met Ondervoorzitters gelijk de uwe, 
Mijnheeren, die niet alleenlijk weten dat zij, volgens de standre- 
gels (24 c bepaling) « den Voorzitter helpen in de uitoefening van 
» zijn ambt », maar die het ook doen, en zijnen last op hunne 
eigene schouders nemen ; met vlijtige en onvermoeibare schrijvers, 
gelijk de Heeren Sevens en Depoorter, wordt het voorzitterschap 
eene eereplaats. Ja, MM., eene eereplaats; uitgenomenmisschien 
op de algemeene vergadering, waar het betaamt dat de Voorzitter 
het jaar opent en raad geeft als hij er beter zou ontvangen. 

Verleden jaar had ik de eer u te spreken over onze werkingen : 
« Hoe wij ons programma verstaan. » Ik steunde ook op de 
bepaling 9 onzer wetten : « De gewone leden zijn ten getalle van 
» veertig; zij verbinden zich deel te nemen in de werkzaamheden 



IV. 




» van de maatschappij. » In het verloopcn jaar zijn verscheidene 
werkers opgetreden wclke wij in ons eerste jaar niet gehoord 
hadden, en wier arbeid eere doet aan ons gezelschap. Ik durf 
verhopen dat het getal der nieuwe werkers ook dit jaar zal aan- 
groeien. — Ik mag hier niet nalaten eene welverdiende hulde te 
brengen aan onzen kundigen en dienstwilligen lichtprinter, die 
zooveel bijbrengt tot nut en aantrekkelijkheid van ons bulletijn, 
den Heer advocaat J oris Claeys. — Ons genootschap is dus 
levensmachtig geboren : het groeit en bloeit, en ik wensch hem 
alien mogelijken voorspoed in het derde jaar dat wij binnentreden! 

Onze tweede bepaling zegt alsdat onze Kring « gewijd is aan 
» de geschied- en oudheidkundige vraagstukken, en bijzonderlijk 
» van die, welke de stad, het arrondissement of de oude kastelnij 
» van Kortrijk aangaan. » De oudheidkundige vraagstukken aan- 
gaande onze stad Kortrijk, hebben wij hier en daar in het verle- 
den aangeraakt. Ik wijs voornamelijk op de schoone studie van 
onzen ieverigen Heer Ondervoorzitter, Baron Joseph Bcthune, 
over de Broelbrug. Aanstonds zullen wij, door den zelfden 
schrijver, eene bijdrage ten gehoor krijgen over « Onze oude 
» gevels. » — Het weze mij toegelaten Ued. in kennis te brengen 
met een boeksken dat hier voor mij ligt en dat voor titel draagt : 
« Tableau historique et pittoresque de Conrtrai, par J. L. P... » 
Het werd gedrukt te Brussel, Societe Beige de Librairie, Hau- 
roan & C ie , in 1839. 

1839 ! Dit was een heugelijk jaar voor Kortrijk ! 

De ijzerweg kwam gelegd te worden tusschen Gent en onze 
stad, en in gemeld jaar werd hij plechtig ingehuldigd. 

Iedereen weet met hoevele vooroordeelen het leggen van den 
eersten ijzerweg op het vaste land, dezen van Brussel naar 
Mechelen, werd bejegend. Men hield staan dat menschen en 
dieren zouden geklutst worden gelijk de melk in een keern; dat 
de eieren zouden aankomen niet op hun geheel maar in eene eier- 
vla. De spitsvondigsten verbeeldden de peerden, gezetcn rond 
eene tafel, en aan het kaartspelen! Wat konden zij beter doen, ... 
zij zouden toch niets anders meer te verrichten hebben ! 

Eenige weken waren toereikend om die vooroordeelen uit den 
weg te ruimen. 

Nu wilde iedereen, ten minste in de steden, eenen ijzerweg 
verkrijgen. Kortrijk bekwam er eenen vijf jaar na den eersten 
die op het vasteland gelegd werd. Ter gelegenheid der inhuldi- 




— 18 — 



ging was de toeloop overgroot. Iedereen wilde dat wonder ding 
zien, dat onze bevolkingen in hunne naieveteit « den Duivel » 
heetten. 

Die verder zagen vatten dit hooger op, en zoo doet ons boeks- 
ken : « Naar gelang dat het breede net der ijzerwegen de bijzon- 
» derste steden komt verbinden en hunne belangrijkheid doet 
» toenemen, komt eene dichtere toenadering tot stand, eene ver- 
» smelting, mag men zeggen, hunner belangen volgt emit, en zij 
» komen tot eene eenheid van edele en wijze gedachten die ze 
» voordrijft naar een en hetzelfde doel. 

» Toen de oogenblik der verbinding gekomen is, dan is het 
» vreugde, en men is reeds van te voren blijde bij de gedachte 
» dat een grootere toeloop van vreemdelingen de stad bezoeken 
» zal, en dat de meesterstukken, welke zij bevat, en die bijna 
» ongekend zijn, in het voile daglicht zullen treden. 

» Wij ook, wij sluiten ons aan, en uit ganscher herte bij de 
» algemeene feestelijkheden ; wij willen ons deel bijbrengen en ook 
» ons deel genieten. Meer dan eens heeft men geklaagd en wel 
» te recht, dat de belangwekkende stad Kortrijk, zoo rijk aan 
» allerhande wetensweerdigheden, vergeten bleef of eenige mees- 
» terstukken liet ontsnappen aan de gretige opzoekingen der 
» kenners, bij gebrek aan een boekje dat hen kon geleiden in 
» hunne opsporingen. Nu dat wij die stad gekomen zien tot een 
» tijdstip dat zij gaat een onderscheideneren rang bekleeden, 
» hebben wij ons dringend aan het werk gesteld om den arbeid, 
» welken wij sedert lang beraamden, uit te voeren. Wij hebben 
» er meer dan ooit al het nut van beseft. Bij dit zicht hebben wij 
» niet kunnen wederstaan ; wij hebben onzen ledigen tijd daaraan 
» ten beste gegeven en wij hebben ons vroolijk aan het werk 
» gesteld. » 

Wie zijn nu die schrijvers die zooveel hertelijke genegenheid 
toonen voor Kortrijk. Het titelblad van het boeksken zegt dat 
het opgesteld is door J. L. P... J. is Jean en zelfs Jean-Baptiste ; 
L. is Louis; en P. is Pierre. En als wij nu den sluier heel en 
gansch willen wegschuiven, staan wij v66r Jean-Baptiste Be- 
thune, Louis Goethals en Pierre Tack. In 1839 waren deze drij 
heeren ter studie aan de Jonge of liever de Verjongde Universi- 
teit van Leuven. 

Alles is jong in hun boeksken, de schrijftrant, de geschiedkun- 
dige kennissen, de kunstelijke opvattingen. Alles is edelmoedig, 




— 19 — 



geestdriftig, een beetje bombastig ! Men zou zeggen dat hun 
boeksken nog helmt van het lied der Muette de Portici : 



Luistert liever : « Vrijheid en Vooruitgang ! Ziedaar kreten 
» waarvan Europa op den dag van heden weergalmt ! Elke dag 
» ziet nieuwe aanklevers dezer gedachten opstaan, en dezen gaan 
» dan op hunne beurt met plechtige stem die grootsche woor- 
» den uitspreken. Evenwel men late zich niet bedriegen; want, 
» zoo het waar is, dat eene wijze en ordentelijke vrijheid, 
» eene voorzichtige en wel overdachte streving op den weg des 
» vooruitgangs, misschien onontbeerlijke voorwaarden zijn tot 
» den luister en voorspoed van een volk, het is even waar dat 
» zulke machtige drijfkrachten, eens dat zij op eene slechte rich- 
» ting geraken, telken oogenblikke tegen de eene of de andere 
» inrichting botsen; en omver werpen hetgeen men meest zou 
» dienen in stand te houden. Ongetwijfeld is het moeilijk zich 
» niet te laten verleiden door den aantrekkelijken schijn met den 
» welken zij, juist hun gevaarlijksten kant, zich aanbieden ; alsook 
» altijd met zekerheid te onderscheiden wat men moet aanveer- 
»'den en wat vermijden. En toch, heeft Belgie zulks gekunnen. 
» Het eerste onder alle landen heeft Belgie den schitterenden 
» droom der vrijheid verwezentlijkt, doch van eene vrijheid die 
» altijd gematigd is en geleid door de rede ; het eerste onder alle 
» landen heeft het zich hunkerig getoond naar welgeslagene 
» nieuwigheden, titels ter bewondering der vreemdelingen en tot 
» glorie van hem zelven. Ja, Belgie heeft de aandacht van Europa 
» gevestigd, en heeft zich als voorbeeld gesteld op die onbekende 
» wegen. Zijn verleden geeft hem eene waarborg ; het tegenwoor- 
» dige spreekt hem moed in het hert; de toekomst lacht hem toe! 
» Le passe le t 'assure, le present V encourage et Vavenir lui sourit! » 

Het moest niet vervelend zijn in het gezelschap van die jonge 
heeren in 1839. Alles is leven! Alles geestdrift! Alles vaderlands- 
liefde! 

Het zijn deze jongheden die het « Geschiedkundig en schilder- 
achtig tafereel van Kortrijk » ophangen. Het ware te lang om 
zeggen , met hunne eigene bewoording, welke breede inzichten 
zij koesterden. Genoeg en zooveel is het dat hun werkje, gelijk de 



Amour sacre de la patrie, 
Rends-moi l'audace et la fierte; 
A mon pays, je dois la vie, 
II me devra sa liberte. 




— 20 — 



reisgidsen van heden, wil eerst een vogelvluchtig overzicht geven 
van Kortrijks geschiedenis ; en dan cen gids ten behoeve der 
talrijke bezoekers welke de nieuwe ijzerweg ging naar Kortrijk 
brengen ! 

De geschiedenis laten wij daar. Wij aanveerden daarentegen een 
kort wandelingsken te doen rond Kortrijk in het gezelschap van 
die heeren. In het gezelschap van die heeren, zeg ik, doch ik 
moet ongelukkiglijk mijne woorden maar al te jammer veran- 
deren. Twee dier heeren zijn reeds in het ander leven : Jan- 
Baptista Bethune, die, onverschrokkene werker! de heropbeu- 
rer der gothische kunst, in al haretwijgen, in Belgie is geworden, 
en wiens nagedachtenis op plechtige wijze, door eenige zijner 
ontelbare bewonderaars komt gevierd te worden in den loop 
dezer maand te Marcke : Louis Goethals, even onvermoeibare 
arbeider, die zijn levenlang druk werkzaam was aan de balie van 
Gent, en aldaar de stad Kortrijk eere deed. De derdegelukkiglijk 
blijft ons nog over, onze beminde Eerevoorzitter Pieter Tack, 
ook een onovertroffen werker, welken een jaar geleden, gansch 
BelgiS vierde ter gelegenheid van zijn gulden J ubileum als volks- 
vertegenwoordiger ! 

Welnu, Allerliefste en allereerbiedweerdigste Heer Staatsminis- 
ter Pieter Tack, dewijl Ued. nog altijd te beene zijt als een jong- 
heid, mogen wij Ued. bidden ons tot leidsman te dienen in ons 
kort wandelingsken rond Kortrijk in 1839? 

Eerst naar S l Maartens toren! — Menschen lief! Naar den 
toren van S l Maartens! Verbeeldt u, MM., mijne gewetenskna- 
ningen toen ik dit las. 't Is op het zestiende jaar dat ik te Kort- 
rijk ben. Ik woon onder den toren, doch ben er nooit opgestegen. 
Wat is er dan te zien boven op den toren? Het timmerwerk; de 
beiaard « merkweerdig om het getal en de grootte der klokken ; 
» om zijne heerlijke harmonie, om zijn zacht en honingvloeiend 
» spel, die op het gehoor eenen vleienden invloed uitoefenen en 
» een zachten indruk op het hert. » Daarna het uurwerk en den 
grootcn trommel « die, buiten kijf, mcestcrstukken zijn. » Verders 
zal « de vreemdeling, rondgaande op de wandeling van den toren, 
» een verrukkend en allerverscheidenst zicht genieten, want de 
» landbouw heeft de omstreken in eenen waren lochting veran- 
» derd, waarop het oog aangenaam komt rusten. » 

Na die wandeling op den toren, cn het zicht van al de wonder- 
heden welke ik daar kom te beschrijven, mag de moedige vreem- 




— 21 — 



deling op zijn gemak naar beneden sukkelen, en komt aan den 
ingang van S l Maartens. Bewonder dit portaal! Hoe grootsch en 
indrukwekkend ! 

Nu de kerk binnen. Zie hoe zij uitgestrekt is en wel gebouwd ! 
Jammer dat de middenbeuk niet hooger is! « Niettemin de re- 
gelmatigheid van den bouw voldoet het oog. » Dan, als het ware 
met zijn hoofd heen en weer deinend, voegt de leidsman erbij : 
« bewonder dan de vlucht der colonnade ! » Daarna in een stekke 
naar het Sacramcntshuis ! « Dit praalstuk, waarlijk merkweerdig 
» door zijne sierlijkheid en door de hardheid van het steen (Aves- 
» ne's bergsteen) eraan gebezigd, is een tusschenslag tusschen 
» den overvloed van versiering van het bebloemd Gothiek en de 
» strengheid der Heidensche vormen... Alle beschrijving welke 
» wij ervan mochten proeven zou ineenstorten bij het zicht van 
» het monument zelf : niets is met zijne schoonheid te vergelij- 
» ken... Het geheele is volmaakt!... 

Als men nu verzadigd is door een lang onderzoek van het Sa- 
cramentshuis, brengt de leidsman ons v66r de schilderij die nu 
hangt rechtover S l Antonius' autaar : drie panneelen : In 't mid- 
den, de nederdaling van den H. Geest; langs beide kanten, de 
schepping van Adam en het doopsel van Christus. « De vol- 
» maaktheid is hier zeer ver gedreven, zegt de leidsman : reeds 
» voelt men het levend gekleur der vlaamsche school opdagen... 
» Dit prachtig tafereel is van den beroemden Vleirick! » — 
Dante, geleid door Virgilio, durfde wel zijnen leidsman vragen 
stellen ; waarom zouden wij ook geen vraagsken mogen stellen 
aan den onzen? « Heer leidsman, wij mogen niet onrechtveerdig 
» zijn en aan den eenen afnemen om aan den anderen te geven. 
» Zou de schilderij niet moeten toegewezen worden aan den 
» schilder De Ryckere ? 

Verders nog een bezoek aan eene schilderij « tooneel van mar- 
telaars te Rome » (martelie der H. Katharina), van Karel van 
Mander... Dan « zoude het te lang zijn de andere wetensweer- 
» digheden op te sommen welke S l Maartenskerk bevat. Het 
» weze ons toegelaten de voornaamheid te melden der sieraden 
» voor den eeredienst, en bovenal de kandelabers in massief 
» zilver! met allerfijnsten smaak gedreven. » 

Meester, waar gaan wij nu onze stappen wenden ? 

Naar O. L. V. ! 

Bij het naderen zien wij eerst eenen modernen bouw. « Zon- 




22 — 



» derling, de moderne bouwen zijn somtijds bekroond met 
» Grieksche overblijfselen. Zoo is het dat het portaal eenen 
» zwaren gevel schoort, ingesloten tusschen twee lijvige torens, 
» wier zwaarte toont dat zij den gunstigen invloed niet hebben 
» kunnen ondergaan der Araabsche bouwkunst en der zelver fijne 
» lichtheid. De rechter toren bevat eene overgroote klok en 't is 
» te recht dat men haar den naam geeft van grooten Bourdon van 
» O. L. V. Men heeft een mecanism uitgevonden even vernuftig 
» als eenvoudig om dezelve in beweging te brengen. » 

Nu binnen de kerk : « Het binnenste der kerk heeft een aardig 
» voorkomen. Inderdaad, wij vinden er de hooge gewelven der 
» gothische tempels, en meteen de kolommen neergedrukt door 
» hunne Grieksche kapiteelen van Grieksche orde. Die tegen- 
» stelling treft ons eerst, maar de gewaarwording verandert naar 
» gelang men vooruitgaat. Alsdan verwekt de overvloedvan mar- 
» bel, de schoonheid der massieve cornissen een onzeggelijk 
» genoegen ; want uw geheugen schijnt u een Italiaanschen tempel 
» voor te stellen, en men is genegen d66r de vierkante vensters 
» te kijken om het schoon geluchte van Dante's vaderland te 
» beschouwen. » 

Het is geweten dat Baron Jan-Baptiste Bethune, die waar- 
schijnelijk de aangehaalde regelen geschreven heeft, juist in 
O. L. V. kerk, bij een bezoek van Graaf de Montalembert, zijne 
roeping als christene kunstenaar eerst voelde ! Wat zou hij nader- 
hand gezeid hebben van het nieuwerwetsch portaal, van de mas- 
sieve marbelen cornissen, die bevonden werden beschilderde 
planken te zijn, en van « de onzeggelijke vreugde » welke het 
zicht van het marbelen choorbekleedsel venvekte ! 

« Wij vinden den spitsboog terug in S te Catharinakapel, bijge- 
» naamd Baldwijns kapel. Deze graaf, even godvruchtig als 
» dapper, liet dezelve opbouwen om reden der nabijheid van zijn 
» paleis, gevestigd waar nu het Beggijnhof staat. » De vreemde- 
ling, zoo hij de geschiedenis kendc, zou hier zeker meer dan eene 
vraag gesteld hebben ! Doch de tijd ontbreekt ons en wij moeten 
voort. 

« Hier bovenal moeten wij ons beklag doen : eerst en vooral, 
» een verfoeilijk witsel duikt ons den zuiveren trant der gewelven 
» en der voeglijnen, en beneemt onsdit half duister, zoo zoet, zoo 
» aangenaam, en als het ware zoo godsdicnstig. Dezenadcclige 
» indruk fs nog niet over toen wij hem integendcel zien aan- 




— 23 — 



» groeicn door eene pijnlijke geheugenis. Eene reeks nissen, in 
» den muur gekapt, waren, tot over veertig jaar versierd met 
» schoone schilderijen, welke de oude graven en gravinnen van 
» Vlaanderen verbeeldden. Schutsgeesten droegen hunne wapen- 
» schilden en ontrolden de blijkens hunner edele afstamming. 
» Welnu, eene onverdragelijke lage kalk duikt dit alles! » — De 
lage kalk is gelukkiglijk verdwenen ; maar het schijnt dat de schil- 
deringen ook aan het verdwijnen zijn, zoo geene ernstige en 
dringende maatregelen genomen worden. 

Een geestdriftige begroeting van Van Dijk's edel tafereel der 
Kruisplanting! Daarbij « op deze plaats schijnt men de meester- 
» stukken van alien aard te hebben willen vereenigen : hier twee 
» verheven snijwerken van Godecharle, vragen de aandacht zoo- 
» wel om hunne stoutheid als om de volmaaktheid van het geheele 
» en de bevallige afwerking der bijzonderheden ; daar, een Chris- 
» tus in het graf, een werk dat met de voorgaande mag vergele- 
» ken worden, en verschuldigd aan het talent vafi Van R6able. 
» Voegt daarbij het tabernakel en zijnen steiger in verguld brons, 
» die de verdienste toont van den goud- en zilverdrijver Lefevre 
» van Doornik. Voor die liefhebber is van moderne bouwen 
» kunnendesacristijende vontezijnenieuwsgierigheidvoldoen!!! » 

Van S l Eloy en S l Rochus kan er natuurlijk geen spraak zijn : 
deze kerken bestonden nog niet ; maar S l Michielskerk « gelegen 
» in den achtergrond eener plaats, die eertijds de koer was van 
» het Jesuieten-collegie, biedt, op haar geheel beschouwd, een 
» allervoordeeligst uitzicht. Gebouwd in het zelfde slag, als de 
» menigvuldige Jesuietenkerken, is ook deze kerk uitgestrekt en 
» van regelmatigen bouw. Het gewelf der middenbeuk, dat in 
» rondboog is, steunt op twee rijen kolommen, welke men zegt 
» van zwart marbel te wezen ; doch de lage kalk waarmede zij 
» bestreken zijn, laat moeilijk toe dit na te zien. » Baron Bethune 
vermoedde niet in 1830 dat hij eens den oorspronkelijken patroon 
(plan) der kerk zou terugvinden. In plaats van gebouwd te zijn 
naar het model van talrijke Jesuietenkerken is zij zeker, onder 
deze, eene uitneming. Zij is misschien de laatste Gothieke kerk 
in 't land (1622) gebouwd v66r de overheersching van het zooge- 
zeid herborings-vandalism. De kolommen zijn gebleken niet van 
zwart marbel te zijn. Maar wat zeker is, dat is alsdat Baron 
Bethune van S* Michielskerk een onzer schoonste Kortrijksche 
Jcunstjuweelen gemaakt heeft! 




— 2i — 



In de beschrijving van S l Michiels is natuurlijk O. L. V. van 
Groeninge alsmede de kasuifel van S l Thomas Becket, aartsbis- 
schop van Kantelberg, niet vergeten : noch ook de schilderij van 
den Guldensporenslag. 

Nu, Damen en Heeren, zoo het Ued. mag believen dit wande- 
lingsken nog eenige minuten voort te zetten, gaan wij stad- 
huiswaarts ! 

« Het stadhuis, gelijk het nu is, biedt uitwendig niets bijzon- 
» ders aan. Ter nauwernood kunnen wij er eenige nissen erken- 
» nen van slecht gothiek, en beroofd van de standbeelden die ze 
» versierden. Nochtans zijn deze zwakke overblijfselen toerei- 
» kend om van hunnen verleden luister getuigenis te geven, en 
» onze spijt op te wekken, dat zoo een kostbaar praalgebouw 
» bijna verloren gegaan is. » 

Laat ons het stadhuis binnentreden. Eerst de voorkamer met 
hare schouw! De beschrijving ervan brengt in bewondering. 
Men gaat van bewondering tot bewondering ! « Wij zijn nog in 
» bewondering over hetgeduld onzer voorvaderlijke kunstenaars, 
» en zie de Antieke steiger heeft ons in de raadzaal gebracht. » 
De zaal, Damen en Heeren, waar wij de eer hebben ons te 
bevinden ! 

« Hier slaat de bewondering over in verbazing! Men staat 
» hier immers v66r eene schouw, nevens welke de eerste moet 
» onderdoen. De schoonheid der eerste bestond in de fijnheid 
» harer bijzonderheden en hare bewerking. Deze integendeel, 
» nevens de zelfde hoedanigheden, laat klaarblijkend de gedachte 
» zien welke haren samenstel geleid heeft. De zeven hoofdzonden 
» staan verbeeld op eene wijze wier aardigheid zeer bevalt; aldus 
» ziet men de « gulzigheid » verbeeld onder de gedaante eener 
» vrouw, gezeten op een verken, dat traagskens traagskens zijn 
» vet voortsleept. De gramschap is verbeeld door eene vrouw 
» die haren man eene trommeling geeft : twee helsche geesten 
» jagen haar op tot hare booze daad, zoo strijdig met haren 
» aard, enz., enz. » Ued. ziet hier, Damen en Heeren, hoe hof- 
felijkonze drie jonge schrijvers zijn. Zij schijnen verschooning te 
vragen voor den kunstenaar die zoo een ruim deel verleent aan 
de Damen in het verbeeiden der zeven hoofdzonden! « Het is 
toch strijdig, mcenen zij, met den aard « der Damen. » De 
vreemdeling zal hopelijk hoffelijk genoeg geweest zijn om deze 
verzachtende omstandigheid niet te betwisten! 



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— 25 — 



De schouw wordt con amore beschreven. En dan, schijnt 
onze leidsman te zeggen, Damen en Heeren, ziet rondom u : 
« De kepers zijn gebeeldhouwd ! De uiteinden der balken dragen, 
» fijn uitgebeiteld, de wapens van den ouden Kortrijkschen adel. 
» Verder ziet ge eenen man met een maalslot aan den mond; 
» want hij heeft het vonnis vernomen dat het schepencollegie 
» met gesloten deuren komt uit te spreken ; daar ziet ge eene 
» vrouw, in hare gramschap, den arm opheffen op haren konink- 
» lijken gemaal, zijne kroononderharevoetentrappen,enzelf den 
» scepter der regeering aangrijpen. Op eene andere balk ziet ge 
» Adam, die toegeeft in de bekoring zijner geliefde echtgenoote 
» en « den noodlottigen appel » aanveerdt... » Ik laat aan onzen 
leidsman de taak over, de rekening van den kunstenaar met het 
vrouwendom te vereffenen ! 

Van de raadszaal, met eene enkele deur afgescheiden, komt 
men in de Handvesten- of Archievenkamer ! 't Was eertijds de 
kapel der schepenen. « De zaal is groot en verheven ; enkel de 
» spitsbogen der gewelven kunnen nog getuigenis geven van 
» hare bestemming. Alle andere versiering is weggenomen en 
» vervangen door eenen warboel van farden en cartularien 
» overal rond verspreid : 't is beweenensweerdig, en dat in de 
» eeuw welke wij beleven, geschriften welke door hunne oudheid 
» even als door hunne belangrijkheid de aandacht verdienen van 
» dezen aan wie zij toevertrouwd zijn, te zien verwaarloozen... 
» spijts vele en allerhande verkwistingen blijft er eene rijke ver- 
» zameling over, welke men met vrucht zou kunnen uitbaten; 
» doch zoolang er geene orde heerschen zal, zal het ook onmo- 
» gelijk blijven de nog bestaande stukken te waardeeren en de 
» ondergane verliezen betreurend te schatten. » Zou men niet 
denken dat deze regelen slechts gisteren geschreven zijn? De 
archievenkamer, alhoewel elders verlegd, is een warboel geble- 
ven : ongetwijfeld staat de naam van Mussely geboekt als deze 
van eenen grooten revolutionnair in de geschiedenis der beheer- 
schers dezer plaats, te weten kobben en microben of levelingen, 
want hij was de eerste om eene vermetele hand aan hun rijk te 
slaan! De vreemdeling zal zijnen jas eens afgeschud hebben 
om zeker te zijn niets uit deze merkweerdige plaatsen mede to 
dragen. « Schatten! zal hij gezeid hebben; mochtenzij opdelvers 
» vinden! » In 1905, zeggen wij : « Schatten?... Ja, de opdelvers 
» zijn er; mochte men hun de middcls ter hand stcllen om de op- 
» delving te doen ! » 




— 26 — 



Nu stappen wij haastig het stadhuis buiten, over de markt 
naar het Halleken. Daar vernemen wij als jnerkweerdigheid dat 
Mercurius, die van boven staat, een meter hoog is en gemaakt 
werd onder het bestier van Burgemeester Schinckele (1746). De 
geschiedenis van Manten en Kalle, die nu in Frankrijk prijken 
te Dijon, op den O. L. V. toren, wordt in het kort verhaald. Het 
Halleken, in 1839, is de hoogwacht. Dan een kijkje van ver naar 
de nieuwe Halle, waar de stukkenmarkt is; van onder is de 
kazeern. De schouwburg-zaal, uitwendig eenvoudig, maakt deel 
van het zelfde gebouw : « zij is eerder merkweerdig door de 
kieschheid der vormen en de verschheid der versierselen dan 
door hare uitgestrektheid. » Er is ten anderen niet veel noodig 
om de Kortrijksche nieuwsgierigheid uit te lokken : want, (wie 
zal dit gelooven?) in de XX e eeuw zien wij christelijke en rijke 
burgers, even als onchristelijke, even als arme menschen, jong en 
oud, vrouwelijk en mannelijk, altijd besnoeperd tot op jammer- 
lijke foortheaters ! 

« Doch, zegt onze leidsman, laat ons met der haast de mo- 
» derne tijden verlaten om tot de oude tijden terug te keeren. » 
En dan gaat men van het Halleken naar de « Broelen-Toren » ; 
of « broeren-torren » (!) Daarmede is het uit met de monumen- 
ten van Kortrijk. 

Nog een uitstapje op kunstgebied! 

Onze leidsman deelt ons mede dat zijne moederstad sedert 
lange jaren eene Academie van teeken- en schilderkunst gesticht 
heeft. Schoone gebouwen : goede lessen ; en « modellen die door 
» hunne volmaaktheid uiterst dienstig zijn om voor de leerlingen 
» den waren weg naar de volmaaktheid in de kunst te openen. 
» Zonder stil te houden bij teekeningen en gravuren, weze het ons 
» toegelaten onder tal van borstbeelden en standbeelden te noe- 
» men : den A polio del Belvedere, in reuzengestalte ; Bachus, in voile 
» leute wijntakken zwaaiend met druiventrossen beladen; Anthi- 
» nous, zoo gekend om de liefelijkheid zijner vormen, enz., enz. » 

Zou Bethune dit geschreven hebben? 

Nu, naar het museum, onlangs gesticht. De bijzonderste stuk- 
ken zijn een groot beeld van Joanna van Constantinopel, en een 
tweede groot beeld van Beatrix van Brabant ; verders Scipio's 
onthouding van Van Clecf ; een groot zeezicht van Bonaventura 
Peeters; « naar cen licfhebbersschilderijtje, cene vrouw verbeel- 
dende die schotels wascht », verdient in alle opzichten de be- 




— 27 — 



wondering der kunstenaars. Ditschilderijtje wordt aangegcven als 
een Mieris. Er zijn nog twee drinkersgelagen van Brouwers en 
een binnenzicht eener kerk van Pieter Neefs. 

Inhet modern deel, komt eerst een De Jonghe : « De ingang 
» van een woud. Deze schilderij, te recht bewonderd, is een der 
» laatste werken van dezen vermaarden meester, en mag als een 
» zijner meesterstukken aanzien worden. Wij zullen niet proeven 
» er de ontleding van te maken. Wij houden ons tevreden met te 
» zeggen aan die ze gezien hebben : Gij hebt bewonderd ! Aan 
» die dit voordeel niet genoten hebben : gaat en bewondert ! » — 
Dan treft de bezoeker een groot tafereel van Robbe aan — Een 
zicht van S' e Goedele, van Genissen — Eene visschersbijeenkomst, 
van Jacobs — Een landschap, van Backhuysen — Eene dame 
uit de XVI* eeuw, door Devigne. — « Eindelijk melden wij nog 
» de schilderijen van den ongelukkigen artist Vermote, wiens 
» voorname bekwaamheid niet beloond werd naar verdienste, en 
» wien eene vroegtijdige dood al te vroeg aan zijne werken en 
» zijne talrijke leerlingen ontrukt heeft. » 

Na het museum naar de Bibliotheek! De zelfde maatschappij, 
namelijk de Societe des Beaux- Arts et de l f Industrie, welke het 
eerste gedacht van een museum opvatte, legde ook eene biblio- 
theek aan; « doch het klein getal boeken, en de kleine weerde 
» der werken, laten ons toe erover te zwijgen. » Anders gaat het 
met de bibliotheek van den Heer Goethals-Vercruysse. De iever 
van dien merkweerdigen Kortrezaan voor al wat oudheid — ge- 
leerdheid — kunst was, wordt hoog geprezen. Boeken, kostbare 
handschriften en incunabels ; eene verzameling van schelpen, — 
eene verzameling van munten en andere merkweerdigheden. 
Deze bibliotheek was niet toegankelijk in 1839. Meer dan zestig 
jaren later, zou de deur voor goed open gaan ! 

Dus, met het museum is onze korte wandeling binnen de stad 
ten einde. Welnu, vreemdeling, die met den nieuwen ijzerweg 
misschien van Brussel of Mechelen of Gent gekomen zijt, uit- 
drukkelijk om uwe zusterstad, Kortrijk, te bewonderen, zijt 
Ued. tevreden? Daar hebt Ued. hetgeen de Tableau Historique 
et Pittoresque « Kortrijks duizend aantrekkelijke zeldzaamheden 
» les mille curiosites » heet. 

— Heer Ieidsman, U zijt wel bedankt over uw goed onthaal en 
tiw vriendelijk gezelschap. Wie zou gedacht hebben dat zoovele 
wondcvcn hicr te zien waron. Nu keer ik zeer voldaan huiswaarts, 
met den nieuwen ijzerweg ! 




— 28 — 



— Maar Mijnheer ! zoo vroeg op aftocht? Met oorlof, Ucd. hebt 
slechts de helft gezien. « Voor die niet zal tevreden zijn met 
Kortrijk in der haast te dweerschen, en de « duizend merkweer- 
» digheden » welke het behelst slechts eenen vluchtigen blik te 
» verleenen, zal het misschien niet zonder aantrekkelijkheid zijn 
» hierbij eene bondige beschrijving te voegen van de schoonste 
» wandelingcn die in de nabijheid der stad liggen, of, binnen de 
» stad gelegen, bijzonder bestemd schijnen om den vermoeiden 
» geest des bezoekers uit te rusten. » 

Eerst de Esplanade..., volgens de beschrijving, eene soort 
van een Armidenhof ! « Een onmetelijke driehoek, vol castanje- 
» boomen en linden, wier dicht gebladerte breede prieelen vormt, 
» met malsch en allerfrischte groen, met dichtgepakte twijgen- 
» gewelven. Hier en daar komen streskens garzing tusschen de 
» voeten der boomen krinkelen, de wegen zoomen, en liefelijke 
» tapijten van groen spreiden v66r de bevallige zetels welke dit 
» tooverachtig park versieren. In het midden is een fraaie water- 
» kom, het strijdperk waar duizende visschen spelend rondzwie- 
» ren. » Niet waar, Damen en Heeren, de Esplanade was een 
Armiden-hof? Hoe zou de vreemdeling zich door zooveel aan- 
trekkelijkheid niet laten vangen hebben? Te meer daar « van 
» tijd tot tijd een allerbest muziek zijne beste deuntjes laat hoo- 
» ren, en de stukken die best geschikt zijn om een talrijk en uit- 
» gelezen gezelschap bijeen te brengen, gezelschap dat zelf niet 
» de minste aangenaamheid der wandeling uitmaakt. 

» Evenwel, nooit is er grootere toeloop dan ter gelegenheid 
» der ringsteking : dit verzet, dat bovenal te Kortrijk al den 
» luister krijgt voor denwelken het vatbaar is, moet inderdaad 
» de vreemdelingen naar Kortrijk lokken. » 

Was het niet dat de tijd te kort is. Damen en Heeren, ik zou 
u de beschrijving voorstellen der tweede wandeling, te weten de 
vestingen : wandelingen van weerskanten een klaar en zilveren 
water, in hetwelk hier en daar eilandjes opdagen, en waarin 
vreedzame en lieve zwaantjes en aandekens dartelen. « Niets is 
» tooverachtiger, zegt de schrijver, dan die lange wandelingen, 
» in alle richtingen doorloopen door elegante wandelaars en door 
» schitterende gespannen, die als het ware om prijs pracht en 
» rijkdom uitstallen ! » Wat is Kortrijk op heden doodsch ge- 
worden in vergelijking met het Kortrijk van 1839... zoo wij hier 
de beschrijving hebben der werkelijkheid en niet der inbeelding 
onzer drie jonge Kortrezanen! 




— 29 — 



Nog is de betooverende schoonheid van Kortrijk's wandelin- 
gen niet ten einde. Hier hebt ge hct S f Jooris Park cn het 
S l Sebastiaan's Park. « De schoonheid is zoo verrukkend, dat 
» wij schier vergaten een oogenblikje rust te nemen in den lorn- 
» mer der bosselkens. » Schoon, ja schoon is alles ! Natuur en 
kunst hebben hier om strijd hun best gedaan ! « Dit Park dient 
» tot zetelplaats der Maatschappij van den Kruisboog die aldaar 
» een gebouw heeft laten oprichten, al buiten eenvoudig, maar 
» wiens breede en sierlijke zalen eenen prachtigen indruk 
» laten. » 

Nu komt de Harelbeeksche steenweg, de « champs Elisees, » 
de « Allee Verte » van Kortrijk, die den vreemdeling leidt naar 
een stedeken; niet minder schoon, te weten Harelbeke; de 
oevers der Leye, waar de schilders komen de natuur het geheim 
harer schoonheid afdwingen; de velden... Wilt niet denken dat 
de velden, ofschoon plat en effen, daarom eentoonig zijn : be- 
wondert liever het koolzaad en snuift zijne balsemende geuren 
op : het koolzaad is het gulden kleed van den akker en wisselt 
af met een lazuren mantel, de blauwe vlasbloem; dan hebt ge 
nog de boekweit en de slaapbot ... en dan « last not least, » na 
het afmaaien van het gras wordt het vlas er op gespreid om er 
gebleekt te worden, en zoo worden de weiden het tooneel eener 
ongelooflijke bedrijvigheid ! 

De wandeling is nu ten einde. Onze vreemdeling droeg zeker 
in 1839 een langen jas; een hoogen hoed met waterscheute ran- 
den ; een zware zwarte das sloot nek en keel dicht in en liet 
enkel van weerskanten den kin een scherp topje van eenen witten 
kraag uitkruipen, waarin het hoofd gevat was, gelijk een bloem- 
tuil in een papieren handgreep. Hij zal eenen warmen handdruk 
gelaten hebben aan zijne drij jeugdige leidsmannen ; alsook zijne 
voldoening uitgesproken over de mille curiosites welke hij hier 
heeft ontmoet, en al denken « wie had ooit vermoed zoovele won- 
derheden te zien? » zich gehaast naar het baanhof, en om den 
trein niet te missen, een half uur te vroeg gekomen ! O Tempora, 
O Mores? 

Het boekje Tableau Historique et Pittoresque de Courtrai, be- 
vattende 118 bladzijden, is geen meesterstuk, noch van geschie- 
denis, noch van oudheidkunde, noch van kunstzin, noch van 
Fransche taal, noch van schrijftrant; maar het bevat zooveel 
bewondering, zooveel geestdrift, zooveel jongheid, zooveel 




— 30 — 



lcvensblijheid, zooveel vaderlandsliefde en zooveel verknocht- 
heid aan de moederstad, dat het onmogelijk is onze drij jonge 
schrijvers onze genegenheid, ja onze liefde te weigeren! Naar- 
mate men ouder wordt, wordt men meer geneigd het verledene 
te prijzen,... laudator temporis acti; maar toch ... zouden wij niet 
mogen wenschen onder Kortrijk's jongheden, vele zulke taaie 
werkers, vele zulke ondernemende, vele zulke getrouwe vader- 
landers te ontmoeten gelijk onze drij jeugdige schrijvers van 
1839 waren? 

Nu, Damen en Heeren, moet ik Ued. nog verschooning vra- 
gen Ued. zoolang bezig gehouden te hebben. 

Er blijft mij nog enkel een woord daarbij te voegen. De Heer 
Baron Joseph Bethune, onze Ondervoorzitter komt door Zijne 
Majesteit den Koning, met het ridderkruis der Leopolds- 
orde vereerd te worden. Het is zeker de eerste maal sedert Bel- 
gie's bestaan, dat eene decoratie verleend wordt om reden van 
werkzaamheid in de conferentien van den H. Vincentius a Paulo. 
Het is een nieuw princiep dat hier gehuldigd wordt. Het is de 
liefdadigheid van vrijen aanleg die erkend wordt als staatsnuttig. 
Dit beteekent dat de tegenwoordige regeering van zin is de 
liefdadigheid van vrijen aanleg niet meer te behandelen als vijand 
maar als vriend. De huldiging van dit princiep is verheugend; 
en het is niet minder verheugend voor ons dat de eerste toepas- 
sing te beurt valt aan onzen ieverigen Ondervoorzitter. Wij ook 
achten ons vereerd met de eer welke hem te beurt valt, en ik 
meen u aller tolk te zijn. Damen en Heeren, als ik hem daarover 
onzen besten gelukwensch aanbied. 



E. De Gryse. 





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3* Ann6e. 



PI. IV. 



Cliche de M. E. Goethals. 

Facade rue du Couvent, ii. 
(Annexe de la brasserie Tack). 



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V. 

Xea anciennes fa$at>es i>e Courtrai. 

Rapport present^ au nom de la commission instituee 
pour leur conservation et leur restauration, 

d la stance du iS mai ipoS. 

NE societe archeologique du pays, une consoeur de notre 
cercle, mais une sceur infiniment plus respectable par son 
age et par ses importantes publications, La societe historique et 
archeologique de Tournai, vient de consacrer son cinquante- 
huitieme volume a l'etude d'un sujet analogue au notre (1). 

Et, en terminant ce long inventaire de Tarchitecture domes- 
tique dans l'antique capitale du Tournaisis, le savant auteur, 
M. Soil de Moriame, trace ces quelques lignes de conclusion, 
qui, a nous, serviront de preface : 

« Cette abondance de maisons anciennes, possedant une valeur 
reelle, constitue pour notre ville un magnifique patrimoine, 
legue par nos peres a leurs descendants, et que ceux-ci peuvent, 
selon qu'ils radministreront bien ou mal, dilapider ou faire 
valoir. C'est, en effet, un veritable capital, qui, bien administr6, 
peut devenir tres productif, comme Tetablissait M. Eugene 
Broerman, president de Fceuvre de / 'art applique a la rue, dans 
une brochure publiee en 1895, et ou Tauteur, se pla^ant au seul 
point de vue utilitaire, affirme que certaines villes peuvent se 
contenter, pour assurer leur prosperite, d'offrir de belles oeuvres 
a Tadmiration du passant. 

» La beaute pittoresque des villes, dit M. Broerman, a tou- 
jours eu une importance enorme sur leur developpement et leur 
avenir; il est certaines cites, pour ainsi dire sans commerce ni 
industrie, comme Venise, Pise, Pistoie, Bruges, Ypres, qui 
vivent uniquement de leurs tresors artistiques, et d'autres qui y 
trouvent un appoint considerable pour leur prosperite. 

(I) Soil de Moriame, V habitation iournaisienne du Xl e au XVIII e siccle, dans 
les Ann. sac. hist et arch, dc Tournai, nouvelle serie, tome 8. 




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» Un exemple cntre tous : la petite ville de Pistoie, dont les 
ressources industrielles sont nullcs en quelque sortc, se fait des 
revenus incstimables a cause du bas-relief en terre cuite coloriee 
de Lucca della Robbia, lequel decore la facade de son hopital. 
Cet unique chef d'eeuvre attire continuellement des flots de 
visiteurs et fait vivre la plupart des 14,000 habitants de cette 
petite cite toscane (1)... » 

Assurement, notre bonne ville de Courtrai ne peut pas offrir 
a l'etranger, au visiteur, Tattrait que possedent Bruges, Venise, 
Nuremberg, par exemple. Mais, ses monuments publics, dont 
la restauration fait, a juste titre, Tobjet de la sollicitude de notre 
edilite, et ses maisons anciennes, ses antiques pignons constituent 
certes un patrimoine artistique, que d'autres cites pourraient 
lui envier. 

Et, pour ne nous placer qu'au point de vue utilitaire, nous 
pouvons repeter, avec MM. Broerman et Soil, que ce precieux 
legs du passe formerait un appoint considerable pour sa prospe- 
rity, si nous avions souci de le bien faire valoir. 

Notre cercle a compris Tinteret que cette question d'esthetique 
presente et l'importance qu'elle a pour la prosperite de Courtrai. 
Deja, dans sa seance du 19 janvier dernier, il inscrivait a son 
horaire ce sujet tout d'actualite. La conservation et la restaura- 
tion de nos anciennes fagades y furent longuement discutees et 
trois d'entre nous furent designes pour dresser un inventaire 
sommaire des restes d'architecture privee, que la ville conserve 
encore. 

Cest au nom de cette delegation du Cercle historique et arche'o- 
logique, que j'ai l'honneur de prendre, en ce moment, la parole. 



Laissez-moi, tout d'abord, vous dire notre surprise en consta- 
tant combien importante est encore notre fortune artistique et 
pittoresque, combien elle depasse ce que nous meme nous 
escomptions. Nous eumes un peu, si je puis, en matiere d'art, 
evoquer une comparaison bien prosaique, nous eumes Tagreable 
etonnement de ces heritiers, qui, en inventoriant le patrimoine 
delaisse par un parent fort choye, s'apercoivent que le « magot » 
depasse de loin les previsions et... les esperances. 

(1) Soil, p. .151— 355. 




— 33 — 



En parcourant les diverses arteres de la ville, non sans que 
nos arrets devant mainte fagade, notre notebook et notre crayon 
n'attirassent sur nous des regards etonnes, nous pumes noter, 
MM. de Geyne, Goethals et votre serviteur, plus de 170 con- 1 
structions anciennes. La modeste rue des vignes, par exemple, 
en conserve une dizaine et, a la grand'place, nous en avons 
compte seize. 

Elles sont norabreuses, done, ces facades d'autrefois, qui, a 
un titre quelconque, se reclament de Tarcheologie ou, tout au 1 
moins, du pittoresque. Seulement, trop habitues a les voir sur 
notre chemin, a les longer dans nos courses pressees, nous ne 
les remarquons point. Comme ces vieux meubles de la maison 
ancestrale, sur lesquels nos yeux tombaient deja, lorsque nous 
y cherchions un appui a nos premiers pas et qui, depuis, ont 
continue a vieillir avec nous. 

Du reste, ajoutons-le, on n'a que trop fait pour dissimuler le 
merite esthetique de nos vieux pignons. Que la maison serve de • 
boutique, de cabaret ou de home prive, le rez-de-chaussee a, 
generalement, ete transformer ; le reste de la maconnerie se cache 
sous de multiples couches d'un impitoyable badigeon ou sou& 
un doigt de platre ; les cordons saillants, les linteaux de pierre 
blanche ont ete arrases pour obtenir une egalite plus parfaite ; 
quant aux pittoresques chassis d'autrefois, ils n'ont que trop 
cede la place aux grandes glaces, aux vulgaires carreaux de vitre, 
sauf a les doubler de jalousies simulant les petits plombs de jadis. 



Nous n'osons pas, MM., vous engager a nous suivre de rue 
en rue, de facade en facade, a tr avers tout le vieux Courtrai. 
La promenade serait longue, fatiguante, ennuyeuse peut-etre. 
L'inventaire que nous avons dresse, tres sommairement, je le 
repete, sera annexe a cet expose. Chacun de vous y pourra voir 
s'il est Theureux proprietaire ou, tout au moins, Toccupant de 
quelque maison archeologique et si, partant, il n'a point Tocca- 
sion de concourir a rembellissement de la ville, en conservant, 
en restaurant son antique pignon. 

Mieux vaut, semble-t-il, pour vous faciliter cette excursion 
archeologique, classer nos vieilles facades en quelques categories 
et signaler, dans chaque division, les principaux sp6cimens 
du genre. 




— 34 — 



Mais, avant cela, disons la marche que nous avons suivie dans 
la redaction de Tinventaire, faisons connaitre les bases de celui-ci. 

Tout d'abord, nous avons cru pouvoir signaler, dans ce 
relev6 f les facades qui presentent quelque cachet archeolo- 
gique, ou, tout au moins, celles dont les formes architecturales 
sont assez caracteristiques pour indiquer nettement Tepoque de 
leur construction ; en d'autres mots, les facades qu'on peut 
attribuer a un style determine jusque et y compris celui du 
premier empire. 

En passant, nous avons note aussi des details interessants, 
tels une porte artistique, un fronton ancien, un bas-relief, des 
ancrages habilement ouvres, etc. 

Mais, la valeur de nos antiques facades est, naturellement, 
trfes variable. II en est dont le maintien s'impose et dont la 
restauration est infiniment souhaitable ; citons, par exemple, 
1' annexe de la brasserie Tack, rue du couvent, la maison Verwee 
en Buda, le magasin van der Heyden, rue de Tournai, deux 
maisons rue du persil, VHooghuis a la place, le cafe du pont de 
la Lys, etc. D'autres ajoutent, comme les arrieres plans d'un 
tableau, leurs lignes modestes a Tensemble de nos anciennes 
constructions, mais leur conservation, pour etre fort souhaitable, 
ne justifierait pas les memes sacrifices. Aussi, avons-nous, tantot 
pour un motif, tantdt pour un autre, classe les facades relevees 
en quatre categories de valeur et de merite. 



En 6crivant ces deux derniers mots, il nous sera permis de 
faire remarquer le cachet eminemment local de notre architec- 
ture domestique. 

Comparez nos facades anciennes aux pignons de Bruges, 
d'Ypres ou de Gand, pour ne pas sortir de la Flandre, vous 
rencontrerez bien peu de similitudes. Rapprochez-les des maisons 
elevees, a la meme epoque, a Lille et a Tournai, ces villes-soeurs 
de la notre, la difference est sensible. Sauf pour un ou deux 
genres, vous ne verrez rien de pareil. 

N'est-ce point la chose remarquable ? 



Sous le benefice de ees remarques preliminaires, nous abor- 




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3* Ann6e. 



PI. V. 




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— 35 — 



dons l'examen des divers types architecturaux, que presentent 
les maisons courtraisiennes. Leur etude, ainsi poursuivie, nous 
permettra, souvent, de suivre les transformations successives 
du style, d'en faire un classement chronologique. 



Courtrai n'a pas conserve de facades anterieures a la fin du 
XVI e siecle. 

La plus ancienne, l'annexe de !a brasserie Tack (1), rue du 
couvent, 11, remonte aux dernieres annees 1500 ou au commen- 
cement du XVIP siecle ; elle est bien conservee et a, notamment, 
garde les croisillons et les barreaux de ses fenetres. Celles-ci 
sont couronnees par un linteau horizontal, supportant un tympan 
sans decor; elles sont couverles par un larmier de pierre, de 
forme ogivale au rez-dc-chaussec, en anse do panier a Fetage. 
La corniche est horizontale. On le voit, le style de cette tres 
interessante maison est le style gothique, mais a son declin. 



1° Passant dans un tout autre quarter ct avancant d'un siecle 
presque, nous ferons suivre le pignon situe basse-ville, 78 (cafe 
Amsterdam) (2). II date de J 071, a ( n>i nous disenr. les jolies ancres 
qui les soutiennent ; son style renaissance, mole de traditions 
gothiques, sert de transition vers toutc une scrie de maisons. 
Ici encore, ie linteau des baies est plat, soutenant un tympan 
decorc d'un ornement en ecaillc ; les' baies sont couvertes d'un 
larmier, mais celui-ci est deja tit! prime et a la forme de Tarctudor ; 
ces fenetres sont large* et, ea^xieristiques du style nouveau, 
elles sont encadrces par un chaia^^^ dr eierre blanche. 

'I' 1 Kevenant snr nc^ p<e-. nous rencont; uiis, ;ue de Bud;*, 28, 
la brasserie Dobbelaerc, dont ies anoru, ne noi! , ionnent qu'un 
millesime incomplec lt>... ( .J. Elle a eonsetve ies croisillons dans 
les fenetres, mais ic I.M'jr.ia, ea 1 les sunwrs t.dt, ete arrase. 
Ici, Tare des baies s'e&t aj)lati davantage, mais ctlies-ci n'ont 
pas encore le profond ebrasemeni, que nous verrons bientot. 

3° Au fonds de la grand'piace, n" 21 , vous eonnaissez le pignon 
de la maison Kint (:V). Ne iaites pas attention au millesime 1555, 

(1; Voir pi. IV. 

(2) PI. V et VI. 

(3) PI. VII, et pi. VIII, n° 1. 




— 36 — 



qu'un peintre complaisant a trace dans le modillon du sommet ; 
vous pouvez, hardinient, rajeunir cette facade de cent cinquante 
ans environ. De nouveau ici, nous trouverons le larmier prote- 
geant les baies, dont il epouse la forme renaissance, c'est-a-dire 
Tare surbaisse ; ces fenetres n'ont pas encore Tebrasement d'une 
profondeur exageree, que nous constaterons bientot, mais elles 
sont encadrees d'un chainage et n'ont plus de tympan. 

4° Du meme genre, mais un peu plus recent, est le pignon 
voisin de Pimprimerie Gernaey (1). 

5° Notons aussi, comme appartenant au meme style, le pignon 
du « van Maerlant's hof, » Voorstraat, 34. 

6° Citons encore, dans la meme serie, la boulangerie Demets, 
rue du perroquet, 26, dont le pignon, donnant rue de l'etuve, 
est fort degrade. 

III. 

1° Le n° 7 de la rue de Buda (propriete van Lerberghe) (2), 
nous offre le premier exemple d'un style tout nouveau, variete 
de celui qu'on nomme le style espagnol : fenetres larges et peu 
hautes, presque carrees ; ebrasements profonds ; chainages tres 
apparents autour de ces baies. Plus de pignon, de larmiers ni de 
belles ancres. L'ensemble evoque quelque peu Tidee d'une prison. 

Cette maison porte la date 1713. 

2° Du meme type, la maison « de Swaene, » rue de la Lys, 
aujourd'hui le corps de garde (3), ainsi que : 3° la fa?ade sise 
rue de Tetuve, 3 (cabaret de Jachthond). 

IV. 

Jadis rue de la chapelle, aujourd'hui place Saint-Amand, 17, 
s'616ve une tres pittoresque maison, enseignee « in' Trapke » et 
datee 1724 (4). La facade, en briques, est terminee par une 
corniche horizontale fort accusee ; les dimensions des fenetres 
et leur arc rappellent les maisons que nous venons de decrire ; 
mais, ces baies, au lieu d'etre encadrees par un chainage, le 
sont par des pilastres peu saillants, qui, a Tetage, supportent 
Tentablement menage sous la corniche. 

Classons, dans la meme categorie, les maisons sises rue du 

(1) PL VII. 

(2) PI. VIII, n° 1. 

(3) PI. VIII, n° 3. 

(4) PI. IX. 



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3* Annec. 



PI. VII. 




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3* Ann£c. 



PI. VIII. 




J. Df.meeuf.. dtl. 

N° i.-— Fen£tre de la maison sise Grand'place, 2l\ 
N 4 2. Fen£tre de la maison sise rue de Buda, 7; 
3- • Fen£tre du corps de garde. 



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Goos 



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3* Ann6e. 



PI. IX. 




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— 37 — 



persil, 12 et 14 (propr. de la Croix) (1), datant respectivement 
de 1717 et 1740 et qu'ornent, en outre, d'interessants bas-reliefs. 
Rapprochons-en aussi la facade Voorstraat, 47 (estaminet Het 
Tonneke), et celle de YOud Zweerd, rue Notre-Dame, 8. 



Bient6t les pilastres encadrant les baies seront, parfois, 
remplaces par un simple encadrement en relief ; un exemple de 
ce style economique nous est offert, notamment, au pignon 
s'elevant grand'place, 25 (occupation Herpels). 



Contemporaines a peu pres des maisons que nous venons de 
voir sub n° IV, sont celles dont les fenetres 6galement larges, 
peu hautes, profondes, n'ont pas re<;u d'encadrement, mais ou 
. le trumeau s6parant celles-ci est orne d'un panneau ma9onn6 en 
creux. Les principales facades de ce modele sont : 
1° Basse-ville, n 05 47 — 49 (propr. Noreille) ; 
2° Esplanade, 1, 2, 3, 4, 5 (propr. Simoens) ; 
' 3° Marche au lin, 18, 20, 1 et 3 (propr. Nuyttens, Bossaert, 
Lefevre et Versavel). 



La filiation chronologique, que nous venons de poursuivre, 
nous oblige a retourner quelque peu en arriere, pour constater 
un genre de facades apparentees a celle de la place Saint-Amand, 
a la maison iV Trapke. 

II semble, en effet, que notre architecture ait bifurqu6 a ce 
moment, ait adopte deux types, dont celui qui nous occupe a eu, 
assurement, le plus d'imitateurs. Comme a la place Saint-Amand, 
les baies sont, dans le principe, assez basses, larges et profondes; 
des cordons moulures coupent la facade, que couronne souvent 
un entablement portant une forte corniche ; mais les pilastres, 
au lieu de cantonner les fenetres, servent a orner les trumeaux 
et sont, naturellement, beaucoup plus importants. On le voit, 
c'est presque le style classique. 

Dans les exemples les plus anciens de ce type, les pilastres 
partent du sol ou, s'il y a plusieurs 6tages, du premier au 



VI. 



VII. 



(1) PI. X, n° 1. 




— - 38 - 



moins ; ils soutiennent la facade en formant, par leur saillie, 
une espece de contrefort. C'est done alors une forme logique. 
Dans la suite, les eolonnettes ne sont plus qu'un ornement 
applique au seul etage que compose d'ordinaire ce genre de 
maisons. Quant dux chapiteaux ces pilastres, ils se composent 
tantot de moulures, tant^t rcutuit la forme dorique ou 
corinthienne 

1° Du premier modele, des fa</adrs dont les pilastres partent 
de fonds. nous trouvons un e.xcmpie iort aiaaen rue de la Lys, 
33 (maison Deny ) ; il date dt. 17 K> U ». 

2° Citons aussi la f.u -de rue de Lili«\ K (lor ataire : de Bruyne), 
qui fut demolie par ordre du nu< uvtra r el reronstruite en 1715 
Elle portait alors le non sin^ulier de \V yc h f-V/aa ke. 

3° Contemporaine est la tn-< intercssante facade do la maison 
van der Heyden, rue de TournaL 10 (2), car elle porre le mille- 
sime 1716. Comme les preeedentc-s. elle est ornee de bas-reliefs. 

4° Notons, encore, 1'aneienrie boucherie, le becrJuiis. rue du 
perroquet, 12. 

Enfin, signalons specialt-nunt deux maisons, dont la date 
permet de constater la transformation rapide du style decoratif 
de nos facades, en les comparant au pignon viedlot de la maison 
Deny; toutes deux sont situees presqu'en face, rue de la Lys, 24 
(van Rolleghem) et 30 (Desmet). La premiere offre le millesime 
1728, la deuxieme 1734. 



Dans la seconde categoric de ce genre de facades, parmi 
celles dont I'etage seul est decore d'une colonnade simul£e, 
il faut classer les maisons : 

1° Basse-ville, 3 (pharmacie Descamps) ; 

2° Rue du persil, 15 et 17 (Desmedt-Lepere) (3) ; 

3° Steenpoort, 1 (de Condblocm) ; 

4° Rue des vignes, 2 (propr. Serruys) ; 

5° Rue de Lille, 12 (pavilion sur la cour). 

Toutes ont des pilastres d'une forme classique. 

Par contre, n'ont que des chapiteaux a moulures, les facades 
situees : 

(1) PI. X, n° 2. 

(2) PL XI, n<> 1. 

(3) PI. XII. 



VIII. 




— 30 — 



1" Bassc-ville, 44 (propr. G. vander Espt) ; 
2° » 56 et 58 (propr. de Haese-Nys) ; 
3° » 64 et 66 (propr. V c Verniers et Naessens) ; 
4° Rue du canal, 8, 10, 12, 14 (propr. Demeyere-Vrommant) (1) ; 
5° Rue du chateau, 13 et 15 (propr. Verbrugghe) (2); 
6° Marche au lin, 16 (propr. brasserie de Staceghem) ; 
7 U Rue des vignes, 18, 20, 22 (propr. brasserie de Staceghem 
et Julien Dobbelaere) ; 
8° Voorstraat, 38 (propr. J. Chapelle). 

N'oublions pas de nommer particulierement une des fa9ades 
les plus richement ornees de la ville, la maison de Craene, rue 
longue des pierres, 22. Son millesime, 1698, eut du la faire citer 
en tete du groupe, n'etait qu'elle se diversifie des autres exemples 
en plus d'un point. 

IX. 

Les facades relevees jusqu'ici, surtout celles du dernier type, 
ont presque toutes un cachet artistique tres local. 

Nous devrons classer, sous les rubriques suivantes, des 
constructions moins caracteristiques, que nous indiquerons, 
rapidement, par ordre chronologique. 

Au style Louis XV simple doivent etre attributes les facades : 

1° Grand'place, 7 (M elle Crombet) ; 

2° » 28 (boucherie Gillon) ; 

3 U » 43 (Hotel du DamierJ ; 

4' 1 » 55 (M. Verrue) ; 

5" Rue de Groeninghe, 25 (Armkamer). 

X. 

L'art conventionnel de Tepoque Louis XV, ou les lignes 
raisonnees et logiques des architectures plus anciennes font 
place a une decoration capricieuse et fantaisiste, a prodigue, au 
contraire, un grand luxe ornemental sur les facades suivantes : 

1° Rue de Buda, 9 (propr. P. Delbaere) ; 

2" » 27 (propr. M. van Eeckhout) ; 

3° Grand'place, 31 (V c de Rho) ; 

4° w 48 (Cafe Royal) ; 

5° Rue de la Lys, 50 (Cafe du pont de la Lys) (3). 

(1) PL XL n<> 2. 

(2) PL XIII. 
<3) PL XIV. 



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— 40 — 



XI. 



Le style plus delicat de Pepoque Louis XVI se rencontre, 
tantot fort simple, tantot plus decore, dans grand nombre de 
fa£ades ; il s'affirme surtout dans le fronton qui les surmonte. 
Nous citerons : 

I 9 Basse-ville, 50 (propr. Serruys) ; 

2° Beguinage, 5, 11, 12, 15, 18 ; 

3° Broel, 2 (propr. Bauttemans) ; 

4° Rue de Bruges, 59 (propr. Blomme) ; 

5° Rue du couvent, 0 (propr. Hulpiau) ; 

6° Grand'place, 6 (Cafe de Munich) ; 

7° » 20 (Hooghds) (1) ; 

8° » 30 (propr. Beyaert-Filleul) ; 

9° Rue de Lille, 13 (a la boule) ; 
10° » 32 ; 

11° Rue de Menin, 70, 72 (propr. Bourgois et Decaluwe) ; 
12° Rue Saint-Jean, 14 (propr. Vandenbulcke) ; 
13° Rue des vignes, 28, 30 (propr. Geers-Saelens). 



La froide architecture de la periode imperiale a dicte son 
style a quelques facades, notamment : 

1° Basse-ville, 32 (propr. van Ruymbeke) ; 

2° Esplanade, 39 (propr. Croquison) ; 

3° Grand'place, 33 (propr. Verschoore) ; 

4° Rue de Groeninghe, 27 (propr. van Eecke) ; 

5° Rue courte des pierres, 10 (propr. Declercq). 



Encore une fois, MM., je tlois vous convier a retourner bien 
en arriere, pour remarquer quelques pignons du XVIP siecle, 
que nous avons du negliger par le motif qu'ils ne se rattachent 
point aux types etudies jusqu'ici. 

« Ces maisons, dit M. Soil dans le savant ouvrage que nous 
avons dej& cite, derivent directement des maisons de bois de 
Tepoque gothique ; tres simples et tres pittoresques, elles n'ont 

(1) PI. XV, n° 1. 



XII. 



XIII. 




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Goos 



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3 e Ann6e. 



PI. XIV. 




Cliche dc M. E. Goethals. 

Facade rue de la Lys, 50. 



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3* Annee. 



PI. XVII. 




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— 41 — 



aucune pretention au style et, cependant, elles ont un caractere 
local tres accentue (1). » 

Et, parmi celles que cite M. Soil, il en est deux que nous 
pouvons rapprocher de certains pignons courtraisiens ; elles sont 
situees rue royale, 12 et 14, a Tournai. 

La premiere rappelle les n°* 15 et 17 de la Voorstraat, avec 
cette difference qu'on n'y voit pas le decor en ecailles, dans le 
tympan des fenetres. La seconde se rapproche beaucoup du 
n° 30, rue longue des pierres, occupee par M elle Petit ; ainsi, 
notamment, les arcs couronnant les baies de Tetage posent sur 
des consoles en bois fort simples ; mais, a Tournai, le rampant 
du pignon n'est pas decoupe en gradins (2). 

A la meme serie, se rattache la maison n° 23 du beguinage. 

Mais, c'est partdculierement la fa?ade de la maison Verwee, 
rue de Buda, 3 (3), qui forme le prototype de ce genre pittoresque, 
artistique et fort economique, devenu malheureusement trop 
rare a Courtrai. 

Ici, le rez-de-chaussee a ete modernise. Au premier etage, un 
pan de bois formant quatre baies (4) ; sur chacun des montants 
de celui-ci, est applique un corbeau de bois portant la retomb6e 
des arcs cintres, qui couronnent chaque lumiere ; les tympans 
ainsi formes sont magonnes en creux et ornes d'une ecaille. Au 
second etage, deux fenetres a une lumiere, du meme style, unies 
entre elles par un arc et une decoration identique (5). Dans le 
pignon, une grande fenetre a deux divisions, chacune de celles-ci 
ayantson arc cintre. Au sommet, enfin, une petite baie circulaire. 
Le pignon est decoupe en gradins et porte le millesime 1680. 

Xous avons cru devoir classer cette facade dans la premiere 
categorie. Si, par quelques particularites, elle se rapproche d'un 
modele retrouve a Tournai, elle s'en distingue cependant beau- 
coup par Timportance, par les formes generales et par des 
details typiques. 

Le genre est commun k plusieurs villes, Tespece est absolu- 
ment courtraisienne. 

(lj Soil de Moriam^, ^habitation tournaisienne du XI e au XVII I e $ 
^rartic, p. 190. 
<2) Id., p. 208 et fig. GO. 
<3) PL XV, n<> 2. 
4) PL XVI. 



( 5) PL XVII. 




— 42 — 



XIV. 



Nous avons jusqu'ici passe sous silence de nombreuses con- 
structions, parmi lesquelles des plus anciennes, soit qu'elles ne 
presentent pas de caracteres assez tranches pour pouvoir les 
faire rentrer dans une categorie determinee, soit que, peut-etre, 
ces caracteristiques ont disparu par suite de transformations 
trop radicales. 

Et qui sait combien d'entre elles, serieusement restaurees, 
feraient Fornement de nos rues ? 

/. Parmi les facades d pignon, nous rappellerons : 
1° Rue de Tare a main, 4 (in de Fontein) ; 
2° Marche aux avoines, la pittoresque annexe des grandes 
halles ; 

3° Basse-ville, 48 (propr. J. Chapelle) ; 

4° Beguinage, maison de la grande-dame, datee : 1649 ; 

5° » infirmerie, 1682 ; 

0° » n 0s 28, 29, 40 ; 

7° Rue de Bruges, 14, 06, 57 (propr. Casens, De Paepe, 
Blomme) ; 

8° Rue de Buda, 15, datant de 1681 (propr. G. Callewaert) ; 

9° Rue du chateau, 7 (propr. Deweirdt) ; 
10° Rue de Lille, 10 (propr. Gillon) ; 
11° Rue de Menin, 16 (demolie) ; 
12° Rue Notre-Dame, mont de piete ; 

13° » 32, 47 (propr. Dugauquie et Hospices civils) ; 

14° Rue du perroquet, 0 et 1 (propr. Liebaert et estaminet 
de Pelerin); 

15° Rue du persil, 11 et 0 (propr. Lagae et Vercruysse) ; 
16° Rue Saint-Jean, 19 (propr. Boucquillon) ; 
17° Rue des vignes, 10 (propr. Lust) ; 
18° Voorstraat, 2, date : 1635 (Hof van Brabant). 
II. Comme facades d comiche horizontal, nous citerons : 
1° Beguinage, 7, 30, 34, 35 ; 

2° Ruede Bruges, 24, 26, 7, 9, 11, 13 (propr. Dobbelaere, 
C. Reynaert; les quatre dernieres demolies) ; 
3° Rue du chateau, 29 (propr. do la Croix) ; 
4° Quai de la digue, 2, 3, 4, 7 (propr. Croukhants et Steelandt) ; 
5° Rue des douze apotres, maisons de ce nom ; 
6° Rue Kokelaer, 12 (propr. le Bureau de bienfaisance) ; 




3 e Ann£e. 



PI. XVIII. 




Cliche de M. K. Goethals. 

Facade au Krixg. 
(Annexe du couvent van Dale). 



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— 43 — 



7° Kring, annexe du couvent des ireres van Dale (1) ; 

8° Rue du persil, cour 4—10 (Wvlckens-poort) ; 

0° Rue courte des pierres, 13 (estaminet Sc'bastopol) ; 
10° Rue de Sion, 27 (propr. De Witte-Delobel) ; 
11° Rue des vignes, 42, 44, 31 (propr. Hoiman, Myle, Mallait). 



Dans notxe promenade archeologique, nous :ivons cru devoir 
noter certains details architecturaux ou decoratifs, qui distin- 
guent bon nombre de maisons, sans que celles-ci aient un autre 
intcret ; ce sont de belles ancres, des portes caracteristiques, 
d'artistiques lucarnes, etc. En voici le relcve : 

Portes : 

Beguinage, n os 3, 4, 7, 9, 11, 14, 1(3, 10, 20, 21, 22, 23, 29, 32, 
34, 35, 36, 37, 38, 39, 40 ; 
Rue de Buda, porte de l'hopital ; 
Rue du chateau, 17 (Domus paupcritm) ; 
Quai de la digue, 4 (propr. Steelandt) ; 
Grand'place, 43 (Hotel du DamicrJ ; 

Rue de Groeninghe, 1, 9, 25 (ancienne maison Chome, Ver- 
cruysse, Armkamer) ; 
Rue Saint-Jean, 14 (propr. van den Bulcke) ; 
Rue longue des pierres (sortie de la maison Mullie) ; 
Voorstraat, 53 (propr. Landas). 
Ancres : 

Beguinage, infirmerie, maison de la grande-dame ; 
Rue de Buda, 7, 15 (propr. van Lerberghe et Callewaert) ; 
Rue du chateau, 7 (propr. Deweirdt) ; 
Rue des douze apdtres, maisons de ce nom ; 
Grand'place, 21, 25 (maison Kint et Herpels) ; 
Kring, annexe du couvent des freres van Dale ; 
Rue du perroquet, n° 0 (propr. Liebaert) ; 
Voorstraat, 2, 34 (Hof van Brabant et van Maerlant's hof.J 
Lucarnes : 



Grand'place, 42, 48, 31 (maison Castaing, Cafe Royal, propria u: 
DeRho); 

w PI. XVIII. 



XV. 




— 44 — 



Sculptures, bas-reliefs : 
Rue de Tare a main, n° 0 (propr. Arsene Vercruysse) ; 
Beguinage, 6, 17 ; 

Rue du canal, 8 (propr. Demeyere) ; 

Rue de Lille, 8 (propr. de Thibault de Boesinghe) ; 

Rue de la Lys, 33, corps de garde ; 

Rue Notre-Dame, 8 (Oud Ziveerd) ; 

Rue du perroquet, 12 (Beenhnis) ; 

Rue du persil, 12, 14 (propr. de la Croix) ; 

Rue longue des pierres, 22 (propr. de Craene) ; 

Rue de Tournai, 10 (propr. Vercruysse-Descamps). 

Pans de bois : 
Rue de Buda, 3 (propr. Verwee) ; 
Rue du canal, 8, 14 (propr. Demeyere) ; 
Rue Kokelaer, 12 (propr. le Bureau de bienfaisance) ; 
Rue longue des pierres, 30 (propr. Vermaut) ; 
Rue des vignes, 42, 44 (propr. Hofman et Myle). 

TOITURES SAILLANTES (hcuzietl) I 

Quai de la digue, 8, 9 (propr. Vuylsteke et Desmet) ; 
Esplanade, 3 (propr. Simoens) ; 
Rue de Menin, 10 (demolie). 

Facades en pierre de taille : 
Grand'place, 31, 48 (maison De Rho, Cafe Royal). 



La tache de vos rapporteurs, MM., est terminee. Permettez- 
moi de vous dire que la votre commence. 

Au cours de notre seance du 19 janvier, Tun de nous, 
M. Goethals, nous confessait que le pouvoir des autorites com- 
munales n'est pas assez etendu pour sauver de la destruction 
une facade ancienne, quelqu'interessante soit-elle. Par voie 
d'autorite, elles ne peuvent meme rien. Elles n'ont d'autres 
ressources que les voies detournees. Ou bien, comme le fait 
Pedilite de Malines, on peut tacher d'acquerir la fa?ade (1); ou, 

(1) La ville de Malines achete uniquetnent la facade menacee de disparition, 
moyennant engagement, de sa part, de la restaurer et engagement, pour le 
proprietaire, de ne plus la modifier; le proprietaire, s'il ne recoit rien pour 
la cession, est par contre assure qu'il n'aura, lui et ses successeurs, plus 
jamais rien a depenser pour l'entretien de son pignon. Ce mode de proceder 
a r6ussi en plusieurs circonstances. (Cf. Gilde de Saint-Thomas et de Saint-Luc, 
Bulletin XXXVI, p. t>3). 




— 45 — 



ainsi en est-il a Gand et a Bruges (1), on doit obtenir la 
restauration de la bonne volonte du proprietaire, par la per- 
suasion et Tappat de subsides. 

Le moyen n'est pas toujours efficace ; il n'a pu empecher, tout 
recemment, la perte presque totale d'une des fa?ades les plus 
pittoresques de notre ville, celle des maisons de la rue du 
chateau (2). 

Cest a nous tous que revient la tache de modifier Pesprit 
public, et, en repandant le gout des choses anciennes, de faire 
renaitre le respect de nos vieux pignons, de faire apprecier la 
valeur de nos fa£ades artistiques. 

Est-ce chose impossible ? Je ne le crois pas. L'exemple des 
nombreuses restaurations faites a Bruges et dues, pour la plu- 
part, a Pinitiative privee, est concluant, ce me semble. Dans un 
ordre d'idees moindres, ne voyons-nous pas, chaque jour, des 
personnes bien peu artistes priser fort haut Tun ou l'autre bibelot, 
que jadis on eut relegue au grenier ? Elles sont fieres, aujourd'hui, 
de posseder quelqu'antiquite, — parce qu'elle est antique, — 
que, passe vingt ans, on traitait avec le plus souverain mepris ! 

Effon;ons-nous d'entourer nos anciennes fa$ades de ce respect, 
qui deja est acquis k la moindre potiche de porcelaine, a la plus 
modeste antiquaille. 

Ce premier pas fait, avan<;ons davantage. Ce n'est pas assez 
de maintenir ; il faut restaurer, rendre a nos pignons leur bel 
aspect d'autrefois. Pour cela, il ne suffit pas des travaux som- 
maires, que nous voyons ex6cuter assez souvent. Couvrir son 
ancienne fa?ade d'une couche de crepi et simuler des briques 
dans le platre, barioler son pignon en couleur rouge et tirer sur 
ce fond luisant des lignes blanches, ce n'est point restaurer. 

Sans doute, un retablissement complet du style ancien est 
plus dispendieux que les procedes que je viens d'indiquer ; mais 
le proprietaire peut se faire une raison en songeant que le travail 
est solide et durable. Et puis, n'est-ce pas alors que la munici- 
palite doit soutenir par ses subsides Tinitiative privee, la bonne 
volonte des particuliers ? 



Si ce n'etait exiger trop de votre obligeante cooperation, je 

(1) Voir notre Bulletin, 2»* annee, pp. 162, 163. 

(2) Voir pi. XIII, un levee de ces facades avant leur rajeunissement. 




— 40 — 



voudrais demander quelque chose de plus. C'est de nous mettre 
cn mesure de faire l'histoire de vos demeures, surtout de celles 
qui presentent quelque cachet d'antiquite. Ces maisons ont eu 
leurs parchemins, leurs titres de propriete, leurs actes de trans- 
fers Sans doute, pour beaucoup, ces documents sont perdus. 
Mais, assurement aussi, d'autres ont ete jalousement conserves. 

Laissez-moi done vous prier, si vous etes detenteur de quelque 
liasse poudreuse de cette espece, de la confier, pour huit jours, 
& Tun de nous. Qui sait de combien d'habitations nous pourrons 
retracer les vicissitudes ! 

Un exemple : 

La Societe des antiquaires de Picardie a ainsi re<;u, recemment, 
une serie de documents, qui ont permis de refaire, depuis le 
XV C siecle, l'histoire d'une maison d' Amiens, de celle qu'on 
designait sous le nom pcu flatteur de : la fouine. 

Aux XV e et XVP siecles, nous apprend le bulletin de cette 
association savante, cet immeuule fut successivement possede 
par les families d'Esclainvilicr, do Cantleu et de Kely, ainsi que 
par Guillaume Artus. 

A la fin du XVI C siccle, il appartenait a une famille Simon. 
En 1640, il est vendu au sir ur ck: \ r icourt, qui le legue a Jacques 
Picquet, seigneur de Bc-lloy-.^ui -Sonime. Mais, celui-ci le vend, 
des 105-1, moyennant 5i»n> livrcs, au sieur du Quesnoy. 

La veuve de Pie rre Manr.e^sior r achate en 1700; elle l'habi- 
tait, du reste. Ses heritiers le cedent, en 1720, a Henri Navel ; 
sa fille en herite, en 1708 et le met en venle, douze ans plus 
tard. Cest un marchand, Jean Moma, qui en devient possesseur 
et le revend, en 1804. 

Assurement, ces transmissions de propriete d'une habitation 
sont des faits historiques de minime importance en eux-memes. 
Mais, n'oublions pas que les actes qui les renseignent renferment 
des details, dont l'histoire economique, si etudiee aujourd'hui, 
peut tirer son profit. Ainsi, les prix successivement payes pour 
un mcme immeuble pennettent dVstimer la valeur de Targent 
aux diverses epoques. 

Et puis, pour le detenteur actuel de cet home, n'y a-t-il point 
quelqu'agrement a savoir les vicissitudes par lesquelles il passa ? 
Charbonnier est roi chez lui, dit un antique proverbe ; sa chau- 
miere est son royaume ; l'histoire de celle-ci, e'est Thistoire de 
son royaume ! Qui done ne s'interesse pas aux fastes de son 
empire ? B n Joseph Bethune. 




VI. 



Jwentaire bee fa^abes anctenne* 



be la v>Ule be Courtrat (l). 



Rue de l'arc a main. 



N° 4 (cabaret de Fontein). (Proprict aires : M. Tack et C ie , 
Courtrai). 

Commencement du XVIIP siecle. 

Maison faisant Tangle de la rue du couvent. Rue de Tare a 
main, elle comporte une facade a corniche ; rue du couvent, un 
pittoresque pignon a gradins. Partiellement restauree. 

3 mc Categoric 

N° 0. (Propr. : M me Arscne Vercruyssc). 

Facade sans interet, en dehors d'un c artouche au millesime : 



Annexe des grandes hallcs. {Propr. : La ville de Courtrai). 
Pignon a gradins ; construction pittoresque et caracteristique 
vue du cote de la cour de la caserne. 
3°* Categoric 

Basse-ville. 

N° 32. (Propr. : M. le docteur van Ruymbeke, Courtrai). 
Style empire. 

Facade assez richement decoree. 
3"* Categoric 

N° 44. (Propr. : M. Gustave van der Espt, Courtrai). 
Style Louis XIV. 

Facade a corniche continue ; baies larges et profondes. Au- 
dessus du rez-de-chaussee, regne un cordon portant les pilastres 
classiques, qui couvrent entierement les trumeaux entre les 
fenetres; ces pilastres supportent un entablement, relativement 
tres important et tres accentue. 

3"* Categoric 

(1) Dresse par MM. L. de Geyne, Ernest Goethals et baron J. Bethune, en 
conformite de la decision prise en seance du Cerclo, le 19 janvier 1905. 



1757. 



Marche aux avoines. 




— 48 — 



N° 48. (Propr. : M. Julien Chapelle, Courtrai). 
Fin du XVIIP siecle. 

Pignon a gradins, sans decoration, mais oftrant d'heureuses 
proportions. 
3 me Categoric 

N° 50. (Propr. : V e Serruys, Heule). 
Epoque Louis XVI. 
Fa?ade sans caractere special. 
4 me Categoric 

N 08 56 et 58. (Propr. : De Haese-Nys, Courtrai). 
Style Louis XIV, derniere periode. 

Fa9ade aujourd'hui divisee en deux maisons ; corniche con- 
tinue, soutenue par des pilastres ; meme genre que le n° 44, 
mais plus simple. 

4 me Categoric 

N 08 64 et 66. (Propr. : du n° 64, Veuve Verniers-Verwee, Cour- 
trai; du n° 66, M. Naessens-Slosse, ibid.) 
Commencement du XVIIP siecle. 
Facades a corniches, rappelant la precedente. 
4 me Categoric 

N° 78, cafe Amsterdam. (Propr.: M. Jules Casens, Courtrai). 
Millesime : 1671, sur les ancres. 

Important pignon a gradins, construit en briques avec melange 
de pierre blanche. 

Rez-de-chaussee transforme a Tepoque Louis XVI. 

Au premier etage, trois fenetres larges, mais peu profondes, 
encadrees d'un chainage de pierre blanche ; le linteau, plat, 
soutient un tympan decore d'un ornement en forme d'ecaille ; 
ces baies sont couvertes par un larmier, trace en arc tudor, 
qui n'est que la continuation du chainage. 

Au second, deux baies semblables, sauf que le larmier a le 
trace de Tanse de panier. 

Dans le pignon, une baie cintrec 

Restauration incomplete. 

l re Categorie (1). 



(1) Voir pi. V, VI. 




— 49 — 



N° 3. (Propr. : M. Robert Vercruysse, Courtrai). 
Style Louis XIV. 

Fagade ornee de pilastres classiques. 
3°** Categoric 

N<* 47 et 49. (Propr. : M. Polydore Noreille, Lille). 
Epoque Louis XIV. 

Fagade terminee par une forte corniche continue ; baies tres 
larges et profondes ; sur chaque trumeau qui les separe, un pan- 
neau en creux, caracteristique de ce system e architectural. 

4^ Categoric 

Beguinage (1). 

Grande salle. 
Datant de 1682. 

Vaste batiment en briques et pierres blanches, degage de trois 
cot6s; une tourelle octogonale a Tun des angles. 
Tres belles ancres. 

La porte, d'un beau trace, a ete fort modifiee lors.de la restau- 
ration de ce batiment, effectuee en 1897. 
l fe Categoric 

Chapel le de I'Ecce-Homo. 

Les colonnes de marbre, qui en decorent la facade, pro- 
ferment d'une cheminee de la grande salle. 

N 06 3—4. 

Portes de Tenclos anciennes. 
N°5. 

Style Louis XVI. 
4°* Categoric 

N° 6. 

Dans la facade de cette maison, sans interet, est encastre un 
bas-relief au millesime : 1610. 

N°7. 

Porte et maison, Louis XIV. 
3«* Categoric 

(1) Le beguinage est aujourd'hui la propriete des Hospices civils de Courtraif 



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N° 9. 

Porte d'enclos ancienne. 



N° 11. 

Porte ancienne. 
Maison Louis XVI . 
4 mc Categoric 

N° 12. 

Maison Louis XVI. 
4 mc Categoric 

N° 14. 

Porte au millesime : 1649. 
N° 15. 

Maison Louis XVI. 
4** Categoric 

N° 16. 

Porte ancienne. 
N° 17. 

Maison sans caractere ; une pierre, encastree dans le mur, 
porte la date : 1622. 

N° 18. 

Maison Louis XVI. 
4 me Categoric 

N" 19, 20, 21, 22. 
Portes anciennes. 

N° 23. 

XVIP sieclc 
Porte ancienne. 

Joli pignon, dans lequel est perce une fenetre a larmier, 
surmontee d'un decor en forme d'ecaille. 
3 me Categoric 

N 0 * 28—29. 

Pignons sans gradins, sans valeur specialc 
. La porte de cloture du n° 29 porte le millesime : 1647. 
4°* Categoric 




— 51 — 



N° 30. 

Porte et maison datant de 1700 environ. 
4°* Categoric 

N° 31. Maison de la grande-dame. 

Double pignon a gradins ; belles ancres indiquant le millesime 
1649. 

Restauration incomplete. 
2™* Categorie. 

N° 32. 

Porte de Tenclos, XVII e siecle. 
N° 34. 

Maison du XVI I e siecle. 
Porte datee : 1670. 
4°* Categorie. 

N° 35. 

Maison et porte, style Louis XIV. 
3 m Categorie. 

N« 36, 37, 38. 

Portes de Penclos de style Louis XIV. 
3"* Categorie. 

N° 39. 

Porte et maison de Tepoque du n° 40. 
N° 40. 

La porte offre le millesime : 1699 ; le pignon de la maison doit 
remonter au meme temps. 
3°* Categorie. 

Quai du Broel. 

N° 2. (ProPr. : M. Marin Bauttentans, Courtrai). 

Style Louis XVI. 

Facade sans caractere special. 

4 me Categorie. 

N° 6. {Propr. : la douairiere de Thibault de Boesinghe). 
XVIIP siecle. 

Fa$ade couronnee d'un fronton. 
3°* Categorie, 



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Rue de Bruges. 



N° 14. (Propr. : M. Jules Casens, Conrtrai). 
Pignon a gradins, en briques. 
4 mc Categoric 

N os 24 et 20. {Propr. : du n* 2 1, M. Julien Dobbclaerc, Courirai; 
du n° 26, M. Camille Reynaert, ibid.) 
Commencement du XVI IP siecle. 

Facade unique divisee en deux habitations actuellement. 
4 mc Categoric 

N° 30. (Propr. : Depacpe, frcre et socur, Courirai). 
XVIIP siecle. 

Pignon en briques, a gradins, sans decoration. 
4 me Categoric 

N° 19. (Demolie depuis la confection de Vinventaire). 
Pignon en briques, a gradins. 
4 me Categoric 

N° 57. (Propr. : M. Auguste Blomme, Courtrai). 

Pignon en briques, sans gradins, tres simple mais pittoresque. 

4 me Categoric 

N° 59. (Propr. : M. Auguste Blomme, Courtrai). 
Vers 1750. 

Pignon a gradins, d'un modele special et elegant; les baies a 
arc surbaisse, de forme Louis XVI, sont encadrees et couronnees 
par un larmier plat faisant une forte saillic 

3 mc Categoric 



N° 28. (Propr. : M. Julien Dobbclaerc, Courirai). 
Seconde moitie du XVI I e siecle. 
Les ancres portent le millesime : 10... 9. 
Pignon a gradins ; fenetres a croisillons, qui ont ete surmont 
d'un larmier, aujourd'hui disparu. 

Cette facade, assez fruste, a etc incompletement restauree. 
3 mc Categorie. 



Rue de Buda. 




N° 3. (Propr. : Veuve Verwee-Dullaert, Courtrai). 

Millesime : 1680. 

Pignon a gradins. 

Le rez-de-chaussee modernise. 

Au premier etage, un pan de bois ou chassis a quatre lumieres ; 
sur chaque montant de celui-ci, un corbeau de bois sculpt& 
portant la retombee des arcs cintres, qui forment tympan au- 
dessus de chaque lumiere et sont ornes d'un decor simulant 
une ecaille. 

Au second etage, deux baies a une lumiere, surmontees d'un 
tympan ct d'une ecaille semblables ; entre ces fenetres, un troi- 
sieme arc identique aux autres, qu'il relie. 

Dans le pignon, une fenetrc a deux lumieres, couronnees d'un 
arc, mais sans ecaille. 

Au sommet, un ceil de boeuf. 

Cette maison est la plus interessante de ce genre. 

l re Categoric (1). 

N° 7. {Propr. : Veuve Van Lcrberghe, Courtrai). 
Millesime : 1713 ; style dit espagnol. 
La date est donnee par les ancres. 

Construction tres caracteristique, quoique la decoration se 
reduise au bloccage, fort accuse, qui encadre les fenetres; 
celles-ci sont tres larges eu egard a leur hauteur. 

2"* Categorie (2). 

N° 9. (Propr. : M. Poly dor e Delbaere, Courtrai). 
Porte et fronton style Louis XV, d'aspect trop lourd. 
3 rae Categorie. 

X° 15. (Propr. : M. Gustave Callewaert, Courtrai). 
Date 1681. 

Pignon de briques, sans ornementation ; ancres anciennes. 
Cette facade a ete fortement modifiee jadis; la restauration 
qu'elle a subie ne l'a point remis dans son etat primitif. 
3 me Categorie. 

N° 27. (Propr. : M. Ferdinand Van Eeckhout, Courtrai). 
Style Louis XV. 

Interessante facade a fronton, assez richement decoree; elle 
rappelle beaucoup le « Pont de la Lys. » 
2^ Categorie. 

(1) Voir pi. XV, no 2 ; XVI, XVII. 
ii) Voir pi. VIII, n° 1. 




— 54 — 



Hopital Notre-Dame. (Propr. : les Hospices civils de Courtrai). 

La porte d'acces a Teglise, du XVIII C siecle, doit etre notee. 

La fagade des batiments hospitaliers, a front de rue, reraonte 
a 1565; la restauration faite, il y a quelques annees, n'a pas tenu 
compte de cette date. 

La porte d'entree, en style ogival, offre le millesime : 1658. 
Les vantaux sont anciens. 

l rc Categoric 



N 08 8, 10, 12, 14. {Propr. : M. Demeyere-Vrommant, Courtrai). 
Epoque Louis XIV. 

Suite de facades, a corniches, contemporaines et apparentees. 

Au n° 8, deux bas-reliefs rappelant le metier de tonnelier 
exerce, sans doute, par le constructeur de la maison. Le rez-de- 
chaussee comprend un pan de bois caracteristique et d'un 
aspect pittoresque. 

Les n 0 * 10, 12, 14 ont conserve leurs anciens chassis de fenetres. 

Le rez-de-chaussee du n° 14 se compose aussi d'un pan de bois. 

Maisons assez delabrees. 



N° 7. (Propr. : Enfants Deweirdt, Courtrai). 
XVII C siecle. 

Pignon, tres elev6, a gradins ; belles ancres ; chassis anciens. 
4 me Categoric 

N 08 13, 15. (Propr. : M. Ad. Verbrugghe, Courtrai). 
Style Louis XIV. 

Fagades identiques ; le rez-de-chaussee etait eleve de quelques 
marches au-dessus du sol ; il se composait d'un pan de bois, 
elegamment ouvre ; Tetage etait decore d'une serie de pilastres 
classiques. 

Ces maisons devaient etre classees dans la seconde categorie 
et considerees parmi les plus pittoresques de Courtrai. Les 
remaniements qu'elles viennent de subir ont enleve tout caractere 
au rez-de-chaussee et abime Tetage. 

3 me Categorie (2). 

(1) Voir pi. XI, n° 2. 

(2) Voir pi. XIII. 



Rue du canal. 



3 me Categorie (1). 



Rue du chateau. 




N°» 17—27. Entree de l'hospice dit ; Damns frmptrum. (Propr. : 
M. Paul de la Croix, Bruxelles). 
Datee : 1726. 

Cette porte, fort simple, ne manque cependant pas de cachet; 
svlt les chapiteaux des montants, les mots « Anno 1796 >*; 9ur 
Tare cintre « Domus S. P. Q. C. paupcrum 

2"* Categorie, a raison de sa valeur historique. 

N° 29. (Propr. : M. Paul de la Croix, Bruxelles). 
Facade du XVI IP stecle, assez pittoresque. 
4 me Categorie. 



N° 9. (Propr. : M. Hulpiau-Gavier, Courtrai). 

Style Louis XVI. 

Facade sans mArite sp6cial. 

4"* Categorie. 

N° 11. (Propr. : M. Tack et C«, Courtrai). 
Vers 1600. 

Facade a corniche continue ; baies couronnees d'uq. linteau 
plat, portant un tympan sans decors ; celui-ci est contourne par 
un larmier de trace ogival au rez-de-chaussee, en anse de panier 
a Tetage ; les croisillons des fenetres sont conserves. 

C'est la facade la plus ancienne et une des mieux conserves 
de Courtrai. 

l re Categorie (1). 



N* 2, 3. (Propr. : Crpukhanls, freres et sceurs, Courtrai). 
Style Louis XIV. 

C'est une seule facade, aujourd'bui divisee en deux habitations. 
3"* Categorie. 

N<* 4—7. (Propr. : M. Victor Steelandt, Courtrai). 
Facade divisee en deux maisons, dont les chassis de fenetres 
sont anciens. 

Entre les deux, une porte surmontee d'un joli linteau de bois 
sculpte. 
4 m Categorie. 

a) Voir pi. IV. 



Rue pu couvent. 



QUAI DE LA PIGUg. 




— 56 — 



N 08 8 et 9. {Propr. : du n° 8, M. Vuylsteke-Feys, Court rai ; du 
tf 9, M. Auguste Destnet, ibid.) 

Maisons sans cachet archeologique, mais qui ont conserve 
leiir 6gout de toit tr6s preeminent. 

4 mc Cat6gorie. 

Rue des douze apotres. 

{Propr. : M 9ne Cantillion-De Mulie, Courtrai). 

Maisons dites des douze apotres, interessantes au point de 
vue historique, mais denuees de cachet archeologique ; les ancres 
donnent le millesime : 1676. 

Esplanade. 

N 08 1 a 5. {Propr. : M. Arthur Simoens, Bruxclles). 
Style Louis XIV. 

Maisons identiques ; facades en briques, dont les baies sont 
accus6es par un encadrement de ciment. 

Les n 08 4 et 5, qui ne formaient dans le principe qu'une maison, 
ont ete restaures d'une fa?on defectueuse ; le toit notamment 
a ete renouvele a la mansard. 

Le n° 3 a conserve son ancien egout de toit (heuziedak) et sa 
couverture en tuiles plates. 

3 mc Categoric 

N° 39. {Propr. : En/ants Croquison, Courtrai). 
Epoque empire. 

Fagade a colonnade, non denuee d'interet. 
2 me Cat6gorie. 

Rue de l'etuve. 

N° 3. Cabarets Jachthond. {Propr. : M. Victor Filleul, Courtrai). 
Vers 1700. 

A Petage, baies de style dit espagnol, profondes, peu elevees 
et encadrees par un chainage tres accuse. Entre le rez-de- 
chauss6e et Tetage, trois bas-reliefs. 

3 mc Categoric 

Grand'place. 

N° 6. Cafe Munich. {Propr. : M. Delorge, Avelghem). 
Style Louis XVI. 

Fa?ade a corniche plate, surmontee d'urnes ; jolie decoration 
du temps ; le rez-de-chaussee modifie. 
3 mc Categoric 



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— 57 — 



N° 7. (Propr. : M eUe A. Crombet, Courtrai). 
Style Louis XV. 

Facade a fronton, tres remaniee ; toit mansard. 
4 me Categoric 

N° 20. Hooghuis. (Propr. : M. Opsomer, Courtrai). 
Epoque Louis XVI. 

Importante facade, assez richement decoree ; corniche plate, 
portee par deux grandes colonnes et deux pilastres de style 
classique. 

l re Categorie (1). 

N° 21. {Propr. : M. Jules Brouckaert, Courtrai). 

Deuxieme moitie du XVI I e siecle. 

Pignon a gradins, en briques ; belles ancres. 

A chaque etage, deux baies, de profondeur normale, encadrees 
de bloccages et terminees en forme d'arc surbaisse ; un larmier 
les surmonte ; dans le pignon, une baie du meme type. 

Maison assez bien conservee ; partiellement restauree. 

2 ffl * Categorie (2). 

N° 22. (Propr. : Veuve Gernaey-Gregoire, Courtrai). 
Deuxieme moitie du XVI I c siecle. 

Pignon a gradins, en briques ; moins bien conserve que le 
precedent, auquel il ressemble beaucoup. Les larmiers au-dessus 
des fenetres ont disparu. 

3"* Categorie (3). 

N° 25. (Propr. : M eUes Debbaudt, Courtrai). 
Epoque Louis XIV. 

Pignon en briques ; jolies ancres ; les fenetres entourees d'un 
encadrement en ciment. 

Une niche a statuette, a Tangle de la rue courte des pierres. 

Dans la fagade de cette maison donnant rue courte des pierres, 
sont encastrees trois statuettes curieuses, representant des saints. 

2°* Categorie. 

N° 28. (Propr. ; M. Gillon-Felhoen, Courtrai). 
Style Louis XV. 

d) Voir pi. XV, n<> 1. 
2i Voir pi. VII et pi. VIII. n<> 1. 
'3) Voir pi. VII. 




— 58 — 



Facade, surmontee d'un fronton et decor6e d'ornements roc- 
cailles. 

Rez-de-chaussee modifi6. 
3™ Categoric 

N° 30. {Propr. : M 9 ** Beyaert-Filleul, Courtrat). 
Style Louis XVI. 

Fa9ade surmontee d'un fronton assez decofe. 
4 me Categoric 

N° 31. {Propr. : Veuve De Rho-Van Steenhuyse, Courtrat). 
Millesime : 1755. 

Belle facade entierement en pierre de taille, surmontee d f une 
interessante lucarne. 
2 me Categoric 

N° 33. {Propr. : M mg Verschoore-Felhoen, Courtrat). 
Style empire. 

Facade sans interet special. 
4 me Categoric 

N° 42. {Propr. : M"" Van Dorpe-De Bien, Courtrat). 
Cette fagade, sans cachet, est surmontee d'une interessante 
lucarne de style Louis XV. 

Cette partie doit etre rangee dans la 2"* cat6gorie. 

N° 43. Hotel du Damier. {Propr. : M"" Van Dorpe-De Bien, 
Courtrat). 

Style Louis XV. 

Grande fa9ade assez decoree, a fronton. 
3 me Categoric 

N° 48. Cafe Royal. {Propr. : Georges Decancq, Courtrat). 
Epoque Louis XV. 

Facade en pierre de taille, a corniche plate, coupee par une 
grande lucarne ; toit mansard ; tres belle porte de Tepoque. 
2 mc Categoric 

N° 54. Cafe Dortmund. {Propr. : M. Vande Velde-Seghers, 
Courtrat). 

Epoque Louis XVI. 
Fagade a fronton. 
3 m€ Categoric 




— 59 — 



N°55. (Propr. : M"" Verrue-Verniere, Courtrai). 
Epoque Louis XV. 

Corniche plate, surmontee d'un fronton. 
Rez-de-chaussee modifie. 
3"* Categoric 

N° 56. (Propr. : M. Tack et C", Courtrai). 
Epoque Louis XVI. 
Fa£ade sans cachet special. 
4"* Categoric 



N° 1. (Propr. : ....). 
Style Louis XV. 

Facade dont la moitie a disparu ; le fronton central a ete en 
partie coupe. Jolie porte et tres interessant grillage devant le 
vantail de celle-ci. 

3"* Categoric 

N° 9. {Propr. : M. Alphonse Vercruysse, Courtrai). 
Porte Louis XV, surmontee d'un tres beau grillage devant 
le vantail. 

Cette partie doit etre class6e dans la 2 me categoric 

N° 25. (Propr. : Le Bureau de bienfaisance, Courtrai). 
Epoque Louis XV. 

Fa9ade a fronton central; belle porte; beau grillage devant 
le vantail. 

Cette fa9ade, aujourd'hui platree, etait jadis en briques appa- 
rentes. 
2"* Categoric 

N° 27. (Propr. : M. Theophile Van Eecke, Courtrai). 
Style empire, tres lourd. 
Facade a fronton. 
4 me Categoric 

N° 48. (Propr. : M. Eugene Verwee, Courtrai). 
Fin du XVIIP sieclc 

Batiment formant Tangle du marche au bois ; jolie construction 
en briques, avec fenetres encadrees. 

Au-dessus de Tetage, ecusson jumelle de l'abbaye de Giuc- 
ninghe et de Tabbesse Gillon (de... au chevron de... accompagnc, 
en chef, de deux arbres et, en pointe, d'une croisette). 



Rue de Groeninghe. 




— ftO — 



Rue Kokelaer. 

N° 12. 
Vers 1700. 

Maison pittoresque, grace a ses anciens chassis; une partie 
de cette facade a ete detruite il y a peu d'annees. 
3 me Categoric 

Kring. 

N° 0. (Annexe du couvent van Dale). 
Style Louis XIV. 

Tres interessante facade, richement decoree de bas-reliefs, 
representant des gerbes de fieurs et des guirlandes de verdure, 
d'un style un peu lourd. 

Ancres fort ouvragees. 

l rc Categorie (1). 

Rue de Lille. 

N° 8. (Propr. : Douairiere de Thibault de Boesinghe, Courtrai). 
Commencement du XVI II e siecle. 

Facade interessante, rappelant le n° 10, rue de Tournai. Elle 
est etayee par des pilastres, a chapiteaux doriques ; au-dessus 
du rez-de-chaussee, une frise sculptee ; des bas-reliefs entre le 
l cr et le 2 d etage. 

Le rez-de-chaussee completement modifie. 

2 me Categorie. 

N° 10. (Propr. : M. Aime Gillon, Courtrai). 
XVIIP siecle. 

Pignon a gradins, sans caracteristiques speciales. 
Restauration partielle. 
3 me Categorie. 

N° 12. (Propr. : Heritiers Cour tens-Peel, Courtrai). 
Style Louis XIV. 

La facade sur la rue sans caractere ; sur la cour, beau pavilion, 
dont Tetage est orne, sur chaque trumeau, de pilastres corinthiens. 
2 mc Categorie. 

N° 13. (Propr. : M. Victor Slabels, Courtrai). 
Style Louis XVI. 
Facade a fronton. 
4 me Categorie. 

(1) Voir pi. XVIII. 



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X° 59. (Propr. : M. Florimond Beheyt, Courtrai). 
Style Louis XVI. 

Fa$ade ayant une certaine decoration dans le style du temps. 
3°* Categoric 



N° 16. (Propr. : Societe des brasseries de Staceghem, Harlebeke). 
Epoque Louis XIV. 
Fa£ade a corniche continue. 
4"* Categoric 

N* 18 et 20. (Propr. : du n° 18, M. Felix Nuytiens, Bruxelles ; 
du tf 20, M. Bossaert-Herpels, Courtrai). 
Epoque Louis XIV. 

Petites facades a corniche; encadrements autour des fenetres. 
4 me Categoric 

N<* 1 et 3. (Propr. : MM. Lcfevre et Versavcl, Harlebeke). 
Style Louis XIV. 
4"* Categoric 



N° 24. (Propr. : M. Prosper Van Rolleghem, Courtrai). 
Millesime: 1728. 

Facade surmontee par un fronton et ornee de pilastres corin- 
thiens ; toit mansard. 
2 me Categoric 

N° 30. (Propr. : M. Henri Desntet, Courtrai). 
Millesime : 1734. 

Facade couronnee d'un fronton portant une figure de Bacchus 
en haut relief ; toit mansard ; sur les trumeaux, des pilastres & 
chapiteaux corinthiens tres proeminents partant du rez-de- 
chaussee ; ils rappellent la decoration de quelques facades 
de Lille. 

2 m Categoric 

N° 32. (Propr. : M. Camille Vercruyssc, heritiers, Courtrai). 
Style Louis XVI. 

Belle fagade a corniche horizontale ; decoration du temps. 
l re Categoric 



March£ au lin. 



Rue de la Lys. 




— 62 — 



N° 50. Cafe Au pont de la Lys. (Propr. : M. Tack et C", Courtrai). 
Style Louis XIV. 

Facade a corniche, coupee par un large fronton ; au milieu de 
celui-ci, un buste d'empereur romain ; sur le trumeau central, 
un trophee cTarmes. 

l rc Categorie (1). 

Corps de garde, jadis maison du Cygne. (Propr. : La ville dc 
Courtrax). 

Epoque Louis XIV. 

Facade a corniche continue ; chainages tres accentues autour 
des baies ; frises sculptees. 
2 mc Categorie (2). 

N° 33. (Propr. : M. Ernest Deny, Courtrai). 
Millesime : 1715. 

Pignon a gradins, etaye par des pilastres peu saillants, partant 
de fond ; bas-reliefs sculptes au-dessus de deux baies ; pas de 
chainages autour des fenetres. 

Incompletement restauree. 

2 me Categorie (3). 



N° 10. (Detnolie depuis la confection de cet inventaire). 
XVIII* siecle. 

Facade ayant conserv6 son egout de toit (heuzie) ancien. 
4 rae Categorie. 

N° 16. (Detnolie). 

Millesime sur les ancres : 1646. 

Pignon a gradins, en briques, fort simple. 

4 mc Cat6gorie. 

N° 18. (Detnolie). 
Epoque Louis XVI. 

Pignon a gradins ; fenetres a arc surbaisse et couronnees par 
un larmier horizontal, comme le n° 59 rue de Bruges. 
3 me Categorie. 

(1) Voir pi. XIV. 

(2) Voir pi. VIII, n<> 3. 

(3) Voir pi. X, n« 2. 



Rue de Menin. 




N 08 70 et 72. {Propr. : du n° 70, M' lic Sidonie Bourgois, Coyghem; 
du if 72, Decaluwe freres, Courtrai). 
Vers 1750. 

Une facade divisee, aujourd'hui, en deux maisons; meme genre 
que la precedente, mais plus simple. 
4"* Categoric 

Impasse 1 — 6. (Propr. : M. Lecoutre-Lesage, Courtrai). 
XVIP siecle (?). 

Quatre maisonnettes, composees d'une porte et d'une fenetre, 
baties sur caves ; quelques marches y donnent acces. Ce sont 
des types d'anciennes maisons ouvrieres, de tisserands proba- 
blement^ aspect pittoresque. 



N° 8. Cabaret het Zweerd. (Propr. : M. Tack et C", Courtrai). 
Epoque Louis XIV. 

Facade fort simple, ornee, sur un trumeau, d'un glaive 
couronnc 
3"* Categoric 

N° 22. (Propr. : M"" Reyntj ens-Van Beveren, Courtrai). 
Epoque Louis XVI. 
Fa£ade a fronton. 
A m Categoric 

N° 32. (Propr. : M. Jtan Dugauquie, Courtrai). 
XVIII' siecle. 

Pignon en briques, a gradins. 
i m Categoric 

N° 47. Dependance du mont de piete. (Propr. : Les Hospices 
wik de Courtrai). 
Bati en 1629—30. 

Pignon a gradins, en briques, decore d'ornements en briques 
noires ; des cordons en pierre blanche coupent la facade k diffe- 
rentes hauteurs ; le premier etage est construit en encorbellement 
surle rez-de-chaussee ; gradins renouveles. 

V* Categoric 

Mont de piete. (Propr. : Les Hospices civils de Courtrai). 
Construit en 1629—30. 



Rue Notre- Dame. 



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— 01 — 



Grand pignon en briques, dont les gradins ont ete renouveles ; 
les cordons de pierre qui le divisaient ont ete arrases. 
Facade interessante, mais tres degradee. 
l rc Categoric 



N° 0. (Propr. : MM. Liebaert et sceur, Courtrai). 
XVIP siecle. 

Pignon sans gradins ; ancres anciennes ; restauration incom- 
plete. 

4 me Categoric 

N° 12. Ancienne boucheric (Propr. : M. Tack et C", Courtrai). 
Style Louis XIV. 

Facade a corniche horizontale, decoree de pilastres en briques 
partant de fond. 

La restauration peut etre approuvec 

Au-dessus de la large porte d'entree, deux bas-reliefs repre- 
sentant des scenes du metier de boucher. 
2 me Categoric 

N° 26. (Propr. : Vanden Bulcke, les enfants, Poperinghe). 
XVIP siecle. 

La fagade vers la rue du perroquet a ete completement 
modifiee et ne presente plus d'interet ; le pignon, s^levant rue 
de Tetuve, n'a pas de gradins ; il offre un joli caracterc 

A Tangle, une niche a statue du merae temps. 

3 me Categoric 

N° 1. Estaminet de Pelerin. (Propr. : Societe des brasseries de 
Staceghem, Harlebeke). 
Epoque Louis XIV. 
Pignon sans gradins. 
4 mc Categoric 



N 08 4—10. (Wolckens-poort). (Propr. : M. Paul de la Croix, 
Bruxelles). 

Cette impasse, clause vers la rue par une porte cochere sans 
interet, renferme une maison de style Louis XIV et une maison 
de Tepoque Louis XVI. 

4 mc Categoric 



Rue du perroquet. 



Rue du persil. 




— 65 — 



N° 12. {Propr. : M. Paul de la Croix, Bruxclles). 
Tres interessante facade a corniche horizontale, en briques ; 
les baies entourees d'un encadrement en mortier-ciment. 
Datee : A nno 1117, 

Des bas-reliefs sont encastres entre les fenetres du rez-de- 
chaussee et celles de Tetage ; le premier porte, dans un cartouche 
decore, le mot Anno; le troisieme, la date 1717; Tintermediaire, 
des initiales entrelacees. 

2"" Categorie (1). 

N To 14. {Propr. : M. Paul de la Croix, Bruxclles). 

Facade tres semblable a la precedente; quatre bas-reliefs 
decores des tentures drapees, au milieu desquelles se lit : sur le 
premier : Anno, sur le quatrieme : 1740. 

La porte offre encore un joli cachet. 

2 me Categorie. 

N° 0. {Propr. : M mc Firmin Vercruysse, Courtrai). 
XVII e siecle. 

Pignon a gradins; a l'etage, pan de bois divise en quatre 
fenetres. 
3 me Categorie. 

N u 11. {Propr. : M. Edouard Lagae, Heule). 
Vers 1700. 

Pignon a gradins ; restauration defectueuse. 
4** Categorie. 

N ros 15 et 17. {Propr. : M. Gustave Desme di -Leper c, Courtrai). 
Style Louis XIV. 

Deux fagadcs a corniche continue, mais qui n'est pas portee 
par l'entablement, que Ton trouve generalement dans ce genre ; 
I etage est orne de pilastres corinthiens. 

Ces maisons sont identiques, mais le rez-de-chaussee du n° 15 
aete modifie. 

2 me Categorie (2). 



( 1) Voir pi. X, n* 1. 

(2) Voir pi. XII. 




— 00 — 



Rue courte des pierres. 



N° 12. (Propr. : M. Auguste Willemyns, Courtrai). 
Style Louis XIV. 
Facade a pilastres. 
3°* Categorie. 

N° 16. (Propr. : M. Dcclercq-Steyaert, Gand). 
Fagade style empire. 
4 mc Categoric 

N° 13. Estaminet Sebastopol. (Propr. : Tack-Bemiinck, les en/ants, 
Courtrai). 

XVIII C siecle. 

Maison sans interet special. 

4 mc Categorie. 



N° 22. (Propr. : M"* Decraene-Boulez, Courtrai). 
Datee : 1698. 

Importante facade a corniche plate, surmontee d'un fronton ; 
elle est decoree de pilastres classiques et ornee de plusieurs 
bas-reliefs ornementaux. Bonne restauration. 

l re Categorie. 

N° 30. (Propr. : M. fules Vermaut, Courtrai). 
XVII* siecle. 

Pignon a gradins, en briques, de style courtraisien, mais sans 
les decorations a ecailles qu'on rencontre d*ordinaire. Le 
chassis du second etage est primitif et forme un pan de bois 
semblable a celui de la maison n° 3 rue de Buda. 

2 me Categorie. 

N° 0. (Propr. : M elu Mullie, Courtrai). 
XVIP siecle. 

Porte cochere de la propriete Mullie. Le mauclair de la porte 
est orne d'un blason, portant : de .... a la fasce dentee de .... 
accompagnee en chef d'un lion de ... et, en pointe, d'un crois- 
sant de ... 



Rue longue des pierres. 




— e>7 — 



Place Saint-Amand. 



N° 17. Cabaret In 'Trapke. (Propr. : Societe des brasseries de 
Staceghem, Harlebeke). 
Millesime : 1724. 

Facade de style Louis XIV, en briques, tres interessante. Les 
pilastres, qui Foment a Tetage, sont disposes de fa?on a encadrer 
les fenetres ; ils soutiennent aussi un entablement tres apparent, 
qui regne sous la corniche. Bonne restauration. 

2 Be Categorie (1). 

College Saint-Amand; ancienne prevote de ce nom. 

II ne reste des anciennes constructions que : 1° des pans de 
mur romans, aujourd'hui couverts de crepi ; 2° Tancienne 
chapelle datant du XVI I c siecle ; 3° une tour circulaire en 
briques, d'epoque indeterminee ; 4° un pignon du XVI I e siecle. 
(Voir Bulletin, l re annee, p. 205). 



N° 14. (Propr. : Vanden Bui eke, enfant s, Poperinghe). 
Style Louis XVI. 

Maison a fronton, sans cachet special. Joli grillage devant le 
vantail de la porte. 
4 me Categorie. 

N° 19. (Propr. : M. Joseph Boucquillon, Courtrai). 
Epoque Louis XIV. 

Pignon en briques, a gradins ; niche a statue dans la facade. 
4 me Categorie. 



Baggaertshof. (Propr. : Le Bureau de bienfaisance de Courtrai). 

Hospice pour vieilles personnes, fonde en 1638. Forme de 
maisons anciennes, identiques, sans etage, groupees autour d'une 
cour centrale. L'aspect est pittoresque et interessant. 

La chapelle, de tres petites dimensions, doit dater du XVII* 

(1) Voir pi. IX. 



Rue Saint-Jean. 



Petite rue Saint-Jean. 




— 68 — 

siecle, tres probablement de la fondation. Elle renferme deux 
fort bons portraits des fondateurs, ainsi qu'un tableau rappelant 
la guerison miraculeuse de Roger Alberecht, en 1683. 
l re Categoric 

Rue de Sion. 

N° 27. {Propr. : Dewitte-Delobel, les enfants, Courtrai). 
XVIIP siecle. 

Facade sans cachet particulier. 
4 mc Categoric 

Steenpoort. 

N° 1. De Goudbloem. {Propr. : M. Theophile Vandendriessche, 
Sainte-Croix). 

Epoque Louis XIV. 

Assez importante facade, dont Tetage est decore de colon- 
nettes de style corinthien. 
3 mc Categoric 

Rue de Tournai. 

N° 6. {Propr. : M. V ercruysse-Descamps, Courtrai). 

Epoque Louis XVI. 

Maison couronnee d'un fronton. 

4 me Categoric 

N° 10. {Propr. : M. V ercruysse-Descamps, Courtrai). 
Millesime : 1716. 

Tres jolie facade, dont les deux etages sont ornes de pilastres 
canneles; la corniche horizontale repose sur une frise richement 
decoree; bas-reliefs tres ornes, entre le premier et le second 
6tage; on y trouve le millesime : Anno 1716. 

l re Categorie (1). 

Rue des vignes. 

N° 2. {Propr. : M*" V Serruys, Heulc). 
Style Louis XIV. 

Fa9ade en briques, ornee de pilastres corinthiens; rappelle 
beaucoup celles numerotees 15 — 17 rue du persil. 
3"* Categoric 

(1) Voir pL XI, n° 1. 



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— 69 — 



N° 10. (Propr. : M. Lust, Courtrai). 
XVIP siecle. 

Petit pignon a gradins, d'un aspect assez pittoresque. 
4°* Categoric 

N* 18, 20, 22. {Propr. : du n° 18, Societe des brasseries de Stace- 
ghem, Harlebeke ; des n os 20 et 22, M. Julien Dobbelaere, Courtrai). 
Epoque Louis XIV. 

Trois facades decorees de pilastres; a Tangle de Tune, une 
interessante niche a statue, dont le socle est orne d'une bonne 
figure d'ange. 

4"* Categoric 

N°* 28, 30. {Propr. : M. Geers-Saelens, Courtrai). 
Style Louis XVI. 

Facades assez decorees et d'un joli cachet ; corniches conti- 
nues. Ces maisons n'en formaient qu'une dans le principe. 
3 me Categoric 

N 05 42, 44. {Propr. : du n° 42, M me Veuve Ho/matt, Courtrai; 
du }f 44, M. Leopold Myle, ibid.). 
Style Louis XIV. 

Deux facades a corniches horizontales ; elles ont conserve des 
pans de bois tres pittoresques au rez-de-chaussee, surtout le n° 44. 
3°* Categoric 

N° 31. {Propr. : M. Henri Malfait, Courtrai). 
Commencement du XVI I e siecle. 

Grande facade cn briques apparentes, ayant conserve Tancien 
egout d'une toiture surplombant; la couverture composee de 
petites tuiles plates. Au second, les anciens chassis de fenetre, 
munis de volets ouvrant a l'exterieur ; belles ancres. 

Cest le seul type de maison-magasin (pakhuis) qui soit con- 
serve. A ce titre, nous la classons de 2 me categoric 



N° 2. Estaminet Hof van Brabant. {Propr. : M. Lust, Courtrai). 
Millesime : 1635. 

Pignon a gradins, en briques, fort simple; belles ancres. 
3"* Categoric 



VOORSTRAAT. 




— 70 — 



N° 34. Estaminet Van Maerlant's hof. (Propr. : M. Vandaelc- 
Devos, Courtrai). 
Epoque Louis XIV. 

Pignon a gradins, en briques ; jolies ancres. 
Restauration incomplete. 
2 mc Categorie. 

N° 38. (Propr. : M. J. Chapelle, Courtrai). 
Epoque Louis XIV. 
Facade fort simple. 
4 me Categorie. 

N° 7. (Propr. : M eUt Deltour, Courtrai). 
Epoque Louis XVI. 
Maison sans cachet special. 
4 mc Categorie. 

N° 15. (Detnoli depuis la redaction dc I'invcntaire). 
XVIP siecle. 

Petit pignon sans gradins ; les fenetres sont surmontees d'une 
arcature en anse de panier et ornee d'un rusticage. 
Restauration defectueuse. 
3 mc Categorie. 

N° 17. (Propr. : M. Bnrggracve-Dewaele, Courtrai). 
Pignon du genre precedent, mais plus petit. 
Restauration incomplete. 
3 me Categorie. 

N° 47. Estaminet Het Tonnekc. (Propr. : M. Devettcrc-Biebuyck, 
Courtrai). 

Fin du XVIP siecle. 
Pignon a gradins, en briques. 
Restauration incomplete. 
3 me Categorie. 

N° 53. (Propr. : M. O. Landas, Courtrai). 
Maison modernisee. 
Porte de style Louis XV. 
4 me Categorie. 



*4 




VII. 



ftortrijh in fc>e omwentellna van 1830. 



I. — Ons doel. 




H^pj herdenken 1830 als een glorierijk jaar in onze vader- 
landsche geschiedenis. 
Wat de oude Belgen, een halve eeuw v6or de geboorte des 
Heilands ; wat onze gemeentemannen in 1302 ; wat de Patriotten 
in 1789 en de Boeren in 1798 gedroomd hadden, — datvolvoerden 
onze grootouders in 1830 : zij stichtten een eigen onafhankelijk 
vaderland. 

De meeste schrijvers, die de gebeurtenissen van 1830 verhaald 
hebben, spreken met lof van Brussel, Luik, Verviers, Bergen, 
Namen, Leuven, Tienen, Ath, Brugge, Tongeren, Hasselt, 
Waver, Waterloo, Braine-rAlleu, Genappe, Hal, Nijvel, Binche, 
Charleroi en eenige andere plaatsen. 

Van Kortrijk en het Kortrijksche reppen zij geen woord. Onze 
stad toonde zich nochtans niet onverschillig, en telde ook 
mannen, die hun bloed voor de vrijheid veil hadden. Dit zullen 
wij bewijzen naar de volgende oorkonden : 

1° Inschrijving van de verbaelen der ziitingen van den Regeerings- 
raad dezer stad (23 Augustus 1823 — 10 December 1830); 

2° Proces-verbalen der ziitingen van het collegie van Burgemcestcr 
en Schepenen (29 April 1829 — 24 April 1832); 

3° Briefwisseling van den 23 April 1830 tot den 1 September i 831 ; 

4° Gemeenterekening over 1830; 

5° Gemeenterekening over 1831 ; 

6° Aanteekeningen van Goethals-Vercruysse over 1830; 
7° Cronijke van Filleul, 1815—1835; 

8° Losse stukken in de bibliotheek van Goethals-Vercruysse ; 
9° Losse stukken, in het bezit van den heer G. Vandale; 
10° Almanak voor 1830. 



Na den slag van Waterloo — 18 Juni 1815 — beschikten de 
Mogendheden over het lot van ons land, zonder onze vaderen te 



II. — 1815—30. 




raadplegen. Zij besloten Belgie en Holland te vereenigen, ten 
einde aan het woelzieke Frankrijk eenen nabuur te geven, die 
desnoods het hoofd zou durven bieden. 

Wellicht hoopten de onderteekenaars van het verdrag, dat er 
nu voor ons vaderland dagen van rust en voorspoed zouden 
aanbreken; doch die hoop werd slechts gedeeltelijk verwezenlijkt. 

Wei zette zich de groote nijverheid aan de kanten van Luik 
neder; wel bereikten de landbouw en de handel eenen ongewonen 
.bloei; wel werden de havens van Antwerpen, Amsterdam en 
Rotterdam de voornaamste van ons werelddeel ; doch de koning 
begreep zijne zending niet. 

Vele maatregelen misnoegden het Belgische volk. 

Holland telde 2.000.000, Belgie 4.000.000 zielen. Ondanks dit 
verschil kregen beide landen hetzelfde aantal afgevaardigden. 

Een koninklijk besluit van 20 April 1813 had dc drukpers- 
vrijheid beperkt. 

Een ander besluit van 6 November 1814 had de rechtbanken 
van gezworenen afgeschaft. 

Wetten van 12 Juli 1821, van 2 en 21 Augustus 1822 regelden 
het heffen van zware en willekeurige belastingen. 

Velen klaagden over het afzetten van Belgische beambten. 

De Walen verzetteden zich tegen het gechvongen gebruik der 
Nederlandsche taal ; de gcestelijkheid betreurde het sluiten der 
katholieke onderwijsgestichten en het openen van een Philo- 
sophisch College. 

In het kort : Willem I was te Hollandsch en te protestantsch. 

Ten jare 1828 sloten de katholieke en de liberale Belgen een 
Verbond, dat de herstelling der grieven en de verdediging der 
vrijheid zou betrachten. Maar alle pogingen leden schipbreuk. 

De koning was ook te eigenzinnig. 

Jan-Frans Willems schreef in 1829 de waarheid. « De schuld 
van den tegenstand ligt oorspronkelijk bij het staatsbestuur, 
hetwelk al te zeer ingenomen is geweest met Fransche liberalen 
en vuilaardige schrijvers, die het met geld ondersteunde, om 
onze geestelijken en onzen Roomschen eeredienst dagelijks 
belachelijk en versmadelijk te maken. Fransche professoren 
werden aan onze universiteiten geplaatst ; kwakzalvers werden 
ridders gemaakt; slechte protestanten moesten in het Collegium 
philosophicum de Roomsche geestelijken vormen; het godsdienstig 
onderwijs van den catechismus moest opeens uit de scholen 
gebannen ; de aloude regelen van tucht bij de Latijnsche collegies, 



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— 73 — 



ten aanzien van het zedelijk gedrag der studenlcn buiten de 
school, werden afgeschaft; vele oude instellingen van onderwijs 
gesloten. Wij, Brabanders, war en nog niet rijp voor uwe 
Duitsche philosophic; en uwe Duitsche professoren aan onze 
universiteiten, met al hunne verwaandheid, zijn niet veel beter 
dan pedanten (1). » 

Zal het ieraand verwonderen, dat er hier en daar stemmen 
klonken, om het gepleegde onrecht aan te klagen? 

Maar die vrijmoedigheid werd streng gestraft. L. de Foere 
werd op 21 Maart 1816 tot twee jaren gevangenzitting ver- 
oordeeld, om in le Spectateur Beige het staatsbestuur en de 
grondwet te hebben aangevallen. 

Anderen schreven in le vrai Liberal, le Journal de Gaud, le 
Flambeau, I'Observateur, le Journal de la province d'Anvcrs, le 
Messager, le Courrier des Pays-Bas, le Beige, le Courrier de la 
Meuse, le Catholique, le Drapeau Beige, le Journal des Flandres. 

In de maand Juni 1830 werden de Potter, Tielemans, de Neve 
en Bartels uit dien hoofde gebannen. Tevens vervolgde men een 
dertigtal andere schrijvers : Lebeau, van Hulst, Rogier, Devaux, 
Jottrand, Claes, Ducpetiaux, Coche-Mommens... 

Zoo nam de opgewondenheid der menigte alle dagen toe ; 
een onweer broeide aan den staatkundigen hemel. 

In den loop der maand Juni stortte in Frankrijk de troon van 
Karel X in. Die gebeurtenis had weerklank in Belgie. 

Froment schreef : Een geketend volk kan op meer dan eene 
wijze met zijne kluisters handelen. Het kan ze zwijgend voort- 
sleepen, wat wij eenige jaren gedaan hebben ; — het kan er mede 
spelen, wat wij nooit zullen doen ; — maar het kan ze ook los- 
rukken en verbrijzelen, wat wij gaan beproeven. 

Het verjaarfeest des konings moest den 24 Augustus gevierd 
worden. In de hoofdstad kondigde men eene algemeene verlichting 
en een groot vuurwerk aan. Dit alles kostte geld, en het volk ging 
gebogen onder de belasting van het maalrecht. 

Op zekeren morgen las men op de hoeken der straten : 
Maandag, 23 Augustus, vuurwerk; 
Dinsdag, 24 Augustus, verlichting ; 
Woensdag, 25 Augustus, omwcnteling ! 

(1) Bricvcn van J.-F. Willcms, uitgave van het Willems-Fonds. 



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— 74 — 



Het was mede op den 25 Augustus, dat La Muette de Poriici 
in den Muntschouwburg zou gespeeld worden. 
Het regende geestdriftige toeschouwers. 
La Feuillade zong het aria : 



Duizenden herhaalden den zang en stormden naar buiten. 

De menigte liep naar de bureelen van Le National, in de 
Wolvengrachtstraat, de vensters verbrijzelende en de deuren 
openstampende. Daarna leverde men het huis van den minister 
van Maanen aan de vlammen over. 

Het lot was geworpen door de schuld van hen, die het Verbond 
van 1828 hadden versmaad. 

Iedereen kent den loop der gebeurtenissen : het inrichten van 
burgerlijke wachten; — het uitsteken der Brabantsche vlag; — 
de nuttelooze reis van een gezantschap naar den Haag ; — het 
vluchten en wederkeeren der Hollandsche troepen; — de ont- 
roering in het land ; — de aankomst van vrij willigers te Brussel ; 
— het vierdaagsch gevecht in de Warande; — de samenstelling 
der Besturende Commissie; — het optreden van het Voorloopig 
Bewind; — de kiezing der leden van het Nationaal Congres... 

Dit gezegd zijnde, volgen wij de gebeurtenissen, waarvan 
Kortrijk het tooneel werd. 

III. — Kortrijk in de Omwenteling. 

De bevolking van Kortrijk bedroeg in 1830 juist 10012 zielen. 

Het magistraat was samengesteld als volgt : 

F. Baron Triest en van Gits, burgemeester ; 

A. Segers, F. de Bien en F. Coucke-van de Velde, schepenen; 

E. DeBrabandere, C. Laviolette, J. Lamblin, J. van der Ghote, 
Reynaert, F. Bethune, Doutreligne, Hocedez, Beck, van Dorpe 
en Vercruysse-Bruneel, raadsleden. 

A. Dathis vervuldehet ambtvan gemeentesecretaris, P. Iweins 
dat van ontvanger. 

In zitting van 22 December 1829 maakte het schepencollege 
de jaarlijksche lijsten der stedelijke schutterij op. 

I. — Naamlijst der schuttcrs der lichting van 1820, welke op 21 November 



Amour sacre de la patrie, 
Rends-moi Taudace et la fierte ; 
A mon pays je dois la vie, 
II me devra sa liberte ! 




— 75 — 



1829 hebben aangeschreven geweest om hun te kleeden, als erkend zijnde 
hier toe vennogend te wezen : 

Eerste compagnie, 16 namen; 
Tweede compagnie, 7 namen ; 
Derde compagnie, 8 namen; 
Vierde compagnie, 13 namen. 

II. — Lijste der schutters der lichting van 1829, welkers kleedingstukken 
door de stad zullen vervaardigd worden, maar waarover zij wekelijks eene 
retributie moeten betalen tot de voldoening van hetgene zij kosten zullen : 

Eerste compagnie, 1 naam; 
Tweede compagnie, 2 namen ; 
Derde compagnie, 6 namen ; 
Vierde compagnie, 2 namen. 

III. — Volgen de schutters, welke door onvermogen ten koste van de 
stadskas moeten gekleed worden : 

Eerste compagnie, 7 namen; 
Tweede compagnie, 15 namen; 
Derde compagnie, 19 namen ; 
Vierde compagnie, 16 namen. 

De gansche schutterij telde 364 manschappen, en stond onder 
het bevel van A. Segers. 

Omtrent den stoffelijken toestand der gemeente vinden wij een 
belangrijkverslag in het Register der Verbaelen (5 December 1829). 

In een ontwerp van wet, tot vaststelling der middelen ter 
bestrijding van 's Rijks uitgaven, had men voorgesteld de tarieven 
van de accijnsen te verhoogen, als volgt : Die op den buiten- 
landschen wijn en het buitenlandsch gedistilleerd met 50 ten 
honderd; die op het binnenlandsch gedistilleerd met 25 ten 
honderd ; die op de bieren en azijnen met 18 ten honderd van het 
reeds bestaande bedrag, onder geheele weglating of geeven- 
redigde vermindering der plaatselijke belastingen en opcenten, 
naar gelang de koning zou bevinden, dat zulks met de behoeften 
van de gemeente zou kunnen overeengebracht worden. 

De raad oordeelde : 

Datde voorwerpen, welker belasting het gouvernement voor- 
nemens was te verhoogen ten voordeele van het Rijk, onder 
weglating of vermindering der stedelijke belastingen, dc voor- 
naamste en als het ware de eenigste bleven, waaruit de stad 
Kortrijk eenig inkomen kon genieten ; 

Dat dezelve reeds zoo hoog belast warcn, als het mogclijk 
voorkwam, in eene stad zooals deze, welke een wijd uitgestrckt 
buitendeel heeft, en slechts met eene enkele gracht gesloten was ; 




— 7tf — 



waar bij gevolg de sluikhandel zeer gemakkelijk was, en door de 
verhooging der belastingen nog meer zoude aangepord worden ; 

Dat al de andere te Kortrijk belastbare voorwerpen ook belast 
waren, zooveel het mogelijk was voorgekomen; 

Dat zelfs de stad zich in de noodzakelijkheid bevond eene 
beleening van 26.000 gulden te doen, om in de buitengewone en 
nieuw opgekomen lasten en noodwendigheden te voorzien. 

Van den eenen kant waren, sedert omtrent tien jaren, de lasten 
der stad merkelijk aangegroeid door den aankoop van een 
behoorlijk lokaal voor het collegie; door de jaarlijksche hulp- 
gelden voor hetzelve en den aankoop der vleeschhal; door de 
schutterij en het onderhoud der groote wegen door de stad. Ook 
de behoeften voor het onderhoud der armen werden gedurig 
zwaarder, tot zoo verre, dat de toelagen aan de burgerlijke 
godshuizen en armbesturen sedert vele jaren jaarlijks nagenoeg 
14.000 gulden bedroegen. 

Van den anderen kant, zoo door den val van vele geringo 
familien tot volstrekte behoeftigheid en den kwijnenden staat der 
fabrieken en trafieken in deze stad, als door andere redenen, 
waren de inkomsten uit de stedelijke belastingen en opcenten, 
die dezelvevervingen, sedert ettelijke jaren merkelijk verminderd. 

Voor basis nemende de middelmaat van de opbrengst der zes 
laatste jaren van de voorwerpen, welke volgens het ontwerp van 
wet aan de stedelijke inkomsten zouden onttrokken worden, 
zoude het verlies voor Kortrijk van omtrent 12,500 gulden 's jaars 
zijn, en dus tot meer dan het derde deel harer inkomsten stijgen. 

Op deze redenen steunende, verklaarde de Raad geene 
middelen te vinden om door andere inkomsten of belastingen het 
verlies te vergoeden, welk aan hare financien zoude toegebracht 
worden, ingeval het bedoelde ontwerp van wet aangenomen 
wierde zonder veranderingen. 



Van den 15 Juli tot den 31 Augustus zou er te Brussel eene 
nationale tentoonstelling plaats hebben. 

Den 27 Februari schreven de schepenen deswege aan de 
nijveraars : 

« Wij hebben de eer ter aandacht van Uedel. te brengen, ingevolge bcsluit 
van Z. M. in date 30 Junij jl., n° 122, en nadere instruction, ons toegekomen 
in het secretariaat dozer stad, (dat er) registers geopend zijn tot inschrijving 
der declaration van alle de fabrijkanten, die van voornemen zijn hunne 
producten ter tentoonstelling te brengen, die zal plaats hebben te Brussel van 



* 




— 77 — 



15 Julij tot 31 Oogst van hetzclve jaar, en welko Inschrijvingsregisters door 
het plaatselijk bestuur den 30 April 1830 zonder uitstel zullen worden 
gesloten. 

» Deze tentoonstelling is eene nieuwe gelegenheid voor alle steden hunne 
kunsten mcer bekend te maken, (wat) hun tot groot voordeel strekken kan. 

» Het Gouvernement, (dat) alle gevallen waarneemt om de nationale 
uijverheid te beschermen, bevoordeeligt ook (het) meest degenen, die er de 
grootste bewijzen van geven. Wij hopen dus, dat Ued., tot nut van onze stad 
en om haren wijd beroemden luister nog op te helderen, zult alle pogingen 
aanwenden om er deel in te nemen op eene wijze, dat aan Ued. en aan onze 
stad alle cere zij opgedragen ; Ued. de verzekering gevende, dat wij van 
onzen kant niets zullen verwaarloozen om er de uitwcrking van te vcr- 
gemakkelijken (1). » 

Een tweede brief , rakende hetzelfde ondervverp , is van 
26 Maart : 

« Ued. onzen brief van 27 Februarij jl. bevcstigende, hebben wij de eer 
Ued. op nieuw uit te noodigen om Ued. ernstig voor de nationale tentoon- 
stelling te Brussel, die zal plaats hebben den 15 Julij 1830, onlodig te houden, 
daar de termijn voor de inzending der voorwerpen op 1 Mei aanstaande 
bepaald is. Boven de eer en de voordeelen, die deze tentoonstelling aan onze 
stad kan aanbieden, en aan Ued.'s fabrijk in het bijzonder, verzoeken wij 
Ued. uit het oog niet te vcrliezen, dat de maatschappij van koophandel 
grootelijks hare werkingen vermeert, en het waarschijnlijk is, dat door 
goederen ten toon te stellen, die zich door hunne fraaiheid, goede hoedanig- 
heden of lage prijzen laten uitmunten, de maatschappij hare aandacht op 
Ued.'s fabrijk zal vestigen. » 

De ontvangst der voorwerpen, « bestemd voor de algemeene 
tentoonstelling, » werd verschoven tot den 10 Juni (2). 

De inschrijvingen der stad werden den 1 en den 4 Juni 
ingezonden. 

« Wij hebben de eer Ued. het inschrijvingsregister der voorwerpen voor 
de algemeene tentoonstelling te Brussel, benevcns de daarvoor vereischte 
certificaten van oorsprong toe te zenden, met het verslag der commissie der 
stad Kortrijk, benoemd ter beoordeeling der aan te bieden goederen, voor 
g^raelde tentoonstelling bestemd (3). » 

— « Wij geven ons de eer Ued. een register der voorwerpen toe te zenden, 
bevattendc de opgaaf der fabrijkanten, die hunne goederen naar het bepaald 
tijdstip hebben overgeleverd, en die wij geloofd hebben te mogen aan- 
neraen (4). » 

De vracht der goederen steeg, volgens de gemeenterekening, 
tot 72 gulden. 

(1) Register Brufwissdittg van 23 Februari 1830 tot 1 September 1831, 
nummer 123 ; — stadsarchief. 

(2) Brief van 26 April, n° 259. 

(3) No 341. 

(4) No 358. 




Kortrijk scheen dus gunstig gestemd voor de regeering. 

Dit bleek nog een paar maanden nadien, toen het naamfeest 
des konings aanstaande was. Dit feest moest op Dinsdag 24 
Augustus gevierd worden. 

Een brief van 20 Augustus luidt als volgt : 

« Wij hcbben de eer Ued. te berichten, dat ter gelegenheid van het 
vcrjaarfeest der geboorte van Z. M. Dinsdag ten elf uren voormiddag in de 
parochiale kerk van Sint-Maartens plechtiglijk zal gezongen worden de 
lofzang Te Deum, Ued. verzoekende deze ceremonie te willen bijwonen (1). » 

De E. H. pastoor moest « de noodige voorzorg nemen, opdat 
de ceremonie met de gewenschte plechtigheid zou ten uitvoer 
gebracht worden (2). » 

De kerkmeesters moesten de groote klok doen luiden : op 
Maandag 23 Augustus, om 6 uren 's avonds; op Dinsdag 24, om 
6 en 11 uren 's morgens en om 7 uren 's avonds (3). 

Denzelfden avond om 9 uren moest « de Harmonie, in de 
groote zaal van het stadhuis, eenige stukken muziek voor het 
publiek uitvoeren. » 



Drie dagen nadien begonnen de poppen te dansen. 

Den 26 Augustus — zegt Goethals-Vercruysse — bij de 
aankomst der postwagens, kreeg men de eerste mare van de 
woelingen te Brussel. Des anderendaags , in den morgen , 
bevestigden de nieuwsbladen de tijding. Dit veroorzaakte eene 
groote gisting onder het volk. 

Op Zaterdag 28 Augustus begonnen vele personen de Bra- 
bantsche kleuren te dragen. In den avond werd le Journal de 
Gand, in het Belgisch koffiehuis op de Markt, gescheurd, onder de 
voeten getrapt en verbrand. Des nachts vertrokken elf jonge- 
lingen van onze stad naar Brussel, « zonder zulks aan anderen 
te zeggen. » Den volgenden dag kwamen zij in de hoofdstad toe. 
Nog anderen sloegen denzelfden weg in. 

Den 29 Augustus was een Zondag. 

In den voornoen stelde men een verzoekschrift op om de 
scheiding der zuidelijke provincien aan den koning te vragen. 

Om 4 uren vergaderde de gemeenteraad. Waren tegenwoordig : 
de heeren Segers, de Bien en Coucke, schepenen; van der Ghote, 

(1) No 548. 

(2) No 554. 

(3) No 555. 



* 




Reynaert, Bethune, Hocedez, Beck en van Dorpe, raadslcdcn; 
A. Dathis, sccretaris. 

Men benoemde een comiteit van 34 notabelen, welke bestendig 
met vijven in het stadhuis zouden zetelen. Het waren de heeren 
Coucke-van de Velde, Reynaert, L. van Dorpe, Delacroix- 
Vandale, Demulic-Vercruysse, van Ruymbeke, Vandenpeere- 
boom, Laviolette, A. Goethals, Robbe, F. de Bien, van der 
Ghote, J. Rosseeuw, J. Dewylge, de Vettere, Caluwaert-Ver- 
meulen, K. de Bien, Beekaert-Baeckelandt, Hocedez, Beck, 
Vercruysse-Bruneel , Goethals-Bisschoff, Bernaert-Hottevare, 
Delvigne-Bruneel, Vercruysse-Carpentier, Bonne-Maes, Segers, 
Deslee-Planckaert, Buyse-Verschuere, Danneel, Bourgois-Bun, 
Delaroyere, J. van Dorpe en F. Bethune. 

Verder besloot men eene burgerlijke wacht in te richten, 
bestaande uit vijf afdeelingen. Planckaert-Hasaert, Tack-de Vos, 
J. Buyse-Isselstein , J. Goethals en Doutreligne zouden als 
kapiteinen, — Delaporte-Rollin, F. Dobbelaere, C. Beck, Ver- 
beke-Beck, L. van Ackere, F. de Brabandere, A. de la Croix, 
Bourgois-Bun, Buysens-de Witte en J. Soete als luitenanten ; — 
J. Felhoen, M. Ghellinck, F. de Bien, Bogaert, J. Dewylge, 
Hiers-Reynaert, Vandenpeereboom, L. de Bien, P. Nys en 
H. Myle als onderluitenanten optreden. 

F. Bethune werd bevelhebber. 

Ook de schutterij werd opgeroepen en in permanentie gesteld. 
De armmeesters gingen in hunne wijken rond om het geringe 
volk te stillen. 

Heel den nacht hadden er dreigende samenscholingen plaats ; 
hier en daar haalde men de keien uit den grond. 
De wethouders schreven dien dag aan den gouverneur : 

Wij hebben de eer Ued. ter kennis te brengen, dat in de tegenwoordige 
tijdsomstandigheden, vreezende voor eenige wanorde, en om alle ongelukken 
te voorkomen, wij de burgerlijke wacht alhier opgericht hebben, en de 
noodige bevelen aan den heer commandant der schutterij gegeven, om de 
leden onder de wapenen te brengen. 

Eenige driften laten zich alhier wel onderscheiden, maar tot heden zijn zij 
zonder gevolg gewecst (1). 

In het midden van den nacht zond de bevelhebber der 
schutterij het volgende stuk uit : 



(1) No 564- 



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Orde van 30 Augustus, ten twee uur cles nachts. 
Krachtens artikel 44 der wet van 11 April 1827 wordt Ued. uitgenoodigd 
uin op hcdcm ten 7 uur des morgens Ued. te laten vinden op de gewone 
vergadei"])laats achter de groote Hal, in voile houding, alwaar Ued. de 
verdcre orders zullen gegeven worden. 

Dagloon en mondkost zal er verschaft worden. 

De schuttersraad zal de nalatigen strengelijk vervolgen. 

De kommandant der dienstdoende schutterij , 
A. Segers (1). 

Goethals-Vercruysse verzekert, dat A. Segers dien dag « zijne 
fonctienafstond aen den capiteyn der eerste compagnie : Adolf 
Bisschoff, op het verzoek van de heeren des Raads en het 
protesteeren der officieren, welke zeyden, dat hy hun vertrouwen 
niet meer hadde. » 

De gemeenterekening van 1830 behelst inderdaad den vol- 
genden post : « Betaald aan M. Bisschoff, kommandant der 
schutterij, de som van drie honderd twintig guldens 94 cents, 
over dagloonen aan schutters in permanentiedienst en kleeding 
voor de tambours. » 

Tervvijl dit alles gebeurde, zond de heer Bethune een Fransch 
stuk uit, sprekende in edele bewoordingen van vurige vaderlands- 
liefde. Eene vertaling zou den zin verzwakken. 

Ordre du jour du 30 aout 1830. 
Messieurs et chers Concitoyens, 

Appele au poste de Commandant de la Garde urbaine de cette ville, je sais 
que je n'avais d'autre droit a cet honneur que la confiance des Magistrats et 
des Notables qui veillent a la surete publique. Je n'ajouterai pas que je 
m'efforcerai de la meriter en me rendant egalement digne de la confiance de 
mes concitoyens et de la votre en particulier. Mes sentiments vous sont 
connus. Cependant, Messieurs, s'il etait parmi vous quelqu'un qui crut avoir 
plus de droit que moi au poste qui m'est confie, aussitdt que la decision des 
autorites me sera connue, je resilierai sans peine cntre ses mains un pouvoir 
que j'ai accepte sans ambition et dans les seules vues de me rendre utile. 

En attendant, Messieurs et chers concitoyens, j'ose compter sur votre 
amour et votre cooperation pour le maintien de la tranquillity. 

Franchise, honneur et patrie seront tou jours notre devise. 

F. Bethune (2). 

Wat er nu gebeurde, heeft Goethals-Vercruysse omstandig 
aangeteekend. 

Gedurende den dag heeft de bestendige commissie hare 

(1) Gedrukt blad in de bibliotheek Goethals-Vercruysse. 

(2) Bibliotheek Goelhals-Vercnrysse. 



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— 81 — 



zittingen begonnen. Omtrent den noen was cr veel volk op de 
Markt om tijdingen uit Brussel te vernemen. 

In den namiddag was er een feest in het St-Jorispark. Rond 
4 uren, met het aankomen van den postwagen uit Brugge, hoorde 
men, dat het huis van M. Sandelin aldaar geplunderd en in asch 
gelegd was. Het volk begon te roepen, dat men hetzelfde moest 
doenmet het huis van den advocaat Pycke, in de Doorniksche 
wijk (1); dat hij eene zekere som gelds ontvangen had van het 
staatsbestuur om naar den wil der ministers te stemmen. Het 
gewoel vermeerderde gedurig; doch weldenkende en geachte 
burgers trachtten den oploop te stillen, en geluktcn in die poging. 

Het verslag van den 30 Augustus, gezonden aan den gouver- 
neur, is in het Fransch opgesteld en verschijnt in de bijlagen. 
De wethouders zegden, dat de opgewondenheid groot was, maar 
dat men geene onlusten te betreuren had. 

Dan, van den 31 Augustus tot den 8 September heerschte eene 
volkomen rust in de stad. 

Den 3 September vertrokken twee geruststellende berichten : 

Wij hebben de eer Ued. te berichten, dat wij tot nu toe het geluk hebben 
gehad deze stad van alle wanorde te bevrijden ; en alles laat ons voor het 
oogenblik de vleiende hoop de rust te behouden, ten ware dezelve door 
onverwachte omstandigheden opnieuw zoude gestoord worden. 

De staat van ontroering, waarin wij ons cenige dagen hebben bevonden, 
heeft ons niet toegelaten dagelijks een gecirconstancieerd rapport te doen 
van alle omstandigheden. Tot bijvoeging van hetgene, dat daaromtrent zcude 
kunnen ontbreken, hebben wij de eer aan uwe Exc ic hiernevens toe te zenden 
de projecten van verbalen der verscheidene zittingen en de besluiten en 
publication, die gedurende het gevaarlijk oogenblik zijn gedaan geweest (2). 

Wij hebben de eer Ued. te berichten, dat de gerustheid alhier wordt 
behouden; maar de staat van ontsteltenis, waarin zich de geesten door de 
omstandigheden van Brussel bevinden, heeft de commissie aangespoord om 
in permanentie te blijven, en de burgerlijke wacht en de schutterij onder de 
wapenen te laten (3). 

Op Maandag 6 September schreef men in denzelfden zin. 

Wij hebben de eer Ued. te berichten, dat de volkomenste rust in deze 
stad heerscht. De Zondag en Maandag zijn de dagen, op welke de publieke 
geest het gemakkelijkst zoude kunnen in roer gebracht worden. Nochtans, 
gisteren en heden is de stilte, die wij genieten, ongestoord gebleven. De 
wachten blijven nog den dienst voortdoen, en de commissie blijft in 
permanentie (4). 

(1) M. Pycke was sedert den 2 Juli 1828 lid van de tweede Kamer der 
Generate Staten. 



(2) No 570. 

(3) No 574. 

(4) No 583. 




— 82 — 



* * 

Maar het vuur smeulde onder de asch. 

Er hadden vergaderingen plaats, bijgewoond door alien, die 
de knieen niet meer wilden buigen voor Willem I en zijne 
ministers. 

Den (> September zond men een kort, maar krachtig vertoog 
naar Brussel. « Les habitants de Courtrai adherent a tous les 
actes que votre patriotisme a fait naitre, et ils en acceptent les 
consequences. » 

In den nacht tusschen den 8 en den 9 September plakten de 
Orangisten een schotschrift op de deuren der priesters : 

Bedriegers van 't volk, goddelooze paepen, 
Voor geessels van 't land zijt gij geschaepen. 

Half voormiddag kwamen eenige soldaten, van Meenen 
afzakkende, in onze stad. Op de Markt begonnen zij eensklaps 
te roepen : « Vivat de Potter!... Vivat deliberteyt! » Dekapitein 
trachtte zulks te beletten ; doch de manschappen snauwden hem 
toe : « Zwijg ; gij zijt een Hollander, en hebt hier niets te 
zeggen! » 

's Middags plakte men eene proclamatie van den koning aan. (1) 
De opgevvonden menigte wierp er vuiligheid op. Tevens ver- 
schenen driekleurige papieren met dit opschrift : 
De Vrijheid of de Dood ! 

In den namiddag gingen ongeveer dertig jonge mannen naar 
het stadhuis, ten einde aan de heeren der permanentie het 
uitsteken van het Brabantsch vaandel te vragen. Een ontwijkend 
antwoord bekomende, keerden zij om G uren terug. 

De heer F. Goethals, lid der commissie, zegde hun nu, dat 
men besloten had de vraag niet in te willigen. Daarop ontstond 
een oorverdoovend getier. Men riep den metselaar Tant, en 
weldra « waeyde de patriotique vlagge boven het torreken, tot 
groot genoegen van het volk. » 

De kronijkschrijver noemt drie voorname burgers uit den 
hoop : Adolf Bisschoff, Jan Vandale en Jan Goethals. 



(1) Waarschijnlijk de proclamatie van 5 September, die te Brussel den 7 
Verscheen. « La Providence divine qui a daignee accorder a ce royaume 
quinze annees de paix avec l'Europe entiere, d'ordre interieur et de prosperity 
croissante, vient de frapper deux provinces de calamites sans nombre... » 



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— 83 — 



Het was mede op den 9 September, dat « de adresse aan den 
koning, om de scheyding van Belgie en Holland te bekomen, 
weggezonden werd. » Tweehonderd ingezetenen hadden het stuk 
onderteekend. 



De avond en de nacht waren rustig. 

Des anderendaags zond men den gouverneur een getrouw 
verslag over het gebeurde. 

Het hijschen der Brabantsche vlag op het wethuis van Kort- 
rijk, de voornaamste gemeente van Zuid-Vlaanderen, verwekte 
spijt en geestdrift tevens. 

Reeds den 11 September vroeg de gouverneur nadere inlich- 
tingen. Men antwoordde hem den volgenden dag, dat men het 
uitsteken tegen heug en meug gedoogd had, om grootere onlusten 
te vermijden (1). 

Goethals-Vercruysse verzekert, dat er te Meenen een schrijven 
toekwam, « om drie compagnien soldaten naar Kortrijk te 
zenden », ten einde « de vrijheidsvlagge af te doen ». De bevel- 
hebber zou geoordeeld hebben, « dat hij zelfs op geene tene 
compagnie mocht rekenen, » en dat er in alle geval « maar 
weinigen zouden terugkeeren. » 

Wat daar nu ook van zij, het vaandel bleef op den toren, en 
waaide nog den 18 September in den vrijen wind (2). 

Er was meer. Eenige dagen na het gebeurde « trokken omtrent 
25 Cortrykschen naar Meenen, » daar vrijmoedig sprekende van 
de laatste gebeurtenissen. Zij zegden, dat zij binnen twee dagen 
zouden wederkeeren om het vaderlandsch vaandel te hijschen. 

Ieperen volgde, evenals Harelbeke, waar men den 27 Sep- 
tember, om 7 uren 's avonds, « het driekleurig vaandel op het 
communaal huis plaatste. » 



De Septemberdagen waren begonnen; het kanon buldcrde 
binnen Brussel. 

In den morgen van den 27 September « vertrokken er uit 
Kortrijk 35 mannen » naar de hoofdstad, om het leger der 
vrijwilligers te versterken. 

(1) No 591. 

(2) No 608. 




— 84 — 



Tegen den avond kwamen « hier 26 Isegemsche patriotten 
in ». (1) 

's Anderendaags in de vroegte vernam men, dat de Hollandsche 
troepen Brussel verlaten hadden. Tevens sprak men van het 
nemen van Ath door de burgers en van de woelingen binnen 
leper en. 

Heel den morgen liepen de Isegemschen met hunnen trommel 
en hun vaandel door de stad. Kort na den middag drongen zij 
in het stadhuis om wapens te krijgen. Er waren « zes fusyken. » 
Omtrent drie uren vertrokken zij naar Oudenaarde, met zich 
hebbende den borstelmaker Jansens, ook Isegemmer, die sedert 
eenigen tijd hier woonachtig was, en die zich aan hun hoofd 
gesteld had. Zij waren nu ten getalle van 03, waaronder « ver- 
scheidene douaniers, die nog gediend hadden. » 

Die Jansens was een onverschrokken man, zooals verder zal 
blijken. 

Ook de heer Dorbeck, heelmeester te Meenen, ijlde naar 
Brussel, « uyt vaderlandschen yver, » om de gekwetsten te 
helpen. 



Den 29 September ontstond « in den Cafe Beige » eene maat- 
schappij « om de gekwetsten van Brussel en de vrijwilligers » 
liefdadig te ondersteunen. De gunsten der burgers beliepen tot 
4600 fr. In den namiddag « deed men uyttrommelen, dat de 
burgers verzocht waren pluk en versleten lijnwaad te geven. 

Oud en jong stelde zich aan het werk. De verzending werd 
door de stad bekostigd. 

De laatste dag der maand was nogmaals een dag van 
woelingen. 

In den voormiddag moest eene kiezing plaats hebben. Maar 
« de bestaande tijdsomstandigheden inziende, besloot de Raad 
dezewerkingenonbepaaldelijk op te schorsen. » Deze vergadering 
was de laatste van het aftredende stadsbestuur. 

Om 3 uren bracht men eene zeer schoone en groote drie- 
kleurige vlag naar het stadhuis, van waar eenige muzikanten en 
eene groote menigte volks, opgetogen van vreugde, dezelve 
vergezelden naar Sint-Martenskerk. 

Het duurde niet lang, of zij wapperde op den toren. 

(1) Filleul zegt, « dat er omtrent 100 mannen ingekomen zijn uit Iseghem 
en Rousselare. » 



* 




— 85 — 



De groote klok luidde, de beiaard speelde, het volk juichte 
en zong. 

Eenige jongelingen hadden « de kanonnekens » uit het 
Sint-Jorispark gehaald en dezelve in de Doornikstraat geplaatst, 
omtrent de halle. De schoten dreunden boven de huizen. 

Al die vreugdebedrijven leidden tot eenige onvermijdelijke 
buitensporigheden. 

De cipier der gevangenis was een Hollander. Bij het vallen 
van den avond wierp het gepeupel steenen in de ruiten zijner 
woning, roepende, dat hij moest vertrekken. 

De burgerlijke wacht kwam er tusschen. 

Nu liepen de brooddronkenen naar het huis van den heer 
Delaveleye, ontvanger der in- en uitgaande rechten. Het wapen 
van den koning moest weggenomen worden. 

Verder bezochten zij het postkantoor en de paardenposterij, 
eindigende met eenige ruiten te breken aan het huis van den 
schepen Segers. 

Den eersten October « publiceerde men met den trommel eene 
proclamatie » om mannen te werven voor het leger. Er kwamen 
— zegt Goethals-Vercruysse — vele vrijwilligers van de omlig- 
gende gemeenten hier binnen. Zij vertrokken naar Brussel « met 
verscheydenen onzer stad. » 

's Avonds bestormde het volk een slecht befaamd huis op de 
Havermarkt : het Rozeken, en het Papegaeyken, in de Papenstraat. 
Men riep, « dat er Hollandsche meisjes woonden. » 



Op Zaterdag 2 October ontving de bevelhebber der schutterij 
den volgenden brief : 

In de tegenwoordige omstandigheden hebben wij noodig geoordeeld, ter 
bewaking en behoudenis der gemeene veiligheid en rust, alle de wapenen der 
schutterij onzer stad ter beschikking van den heer komraandant der burger- 
wacht te moeten steiien; weshalve gcven wij ons de eer Ued. Gestr. te 
verzoeken, de noodige bevelen te willen geven, opdat aan ons verlangen zou 
)cunncn worden voldaan (1). 

Men dacht immers aan het inrichten van eene « compagnie te 
peerd, » zooals blijkt uit het volgende stuk : 



U Briefwisseling, 3 October, n° 024. 



* 




— 86 — 



Kortrijk, 9 October 1830. 



Aan den heer Goethals-Danneel, Rysselstraat. 
Uedele word by deze aenzocht om u heden te begeven ten stadhuyze in de 
groote benedenzael, ten zes uren des avonds, ten eynde te konnen organiseren 
eene vrywillige kompagnie te paerd, om den dienst binnen en buyten dc 
stad te verrigten, wanneer de omstandigheden zulks verreysschen. 



Den eersten Zondag van October droeg arm en rijk de 
Belgische kleuren. 

De heer Bethune en drie zijner vrienden vertrokken naar 
Brussel, « om uyt naem der permanentie en burgers het nieuw 
gouvernement te erkennen. » Zij bleven « lang in onderhandeling 
met M. de Potter, » en kwamen den 5 October weer te huis. 

De stadsrekening zegt : 

Betaald aan M. F. Bethune de som van acht en negentig guldens 96 cents 
over verschotten, gedaan in eene deputatie naar Brussel met nog drie andere 
heeren. 

Langzamerhand kwam er rust in de stad en hoop in de harten. 
Het Voorloopig Bewind stelde den 8 October een eerste bestuur 
voor Kortrijk aan. Het bestond uit vier leden : 
A. Goethals-van den Broecke, burgemeester ; 
Coucke-van de Velde, bankier, schepen; 
Van den Berghe, fabrikant, schepen; 
Reynaert-Beernaert, brouwer, schepen. 

Op den 11 en den 12 October kozen 250 notabelen een vast 
bestuur : 

Burgemeester : A. Goethals-van den Broecke. 

Schepenen : A Bisschoff; Buyse-Verschuere ; Reynaert-Beernaert. 

Raadsleden: F, Bethune; J. Beck; H. Vercruysse ; Lefevre, notaris; 
L. van Dorpe; Demulie-Vercruysse ; Delacroix- Vandale ; Beekaert-Baecke- 
landt; Soete, vader; Nys-de Veugle; Doutreligne. 



Onze geachte lezers zullen bemerkt hebben, dat de reeds 
medegedeelde stukken eigenlijk geene namen van Kortrijksche 
strijders behclzen. 

(2) Bibliotheek Goethals- Vercruysse. 



Gezien door den 
kommandant der Burgerwacht, 
Felix Bethune (2). 



De permanente Commissie . 



* 



IV. — Namen van vrijwilligers. 




— 87 — 



Die jammerlijke leemte znllen wij zooveel mogelijk aanvullen. 

Toen de Hollanders in den nacht van den 27 September 
Brussel verlaten hadden, vluchtten zij in de richting van Ant- 
werpen. Bij Lier, te Waalhem en te Berchem dolven zij het 
onderspit. 

Den 27 October trok ons leger Antwerpen binnen. 

Een voorpost ging het dorp Esschen bezetten. Er waren 80 
manschappen, « onder het commandement » van den reeds 
genoemden Jansens. De meesten waren van Kortrijk. 

Op Zondag 21 November werden zij « door eenen gepension- 
neerde » verraden. Deze had de Hollanders verwittigd, dat de 
bezetting niet talrijk was. 

Drie duizend lansiers en voetknechten omsingelden spoedig 
het dorp. De onzen waren juist in de kerk om de hoogmis te 
hooren. 

De heldhaftige Jansens riep met luider stem : A u x armes! 
Iedereen liep om zijne wapens. De Hollanders verloren eenen 
kolonel, eenen majoor, eenen kapitein en twintig soldaten. De 
Belgen hebben 9 gevangenen en vijf dooden, « doch deze waren 
van Kortrijk niet. » Goethals-Vercruysse voegt er bij, dat de Bree, 
Bouwens, van den Berghe, de Coning, Plancke, Poorter, de 
Keyne en Lerberghe zich door hunne onverschrokkenheid 
onderscheiden hadden. 

Een eventijdig straatlied, bestaande uit zeven strofen van acht 
regels, begint en eindigt als volgt : 



Glorie, glorie aan Kortrijk, 
Uw naem zal eeuwig zijn verheven, 
Waervan men heeft den klaren blijk, 
Die vol van moed hebben gestreden 
Tegen het vreed Hollandsch gebrocd ; 
Die dagten hen al te vcrdelgen, 
Maer met een helden kloeken moed 
Vegten zy als dappere Belgen. 



Hun naem zal eeuwig staen geplant : 
Jansens, Bouwens, Dcbree, beneven 
Ook Lerberghe, kloeken sergant, 
Met Plancke, die daer was beneven. 
Hun soldaeten of corperael 
Mogen ook vol van glorie zweeren ; 
Door hunne dappere zegeprael 
Word hun de glorie toegeschreven. 



Eene lijst, opgemaakt den 23 Januari 1878, berust in het 
secretariaat der stad. 




— 88 — 



Liste (Us pcrsonncs qui sont parties en Septmbrc i83o. 
Morts : 



Haesaert Henri, lieutenant; Libeert, tambour; Bonnet I von; Hinpteman ; 
Bruggeman; Van Ackere, major; Vandevenne; VanRoosbeke; Depoortere ; 
Van Liere ; Pringiers ; Nolf Jean ; Vandeputte, pere ; Herman ; Van Stace- 
ghem Felix; Van Belle; Pole Jean; Pole Joseph; De Wachtere Felix; 
Parmentier Emmanuel ; Coucke Guillaume ; Van Steenkiste ; Orgels ; 
Postonnier Pierre ; Jaspin Joseph ; Desauw Jean; Bruneel Pierre. 



Desauw Constant ; Loof Edouard ; Verbrugghe Constant ; Preneel Edouard; 
Croquison Jean; Everard Adolphe ; Van Huysse Constant (1). 

Filleul gewaagt van eenen anderen strijder : « den zoon van 
den borger Guillierme, die in den opstand tot Brussel aan zijnen 
knie gekwetst was. » Toen men den 30 September het driekleurig 
vaandel op den toren van Sint-Martenskerk droeg, had zich de 
jongeling « met eenen stok tot aan de kerke begeven. » 



Er bestond te Brussel eene vaderlandsche maatschappij : La 
Reunion Centrale. Zij betrachtte « remission libre et la discussion 
calme de tout principe patriotique, ainsi que la position et 
Texecution energique de toute mesure, jugee utile au triomphe 
des interets moraux et materiels des provinces meridionales. » 

De heer Vandale-Bekaert stichtte den 19 October 1830 de 
Kortrijksche afdeeling. 

Er waren 37 personen tegenwoordig. 

Werden gekozen : 

M. Buyse-Verschuere, als voorzitter; 
M. Jan Goethals, als ondervoorzitter ; 
M. Jan Vandale, als secretaris. 

De heeren Buyse-Verschuere, Jan Goethals, Reynaert, L. van 
Dorpe en Bekaert stelden de standregelen op, welke wij in de 
bijlagen opnemen. 

Den 22 October telde de afdeeling reeds 118 leden. 

Het was dit genootschap, dat zijne candidaten zag kiezen als 
leden van het nationaal Congres. 

De zoogenaamde Orangisten hadden nauwelijks honderd 
stemmen bekomen (2). 

(1) De ontbrokondc voornamen goeft hot stuk nict op. 

(2) Papieren, toebehoorende aan den heer G. Vandale, schepen. 



Vivants : 



« La Reunion Centrale. » 




— 89 — 



Uitla Reunion Centrale ontstond den 19 April 1831 eene ver- 
takking van het Nationael Belgisch genootschap, gesticht te Brussel 
den 23 Maart. 

Overwegende, dat het Congres, in zyne zitting van den 18 November, de 
onaf hanglykheyd van Belgien heeft afgekondigd ; 

Overwegende, dat het een geheyligde pligt voor alle Belgen is deze onaf- 
hanglykheyd ten alien prijze te verdedigen ; 

Overwegende, dat het Congres, in zyne zitting van den 24 November 1830, 
de familie van Oranje-Nassau van alle gezag in Belgien voor eeuwig 
uytgesloten heeft ; 

Overwegende, dat dit besluit is uytgetergd geworden door de dwingelandy, 
met dewelke deze familie, geduerende vyftien jaeren, Belgien onderdrukt 
heeft; 

Door de weygering van het erstellen der grieven ; 

Door de brandstigting van Brussel en de moordery van deszelfs inwoonders 
in de dagen van den 23, 24, 25 en 26 September ; 
Door het bombardement van Antwerpen ; 

Overwegende eindelijk, dat de wederkomst der Nassau's onvermydelijk 
zou vergezeld zyn door het verlies der nationaele eer en gevolgd door 
bloedige reactien en den burgeroorlog, door de verdeeling van het vaderland 
en eene bovenmatige verhooging in de lasten van het land door de onwettige 
verdeeling der schuld van Holland, die ons zou opgelegd worden ; 

Overwegende, dat, in de zitting van den 2 Februarius, de Regent van 
Belgien de handhaeving dezer debatten bezworen heeft, en dat het van belang 
is hem uyt alle zyne kragten, in de vervulling dezer edele zaak, te helpen ; 

Belgische patriotten besluyten : 

Art. I. — Er is in Kortrijk een genootschap opgeregt, om de onaf hang- 
lykheyd van het land en de eeuwigduerende uytsluyting der Nassau's te 
verzekeren. 

II. — Zyn leden van het genootschap alle degene, die den tegenwoordigen 
act zullen onderteekenen. 

III. — Elken medegenoot verbind zig eene schatting te betaelen van ten 
minsten 15 cents te maende. 

IV. — De medegenooten verbinden zig op hunne eer, van te verdedigen, 
en ten prijze van alle de opofferingen te handhaven de Belgische onaf hang- 
lijkheyd en nationaliteyt, van de Nassau's te bestryden, van nooyt met hun 
eenig vergelvk te treffen, tot welk uyterste het vaderland gebragt moge 
worden, van alien vyandelyken aanval van wegens den vremden te verstooten. 

Kortryk, den 19 Aprii 1831. 

De lijst, bij dit stuk gevoegd, behelst 93 namen. 

Er bestaat eene drukke briefwisseling tusschen dit genootschap 
en het « Comite directeur, » te Brussel, uitkomende op de 
volgende punten : 




— 90 — 



1° Wegzending van het ministerie (1); 

2° Verzet tegen de conference van Londen (2) ; 

3° Het vaderland is in gevaar (3). 



In zitting van 21 April opperde de heer Donche het gedacht, 
dat het tijd werd den vrijheidsboom te planten. Zijn voorstel 
verdient eene letterlijke aanhaling : 

Puisque notie ville, dans le commencement de notre glorieuse revolution, 
a cte la premiere a arborer le drapeau tricolore, ne serait-il pas convenable 
de planter l'arbre de la liberte ? 

De vergadering juichte toe; doch men besloot de goedkeuring 
en de medewerking van het stedelijk bestuur te vragen. 

De overheid aarzelde, en den 14 Mei besliste men de zaak uit 
te stellen. 

Eene vrijwillige inschrijving onder de leden had 181 fr. 
opgebracht (4). 



Vijf en zeventig jaren scheiden ons van de gebeurtenissen, die 
wij verhaald hebben. 

De onafhankelijkheid, door onze voorvaderen gewonnen, heeft 
al de levenskrachten der natie aangeprikkeld. 

Zie de bedrijvigheid in steden, vlekken en dorpen; zie den 
vooruitgang op verstandelijk en stoffelijk gebied. 

De bevolking is van 3.785.814 tot 7.074.910 zielen gestegen. 

De kunsten hebben onze steden opgeluisterd ; 

De invoer klom van 199.000.000 tot 3.939.600.000 fr; de uitvoer 
van 160.000.000 tot 3.473.200.000 fr. 

Mogen alien, die deze bladzijden lezen, zich niet tevreden 
stellen met het erfdeel der vaderen ongeschonden te bewaren, 
maar tevens door hunnen arbeid en hunne getrouwheid aan onze 
nationale instellingen medewerken tot den bloei van het lieve 
Vaderland ! 

Kortrijk, 4 Mei 1905. 



VI. — Een laatste woord. 



Th. Sevens. 



(1) Brief van 18 Mei 1831. 

(2) Brief van 1 Juni 1831. 

(3) Brieven van 3, 0, 7, 9, 14, 25 en 29 Juni 1831. 

(4) Papieren, toebehoorende aan den heer G. Vandale. 




— 91 — 



I. — De algemeene tentoonstelling. 

Betaald aan den heer van der Meersch, direct eur der postvvagens diensten, 
de som van een en veertig guldens 85 cents over vragt etc. van goederen, 
bestemd voor de tentoonstelling van Brussel. 

Betaald aan d'heer Decaluwe, directeur der postwagens, de som van dertig 
guldens 16 cents, over transport voor de nationale tentoonstelling te Brussel. 

Betaald aan den heer Goethals-Danneel de som van zestig cents over 
verschotten van briefporten wegens de tentoonstelling te Brussel (1). 

II. — ZlTTING VAN DEN GEMEBNTERAAD OP ZONDAG 29 AUGUSTUS. 

Presents messieurs Segers, de Bien, Coucke-Vande Velde, echevins; 
van der Ghote, Reynaert, Bethune, Hocedez, Beck et van Dorpe, conseillers, 
et A. Dathis, secretaire. 

Considerant que ce qui se passe dans plusieurs villes du Royaume, pourrait 
arriver dans la ville de Courtray ; 

Considerant qu'il est important de prendre des mesures pour veiller a la 
surete des habitants et a la conservation des proprtetes de chacun ; 

Considerant que dans tous les temps difficiles les notables de la ville de 
Courtray ont puissamment contribue au maintien du bon ordre et aide 
efficacement le magistrat de leurs conseils ; 

Arrete ce qui suit : 

Une commission permanente composee du conseil de r6gence et de 
personnes notables de cette ville sera organisee pour veiller a la surete de 
tous les habitants. 

Elle se compose de messieurs Coucke-van de Velde ; Reynaert ; Vandorpe 
Leonard ; Delacroix-Vandale ; Demulie-Vercruysse ; van Ruymbeke ; Vanden- 
peereboom ; Laviolette ; Goethals Antoine ; Robbe ; de Bien Francis ; van der 
Ghote; Rosseeuw Joseph; Dewylge Joseph; Devettere; Caluwaert-Ver- 
meulen; de Bien Charles; Beekaert-Baeckelandt ; Hocedez; Vercruysse- 
Bruneel; Goethals-BisschofF; Bernaert-Hottevaere ; Delvigne-Bruneel ; Ver- 
cruysse-Carpentier ; Bonne-Maes; Segers; Deslee-Planckaert ; Danneel; 
Buyse-Verschuere ; Bourgois-Bun ; Delaroyerc ; Van Dorpe Joseph et 
Bethune Felix. 

La garde bourgeoise sera organisee. 

A cet effet, le conseil fait les nominations suivantes : 

M. Bethune, commandant. 



Pour la section St-Francois et St-Eloi : 
ne 

j lieutenants ; 



Planckaert-Hasart, capitaine ; 
Delaporte-Rollin 
Dobbelaere Ferdinand 
Felhoen Jean J ... . 

Ghellvnck Martin ! 



(1) Gemeenterekening orer 1830. 



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— 92 — 



Section du St-Esprit et St-Martin : 

Tack-Devos, capitaine; 

Beck Constantin ) 

Verbeke-Beck j 

De Bien Ferdinand ) 

Bogaert j sous-lieutenants. 

Section des Amazones et St-George : 

Buyse Joseph, capitaine. 

Van Ackere Leon ) 

Dc Brabandere Francois ] heutenants ^ 

Dewylge Ivo i 

„. _ \ sous-lieutenants. 

Hiers-Reynaert j 

Section St-Nicolas et St-Jean : 

Goethals Jean, capitaine; 
Delacroix Antoine 
Bourgois-Bun 

Vandenpeereboom ) 
tn t>- t • \ sous-beutenants. 

De Bien Louis \ 



lieutenants ; 



De Bien Louis 

Pour Courtray dehors : 

Doutreligne, capitaine; 

Buysens-de Witte } f . 

0 \ T , \ lieutenants ; 

Socte Joseph ) 

\ sous-lieutenants. 
Myle Henri ) 

Conform^ment a l'arrete 44 de la loi du 11 avril 1827, n° 17, la garde 
communale sera mise sur pied et soldee aux frais de la ville. 

Fait a la seance du conseil de regence le vingt-neuf aout 1800 trente. 

Le President. 

A. Segers (1). 



III. — Van den 30 Augustus tot den 4 September. 

Monsieur le Gouverneur, nous avons l'honneur d'informer votre Exc e que 
jusqu'a ce jour, nous n'avons pas encore eu de troubles, quoique 1'erTerves- 
cence est tres grande. Une commission permanente est nommee pour veiller 
a la surete publique. Elle se compose du conseil de regence et de notables de 
cette ville (2). 

— Nous avons l'honneur d'informer votre Exc e que tout paralt beaucoup 
plus calme aujourd'hui. Ccpendant la commission est toujours permanente ; 
la garde bourgeoise et la garde communale restent sur pieds pour la plus 
grande surete des habitants (3). 

— Nous avons Thonneur d'informer votre Exc e que la tranquillite continue 



(1) Register van de verbaelen. 

(2) Briefwisseling, 30 Augustus, n° 565. 

(3) Idem, 31 Augustus, n° 5fi<>. 



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— 03 — 



a regner dans notre ville. Les gardes sur tous les points sont diminue's. 
Cependant la commission chargee de veiller a la siircte des habitants a juge 
utile de rester en permanence (1). 

— Nous avons l'honneur d'informer votre Exc c que la tranquillite la plus 
parfaite regne dans la ville de Courtray, et nous avons maintenant tout 
lieu d'esperer qu'elle ne sera plus troubled. Cependant par mesurc de 
prudence, la commission permanente a decide que pour demain dimanche et 
lundi suivant, jour de marche, les postcs de la garde bourgeoisc et garde 
communale seraient doubles (2). 

IV. — AUX HABITANTS DE BrUXELLES. 

Braves Bruxellois, 

Votre h^roisme a justing l'antique renom des Beiges ; il a marque lc terme 
de l'oppression qu'un ministere odieux a fait peser sur notre patrie. Graces 
vous soient rendues ! 

Honneur et gloire aux dignes repr£sentants de la Belgique qui viennent de 
faire entendre au milieu de vous le voeu qui depuis quinze ans a germe dans 
tous les coeurs patriotes! Notre separation du Nord consolidera notre liberte. 

Bruxellois ! les habitants de Courtrai adherent a tous les actes que votre 
patriotisme a fait naltre, et ils en acceptent les consequences. Comptez sur 
leur devouement comme sur l'appui de leurs bras : que le Batave soit le 
frere du Beige ou son ennemi. 

Liberte\ Independance ! (3) 

V. — De Brabantsche vlag op het stadhuis. 

Monsieur le Gouverneur, nous avons l'honneur d'informer votre Exc e que 
vingt a trente jeunes gens de cette ville ont demande a la commission de 
permanence Fautorisation d'arborer le drapeau du Brabant a la maison de 
ville. La commission de permanence, par tous les raisonnements possibles, 
a cherche a les dissuader. Ne pouvant y parvenir, elle a protests contre cet 
acte qui n'en a pas ete moins consomme. La tranquillite la plus parfaite 
regne dans la ville, et nous avons tout lieu d'esperer qu'on attendra 
maintenant les 6venements avec calme et tranquillite (4). 

— En reponse a votre honoree missive du 11 courant, nous avons Thonneur 
d'informer votre Exc e que depuis le 28 du mois dernier nous nous sommes 
efforces par tous les moyens possibles de raisonnements et de persuations 
de calmer les esprits, et notre soin principal a toujours ete d*6viter les points 
de contract. 

Le neuf de ce mois, d'apres le voeu enonce par les gardes de se voir plus 
regulierement organises et proceder par eux mernes a la nomination de leurs 
officiers, le commandant et les capitaines de la garde bouigeoise avaient 
donne leurs demissions. Depuis deux jours aussi les circonstances avaient 
fait juger inutile de conserver la garde communale sur pied. C'est dans ce 
moment que quelques personnes, deputes par une reunion nombreuse avec 

(1) Brief wisseling, 1 September, n° 568. 

(2) Idem, 4 September, n° 578. 

(3) Bibliotheek Goethals-Vercruysse. 

(4) Briefwisseling, 10 September, n° 588. 



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— 94 — 



le drapeau brabancon, surmonte de la cravate orange, n'ayant d'autre but, 
disaient-ils, que d'exprimer le voeu general de la separation du nord et du 
midi, sous la dynastie des Nassau, et le placerent a rhdtel de ville. Nous 
avons laisse faire ce que nous ne pouvions empecher. 

Le drapeau flotte encore; tout est fort calme, et la tranquillite, nous 
esperons, ne sera pas troublee da vantage (1). 

— Le college de regence a profite de l'assemblee generale de la Permanence 
de ce jour pour faire, par Torgane du Bourgmaltre, la proposition d'oter le 
drapeau. La generality des membres presents a declare que, quoique la 
commission de permanence avait proteste contre la mise du drapeau, nean- 
moins, puisqu'il y etait, qu'elle croyait qu'il eut ete dangereux de Toter, et 
qu'elle declarait etre d'avis qu'il fallait l'y laisser pour eviter de nouveaux 
troubles (2). 



Paye a M. Henry de Rho, employe du bureau militaire, la somme de vingt 
florins 39 1/2 cents pour debours faits pour le transport de charpies pour les 
blesses a Bruxelles et frais de route aux hommes recrutes pour le bataillon 
Tirailleurs francs a Bruges (3). 

— Goede Burgers, de laetste nieuwigheden uyt Brussel loven uwen 
vaderlandschen yver; maer.in dezen oogenblyk vraegt niet ais waepens voor 
de overvloedige manschappen, die zig aldaer reeds bevinden. Verliest geenen 
moed ; Brussel rekent op uwe hulpe tegen den eersten nood. 

Kortryk, den 28 September 1830 (4). 



Betaald aan de dochters Verwee, de som van drie en vijftig guldens 94 
cents over levering van blouzen, en aan deze werkingen gedaan voor de 
schutterij (5). 



L'institution de cette societe a pour but special de favoriser remission 
libre et la discussion calme de tout principe patriotique, ainsi que la position 
et l'execution energique de toute mesure jugee utile au triomphe des interets 
moraux et materiels des provinces meridionales. 



Art. 1. — Le nombre des membres de la reunion sera illimite. 

Art. 2. — Tout citoyen domicibe en Belgique, age de vingt et un ans, 
pourra en faire partie. 

Art. 3. — Toutefois Tassemblee n'admettra dans son sein que deux 
membres d'une seule et meme maison. 

(1) Briefwisseling, 12 September, n° 591. 

(2) Idem, 18 September, n° 608. 

(3) Stadsrekening over 1832. 

(4) Gedrukt blad in de bibliotheek Goethals-Vercruysse. 

(5) Stadsrekening over 1831. 

(6) Papieren, toebehoorende aan den heer G. Vandale. 



VI. 



HULP AAN HET LEGER. 



VII. — UlTGAVEN VOOR DE SCHUTTERIJ. 



VIII. — Reunion centrale de Courtrai (6). 



Reglement. 




— 95 — 



Art. 4. — Pour faire partie de la socicte il faudra etre presente par deux 
membres, et subir un scrutin secret, qui devra reunir les deux tiers des 
suffrages. 

Art. 5. — Cette presentation sera faite par ecrit et signee par les membres 
presentans et deposed aux archives. 

Art. 6. — II y aura seance ordinaire tous les jours, a six heures du soir, 
sauf le cas ou l'assemblee en deciderait autrement. 

Art. 7. — Des seances extraordinaires pourront avoir lieu. 

Art. 8. — II y aura sur le bureau un registre de presence, que signera 
chaque membre en entrant en seance. 

Art. 9. — Le bureau sera compose d'un president, de deux vice-presidents 
et d'un secretaire. 

Art. 10. — II y aura un tresorier, qui sera nomine a la majorite absolue 
des suffrages. 

Aat. 11. — Quiconque voudra prendre le parole, devra l'obtenir du 
president, se levra et parlera de sa place en s'adressant a rassemblee. 

Art. 12. — L'auteur d'une proposition pourra la developper par ecrit. 

Art. 13. — Le president pourra interrompre l'orateur apres cinq minutes. 

Art. 14. — Aucun membre, a l'exception de l'auteur, ne pourra obtenir 
plus de deux fois la parole sur la meme question. 

Art. 15. — Apres la lecture d'une proposition, le president pourra mettre 
aux voix l'ordre du jour. 

Art. 16. — Dans toute deliberation on votera par assis et leve, et si 
Tassemblee le juge convenable, on procedera au scrutin secret. 

Art. 17. — La reunion centrale du district de Courtray se mettra en 
rapport avec les autres villes de la Belgique. 

Art. 18. — Le tresorier recevra de chaque membre admis deux francs. 

Art. 19. — Ne seront admises aux choix preparatoire pour le congres 
national que les personnes qui ont la qualite d'electeur. 

Art. 20. — Le tresorier rendra compte au bureau de l'emploi des fonds mis 
a sa disposition. 

Art. additionnel, adopte dans la seance du 22 octobre 1830. — Toute per- 
sonne eiecteur de droit dans le district de Courtray, sera membre du comite 
central de cette ville, pourvu qu'elle soit presentee par sept membres, 
faisant partie de la Reunion, telle qu'elle est composee jusqu'a ce jour. 



Lettre a la regence : le 28 avril 1831. 

Dans la seance du 21 avril, les membres de 1' Association patriotique 
Beige de cette ville ont vote unanimement et par acclamation l'envoy d'une 
missive a la regence, a l'effet de demander l'autorisation de planter l'arbre 
de la liberte, et de l'inviter a presider a cette inauguration. 

Vos sentiments patriotiques nous font esperer, Messieurs, que vous nous 
donnerez une reponse favorable, et que vous ne rcbuterez pas le voeu de vos 
concitoyens. 

— A la regence; 3 mai. 

Prives de reponse ecrite a notre missive du 28 avril, Messieurs, le secre- 
taire Venein nous a fait part de ce que vous lui avez communique verbalement 
au sujet de notre demande. 



IX. — Het planten van den Vrijheidsboom. 




— 96 — 



Nous prenons, Messieurs, la liberte d'exposer les motifs qui nous ont 
guides a demander votre autorisation et votre concours pour rinauguration 
de l'arbre de la liberte, et qui nous guident encore aujourd'hui a appuyer 
energiquement cette oeuvre patriotique. 

A l'exemple non seulement de toutes les villes, mais encore de toutes les 
communes de la Belgique, nous desirons par cet embleme civique manifester 
les sentimens patriotiques qui nous animent tous, et ne pas nous attirer le 
blame de devier de nos antecedans. 

Notre but est de dormer a la Patrie un gage permanent de devouement 
aux liberies et a Tindependance de la Belgique, d'exprimer notre aversion 
pour la dynastie dechue et de prouver publiquement notre adhesion aux 
principes de l'association nationale, honoree des plus honorables signatures. 

Nous vous adressons a vous, Messieurs, avec confiance comme a des 
magistrats zeles pour consolider notre regeneration politique, et avec l'espoir 
d'une reponse favorable que nous puissions communiquer a la seance de 
mercredi prochain. 

Courtrai, le 4 mai 1831. 

Messieurs, 

Tout en rendant justice aux bonnes intentions et aux nobles sentimens qui 
vous animent, nous croyons cependant devoir vous faire quelques observa- 
tions sur les consequences de la demande que vous venez de nous adresser. 

Ces observations pouvant en provoquer d'autres de votre part et nous 
entrainer ainsi reciproquement dans une correspondance plus ou moins 
longue, nous vous prions, Messieurs, ami d'eviter cet inconvenient, de 
vouloir bien deputer a une de nos prochaines seances quelques membres de 
votre association, avec qui nous pourrons conferer non seulement sur Tobjet 
de votre honoree missive du 3 courant, mais encore sur tout ce qui est 
propre a assurer le maintien de l'ordre et de la tranquillite dont notre ville, 
grace au bon esprit de ses habitans, n'a cesse de jouir jusqu'a present. 

Nous avons 1'honneur de vous assurer de notre parfaite consideration. 

Par ordonnance, Bourguemaltre et Echevins, 

Delacroix. A. Goethals. 

— Seance du 14 mai 1831. 
Presidence de Monsieur Vandale-Deryckere. 
... M. le President fait ensuite une motion a l'auditoire des conferences 
qu'il a eues avec la regence concernant la plantation de l'arbre de la liberty, 
disant qu'une missive nous sera adressee de la part de Monsieur le Bourg- 
maltre, et prie par consequent Messieurs les membres a ne pas quitter le 
local quart de huit heures. Lecture en est donnee et Ton passe aux votes sur 
la plantation ou la non-plantation de l'arbre. La question fut bient6t d6cid6e 
par le nombre de 25 membres qui furent presents, en votant 16 pour un 
ajournement et neuf pour la plantation. 

X. — Briefwisskling. 
der Association naiionaU Beige 

1 8 Mei 1 83 1. — Le comite directeur s'occupe en ce moment d'une adresse 
au Congres relative aux griefs reproches au Ministere actuel par la nation. 



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— 97 — 



3 Juni 1 83 1. — Notre independance politique etant menacee, s'occuper avec 
activite de rembrigadement. 

2$ Juni i83i. — Se tenir pret a tout, mais tranquille, en attendant les 
instructions du comite directeur. 

3o Juni i83i. — Protester contre les dix-huit articles proposes a l'accepta- 
tion du peuple beige par la Conference de Londres. Ces dix-huit articles 
violent notre Constitution et sont contraires aux resolutions precedentes du 
congres qui n'a offert la couronne de la Belgique au prince ee Cobourg qu'a 
la condition d'accepter purement et simplement notre constitution, et de 
maintenir Tintegrite de notre territoire. 

Les Secretaires, Le President 



Bartels, 
Levae. 



Al. Gendebien. 





VIII. 

Sllerlet. ffltscellaudes. 

1° BIOGRAPHIES DU COURTRAISIS. 

jHfij A /fczwi ta/^tf numismatique (annee 1905, pages 457 — 4G8) 
public, sous la signature de P. Bordeaux, deux lettres 
adressees. au Journal de Paris, en 1786 et 1789, par un abbe de 
St-L***. La premiere de ces missives signale, dans Timportante 
collection numismatique de notre concitoyen, Tabbe Ghesquiere, 
une medaille en or d'Henri IV, frappee a Toccasion de la paix 
de Vervins ; cette piece figure au catalogue de la vente du 
medaillier de Ghesquiere, mais on ignore qui en fut Theureux 
acheteur ; elle semble etre unique ; le cabinet des medailles de 
Paris n'en possede qu'un exemplaire en argent. 

La merae lettre, en faisant connaitre la publication, recente 
alors, du Memoir e sur trots points inter essants de I'kistoire monetairc 
des Pays-Bos de Tabbe Ghesquiere, ajoute que celui-ci fera suivre 
ce volume de cinq autres. On ignorait, jusqu'ici, que Tauteur 
des Acta SS. Belgii eut prepare semblable publication ; les 
troubles qui suivirent bientot, Texil et la mort de Tauteur a 
Essen, en 1802, mirent, sans doute, obstacle a son impression. 

La seconde lettre de Tabbe de St-L***, annonce aux amateurs 
frangais le desir qu'a Tabbe Ghesquiere de vendre sa collection 
de monnaies grecques, romaines et gauloises. Ce projet ne fut 
pas execute. On le sait, la precieuse collection ne fut mise aux 
encheres que dix ans apres le deces de Tabbe ; le catalogue de 
la partie numismatique comportait 5455 numeros. 

La Gazette numismatique, n° d^vril-mai 1905, p. 123, renferme 
une notice de M. Jean Justice sur : Le graveur P. J. J. Tiberghien, 
sa vie, son ccuvre, 

Apres une courte biographie du celebre ciseleur- graveur 
meninois, Tauteur publie la liste, fort longue, des travaux numis- 
matiques de Tiberghien. Copiant, a cet effet, un precieux album 
que possede la bibliotheque de Gand, il a pu reconstituer Toeuvre 
de Tiberghien, dont les medailles, gravees et non frappees, sont 
uniques et, peut-etre, en partie perdues. Parmi elles, il cite la 



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medaille offerte par les Fonteynisten de Gand k un poete, estirtie 
a cette epoque, J. B. Hofman ; c'est la seule piece, croyons- 
nous, qui rentre dans la numismatique couftraistenne. 



2° ARCHEOLOGIE PR^HISTORIQUE. 

Au sujet des recherches faites, au point de vue prdhistorique, 
dans les tourbes provenant du bassin du canal a Roulers, voir 
, le rapport de M. Tabbe Claerhout, dans les Ann. de la soc* d'arch* 
dtBruxtlles, 1905, p. 169. 

3° NUMISMATIQUE COURTRAISIENNE. 

Nous cueillons dans le n° 4 de la Revue beige de numismatique, 
annee 1905, Tannonce de la frappe, par cette societe, d'un jeton 
de presence a Peffigie de Pabbe Ghesquiere, createur des etudes 
de numismatique medievale en Belgique, qui, on le sait, naquit 
a Courtrai le 27 fevrier 1731. 

4° REVUE DE PUBLICATIONS PfeRIODIQUES. 

Nous conseillons vivement a nos membres V Etude sur la sup* 
pression des convents par Vempereur Joseph II dans les Pays-Bas 
autrichiens, que M. Tabbe Laenen publie dans les Annates de 
I'Academie royale d'archeologie, tome LVII, pp. 343 — 418. Quoi- 
que traitee specialement au point de vue du Brabant, la question 
ne manque pas d'interesser aussi les historiens et les lecteurs 
des autres provinces, soumises alors aux persecutions sournoises 
de « Tempereur-sacristain. » 

Au reste, la notice que nous donne le savant archiviste de 
l archeveche de Malines, est la seule etude speciale qui ait paru, 
jusqu'ici, au sujet du decret du 17 mars 1783 « concernant la 
suppression de quelques couvents inutiles dans les Pays-Bas. » 
Et, devons-nous Tajouter, elle est basee sur de soigneuses 
recherches faites aux archives generales du royaume, comme 
dans celles confiees aux soins de Tauteur et dans les depots 
du Vatican. 

Les annexes a Tetude de M. Laenen — qui paraitront dans 
une prochaine livraison — renfermeront, assurement, des details 
interessants pour notre province. Contentons-nous de glaner, 



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— 100 — 



dans les pages d6ja publiees, le renseignement que voici : En 
attribuant a la caisse de religion la gestion des biens spolies aux 
couvents et en la chargeant de payer la pension viagere promise 
aux moines expulses, Joseph II s'dtait flatt6 « que les capitaux, 
qui avaient suffi a nourrir les religieux et les religieuses, vivant 
en communaute, devaient aussi suffire a leur subsistance apres 
la suppression. » Or, malgre la gestion soigneuse de cette caisse, 
le deficit atteignait 16,900 fl. pour la Flandre-Occidentale ou 
pays retrocede, soit la pension de 105 religieux. 



J. B. 





IX. 



Soefierfj vm ben firing. 



JBfbUotb£que 5u Cercle. 



NlEUWE WERKEN. — ACCROISSEMENTS. 



1° HOMMAGES D'AUTEURS. 



de Poorter, A. Een inventaris van 't jaar 1632, (Extrait de Bie- 

korf). Brugge, L. de Plancke, 1905. In-8°. 
de Limburg-Stirum, Th. Coutumes despays et comtede Flandre. 

Quartier de Gand. Tome XI. Coutume de la ville et de la chdtel- 

lenie de Courtrai. I. Ville de Courtrai. Bruxelles, J. Goemaere, 

1905. In-4°. 

de Bethune, B on . Oude plakalmanakken. Mededeeling door B 9n de 
Bethune, werkend lid der Koninklijke Vlaamsche Academie. 
(Extrait des Verslagen en mededeelingen der Vlaamsche Acade- 
mie). Gent, Siffer, 1905. Petit in-8°. 

Berliere, dom Ursmer. Inventaire analytique des Libri obligationum 
et solutionum des Archives vaticanes, au point de vue des anciens 
dioceses de Cambrai, Liege, Therouanne et Tournai. (Publication 
de YInstitut historique beige de Rome). Rome, Institut historique 
beige, 1904. In-8°. 

Idem. Un ami de Petrarque. Louis Sanctus de Beeringen. (Publi- 
cation de YInstitut historique beige). Rome, Institut historique 
beige, 1905. In-8°. 

Idem. Les eveques auxiliaires de Cambrai et de Tournai. Bruges et 
Lille, Desclee, 1905. In-8°. 

Schellekens, Adrien. Les fonts baptismaux de Veglise Notre-Dame 
a Termonde. (Extrait des Annates du Cercle archcologique de 
Termonde). Termonde, A. du Caju, 1905. In-8°. 



a) De M. Jules Helbig, directeur de la Revue de Vart chretii' : 
Helbig, Jules. Quelques travaux de Lambert Lombard. (Extrait de 
VAnnuaire de la Societe libre d' emulation de Liege). Liege, J. G. 
Carmanne, 1867. In-24. 



2° DONS. 




— 102 — 



Helbig, Jules. Rapport sur une de'converte de monnaies faite au 
village de Grand-Axhe, au mois de mars 1876. (Extrait du Bulle- 
tin de VInstitut archeologique Liegeois). S. 1. n. d. In-12. 

Idem. Eloge academique du prince Vclbruck, fondateur de la Societe 
libre d' emulation. Liege, Leon de Thier, 1881. Petit in-8°. 

Idem. Les r cliques et les reliquaires donnes par Saint Louis, roi de 
France, au convent des Dominicains de Liege. (Extrait du tome 
XLIV des Memoir es couronnes et memoir es des savants ett angers, 
publies par 1' Academic royale). Bruxelles, Hayes, 1881. In-4°. 

Idem. L'ancienne collegiate de Saint - Pierre a Liege. Les ceuvres 
d!art et Vinventaire des ornements qu'elle possedait en Van 1794. 
(Extrait du Bulletin de la Societe d'art ct d'histoire du diocese de 
Liege). Liege, L. GrandmonUDonders, 1886. In-8°. 

Idem. Une peinture etrange, par le doctcur Andreas Jansen. — 
Histoire de Vart dans la Flandre, VArtois et le Hainaut avant le 
XV e siecle, par M. le chan. Dehaisnes. — Un discours sur les 
beaux-arts et les ecoles professionnelles d la Chambre des reprcscv- 
tants, en Belgique. (Extraits de la Revue de Vart chretien, 1887 
et 1888). In-4°. 

Idem. Histoire de la sculpture et des arts plastiques au pays de 
Liege. Liege, Leon de Thier, 1889. In-8°. 

Idem. La sculpture et les arts plastiques au pays de Liege et sur les 
bords de la Meuse. Bruges, Desclee, 1890. In-4°. 

Idem. Exposition des peintures des maxtres Ncerlandais du XV e et 
du commencement du XVI* siecle et des ecoles qui ont des affiniies 
aveceux, organisee par les soins du Burlington Fine Arts Club 
de Londres. (Extrait de la Revue de Vart chretien, 1892). In-4°. 

Idem. Lambert Lombard, peintre et architecte. (Extrait du Bulletin 
des commissions royales d'art et d'archcologie). Bruxelles, Veuve 
Jxdien Baertsoen, 1893. In-8°. 

Idem. La peinture murale dans nos contrees. (Extrait du Bulletin 
de VAcademie royale d'archeologic de Belgique). Anvers, Veuve 
de Backer, 1901. Petit in-8°. 

Idem. Leon XIII, protecteur des beaux-arts. Bruxelles, A. Van- 
denbroeck, s. d. In-4°. 

Idem. Caen. (Extrait du XXIX e Bulletin de la Gilde de Saint- 
Thomas et de Saint-Luc). Lille, Desclee, s. d. In-4°. 

Coppee, Denis. Chant triomphal de la victoire de Statlo. Nouvelle 
edition par H{enri) H(elbig). (N° 13 des Publications de la 
Societe des Bibliophiles de Belgique). Bruxelles, Toint-Scoliier, 
1S79. Petit in-8°. 




— 103 — 



Helbig, Henri. Une ancienne impression dc Pierre Schwffer. Les 
scribes ou copistcs apres Vinvention de la typographic. (Extrait du 
Messager des sciences historiques de Belgique). Petit in-8°. 

Idem. Chiroux et Grignoux. Deux pieces imprimees en 1645, re- 
editees par H. Helbig. (N° 27 des publications de la Societe des 
Bibliophiles Liegeois). Liege, L. Grandmottt-Donders, 1883. In-8°. 

b) De M. le B on J. Bethune, vice-president du Cercle : 
van Assche, Aug. Recueil d'eglises du moyen-dge en Belgique. 

I. Monographie de Veglise de Notre-Dame de Pamele d Audenarde. 

II. Monographie de Veglise de Notre-Dame a Deynze. Bruges- 
Lille, Societe de Saint- Augnstin, s. d, 2 vol. in-folio. 

Idem. Ancienne e'glise des Peres Dominicains (XI IP siecle) a Gand. 

Gand, Stepman, s. d. In-folio. 
de Raadt, J. Th. Sceaux armories des Pays-Bas ct des pays avoisi- 

nams. Recueil historique et heraldique. Bruxelles, Schcpens, 

1898—1903. 4 vol. in-8°. 
de Bleser, Ed. Rome et ses monuments. Guide du voyageur catho- 

lique dans la capitate du monde chrctien. Louvain, Fonteyn, s. d. 

(1866). In*8°. 

Holtzinger, Heinrich. Die altchrislliche Architektur in systemati- 
scher Darstellung. Stuttgart, Ebner, 1889. In-8°. 

Marucchi, Horace. Basiliques et eglises de Rome. Paris, Desclee, 
MCMII. In-8°. 

de Mont, Pol. De paneelschildering in de Nederlanden gedurende 
deXIV, XV e en de eerste helft van de XV P eeuw, ttaar aan- 
leiding van de in 1902 te Brugge gehouden tentoonsielling, gezeid 
« van vlaamse primitieven. » Haarlem, Kleinmann, s. d. In-folio. 

(Dehio). Verzeichnis der stddtischen Gemdlde-Sammlung in Str ass- 
burg. Strassburg, Elsdssiche Druckerei, 1903. In-12. 

Euting, Jul. Guide illustre de la ville de Strasbourg et de la cathe- 
drale. Strasbourg, Trubner, 1903. In-16. 

(Destree, Joseph). Catalogue de Vexposilion d'art aneien bruxellois 
(10 juillet — fin septembre 1905). Bruxelles, van Oest, s. d. In-16. 

(Wauters, A. J.) Catalogue illustre de r exposition retrospective de 
I' art beige (15 juillet — 2 novembre 1905). Bruxelles, van Oest, 
s. d, In-16. 

Destree, Joseph et Pirenne, H. Dinant-sur-Meuse. Exposition de 
dinanderies aout— septembre 1903. Guide du visitcur. Namur, 
Godenne, 1905. Troisieme edition. In-8°. 




— 104 — 



van Ackeren, Jos. Die Wallfahrt in Kevelaer. Kevelaer, Roster, 
i893. In-32. 

Schrader, H. Die Kunstschdtze zu Calcar. Cleve, Fr. Bosz, 1895. 
Petit in-16. 

Dietsch, Gustave et Cellarius, D. Le chateau de Hoh-Kcenigs- 
bourg. Saintc~Maric-aux-Mines. Cellarius, 1904. Nouvelle edi- 
tion. In-16. 

Coutan. Le chateau de Dieppe. Rouen, Lecerf, 1904. In-8°. 



Revue Benedictine, 22 me annee, livr. 3 et 4. 

Vancien Pays de Looz, 1903 — 1904, fasc. 12. 

Analectes pour servir a Vhistoire ccclesiastique de la Belgique, 

3 mc serie, tome I, livr. 2. 
Annalen van den Oudheidkundigen Kring van hel Land van Waas, 

tome XXIII, livr. 2. 
Bijdragen tot de geschiedenis, btjzonderlijk van het aloude Hertogdom 

Brabant, 4 me ann6e, mai — aout. 
Societe des Antiquaires de la Morinie. Bulletin historique, 53 me 

annee, fasc. 4. 

Cartulaire de la chartreuse du Val de S u -Aldegonde, pres Saint- 
Onter, par Justin le Pas. (Publication de la Soc. des Antiquaires 
de la Morinie). 

De Maasgouw, 27 me annee, fasc. 4—8. 

Lectuur, 2 mc annee, n os 1—5. 

Taxandria (Bergen-op-Zoom), 2 me serie, tome II, livr. 3 — 8. 
Societe d' Etudes de la Province de Cambrai. Bulletin. 7™ ann6e, 
livr. 5—9. 

Bulletin des Musees royaux des arts decor atifs et industriels, 

4 me annee, n 08 7—10. 
Handelingen en mededeclingen van de maatschappij der nederland- 

sche letterkunde te Leiden over het jaar 1903 — 1904, (avec le 

supplement). 
Revue Tournaisienne, tome I, n os 1—8. 

(Bouchot, Emile). Tables du Comite flamand de France, 1853 

1904. Lille, Ducoulombier, MCMV. In-8°. 



3° ECHANGES. 



Clos au l er novembre 1905. 





0 



\ 



♦ 



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3nboufc>. * Sommaire, 



[. Derelaaen fcer ZWtingen. * proccs^vecbaux Dec Stances. 

1° Algemeene zitting op Donderdag 18 Mei 1905 ; 1° Seance gene- 
rale du 18 mai 1905 

2° Zitting van 15 Juni 1905 ; 2° Seance du 15 juin 1905 

{Les fouilUs faitcs au portail de Vigils e Noire-Dame d Courtrai). 
3° Uitstapje naar Audenaarde, op 19 Jnli 1905 ; 3° Fexcursion d'Au- 

denarde, le 19 juillet 1905 4 

BL tDerslag over 0113c \verk3aan1beocn gedurcnDc bet Jaar 1904*05. 
TIL flckcninQ van bet Dienetjaar 1904=05 

IV. E. H. de Gryse : Eene korte wandeling in Kortrijk, in 1839 . . . 

V. B n J. Bethune : Les anciennes facades de Courtrai, rapport de la 

commission instituee pour leur conservation et leur restauration 

VI. Inventairc des facades anciennes de la ville de Courtrai 

VII. Th. Sevens : Kortrijk in de omwentcling van 1830 

viii. Bllcrtei. = flsisccllm&ce 

1° Biographies courtraisiennes ; 2° archeologie prehistorique ; 3° nu- 
mismatique courtraislenne ; 4° revue de publications periodiques. 
IX. tfoeherij van Den "Ikrihfl. = JBtbliotb^que Du Cerclc 



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Bulletin. 
Dcr&e jaargaitfi : 1905 * 1906. 

5&weei>e j^Lflevering. 



3 



Cerclc 1F)istoriquc ct Hrcb£oiOQtquc 
fc>c @rourtrai. 

JSulletin. 

ZEroisteme annle : 1905 - 1906. 
3§>eii£f£mc J*dv>raieon. 




OcDruht btj Eu0. JBc^acrt, Ulftgever, palfsnstraat, I8 r 
Uortrijfc. 



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tieecbieb* en ©u&bei&ftuni>i<je Ikring te IRortrijk, 
2>erbe jaargang : 1905*1906. 
Gweefce atlcvexinQ. 



Cercle Ibtetortque ct Hrcb£ologfque £>e Courtrai- 
Uroisi£me annle : 1905*1906. 
Deujteme Uwaieon. 

JSfj&ragen 5er Xe&en van ben Ikring. 

Contributions bes ZlDembres 6u Cercle. 

La Pr£v6te Saint- Amand, lez Courtrai, 
O. S. B. 



Les principaux renseignements au sujet de la prevote Saint- 
Amand, lez- Courtrai, sont connus par la notice que l'abbe 
Nicolas du Bois communiqua a Sanderus (1). 

La Recapitulation contre le Cardinal de Gesvrcs, de l'annee 1737, 
fournit une autre source importante. On y trouve des details 
interessants, puises directement aux archives de l'abbaye, par 
Dom Martin Tournan, procureur du monastere (2). 

<l) Flandria illustraia, II, 415—410. 

'2) Recapitulation pour Us Grand-Prieur, RcUgieux ct Communaute de Tall aye de 
Saint- Amand en Flandres, ordre de Saint Benoit, contre Monsieur le Cardinal de 
Gesvres , Abbe commendataire de la mime abbaye, par M e Dcu de Montrionoix. 
Paris, imprimerie de la veuve Knapen, rue de la Huchettc a TAnge, 1737. 

Le Cardinal de Gesvres voulait s'emparer du revenu des prevotes depen- 
dantes de l'abbaye. La Recapitulation etablit (|u'elles ont lour mense pro]>re. 

Nous possedons, a la bibliotheque Goethals-Vrrcruysse, (case .'$20, n° 27), 



NOTES ET DOCUMENTS. 



AVANT-PROPOS. 




— 106 — 



Parmi lcs autcurs plus recents, Fr. de Potter, clans son histoire 
de la ville de Courtrai (l), donne un aper^u sur la prevotc. II y 
met a profit les notes du chanoine Tanghe. 

L'abbe Jules Desilve rencontre incidemment la fondation bene- 
dictine, dans sa biographic de Nicolas du Bois (2). 

La monographic complete reste encore a faire. 

Ce n'est pas comme btstitut monastiqxie que la prevote courtrai- 
sienne attire principalement Tattention. 

Succursale de l'abbaye du meme nom (3), elle parait avoir 
servi surtout de maison de refuge et de lieu de repos. Elle fut 
supprimee a la revolution. Son dernier prevot, Dom Jean-Baptiste, 
(Pierre-Joseph Courouble), mourut cure de l'hopital de Courtrai, 
en 1843. 

Elle est plutot importante a titre d'ancien domaine ecclcsiastique, 
sous le nom de seigneurie de la Chapelle et de Bonard, avec les 
fiefs nombreux, situes en pays fiamand, qui s'y rattachent. 

Ses premieres origines remontent a une haute antiquite. 

Quoique membre dependant du monastere d'Elnon, elle jouit 
de sa mensc propre, distincte de la masse commune. A certaine 
epoque, les biens relevant de sa recette furent assez etendus. 



un manuscrit intitule : Dissertation hisiorique et critiqui sur les titres et les quality's 
de Saint Evrard, fondateur du monastere de Cysoin, sur Tannee de sa mort, sur sa 
famille, et sur la regie des premiers chanoines de Cysoin, avec des remarques sur les 
premiers comics de Flandre, par D. Martin Tournan, religieux benedictin et prevot de 
Saint-Amand a Courtray, MDCCLIII. Ms. sur papier, in-f u , de la fin du XVI II C 
siecle; 82 pp., titre compris dans la pagination. 

Le meme volume renferme encore deux autographes de M. Tournan, ainsi 
qu'une Notice des anciens dues de Frioul, pour servir de supplement a la dissertation 
sur les titres et les qualites de Saint Evrard. fondateur du monastere de Cysoin, M DCCL V. 

La Dissertation a ete publiee par De Cousscmaker, dans le Cartulaire de 
Cysoing. 

Le portrait peint sur toile de Dom Martin Tournan est conserve a la biblio- 
theque de la ville de Courtrai. 

(1) Geschiedeuis der stad Kortrijk t III, p. 306—321. 

(2) Nicolas du Bois, soixantc-sciziemc abbe de Saint-Amand (1C22 — 1673), Valen- 
ciennes, 1899. 

(3) Cette ceiebre abbaye, fondee par saint Amand, etait situec a SUAmand- 
leS'Eaux, departement du Nord, Fiance. 

« L'abbaye de Saint-Amand etait la plus belie de la contree ; sa magnifi- 
cence frappait d'etonnement tous les visiteurs. Les edifices, tels que les 
trouva la revolution, dataicnt de la prelature de Dom Nicolas du Bois, qui 
en avait, a ce qu'on assure, ete lui-meme l'aichitecte. » Cfr. Staiistique archco- 
logique du departement du Nord, publiee par la Commission hisiorique du departe- 
ment du Nord, Lille, 1867, 2 C partie, p. 429 et ss. 

Cfr. Jules Desilve, De Schola Eluonensi S. Amandi a sceculo IX ad XII usque, 
Lovanii, 1890. 




— 107 — 



La prevote, ainsi constituee, echappe, le cas echeant, aux 
convoitises des abbes commendataires. D'autre part, comme ses 
proprieties s'etendent dans un district politique voisin, mais 
different, de celui de l'abbaye, il semble qu'elle pourra devenir 
pour celle-ci, en meme temps qu'un soutien, une garantie 
precieuse d'existence. En cas de guerre, en eflet, la confiscation 
au nom de Tun des partis belligerants, ne frappcra que difficile- 
raent du meme coup et la communaute mere, en France, et sa 
filiale, en Flandre (1). Selon Tinteret du moment, la prevote 
tachera de joindre sa cause a celle de l'abbaye, ou Ten tiendra 
nettement separee. Aux jours mauvais, elle fera preuve d'exis- 
tence independante et de droits propres pour vaincre les preten- 
tions injustes du cardinal de Gesvres ; en commun avec l'abbaye, 
elle partagera la protection de Philippe-le-Bel et de Louis XIV. 

Sa situation feodale ; le regime suivant lequel ses biens sont 
administres ; son exemption, au civil et au religieux ; la sauve- 
garde, generalement penible, ruineuse toujours, de ses privileges; 
— voila autant de questions dont Texamen ne serait pas sans 
interet pour Thistoire de notre Flandre. 

II nous semble que les materiaux necessaires a pareille ttude 
ne font pas defaut. On les trouve epars aux archives de Courtrai, 
Lille et Bruges (2). 

(1) Cet avantage est signale en termcs ex pi es dans la Brcvis deductio juris 
(ms. aux archives de l'eveche de Bruges), de l'annee 1G7J), oil se troavent 
exposes les droits de la prevote. Nous y lisons : 

« Si bona temporalia pra?posituraD (Cortracensis) illius non sint, sed abhatiae, 
statim ac bellum indictum fuerit inter Hispanos et Gallos, expellentur et 
pra^positus et religiosi, remittenturque ad abbatiam suam, sub dominio 
Gallomm consistentem, bona addicentur risco et pra?positura relimjuetur 
desorta. » 

• 2j Signalons, 1° a Courtrai, archives de la vilh : 

Les actes d'accord entrc le magistrat et la prevote, ropris dans ce re 'ueil. 

Des fragments de pieces litigieuses, non classes. 

Des copies di verses, dans les Privilegicbotickcn. 

Le compte de la prevote pour 1610. 

2° A Lille, archives du Nord : 

Le cartulaire de Tabbaye Saint-Amand. 

Plusieurs comptes, datant la phi part de la prelature de l'abbe Nicolas du 
Bois. 10*22 — 1073, pieces non classics. 
*J° A Bruges, archives de la province : 

Plusieurs liasscs, contenant surtout les exploits de justice, du XYII e et 
XVlll e siecle. 
Ibidem, archives de l'eveche : 

De nombreux dossiers, comprenant : commissions; terriers; registres de 
rentes seigneuriales, de baux, de ventes, de reliefs; etats de biens; exploits 
de justice ; comptes avec pieces justiheatives : proces; eorrospondancci : etc. 




— 108 — 



Pes recherches dans ces depots nous ont permis de recueilKr 
quelques documents qui pourraient servir ulterieurement, pojnme 
autant de jalons, a un travail plus complet et mieux approfondi. 

Nous les transcrivojis ici. 

L'une et l'autre de ces pieces est connue deja, en tout ou en 
partie seulement, par des publications anterieures. Nous avons 
cru bien faire de les reprendre en entier dans ce recueil, pour 
ne gener en rien la vue d'ensemble. 

Notre tache eiit cte singulierement facilitee, si nous avions eu 
a notre disposition le cartulaire meme du prieure. Une liste 
ancienne le renseigne, il est vrai, parmi les archives prevotales 
de Courtrai. 

Nous n'avons pu retrouver le precieux manuscrit. 

En attendant qu'une main plus heureuse le tire un jour de 
Toubli, — si toutefois la perte n'en est pas irreparable, — nous 
presentons aux membres de notre Cercle historique et archeolo- 
gique quelques notes et documents pour servir a Thistoire de la 
prevote Saint-Amand, lez-Courtrai. 



A. De Poorter. 





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3* Annde. 



PI. XIX. 




Nicolas du Bois, 
abbe de Saint- Amand. 



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MX 3** JtX yt & 



premiere parttc* 

NOTES HISTORIQUES. 

I. — APER^U GENERAL SUR LA PR£v6t£. 

Le college episcopal occupe aujourd'hui remplacement de 
Tancienne prevote benedictine de Saint-Amand, dite de la Chapelle 
lez-Courtrai, une filiale de Tabbaye d'Elnon, tout comme la 
prevote de Siraut, dans le Hainaut, et celle de Barisis, au pays 
de Laon (Aisne), en France. 

Parmi les restes encore conserves des vieux batiments, il faut 
mentionner : 

La tourelle, avcc le corps de logis a pignon adjacent. Ces 
constructions portent les traces de multiples remaniements. 
Elles pourraient bien dater du XIV C siecle. 

Le batiment connexe, qui sert aujourd'hui de refectoire aux 
eleves internes, fut construit en briques d'Armentieres, sur fon- 
dations plus anciennes. Une pierre, dans la fagade meridionale, 
marquee au millesime i629, rappelle Tceuvre de restauration 
entreprise a cette date par Tabbe de Saint-Amand, Dom Nicolas 
du Bois. 

II reste encore le chceur de Tancienne chapelle, en pierre bleue 
de Tournai (flam, schelfstcen), mais dont les baies furent modifiees 
vers Tannee 1680. 

Enfin, les travaux d'amenagements faits, en 1903, a la classe 
de sixieme, ont mis a nu les interessantes arcatures en style 
roman, du XIP siecle sans doute, dont nous donnons ici un 
croquis. Ce pan de muraille, en pierre de Tournai, correspon- 
dant au chevet du choeur, constitue le plus ancien souvenir des 
constructions conventuelles. 

Par suite d'un long abandon, et des troubles du XVP siecle, 
les batiments de la prevote se trouvaient en fort mauvais etat, 
au debut de la prelature de Dom Nicolas du Bois (1622—1673). 
Ce fut lui qui entreprit la restauration. 

II fit appel a Taide d'un maitre-ma^on courtraisien, Robert 
Persyn, fort en vue a cette epoque. II envoya, par bateaux, de 




— 110 — 



Saint-Amand a Courtrai, les bois et les tuilcs necessatres a 
l'ceuvre qu'il projetait. L'aile sud fut en partie rcconstruite ; un 
nouveau corps de batiments, avec brasserie, fut eleve sur lc cote 
ouest, entre la tourelle et l'eglise ; on fit de grands travaux aux 
caves, aux fours, aux etables, partout, et, le l er mars 1030, 
l'abbe paya de ce chef a maitre Persyn la somme de 11,298 livres 
5 sols parisis, plus une gratification extraordinaire de (5<> livres 
et 15 sols (1). 



L'architecte Persyn fit baisscr los eaux du fosse meridional, 
qui longeait les murs, dans rintention de reparcr les fondations. 
Celles-ci furent trouvecs en si mauvais etat, qu'il dut en maconner 
d'autres, plus profondes, et les refairc sur pilotis pour les mettre 
en etat de porter la nouvelle construction. 

Persyn fut oblige encore de fairc des travaux importants et 
difliciles aux caves. Pour mieux amenager celles-ci, il dut 

(1) Le devis- quittance so trouvo aux archives de reveche de Bruges, 
fonds : Prevole. 

Du Bois mil ;iu-si un nu illcur ordre d;ins les linam rs de la piv\ut('\ et, ;i 
cctte fin, il lit dresser des plans terriers des proprictes qui lui appartenaient. 




Ancienne preyote Saint-Amand : arc ati: res Romanes 
peco i t yertes en 1003. 




— Ill — 



meme rompre les fondations de la tour. II rencontra dans le fond 
des substructions du sablon bouillant, et pour faire bonne besogne, 
il fallut construire un pavement avec des pierres speciales, de 
grande dimension, appelces plancaises. 
Citons quelques postes du compte presente par Persyn : 

Le premier marehe du grand corps du logis at este faict selon la teneur du 
contract en date du 13 de janvier 1029, pour la somme de 2,000 livr. par. 

Le deuxiesme marche a este faict touchant la brasserie, accorder au prys 
de 2,700 1. p. 

Par ordre dudict seigneur Prelaet faict ungue deuxiesme cave, dont ast 
estez neccssaire de raparfondir les fondations du vieu batiment et aussy 
rompre les fondations de la tour, et fair ung nouvcau mure et fondation pour 
ladict cave et ungue nouvelle vausure, la cave pave de plancaise en cendre 
de Tournay, laquelle cave j'ay estimc d'avoir coute avec le canalle qui maine 
1'eau au fosse, la somme de 336 1. p. 

Item eomme diet est par contract de paveer la grande cave avec pieres, et 
comrae on n'at point faict a cause que le fond estoit tout sablon bouillant, 
mais on at trouvc bon de paveer avecque plus grande pieres, a scavoir 
plancaise, 24 1. p. 

Item livre les 2 troux d'huis de Testable et entre de la sale, 03 1. p. 

Par ordre dudit seigneur faict changement de la chambre du palfrenier et 
contour, et faict la salette en lieu de 34 piets que 25 piets, dont at este neces- 
saire de faire ungue nouvelle fondation et faire ung nouveau entresen, et 
ralongier les murailles, 1,054 1. p. 

Item comme par contract estoit devise de faire les baes chambres avecque 
pieres saultant hors de la viese muraille, on a trouve lors que les eaux estant 
mis baes que les fondaments dudict muraille n'estoient sufiisant pour porter 
le grand fardeau du corps de logis, et peu parfon fonde que on at este con- 
traint de repietreer ledict muer et maschonnier sur pillotz desoub le vieu 
muraille. et aussy faire des nouvelles fondation pour les baes chambres, pour 
donner fortification audict muraille, 78 1. 10 s. p. 

Cost fortification a e*te faict par advis de mondict seigneur, mcmoire. 

Item aupres de la porte entrant a la court faict ung nouveau ele de mason- 
nerie, la longuer de 10 piets, 19 1. 10 s. p. 

Le 11 de jullct paiez a Pierre Maes, francq navieur de Gandt, pour avoir 
m-ne tout le bois pour le batiment, depuis S. Amandt jusquc a Courtray, 

648 1. p. 

Pave a Jehan Bergaert et Matthys Ollemart menee toutes les tuilles venant 
de Sainct Amand du rivaige a la prevoste, 7 1. p. 

It? m livre au pignon vers l'orirnt 2 fencstres d'ordun, 30 1. 10 s. p. 

I /intention de l'abbe allait plus loin encore. II avait une venera- 
tion particuliere pour la chapelle, marquee au coin de la plus 
haute antiquite. Son plan etait de Tembellir, et meme d'y joindre 
une eglise. Deja il s'ctait entendu en ce sens avec Persyn. Les 
circonstanccs rempecherent de donner suite a scs beaux projets. 

Cest encore Tabbe du Bois qui communiqua a Sanderus le 




- 112 f 



croquis de la maison de Courtrai, apres sa restauration, d'apres 
le dessin de Vaast du Plouich ; les notes que la Flandria 
illustrata nous a conservees sur la prevote, sont, egalement, 
de la redaction dc ce prclat (1). 

Le plan de construction pour la facade sud, prevoyait la pose 
d'une pierre d'Avesnes, taillec aux armes de l'abbe. Cctte pierre 
n'existe plus. Elle aura etc enlevce, croyons-nous, a la disgrace 
du prelat. 

Les armes de du Bois, que nous donnons ici, portaient d'or 
a trois fasces de sable, avec la devise : Pacifice. 




Armes de i/ahhk du Bois. 



Les deux pierres identiquement armoiriees , que Ton voit 
encore a la cour de l'internat, sont d'un abbe, puisqu'une crosse 
les surmonte. Mais elles scmblent antericures a l'abbe du Bois, 
car, de son temps, l'abbe de Saint-Am and etait mitre. 

A cette epoque, la prevote devait realiser assez bien la des- 
cription qu'en fait l'abbe Jules Desilvc : 

<c Cachee dans un 1)astion avance de la nouvelle ligne des 
» remparts qui defendait le cours de la Lys, cette maison se 
» composait d'un corps dc logis a trois etages, orne dc' pignons 
» pittoresques et de cheminecs en cncorbellcment. 

(1) Cfr. Jules Dosilve, Nicolas du Bois, soixmitc-scicicme abbe dc Saint- Amand, 
Valenciennes. 1SW, j». 171. 



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— 118 — 



» Un second batiment, a usage de dependances, se develop- 
» pait en ligne droite, a gauche de l'habitation des religieux ; 
» il etait agremente d'un colombier et d'une tour assez haute, 
» qui rompait la monotonie des toits. 

» La cour d'honneur s'etendait de ce batiment a la porte 
» d'entree, pres de laquelle s'elevait la chapelle, marquee au 
» coin de la plus haute antiquite... 

» Au-dela de l'humble cimetiere que cette chapelle ombrageait, 
» etait un vaste potager, clos de murs et que des haies vives, 
»formant charmilles, subdivisaient, suivant l'usage du dix- 
» septieme siecle, en quadrilateres reguliers. 



» L'ensemble, sans rien offrir de ties remarquable, avait un 
» aspect d'aisance et de securite, qui resultait d*une ordonnance 
» a la fois simple et methodique » (1). 



IL — PREMIERES ORIGINES DE LA PREVOT^. 

La tradition recule les premieres origines de la chapelle et dc 
la prevote jusqu'au haut moyen age, 

<\) O. c, p. 73—74. 




Pierre armoiriee au College Saint-Amand. 
(a la cour de l'internat). 




— 114 — 



Gillis vande Wevel, qui composa a Bruges, en 1366, une vie 
de saint Amand, en prose rimee, raconte que les habitants de 
Courtrai envoyerent des delegues a Teveque missionnaire, pour 
Tinviter a venir precher la foi chez eux. Le saint se serait rendu 
a leur priere, et aurait fait construire une chapelle, a laquelle fut 
annexee la prevote (1). 

Grainaye et d'autres parlent dans le meme sens (2). 

Nous savons pourtant que la tradition est une plante vivace 
et qui s'accommode aisement de tous les terrains. Y a-t-il quel- 
que base solide qui puisse rendre celle-ci recevable ? 

Les moines d'Elnon s'autorisaient surtout de trois actes ecrits 
pour fixer la date de leur premier etablissement a Courtrai vers 
Tepoque de leur saint fondateur. Un jour meme, pour sauve- 



(1) Voici les vers par lesquels 1'auteur termine son recit : 

Hier raede es hi (S. Amand) voort ghegaen, 
v. 3130 Ende dede hem alien doepscl ontfaen, 

Ende stichtere eene cappelie scoone, 

In de heerc Gode van den troone, 

Daer nu de canesye * es, 

Des sijt seker ende ghewes. 
* Canesye, chanoinie. G. vande Wevel confond ces moines avec des chanoines. 
— Cfr. Leven van Sinte Amand, door Gillis vande Wevel, edite par Ph. Blommaert. 
Gand, 1842. 

(2) « Beatus enim Amandus circa Lizam (la Lys) oratorium constmxisse, 
» quod hodieque visitur, et fratres ibidem collocasse hospitalitatem curaturos, 
» legitur. » Gramaye, Antiquitaium Gandensinm pars secunda, p. 63. 

Cfr. Coriracum ej usque Annates, Diplomata et Monumenta, manuscrit chez M. le 
baron Surmont de Volsberghe : 

« Hec Prepositura et Capella B. Marie tante antiquitatis est, ut nulla eadem 
» antiquior tarn in Cortracensi urbe, quam in vicinis circum regionibus, 
» existimetur, utpote ab ipso S. Amando constructa et inhabitata, dum per 
» Lise et Scaldis ductum verbum Domini annuntiaret. Hie Sanctus obijt 
» circiter anno 661. » 

Jaerboek der stad en oude casselry van Kortryk, p. 64—65 : « Ontrent 639 of 640, 
» is door den H. Amandus eene abdye te Esnon op de Scarpe gestigt, de 
» welke daer naer zijnen naem gevoerd heeft. Ontrent den zelven tijd, heeft 
» hij ook gebouwt, ncvens onze stad Kortryk, bij de Le3*e, eene capelle, en 
m de zelve toegewyd aen de H. Moeder Gods Maria, alwaer hij eene vergae- 
» deringe van Broeders ofte Moniken heeft geplaetst, om de viemdeling-en 
» die aldaer zouden komen bidden, in hot Christendom te onderwyzen en te 
» herbergen. Hij heeft dan de zelve gesteld onder de bestiering van den 
» oversten der bovengemelde abdye, en dit is den oorsprong geweest van 
» onze Proostdye van St. Amand. 

» Men is ook van gevoelen dat den H. Amandus eenigen tijd alsdan hier is 
» verbleven. om bet H. Geloof aen onze voorouders te prediken. 

» Nota. Men mag onderstellen dat het eerste Kruys dan alhier op dit 
» openbaer gebouw gesteld is ; ook is aen te merken dat dit het eerste geweest 
» heeft, hetgerne, ingevolge de beveelen der Fransche Regeering, weg ^o- 
» nomen is op 4 December 17i»7. » 




— 115 — 



garder les droits de leur prevote courtraisienne, ils en presen- 
tment copie authentique devant le parlement de Paris (1). 
Voyons ces pieces. 

Nous y rencontrons un diplome de Charles-le-Simple, de Tan 
809. II nomme, parmi les biens de l'abbaye en Flandre : 



Un autre, de Charles-le-Chauve, delivre en 847, dit encore : 



Enfin vient la dotation par laquelle le roi Dagobert accorde a 
saint Amand toute la region situec entre la Scarpe et l'Elnon (4). 

Sur la foi de ces titres, — laissant la pour l'instant Tauthenti- 
cite fort douteuse du dernier, — l'abbaye Saint-Amand possedait 
en Flandre, des les premiers temps, la villa de Bonart, et deux 
manses d Courtrai. 

Qu'est-ce que Bonart ? 

Gramaye repond : 

« Bonam, sive fertilem terrain sonat... complectitur'non medio- 
crem agri translisani portionem » (5). 

Abandonnons a Gramaye sa supposition etymologique, pour 
ne retenir de lui que la seconde determination. La villa de Bonart, 
ou Bonard, comprenait en effet une grande partie de la paroisse 

(1) Cetait a la fin du XV e siecle. La prevote de Courtrai sc trouvait aux 
prises avec les fcrmiers de la maltote et le majristrat local. Les religieux cour- 
traisiens refusaient de reconnaitre Tautorite de lacour de Malines, pretendant 
que la connaissance de cette dimculte etait de la competence du baillage de 
Tournai, auquel ressortissait la cour feodale de l'abbaye. Or, la juridiction 
de la prevote relevait de celle-ci. Du baillage de Tournai, on appclait, en 
demiere instance, an parlement de Paris. 

Ces notes sont inscrites sur la copie des trois actes en question, dans une 
liasse se rapportant a la prevote, conservee aux archives de l'eveche de Bruges. 

Le proces fut lermine, en 1516, par l'accord qu'on lira plus loin, Documents, 
n°XIV. Parmi les pieces du proces, anterieures a l'accord de 1510, conseivees 
aux archives communales, a Courtrai, nous lisons : 

Dat de proostu ane gcadmoortzeerde placise es, exempt vattdc jurisdictie van Curtrichc. . . 
w de frotectie aide sauvegarde van den prince. 

A l'abbe de Saint-Amand en Pevele compete certaine maison gisant lez la villc de 
Ccurtrav, fondce par les rots de France. 

L'accord dit en termes expres : Que nostre dite prevostee ait este longtemps avant 
kdiie ville de Couriray. 

it) Dom Bouquet, Recueil des historiens des Caules, IX, p. 473; — Mirseur, 
HI, p. 291. 

Ibidem, VIII, p. 488; — Mabillon, Annates benedictini, II, p. 69 ( J. 
<f' Acta sanctorum. Febr., I, p. 818. 
"m Gramaye. /. c. 



In Curtriaco mansos II. item villa Bonart (2). 



Bonart,... in Curtriaco mansa duo (3). 




— 116 — 



actuelle de Cuerne-lez-Courtrai ; la prevote en conserva le domainc 
direct, comme nous le voyons par les livres des comptes, jusqu'a 
la revolution fran^aise. Cette terre, que les moines possedent ici 
a titre allodial, devint dans la suite, vers 1130, le comitatus de 
Bonarda, grace a la generosite de la comtesse Clemence. L'abbe 
de Saint-Am :ind joignait, en consequence, a ses titres celui de 
comte de Bonard (1). 

Quant aux deux manses a Courtrai, nous remarquons que le 
termc in Curtriaco, indiquant d'une fagon generate le pagus Cur- 
tracensis, s'applique aussi au quartier actuel d'Overleye, qui, pour 
lors, n'etait pas encore enclave dans la ville (2). Cette situation 
extra muros fut toujours invoquee comme garantie d'exemption, 
si bien que les religieux ne manquent jamais de se servir de la 
formule similaire prope Curtracum, lez-Courtrai. 

La penurie des documents ne permet pas d'etablir une distinc- 
tion quelconque entre les deux manses dont il est question ici. 

Le mot manse (mansns, a, urn, — on emploie indifferemment 
les trois genres, — de man-ere) est un nom generique qui designe 
une demeuje dans la villa, ou exploitation agricole. La villa com- 
prenait toujours deux parties essentielles : le manse seigneurial 



(1) Le mot bonart y boonaard, bottard, bocnaard, parait signifier : un endroit 
d'attcrrissement, cloture de Tune ou de Tautre facon. Ce sens etymologique 
convient parfaitcraent a la villa translisane. La villa avait toujours des bornes 
bien determinecs, c'est-a-dire son Jinage. 

« Een aard- y ard~, enz. is eene landingsplaats langs een rivier. Een fow-aard 
» is een afgesloten aard, want een bon is een clos, in 't fransch. Zoo zijn er bcn- 
» dijkett, bondammen, bonvtlden, bonheidcn, bonweidcn, enz. en ook bonnen, zonder 
» nadere bepaling, genoeg geweest, om de familienamen vandcn Bon en Bondam 
» te doen ontstaan, om dczulken aan te duiden die een bon hadden of ei tegen- 
» aan woonden. » Communication de M. K. Deflou, membre de l'Academie 
flamande. 

Le fief de Bonard fut acquis, en 1GS7, par la famille Surmont de Volsberghe. 
Cfr. Cortracumy ejusque Annates ; diplomata et monumenta. 

Un livre de bail, de l'annec 1637, indique comme suit une petite fcrme 
situee dans la seigneurie de Bonard : 

« Une maison, grange et fournii, avec 3 bonniers six cent tant terres labou- 
» rabies que pres, siz prochc la reviere de Lise et aux environs de Courtray, 
» au lieu nomme vulgairement Roseghem. » 

Ailleurs nous lisons ten Roosekin, et un etat de biens, de Tannee 1705, decrit 
cette fermette dans les termes suivants : 

« Une petite cense amaisonnee de Roseghem sur la Lis, situee dans la 
» seigneurie de la prevote, s'ctcndant dans le village de Curne ou seigneurie 
» de Curne, ladite seigneurie s'appcllant dans les vietix archives le comptc de Bonard. » 

On lira plus loin l'acte de Clemence, Documents, n° 1. 

(2) Fr. de Potter, Geschicdcnis van Kortrijk, I, p. 12. 




— 117 



(mansus indominicatus) et les tenures des paysans (1). II faut croire 
que les premiers biens de nos moines a Courtrai ont contenu 
deux habitations ou fermcs, ensemble avec les terres de Bonard. 

Cependant, a y regarder de plus pres, ces possessions remon- 
tent a une epoque anterieure. 

Le diplome de 847 le dit en termes expres. II enumere d'abord 
les fonds qui relevaient deja de Tabbaye sous le regne de Louis- 
U-Pieux. Or, c'est parmi ceux-la que figure C our trai-Cu erne. 

Celui de 899 nous permet de faire une consideration analogue. 

II est encore essentiellement confirmatif des privileges pre- 
existants, sans qu'il soit fait mention de la date de leur premiere 
acquisition. 

On comprend combien la conservation des titres etait chose 
importante en un temps fort trouble, ou, a dcfaut de cadastre, 
ils constituaient en quelque sorte les preuves uniques de la 
propriete fonciere. Charles-le-Simple accorda celui-ci apres les 
invasions des Normands. Sous l'empire de Charles-le-Gros, 
regent de France pendant la minorite de Charles-le-Simple, 
le monastere Saint-Amand avait etc brule et les moines furent 
massacres. 

Courtrai egalement souffrit beaucoup des barbares (2). 

Aussi voyons-nous que le present diplome, pour mieux asseoir 
les droits imprescriptibles des religieux, remonte, a travers la 
serie entiere des rois de France, jusqu'a Dagobert. 

L'acte de celui-ci est d'une authenticity tres contestable , il est 
vrai, dans la forme, mais rien n'empeche d'en admettre la sub- 
stance. Aucun historien ne met en doute le fait que le roi Dago- 
bert, pour reconnaitre les services rendus par saint Amand, lui 
donna la region comprise entre la Scarpe et TElnon. N'est-il pas 
admissible encore que le cadeau genereux du roi, conform ement 
a Tusage de l'epoque, n'excluait pas les accroissements ulterieurs 

(1) Henri See, Les classes ru rales et le regime domanial en France, an moyen age, 
Paris, 1901, p. 28. 

(2) Cfr. Chronicott de gesiis Normannorum in Francia, publiee par Duchesnes 
dans son Hist. Franc, script., portant que les Normands prirent, en 880, leurs 
quartiers d'hiver a Courtrai : « Deinde (Northmanni) sedem sibi mutaverunt et Cor- 
triaco castrum ad hivemandum construunt » (t. II, p. 527). 

Breve Chroukon Tornacense S. Martini, publiee par Martene et Durand : The- 
saurus anecdotorum, rapportant le pillage de Courtrai par les Normands : 
« Normanni... Curtracum... ferro et igne devastant » (t. Ill, p. 1454). 




lis — 



dans un rayon voisin, de maniere que les propriety's acquises 
par saint Amand en Flandre partagent la sauvegarde royale ? 

Quoi qu'il en soit, les documents sont trop peu nombreux 
pour faire ici toute la lumiere desirable. II le faut reconnaitre 
neanmoins, les pieces que nous venons de produire, etablissent 
ct confirment la tradition d'Elnon. 

Au reste, Templacement meme de la prevote de Courtrai, avec 
les terres voisines de Cucrne, parait bien choisi pourcette epoque, 
ou les mots civilisation et agriculture sont quasi synonymes. 

Les premiers rois de France firent ceuvre sage en accordant 
aux monasteres, ct particulierement a celui de Saint-Amand, 
de vastes proprietes territoriales. Leur exemple trouva de nom- 
breux imitateurs. Aussi les terres ecclesiastiques fourmillent- 
cllcs en Flandre (1). 

Or, au point de vue agricole, la maison de Courtrai presentait 
de serieux avantages. Les moines pouvaient tirer profit d'unc 
admirable voie d'cau, la Lys, et d'autre part, ils se trouvaient 
voisins d'une chaussce romaine importante : celle qui menait de 
Tournai a Ardcnbourg traversait lc Courtraisis, et le premier 
noyau de la cite s'est forme a l'endroit ou cette route coupait 
la "Lys. 

Divers indices, notamment une trouvaille importante de mon- 
naies et de debris romains, dans un champ voisin de la pre- 
vote (2), font croire que le pays de Courtrai fut assez fortement 
romanise, si bien que saint Amand, le fondateur des abbayes de 
Saint-Amand, et de Saint-Bavon aGand, a pu trouver ici, au cours 
de ses peregrinations apostoliques dans le nord, un district bien 
habite ct une situation tres propice a Tceuvre de l'evangelisation. 

II n'y a pas moyen de determiner exactement Tepoque a la- 
quelle une prevote regulicre fut annexee au domainc ecclesiastique, 
dont nous venons de relever les traces. 

(1) H. Pirenne, Hisioire de Bclgique, I, p. 124—125. 

(2) B n Bethune, Une trouvaille de mommies romaines a Courirai-Cuerne, cxtrait 
de la Revue beige de numismatique, annee JS ( .)8. 

Los Corturiacenses formaicnt une des cohortes commandees par le magister 
equit un des Gaules. 

Cfr. Notitia digmtatum et administrationum omnium in fiartibus occideniis. (edition 
Booking, tome II, p. 21, 27, 3G), ecrite au V c siecle, et mentionnant, parmi 
les Legumes Comitatenses et parmi les troupes casernees en Gaule, la lt'^ion 
des Corturiacenses. 




— 119 — 



On sait que la villa franque comprenait ordinairement unc 
chapelle et qu'au mansus indomimcatus se rattachait le plus sou- 
vent une eglise (1). D'apres tous les auteurs, les prieures ou 
prevotes tirent leur origine des oratoires batis dans les fermes 
des abbayes. Les abbes y envoyaient un de leurs moines, parfois 
avec un ou plusieurs compagnons, et ce moine prenait le titre 
de propositus, d'ou est venu le mot prccpositura (2). 

Les documents nous autorisent, toutefois, a placer le com- 
mencement de la pre vote et de la chapelle a Courtrai avant H30, 
puisque la princesse Clemence fait explicitement sa dotation 
pour Tentretien des 

Fratrum de monasterio S. Amandi in Capella bcate Dei Gcni- 
tricis... Deo famulantium. 

II y avait done deja des religieux residents a cctte date. 

La premiere mention certaine d'un prcvot-moine a Courtrai, 
se rencontre dans un acte de vente pour Wyngene, dc Tannee 
1*07, qui parle du Vir religiosus propositus Curtracen (3). 
Nous lisons encore dans le Cartulaire dc Siraut (4) : 
p. ~>1, d'apres les comptes de St-Amand pour 1293, on payait : 
Au protivost dc Courtray . . LXII l(ivres) XII dcn(iers). 

Pour son compagnon XXXVII lib. XI. 

Item en 1297 : 

Au prevot de Courtrai, pour son compagnon . . XL lib. 
p. 53, en 1313 : 

Pour frais d'aller et venir a Courtrai, a cause de la maladic 
du prevot L lib. 

p. 113. Le 24 novembre 1301, Dom Vaast de Forest est dit : 
^ouvcrneur et recevcur de nostre maison de le Capelle de lez Courtrai. 

Le premier prevot, connu de nom, est Dom Rasse de Bracle, 
que nous avons rencontre dans une piece, qui parait dater de la 
premiere moitie du XIV e siecle. 

fl) H. See, o. e„ p. 33. 

2; Hachez, La private de Siraut, dans les Annates du Cercle archeologique de 
Mws, II, p. 257 et ss. 

•3i Cartulaire de Saint- Amand, II, n° CXXXII, aux archives du Nord, a Lille. 

^idem f n° CXXV, dans un acte de justice pour Ardoye, du commencement 
uu XII« siecle, il pent etre question du prevot dc Courtrai, la ou il est dit : 

«Tunc ad agendam causam Sancii Amandi propositus sedeat, vel si defuerit, 
^iUicus ejus vicem suam suppleat. » En effet, l'admlnistration des biens de 
labbaye, situes en pays flamand, releva de bonne heure de la prev6tc. 
Archives de FEtat, a Mons. 




— 120 



III. — SITUATION F&ODALE. 



La prevote de Courtrai, regulierement dotee par Clemence, 
peut se developper desormais librement, et vivre, sous la depen- 
dance de la maison mere, de sa vie propre. De bonne heure 
aussi, Tadministration des biens que l'abbaye possede en Flandre, 
est laissee par l'abbe au prevot de Courtrai. 

Consideree comme domaine ecclesiastique, la prevote porte 
le nom de Seigneurie de la Chapelle et de Bonard. 

Vis-a-vis de la ville de Courtrai, elle jouit du privilege de 
l'exemption, et d'autres droits inherents a la juridiction qu'elle 
exerce dans les limites de son pourpris. Cette situation privilegiee 
donna lieu a d'interminables proces avec le magistrat local, 
ainsi qu'on lira plus loin (1). 

L'antique chapelle a des serfs attaches a son service. 

L'acte de Clemence nomme Roscenda, avec ses deux fils : 
Gulcherus, Siherus, et ses trois filles : Richelandis, Emma, Hel- 
vidis (2). La seigneurie compte encore d'autres serfs, comme 
c'etait la regie au moyen age, en diverses paroisses de Flandre, 
ou ils exploitent les terres qui relevent d'elle. 

Chaque annee, a la Saint-Remi, le prevot doit fournir au souve- 
rain un autour vif pour la chasse. La nature de cette redevance 
fut discutee plus tard par la Chambre des Comptes. L'autour vif 
devait-il etre dresse ou non ? Un accord fut impose, en 1403, 
evaluant Toiseau a 6 nobles d'or, du coing et forge de Flandres (3). 

Les moulins domaniaux d'Harlebeke sont charges d'une rente 
annuelle en grains, au profit de la prevote, en vertu de Tacte de 
Clemence. Pour equilibrer la recette et la depense, la Chambre 
des Finances a Bruxelles, en date du 18 novembre 1709, decida 
que le prix de l'autour reviendrait en concurrence du prix du muid 
de froment sur les moulins d'Harlebeke. 

La tourelle qui surmonte la maison de Courtrai, indique son 
caractere feodal et le droit de colombier. Derriere la chapelle 
s'eleve la grange aux dimes, en fl. thiendeschure ; le moulin sur 
la route de Menin, transfere ulterieurement dans Tenclos pre- 

(1) Documents, n<» XIV, XXI et XXXIV. 

(2) Ibidem, n° I. 

(3) Ibidem, n° X. 

Au temps de Louis de Nevers, le prevot etait tenu de fournir deux autours. 
Cfr. Inventaire sommaire des archives departemcntales anterieurcs d ifgo, dcparicmait 
du Nord, Lille, 180G, t. II, p. 3$), col. 1. 




— 121 — 



votal, semble attester le droit d'eau et de vent (1). Moyennant une 
redevance annuelle au grand veneur de Flandre, la prevote 
exerce le droit de chasse et de peche (2). Elle a sa mesure aux 
grains, dite Capelmate, qui est moindre (Tun sbrieme que la 
mesure de Courtrai, Kortryksche mate (3). Elle fait publier, dans 
les paroisses interessees, des kerkgeboden, cris dleglise, pour 
prevenir les locataires du temps et du lieu ou ils devront s'ac- 
quitter de leurs payements. 

Pour le maintien de ses droits dans Tetendue du pourpris, le 
prevot tient des sergeants, qui portent une casacque fort propre, 
has, souliers, culotte, chapeau (1705). II etablit un banc complet 
d'hommes de loi, comprenant bailli, bourgmestre, echevins, gref- 
fier (4). Dans certaines paroisses ou ses interets sont particulie- 
reaient engages, il a encore, soit un bailli, comme a Leke (5), 
soit un simple sergent, relevant de la loi de Courtrai, comme 
a Eyne lez-Audenarde (6). 

(1) Documents, n« XVI et XXV. 

En 1439, le seigneur d'Heule figure aussi a la recette en ces termes : 

Item Rugger van Heule, ter causen van siner muehne van Heule, vijf raster en rogs. 

(2) Cfr. Journal du prevdt Luytens, archives de l'eveche : 

24 Sept. 1C90. J'ai donne conge de chasser a Abraham Carron, jeune homme, 
i condition de ne tyrer a lievres ny perdrix, et nous apporter annuelloraent 
huict couppes de begages, a notre rappel. 

22 Mars 1686. J'ai loue a Lievin Clercq, poissonnier de la ville, la partie 
'nous appertenante contre le roi), de la grand eau des remparts, entre la 
Dodanne * et la Monteye derriere la blancherie. 

* Dodanne = de Houdaen, Oudaen, signifie un barrage, une tenue d'eau. 

(3) Documents, n° XII. 

(4) En 1624, le 20 novembre, la loi fut etablie comme suit : 
Bailliu : Jan Van Essche. 

Schepenen : Jan De Hurtere, Jan De Haene, Carel Vanneste, Jan Van 
Steenkiste, Noel De Kimpe, f» Jans, Rogier De Mets, f 8 Guillaeme, Svmoen 
Plovier, f« Symoens. 

Greffier ofte clerq : M r Arnout De Clerq. 

Officier ofte pratere : Maerten van Reulx, van buuten ; Joos Bert, van 
binnen de stede van Cortrycke. 

Voir Taefel van den registre van den Leenhove der Proosdie van S. Amand neffens 
Cortryek. 1624—1650, Archives provinciales, Bruges. 

En 1793: 

Bailliu : M. Van Roosebeke, op de Groote Markt. 
Burgmeester : M. Benoit, in de Groeningstraet. 

Schepenen : M. Glorieux, de jonge, in de Doornykstraet ; M. Blyau, L. I. R., 
in de Doornykstraet ; M. De Cruenaere, op de Groote Markt ; M. De Mulie, 
de Jon^e, in'Overleye; M. Steyt, in de Rysselstraet; M. De Jonge, in Overleye. 

Greffier : M. Geysens, in de Peterceliestraet. 

Officier : Martinus Gislain, bij de Proosdye. 

Cfr. Nieuwen Almanack of Cortrykschen Weg-Wyzer voor het jaer 179J, door 
M. D. Montanus. 
f5) Documents, n<> IX. 
<*) Ibidem, n«> XXIX. 



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— 122 — 



A Courtrai meme, toujours dans les Hmites de son pourpris, 
la seigneurie.possede le droit de haute, moyenne et basse justice. 
Le pilori se trouve a Tentree de la rue de la Chapelle. 

Le seigneur prevot occupe le deuxieme rang parmi les notables 
de Courtrai (1); il scelle du sceel de son office tous actes relevant 



de sa gestion (2). Enfin, il exerce le droit de patronat en certaines 
paroisses ou il pergoit des dimes, et y presente aux cures 
vacantes (3). II intervient au meme titre, par lui-meme ou par 
son delegue, dans la nomination de la loi locale (4). 

Au spirituel, il est le superieur des religieux qu'il a sous ses 
ordres, et partage avec eux le privilege de Fexemption eccle- 
siastique (5). 

(1) De Potter, Geschiedenis, III, p. 312, note. 

(2) Le sceau, dont le prevot se sert, est le meme (pie celui de Fabbayc. 
Les armes de Fabbayc portent : My party d'or a Vaigle esploye de sable, becqttce 

et membrce de gueules ; le deux d'asur seme de flettrs de lys d'or. Devise : Fraternitaiem 
diligite. 

(3) Documents, n° XXXVII. 

(4) En 1717, le prevot Rupert Fontaine s'exprime comme suit: « Nous 
autorisons sieur Jean Verduyn, notre bailli du village et scigneurie de Har- 
doye, comme competens et appartenans pour les deux tiers d notre prcvote, de renou- 
veler la loi, conjointement avec le bailli ou Fautorise de Messire Georges- 
Francis de Thiennes, marquis de Berthe, pour Fautre tiers. » 

Archives de Veveche, Dossier : Commissions. 

(5) Documents, n<>» III, XV, XX. 




Sceau de la prevote Saint-Amand, 
(au double de l'original). 




— 123 — 



IV. — REVENUS ET CHARGES. 



Les revenus de la prevote, d'origine fonciere, gardent ce 
caractere jusqu'a la revolution frangaise, date de sa suppression. 
La recette se compose, pour une bonne part, de prestations en 
nature, avoine, seigle, froment, paille, chapons, etc., provenant 
de dimes, censes, emphytheoses, fiefs, rentes seigneuriales (1). 

Nous rencontrons ces dernieres, au XVI C siecle, principale- 
ment sous les noms de 

Droit de meilleur cattel ou de tnorte-main. 

Double rente, fl. dobbel rente van dootcoope. En cas de deces 
du locataire, il est per?u le double du bail ou de la rente. 

Wandelcoop. Ce droit s'exerce en cas de vente : « Ter ver- 
coopinghe van de cheinsgronden, zyn gherecht thebbene 30 s. 
par. van den pondt, van wandelcoop. » 

Relief, quand un fief change de tenancier : « Ter veranderinghe 
by doot ofte vercoopen, relief camerlincghelt ende marctghelt, 
naer uutwysen vanden raporte ende denombrement. » 

Helflwinning, moitie-gaignage : L'exploitant doit delaisser la 
moitie, ou une part determinee, du produit de certains fonds. 

Nous avons trouve que la recette s'etait etendue, a differentes 
cpoques et pour des titres divers, sur les localites suivantes : 

Harlebeke, Heule, Bisseghem, Gulleghem, Moorseele, Mous- 
cron, Reckem, Watou, Espierres, Roulers, (fiefs ten Hazelt et 
ter Capelle), Hooglede, Beveren, Rumbeke, Lichtervelde, Gits, 
Iseghem, Thielt, (fief te Riemslede, seigneurie ter Haghe) % Wyn- 
gene, Beernem, Zwevezeele, Ardoye, Coolscamp, Lcke, 

(1) Le compte de 1439, par Josse Ruebin, formant un petit volume en 
parchemin, aux archives de 1'eveche, s'ouvre comme suit : 

« Hier naer volghen de renten van ghelde, van come, van evene, van 
moude, van cappoenen, ende van bulstringhen, hiltwinninghen, oflyen e nde 
straetrenten, streckende in diverschen prochien ende plaetsen, also hier naer 
ghescreven staet. De vvclke myn heere den abt van Sint-Amands in P< vele 
toebehoort, ter causen van sinen hove ende heerschepe gheheeten Sproost 
▼ander Capelle, ende anders, vallende jaerlix te zekeren daghen van pay- 
mcnten, te wetene, in Boenaert ende ontrent Curtrycke de penn^Ticrrnten 
ende tcorne telken sinte Maertins messe ; de bulstringhen ende de capoc nen, 
Mken te Kersavonde, ende de evene telkent te Lichtmesse. 

Dit was ghemaect int iaer M.C.C.C.C. ende neghen en dertich, bi Joos 
Ruebin. » 

Ce manuscrit mentionne des revenus a Courtrai, Bisseghem, Moorseele, 
Mouscron, Harlebeke, Gulleghem, Thielt, Beernem, Baesrode, Wyn^ene, 
Cuerne, Marckeghem, Hooglede, Eyne-lez-Audenarde. 




— 124 — 



S. Catherine (1), Mariakerke, Bekeghem, Marckeghem, Schoo- 
risse (Escornaix), Eyne-lez-Audenarde, Everbeek, Baesrode. 
En 1624, la prevote possede : 

1° Environ dix bonniers de terres, autour de la maison et de 
la chapelle ; plusieurs rentes seigneuriales au faubourg d'Over- 
leye, sur diverses maisons, ainsi que sur des terres a Cuerne, 
Harlebeke, Bisseghem, Gulleghem, Mouscron, Reckem, Moor- 
seele, et, hors de la porte de Tournai, au Venus-kouter. 

2° Des droits de reconnaissance a charge de divers fiefs et 
dimes a Baesrode. 

Le comte de Hennin etait proprietaire de deux dimes, en 1624, 
chargees de 16 livres par an. Le recevcur ne sait « ou que ledit 
seigneur comte tient sa residence, etant au service et armee de 
sa majeste catholique d'Espagne, raison pourquoi Ton ne peut 
faire adjournement pertinent pour recevoir satisfaction. » 

3° « Deux fiefs estans dismes » a Beernem, « district de la 
contribution de Tennemy. » 

4° Plusieurs reconnaissances pour fiefs a Hooglede, Roulers, 
Lichtervelde , Ardoye, Gits, Coolscamp, Thielt, Wyngene, 
Ruysselede et Marckeghem. Les proprietaires habitent en 
diverses villes « de Flandre, Brabant, Hainaut et Artois. » 

5° Environ dix bonniers de terre a Escornaix. 

6° Environ vingt-et-un bonniers, patures et terres labourables, 
a Eyne-lez-Audenarde. 

7° Une dime et menues rentes a Marckeghem. 

8° Une dime a Wyngene. 

9° Une dime et menues rentes a Ardoye. 
10° Une dime a Leke (2). 

Le compte de 1791 mentionne les dimes de 



(1) S. Catherine, pres d'Ostende, village detruit a la suite du siege de 1603. 

(2) La piece que nous analysons ici se trouve aux archives de Teveche 
de Bruges. 

Le premier jour de chaque mois, le receveur devait avancer au prevot et 
religieux « la portee de leur table, entretenement et gaiges du mois encom- 
mence et courant. » 



Leke 



1695 livres 4 patars 0 sols 
1900 » 0 » 0 » 
1764 » 0 » 0 » 
1005 » 0 » 0 » 
nihil 



Marckeghem . 
Ardoye. . . 
Wyngene . . 
Hooglede . . 



0364 livres 4 patars 0 sols 




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Google 



3* ANNEE. 



PI. XX. 



X 



1 




PABTIK DU PLAN DE LA PlIKVdTK SaINT-A.MA.M1, A Coi RTRAI, 

iiressk p A n Vlbert dk Uersaqie 1654. 
En copie riu temps, aux Archives d e Court rai; 



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— 125 — 



La recette totale, pour cette annee, est de 



13410 livres, 9 patars, 6 sols (1). 



L'institution prevotale, nous venons de le voir, disposait de 
moyens pour s'enrichir. 

Etudions un instant les occasions qu'elle avait de se miner. 

Unie a l'abbaye, elle en partage les vicissitudes. Ses revenus 
peuvent exciter la convoitise d'un abbe dissipateur, impose par 
ordre du prince. Sans doute, la prevote est armee de ses droits. 
Elle saura revendiquer sa mense propre, inalienable, comme 
elle le fit contre le cardinal de Gesvres ; mais la procedure est 
longue et onereuse, et, d'autre part, ce triste etat de choses met 
en peril la bonne marche de la maison elle-meme. 

Malheureusement les souverains nommerent a Saint-Amand 
beaucoup d'abbes commendataires. L'un d'eux, Pierre Coutel, 
se montra particulierement dissipateur. Pour mieux atteindre les 
revenus de Courtrai, il y laissa vacant l'office de prevot, se 
contentant, d'apres le compte de 1401, d'y faire exonerer trois 
messes par semaine par un chapelain. 

Depuis cette epoque, la prevote resta prcsque toujours sans 
religieux jusqu'en 1621 (2). 

La defense des droits et des privileges en general, occasionne 
d'ailleurs des frais considerables. Les proces ne discontinuent 
pas, coutent fort cher, et se terminent souvent au detriment de 
la prevote. 

Viennent ensuite les guerres, particulierement frequentes sur 
cette frontiere incertaine, que le hasard des batailles ou les 
calculs de la diplomatic ont deplacee tant de fois. Des que le 
district est menace par Tennemi, les locataires font defaut. La 
confiscation par Tun des belligerants, entraine apres elle les 
charges de rachat et de liberation; ou bien il faut obtenir la 
sauvegarde du prince dont on escompte la victoire. Nonobstant 
le droit d'exemption, les requisitions militaires ne se font guere 
attendre, et comportent parfois des logements desagreables et 

(1) Le tout en monnaie de Courtrai de io patars d la livre, ou 20 sols de 12 deniers 
Par sol. 

L'abb6 J . Desilve fait remarquer que les proprietes des Benedictins doivent 
etre affermecs, solon la regie dc lour fondatcur, a prix courtois. Eiies produisent 
moins qu'elles ne produiraient cntre les mains d*un seigneur laic. O. c, p. 42. 

(2) Recapitulation, p. 86 et ss. 




— 126 — 



couteux. II est vrai que la regie de S. Benoit fait de Thospitalite 
un devoir pour ses fils, mais la prevote fut parfois trop peu 
menagee (1). 

II existe encore des causes physiques de pertes et de ruines, 
telles les inondations, frequentes sur notre littoral. Ancienne- 
ment, le service des Wateringues n'etait pas organise comme il 
Test de nos jours, et, malgre les plus louables efforts, il arrivait 
souvent que les eaux envahissaient les terres, au grand dommage 
de Tagriculture. De ce chef la recette de la paroisse de Leke, 
par exemple, est parfois en souffrance. 

Les troubles politico-religieux a Courtrai, (1578—1580), mirent 
Tinstitution a deux doigts de sa perte. Les XVIII hommes, 
etablis par d'Hembise et Ryhove, maitres de Thotel-de-ville, 
decretent Tetablissement d'une nouvelle ligne de remparts, pour 
proteger la ville contre Tinvasion des Malcontents, qui tiennent 
leur quartier a Menin. Une partie de Tenclos de la prevote, le 
cote nord, est enlevee dans ce but. La grange aux dimes est 
demolie. On etablit, a la chapelle, un corps de garde au service 
du boulevard voisin. Un jour, la porte d'entree de la prevote 
est enlevee et la maison saccagee. Le receveur, Jean De Meule- 
naere, vend les meubles et sauve ce qu'il peut du desastre (2). 

En 1587, le roi Philippe II cede les revenus de la prevote, 
pour Tespace de huit annees consecutives , aux jesuites qui 
venaient de fonder leur college a Courtrai. Ces revenus furent 
fixes, apres accord, a 600 florins par an (3). 

Au demeurant, la gestion des biens a Courtrai n'etait pas 
chose facile. Les receveurs ne manquent pas de se plaindre, et 
ils alleguent la raison que la prevote est une seigncurie dont les 
biens et revenus sont sy loing egarrez Vung de Vaultre, et en divers 
districts, (1624), d'ou resultent des deplacements penibles, sans 
compter les embarras causes par les differences de procedure a 
suivre, selon les us et coutumes propres a chaque localite. 

Enfin, les baux a long terme, fort en usage autrefois, ne 
contribuerent pas peu a obscurcir les titres de propriete. Ce fut 

(1) En 1685, des amis du roi prennent a la prevote de Courtrai 146 repas, 
et leurs chevaux y logent 76 nuits; la depense occasionnee par les ho Los est 
de 417 livres rlandres. — J. Desilve, o. c, p. 57. 

(2) Litre de recettes de Jean De Meulenaere, aux archives de l'eveche de 
Bruges. Annotations a la fin du volume. 

(3) Documents, n°« XVII, XVIII. 




— 127 — 



meme la une des causes principales de mine pour la prevotc de 
Courtrai, ainsi que Tindique Tabbe du Bois dans sa notice 
communiquee a Sanderus. 

II est encore des charges ordinaires qui pesent sur la maison 
de Courtrai. 

La recette des dimes en differentes paroisses impose une part 
proportionnelle d'intervention dans la portion canonique a payer 
au clerge, et dans Tentretien des batiments d'eglise. Les depenses, 
imposees de ce chef, sont regulieres et considerables. 

En 1791, les portions congrues, restaurations d'eglises, pres- 
byteres et autres edifices, coiitent la somme de 1662 livres 
14 patars, dont 

Au cure de Marckeghem, pour Tentretien du 



Aux clercs d'Ardoye et de Marckeghem . . 104 0 0 
A Tremasseur, pour livraison et travail . . 150 13 0 



Les frais d'entretien general ne peuvent manquer d'entrer en 
ligne de compte (1) : 

En 1705, la prevote paie a sa loi et hommes de fiefs, pour leurs 
devoirs, 150 florins tous les ans. 

Item annuellement au roi, pour la redemption d'un autour vif, 
53 florins, 8 patars, 6 deniers. 

Au grand veneur de Flandre, pour la chasse, 0 escalins. 

Elle doit annuellement au sieur Cautercn, une rente de 12 livres 
de gros. 

Doit a la fondation de feu sieur Manare, a Tournai, une rente 
de 11 1. 9 s. 3 d. par. 

Paie annuellement pour rentretien des batiments, luminaire 
de Teglise, lampe brulant nuit et jour devant le S. Sacrement, 
vin pour le S. Sacrifice, etc., 250 florins. C'est ce qui ne suffit 
pas quand il y a quatre ou cinq religieux. 

(1) Nous transcrivons ici une page de l'annee 1705, intitulee Charges de la 
Prevote, aux archives de l'eveche de Bruges. 



presbytere .... 
Aux vicaires de Wyngene 
Aux vicaires d'Ardoye . 



200 0 0 
640 0 0 
448 16 0 



A Jean Quartier et autres 



119 5 0 



1662 14 0 



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— 128 — 



Les aumones qu'on donne tous les vendredis , a tous pauvres 
venants, aux passants de temps en temps, a plusieurs pauvres 
families, aux peres Recollets et Capucins, aux ecoles des orphe- 
lins de la ville, etc., montent au moins a 80 florins (1). 

Annuellement pour les rameaux pour Teglise, le jour de la 
Trinite, il faut 3 florins, et pour le predicateur dudit jour aussi 
3 florins. Et, « apres la predication, ledit predicateur avec son 
compagnon ont chacun leur bouteille de vin et mangent avec 
les echevins. » 

Annuellement, le jour de S. Hubert, on donne a ceux qui 
accompagnent la chasse, 6 florins. 

Les habitants de la rue de la Prevote regoivent, pendant 
Toctave du S. Sacrement, une demie tonne de biere, et fort 
souvent une tonne, venant, an pour an, au moins a 6 florins. — 

En 1760, le prevot Martin Tournan fait d'ameres doleances 
sur Tetat de la caisse. 

« Lorsque, » ecrit-il, « je pris Padministration, le 28 octobre 
» 1747, on ne trouva que 48 florins dans la chambre du prevot. 
» De ma part, je n'avais que 3 louis. 

» Les revenus allaient a peine a 3G00 florins. On peut les 
» mettre aujourd'hui a 4000, annee commune, quelquefois un peu 
» plus, quelquefois un peu moins. II est rare, au reste, que la 
w difference soit de 200 florins. » 

II enumere ensuite les 



d'ou il peut rester 248 fl. 17. 0. 

Le prevot fait remarquer qu'il n'a rien porte pour les repara- 
tions, pour Tentretien ou l'achat de meubles pour la chapelle, 
pour le vestiaire des religieux, etc. 

En regard, il expose Fetat des dettes, qui montent a 799 fl. 11.0. 

Et il termine par ces mots : 

« II ne m'est reste, la veille de Tan, sur l'annee precedente, 
» que 4 fl. 4 p., et aux environs de GO fl. a recevoir, memoir e. » 
Les comptes des dernieres annees cloturent en deficit. 



(1) De 1696 a 1698, on donne a Conrtrai 198 livres 10 sols flandres « a touts 
pauvros venants ou passants le vendredi. » Dcsiive, o. c, p. 56. 



Charges fixes et annuelles, montant a 
Consommations 



1323 fl. 17 0 
2427 » GO 




— 129 — 



V. — PAR QUELS ARGUMENTS LA PREVOTE ETABLIT 
SES DROITS DE PR^VOT^ FORAINE. 

Pour sauvegarder ses droits vis-a-vis de Courtrai, la prevote 
invoque sa situation extra muros, lez -Courtrai, ainsi que les 
premieres origines de son domaine, qu'elle pretend etre de fon- 
dation immediate des rois de France (1). 

Vis-a-vis de Tabbaye, une formule analogue indique son carac- 
tere de prevote foraine. Dans tous les actes, Tabbe n'intervient 
jamais, a Courtrai, que ter causen, a cause ou a raison de sa 
prevote. Cette expression, simple en apparence, resume toute 
une situation. La maison de Courtrai a sa mense propre, dis- 
tincte de celle de Tabbaye, et elle en fait remonter le premier 
etablissement a Facte de Clemence. 

Nous avons rencontre, aux archives de Teveche, tout un 
memoire relatif aux rapports qui existent, a ce point de vue, 
entre la prevdte, d'une part, et l'abbaye de l'autre. Nous croyons 
que c'est Toeuvre de Paul Prevost, prevot de Courtrai, qui dut 
s'opposer energiquement a certains empietements de Tabbe 
Honore. Paul Prevost fit appel aux docteurs de Louvain ; il 
interjeta meme appel a Tlnternonce de Bruxelles, le 5 juillet 
1679, et obtint gain de cause au profit de la prevote contre 
Tabbaye, en 1680 (2). 

Nous transcrivons ici ce memoire. En le completant par la 
Recapitulation contre le Cardinal de Gesvres, de Tannee 1737, 
nous aurons le double avantage de lire un aper^u historique 
general sur la prevote, et de mieux comprendre Tesprit de cer- 
tains documents qui sont repris plus loin (3). 

Bref Exposition du Commencement et du Pr ogres de la Prevoste 
de la Chapelle de la Vierge, lez-Courtray, vulgairement de 
Saint- Amand. 

La Prevoste de la Chapelle lez-Courtray, est un lieu venerable, soit pour 
son antiquite, soit pour son fondateur, qui est le glorieux S. Amand, apostre 
des Flandres. II semble qu'il y a fait sa premiere residence, et que c'est le 
premier oratoire qu'il ait fonde en Flandre, avant de penetrer jusqu'a Gand. 

(1) Cfr. p. 115, note 1. 

(2) Recapitulation, p. 95 et ss. 

(3) Le memoire portait annexees des pieces justificatives, designees paries 
iettres de Talphabct. Nous n'avons pus rctrouve ces annexes. 




— 130 — 



Cela se prouve par la tradition qui va jusqu'aux enfans, que l^glise de 
cette prevost6 est la plus ancienne de la contree ; presque toutes les eglises 
des villages a renviron reconnaissent S. Amand pour patron, de sorte qu'il 
semble indubitable qu'il a fait ici sa premiere retraite, lorsqu'il commenca 
les fonctions de son apostolat en Flandre. Grammay, en son histoire de 
Courtray, est de ce sentiment. 

* 

* * 

II ne ?c trouve point en quel temps ce lieu a este erige en prevoste. II se 
voit dc la dotation de Clemence, comtesse de Flandre, qui faisant mention 
de Theodoric d'Alsace, fait comte de Flandre, selon Mireus en ses Annales 
de Flandre, a la fin de Tan 1128, doit avoir emane le dit an, ou au commen- 
cement de Tan 1129, qui est celui de sa mort (1), il se voit, dis je, que lors, 
voire mesme longtemps auparavant, il y a voit une Eglise collegiale, reguliere, 
a laquelle la donation, ou plus tost la dotation, s'est faite, et non a l'Eglise 
de l'Abbaye de S. Amand ; et comme, entre autres choses comprises en cette 
donation, il y avoit un fief tenu d'un certain Simon (2), la communaute de la 
dite Prevost6, aiant pleine administration d'icelle, l'a rendu au mesme Simon 
a cens de 16 deniers par an, et pour montrer que cette Eglise, quoique 
dependante de l'Abbaye de S. Amand, faisoit Eglise separee, la donation 
porte expres qu'elle se faisoit a cette Eglise et non a autre. 

* 

Ores qu'elle estoit des lors Prevoste, cela se voit d'un titre qui est couche 
dans le Blan Livre, (3) contenant les titres de l'Abbaye de S. Amand, reposant 
aux archives, folio 101, v°, tit. 125, qui commence : In nomine Patris et Filii et 
Spiritus Sandi. Ego Theodoricus, Dei gratia comes Flandria, dc, ou le comte, 
faisant droit aux religieux de S. Amand contre Tavou6 d'Hardoye, environ 
Tan 1140, parle du Prevost de S. Amand, qui ne pouvoit estre que celuy de 
Courtray, au sujet y contenu, et cela se voit des denombremans que lesdits 
avouez, qui tiennent en fief le bien dudit village, ont donne de temps a autre (4). 

Cette sentence a este confirmee par Baudouin, petit-fils de Theoderic 
d' Alsace, Tan 1195, au mois de Juliet, ou il est fait mention du Prevost de 
S. Amand en mesmes termes. 

L'an 1251, au mois de Septembre, ledit fief a este renouvelle et remis a sa 
premiere institution ; il y est fait mention dudit Prevost. 

* 

* * 

L'an 1397, le 13 e du mois de May, Dom Nicolas Van Marolus estait Prevost 
de la Chapelle, et en avait telle administration qu*il donna a cens de 4 gros 
par an, certain heritage qui, faute de payement, estait reuni a la table du 
seigneur (5). 



(1) Documents, n° I, note 1. 

(2) Ibidem, n° I. 

(3) C'est le cartulaire dc Tabbaye, conserve aux archives du Nord, a Lille. 

(4) Cfr. p. 119, note 3. 

(5) Documents, n° VIII. 



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— 131 — 



* 

* * 

L'an 1474, Dom Jean Pippe fut fait Prevost de la Chapelle, par Mons r 
Philippe de Brimeu, lors Abbe de S. Amand, comme il se trouve dans un 
ancien manuscrit aux archives de ladite Prevoste, qui fait aussi mention que 
ledit Abbe envoia, environ Tan 1476, Monsieur le Prieur de S. Amand, 
Olivier Delvalle, pour estre entretenu des deniers de la Prevoste, et aussi 
plusieurs autres religieux, dont aucuns sont exprimes audit manuscrit, 
scavoir Dom Guillaume Craintes, Dom Bauduin de Poucques. Dom Jan de le 
Valle, frere Robert de Noielle, et autres, qui tous pouvaient faire line com- 
munaute de 8 ou 9 religieux (1). 

* 

* * 

Les guerres entre les rois de France et les dues de Bourgogne ont cause 
que la dite Prevoste, qui estoit sous la domination de ce dernier, et l'Abbaye 
en Tournesis, sous le roi de France, a este fort mal traitec souvent fois, 
voir mesme defeste. 

* * 

L'an 1508, Mons r du Hautbois, Evesque de Tournay et Abbe de S. Amand, 
constitua Dom Olivier Clabault Prevost de la Chapelle et envoia avec luy 
quelques religieux, entre autres Dom Jan Blochus (2). 

(1) La Recapitulation complete ce point de la maniere suivante : 

On trouve a la verite que Dom Jean Pipre (sic) etait prevot a Courtray en 
1474, et qu'en 1476, sept ou huit religieux de S. Amand, a la tete desquels 
etait Dom Olivier Delval, prieur de S. Amand, s'etaient retires a Courtrai. 
Anno 1476, dit Sanderus, 7 aui 8 nuntero fuisse legimus. Mais ce qu'il n'explique 
pas, e'est que cette retraite n'etait que momentanee et occasionnee unique- 
ment parce qu'ils etaient du parti de Philippe de Brimeux, qui avait ete oblige 
de se retirer a Valenciennes, apres la mort de son protecteur Charles le 
Temeraire, tue devant Nancy en la meme annee 1476. 

Philippe de Brimeux revint a l'abbaye en 1478, y retablit dom Olivier 
Delval, ancien prieur, et rappella les religieux de son parti, dont une partie 
etaient a Courtray pour y etre entretenus sur les revenus de la prevdte. 

La prevdte etait encore deserte sous Pierre Quicque, nomme abbe en 1486. 
11 fut oblige de la mettre sous la garde de son frere, seculier, pour empecher 
la mine des batiments et soutenir ses droits. 

(2) Documents, n° XL 

La Recapitulation : Sanderus parle du compte de 1506, qui prouve que la 
prevdte continuait d'etre abandonnee, et qu'on y faisait dire trois messes par 
semaine par un chapelain seculier, Piat Van Daele, de meme que du temps 
du compte de 1461. 

Charles du Hautbois, successeur de Pierre Quicque, y envoya, en 1507, 
comme prevot, Dom Jean Blochus, et, en 1508, Dom Olivier Clabaut. 

Guillaume de Bruxelles, successeur de Charles du Hautbois, s'etant retire, 
en 1518, a l'abbaye de S. Tron, s'empara par voie de fait et sans titre de la 
prevdte de Courtrai, et de celle de Siraut. 

Depuis Guillaume de Bruxelles, Tabbaye fut toujours en commende jus- 
quen 1587. Alors D. Jean Carton devint abbe regulier. On ne trouve point 
pendant tout ce temps qu'il y ait eu des prevdts reguliers, ni des religieux, 
a Courtrai. 

On voit meme par un bail de 1544 que, sous l'abbe d'Egmont, la maison de 
la prevdte de Courtrai, qui est appelee la maison abbatiale, etait occupee par 
les fermicrs des biens de cette prevdte et par leur famille. 



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— 132 — 



* 

* * 

L'an 1587, Dom Charles de la Fontaine exercoit l'office de Prevost, mais 
comme pendant plusieurs troubles de TAbbaye de S. Amand, il estoit seul, 
et qu'il sembloit qu° les biens de la Prevoste estoient mal administrez, n'y 
aiant ni commimeaute, ni office divin, ainsi qu'il s'avoit pratique passez 
plusieurs sieclcs, a l'instance de messieurs du magistrat de Courtray, le roy 
catholique donna pour 8 ans les biens de ladite Prevoste, pour aider a rejec- 
tion du college de la Soctete de Jesus en la ville de Courtray. 

Cettc donation se fit le 24 e de Juliet 1587, non point comme des biens de 
l'Abbaye, mais appertenans a ladite Prevoste (1). 

Mons r l'Abbc de S. Amand, lors Dom Jan Carton, s'accomoda avec les 
Peres de la Societe, et depuis ce temps la on a prit plus soin d'y mettre un 
nombre competant des religieux pour y faire le service divin, et y vivre 
regulierement ; specialement depuis environ 80 ans, autant que les biens de 
la Prevoste ont permis parmi de si fascheuses guerres, le service s'y est 
toujour* fait, et le plus souvent y ont reside 7 a 8 religieux, quelquefois plus, 
quelquefois moins (2). 

He * 

Dom Nicolas du Boix, Abbe\ avoit une grande veneration pour ce lieu, 
dont il prit un tres grand soin. En Tan 1634, il envoia Mons. le Prieur Dom 
Louis de Lattre pour y r£sider avec 8 religieux, et, depuis ce temps, ladite 
Prevoste a toujours continue^ d'estre Eglise reguliere collegiale, capable, en 
paix, de soutenir un Prevost et quelques religieux pour y faire le service 
divin. 

Ledit seigneur Abbe donna commission complete a Dom Joos Luytens, Tan 
1645, tant pour le regime spirituel, que pour 1' administration du temporel, 
sans rien reserver des biens et droits y specifiez (3). 

Les commissions donnees aux successeurs sont relatives a la sienne. 

* 

* * 

Pour preuve convaincquante qu'elle fait une communaute distincte de celle 
de l'Abbaye de S. Amand, il y a une cour feodale tres considerable, d'ou 
dependent 50 a 60 fiefs, entre autres la seigneurie de S. Amand Basserode, 
tenue par Mons r le Due de Bernouille, la baronie de Winghen, etc. 

Sanderus et Bolandus asseurent sans aucun doute que ladite Prevoste a 
possede ci devant des biens en grande quantite. 



(1) Documents, n° XVII. 

(2) D*apres la Recapitulation : 

Pierre de Ravelenghien est nomme prevot en 1621. 

Louis de Lattre, en 1634. 

Josse Luytens etait prevdt en 1645. 

Mais le mauvais etat des biens reguliers de cette pr£vot6 n*a pas permis 
d'y envoyer des religieux resider aussitot qu'il y eiit des prevots reguliers 
nommes. Ce n'est que par succession de temps qu'on y a envoye plusieurs. 

(3) Documents, n° XXII. 



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— 133 — 



* 

* * 

Lorsqu'il s'est agi de defendre les biens et hauteurs de ladite Prevoste\ les 
Abbes de S. Amand ne Font fait, ni pretendu faire, qu'au turn et a raison de 
ladite Prevoste, comme il se voit de plusieurs anciens titres et manuscrits. 

* 

* -* 

Pour preuve de tout ce que dessus, et specialement que ladite Pr6vost6 a 
toujours este une Eglise et Communaute distincte de celle de S. Amand, 
quoique avec dependance, ii s'exibe ici un extrait de l'histoire de Flandre, 
par Sanderus, ou il se voit, par la confession mesme de TAbbe de S. Amand, 
que ladite Prevoste possede par son propre droit les biens dont elle jouit (1). 

Les Prevosts en ont eu de tout temps Tentiere administration, jusqu'a 
donner, en quality de prevost, et a cause de leur office, aucuns biens a 
emphitheose, comme il se voit de l'acte fait par Dom Nicolas Van Marolus. 

Quoique ladite Pr6vost£ a toujours 6te tenue dependante de TAbbaye de 
S. Amand en Pevele, cependant leurs revenus a toujours est£ cense apper- 
tenir immediattement a ladite Prevoste, ce qui appert d'un ancien manuscrit 
reposant dans les archives dudit lieu, ou il est fait mention que le Prieur de 
l'Abbaye et plusieurs religieux y sont venu demeurer, environ Tan 1476, pour 
y estre entretenu des biens de ladite Prevoste. 

Les droits et hauteurs qu'ont pretendu les Abbes de S. Amand, tant a 
Courrray qu*a Tenviron en Flandre, a toujours et6 a raison, non de Tabbaye, 
mais bien de ladite Pr6vost6, comme il se trouve au susdit manuscrit. 

Voir mesme il se trouve dans la commission donn6e par Mons r du Haut- 
bois, eveque de Tournay, Abbe de S. Amand, a Dom Olivier Clabault, que 
toutes les terres, jurisdictions, droits et seigneuries par toute la Flandre, 
estoient appendantes a ladite Prevoste, et n'appertenoient a TAbbe de 
S. Amand qu* d raison ficelle (2). 

Finalement, ce qui fait le plus pour Tetablissement de ladite Pr£vost6, est 
que non seulement elle a est6 des son commencement Eglise collegiale r^gu- 
liere, plus evidemment encore depuis 6 siecles, mais encore, sans aucun 
contredit, depuis 80 ans, et les religieux y ont toujours est6 entretenu des 
revenus des biens joints a ladite Prevost£. 

* 

* * 

De tout ceci s'infere que ladite Eglise, (laissant en arriere et sa fondation, 
et sa dotation souveraine), aiant este et perse v6r6, depuis plus de 70 ans, 
dans T^tat de communaute reguliere, et entretenu par le revenu de ses biens, 
doit, selon les saints Canons, continuer en mesme maniere, et, a ces fins, les 
Superieurs, tant ecclesiastiques que seculiers, lui doivent leur protection pour 
la gloire de Dieu. 



(1) Documents, n° VIIL 
(%) Ibidem, n<> XI. 



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— 134 — 



VI. 



LISTE DES PR&VOTS (1). 



Rasse de Bracle, XI V e siecle. 

Henri de Gommes, XI V e siecle. 

Alain Platcoorne, XIV e siecle. 

Watier de Forest, 1361. 

Nicolas de Marolles, 1375 et 1397. 

Jean Pippe, 1474. 

Olivier Delval, 1476 (2). 

Jean Blochus, 1507, t 1508. 

Olivier Clabault, 1508. 

Francois Richart. 

Charles de la Fontaine, t 1607. 

Pierre de Ravelinghen, 1621, t 31 mars 1636 (3). 

Louis de Lattre, 1634, t 1635 (4). 

Etienne de Ponchau, t 25 juillet 1638 (5). 

Josse Luytens, 1645. 

Martin Morel, t 6 mai 1666. 

Guillaume Lemaire, 1669 (6). 

Paul Prevost, 1675, t 21 novembre 1685 (7). 

(1) Cette liste n'est que provisoire. Nous ajoutons au nom le chiffre de 
l'annee a laquelle nous l'avons rencontre. 

Un ms., en 2 volumes, a la bibl. Goethals-Vercruysse, (case 320, n° 6), donne 
encore les noms suivants, (vol. I, p. 208), que nous transcrivons sous toutes 
reserves : 

Gerard de Tollenaere, 1314. Jean Roose, 1483. 

Rugger de Costre, 1353. Joos vanden Berghe, 1489. 



Rugger Pamelin, 1483. 

(2) En 1476, nous trouvons a la prev6te les religieux suivants : Jean Pippe, 
Guillaume Craintz, Baudouin Poucques, Jean de le Valle, Olivier de le 
Valle, Jean Lefebure. 

(3) Le religieux Charles Fontaine meurt a Courtrai, le 27 Mai 1624. Jacques 
du Chambge, religieux, y est inhume le 12 Juillet 1632. 

(4) On conserve, a Tndpital de Courtrai, le calice du prevdt de Lattre. Sur 
le pied est grave un ecusson representant le pelican qui nourrit ses petits, 
avec la devise db latere salvs, et l'inscri prion d. lvdovicvs de lattre, prior 

S. AMANDI, ANNO 1629. 

Les medaillons, sur le pied du calice, representent des scenes de la passion. 

(5) Religieux qui se trouvent a la prevote en 1638 : Estienne de Ponceau, 
Vincent Jocquel, Adrien Doultreman, Charles Desmarez, Francis Deseflye, 
Josse Luytens, Jean Wannaert, Julien Beaufremez. 

(6) Le religieux Landoald de Kimpe meurt a Courtrai, le l cr Decembre 1667. 

(7) En 1671 les religieux sont au nombre de quatre. 

En 1682 nous trouvons : D. Bavon, D. Gilbert, D. Gerard, D. Felix, et les 
frere Pierre et Michel. 



Rogier de Tollenaere, environ 1386. 
Rogier van Maideghem, 1465. 



Jean Geys, 1494. 
Claeys d'Heere, fl535. 




— 135 — 



Etienne Lefebure, t 1680. 
Cassiodore Outreman, 1680. 
Bavon Pollet, 1681. 

Mauront Trigault, t 24 decembre 1692. 

Benoit TAdvocat, 1695, t janvier 1707. 

Rupert Fontaine, 1707, f 1722 (1). 

Gregoire Damman, 1732 (2). 

Gilles Muidavine, 1732, t septembre 1747. 

Martin Tournant, 1747, t 1761 (3). 

Bernard Jacquart, 1761. 

Denis Lefebvre, 1765 et 1777. 

Celestin Havet, 1778. 

Pierre de France, 1779. 

Lambert Vannot, 1782, t 1784. 

Cyrille Bourdon, 1782. 

Henri-Joseph Donne, f 1795 (4). 

Pierre-Joseph Courouble, f 1843 (5). 



(1) En 1710, une partie des religieux de S. Amand, par suite d'une inonda- 
tion, vient chercher un refuge a la prevote de Courtrai. 

En 1713, nous y trouvons Rupert Fontaine, Michel Carette et Amand Baudel. 

(2) Religieux a Courtrai en 1725 : Gilles Muidavine, Gregoire Damman, 
Paul Ladriere, Eloy Lemaire. 

(3) Religieux a Courtrai en 1754 : Gregoire Damman, Anselme Watremer, 
Bernard Jacquart. 

En 1761, a la mort de Martin Tournant : Emilien Lestouffe, Bernard 
Jacquart, Hubert Leclercq. 

(4) Henri-Joseph Donne se refugia en Hollande, pour eviter les dangers de 
la guerre. II mourut a Rotterdam. II institua, comme legataire, son domes- 
tique Louis Farinaux. 

(5) Le souvenir mortuaire du dernier moine et prevot etait concu en ces 
termes : 

Prigs Pour Vdme 
de 

Dom Jean-Baptiste, 
{Pierre-Joseph Courouble) 
ne d Mortagne, en 17$ 5 ; religieux d Vabbaye de S. Amand en 1779; 
or don tie pretre d Tournai en 1781 ; prevot de S. Amand d Courtrai en 1796; 
confess eur d Vhopital de la mime ville en 1798, 
ou, dnrant tout le temps de la persecution francaisc, 
il administra les saints sacrements, mime d ses persicuteurs, 
Quoique prive depuis bien des annees de ses facultes intellectuelks, 
le Seigneur, au lit de la mort t 
lui a accorde un moment lucide, pour ne pas le priver de ce bonheur 
qu'il avail si souvent procure aux autres au peril de sa vie, 
II est mort, muni des derniers sacrements, 
le 11 Septembre, 1843, 
i?. /. P. 



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X X > ^ 



2>eujteme Uartie. 



DOCUMENTS. 



I. 



Vers 1130. 



Dotation de la pr£vot£ par Clemence, comtesse de 
Flandre, duchesse de Lotharingie (1). 

La dotation comprend : 

1° un pre, voisin de la chapelle, avec deux manses de terre dans l'Espouth. 

2° a la St-Denis, un muid de froment, sur les moulins d'Harlebeke, et un 
muid d'avoine du grenier du comte; a la St-Martin, 10 rasieres de seigle et 
10 sols, sur l'office de Robert Veinot. 

3° le comte de Bonard. 

4° une terre, donnee en fief a certain Simon, au cens de 16 deniers par an. 
5° six serfs attaches a l'cglise, a savoir Roscenda, avec ses deux fils et ses 
trois filles. 

In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti, Amen. 

Qui servorum Dei necessitatibus communicat et ad relevandam 
indigentiam eorum in presenti aliquid largitur, misericordem 
Dominum sibi conciliat et bonis celestibus, Deo favente, 
communicat. 

Quo circa, ego Clementia, comitissa Flandrie et ducissa 
Lotharingie, nostris quibuscumque successoribus, omnibus etiam 
tarn presentibus quam futuris fidelibus cognitum esse volumus, 
quod assensu venerabilis Theodorici comitis Flandrie, ad usus 
et sustentationem fratrum de monasterio S. Amandi in Capella 
beate Dei genitricis Marie, que sita videtur esse prope Curtria- 
cum, Deo famulantium, pro remedio anime nostre et comitum 
Flandrie salute, tarn predecessorum quam successorum, quod- 

(1) Clemence, veuve de Robert II de Jerusalem, comte de Flandre, se 
remaria a Godefroid I de Louvain, due de Basse-Lotharingie. Le present 
acte est mal date, de 1125, par Mineus, car Thierry d* Alsace y figure comme 
comte de Flandre. II est done posterieur a 1128. D'autre part, Clemence 
parait etre morte peu apres 1133. 

Cfr. L. Vanderkindere, La formation territorial des firincipautes beiges au 
moyen dge, 2« ed., I, p. 302. 




— 137 — 



dam pratum, de nostro jure, vicinum ipsi capelle, benigne con- 
cessimus, duo quoquemansa terre in ilia vastitate de Espouth (1). 

Et quoniam omni petenti danda est eleemosyna, precipue 
tamen eis qui ut liberius Deo serviant et Deum orent, nihil 
proprium possident in seculo, predictorum fratrum usibus id 
addere et prestare volumus : quatenus de tribus prebendis, que 
dantur in eleemosynam comitum Flandrie in Curtriaco singulis 
annis, ipsi fratres duas ex integro accipiant, videlicet, in festivi- 
tate S. Dionysii, in molendinis apud Herlebecam (2), unum 
modium frumenti ad mensuram coraitis, et unum modium avene 
de horreo comitis, in festivitate sancti Martini, decern raserias 
siliginis et duodecim solidos, de ministerio quod modo tenet 
Robertus, filius Veinoti. 

Concessimus etiam illis comitatum de Bonarda (3) sui allodii, 
et quandam terram in allodium, quam de nostro jure tenebat in 
feodum quidam Simon manens juxta prefatam capellam. Quam 
terram postea ipse Simon a predictis fratribus recepit, et pro 
ipsa singulis annis solvit eis censum sexdecim denariorum (4). 

Concessimus etiam predicte ecclesie Roscendam, cum duobus 
filiis et tribus filiabus, quorum nomina hec sunt : Gulcherus, 
Siherus, Richelandis, Emma, Helvidis (5). 

Ut igitur nostre donationis pia concessio firma perpetuo 

(1) Le mot flamand Espe, espenboom, signifie peuplier blanc. U Espouth corres- 
pondait probablement aux patures du Brod y situees pres de la prev6te, et qui 
relevaient du prince. 

(2) Harlebeke-lez-Courtrai. 

(3) Cfr. p. 116, note 1. 

(4) La cession de ce fief au dit Simon constitue un acte de juridiction 
seigneuriale, pose par les religieux de Courtrai, a titre personnel, sans inter- 
vention de la part de Tabbe de S. Amand. 

La presente dotation est faite d'ailleurs tout entiere directement a la 
prevote. Aussi les moines invoqueront-ils cet acte pour 6tablir plus tard le 
principe de la mense distincte en faveur de leur prevdte de Courtrai. 

(5) C'etait Thabitude, au moyen-age, d'attacher des serfs aux autels et aux 
monasteres. Presque toujours ce sont des femmes, avec toute leur posterity. 
Les enfants, en effet, suivaient la condition de leur mere, alors meme que 
celle-ci avait epouse un homme libre. 

Cfr. Warnkoenig, Histoire de la Flandre et de ses institutions civiles et poliHques, 
1836, t. 2, p. 56 et ss. 

Pour Courtrai, en particulier, nous voyons qu'en 1190, Philippe d* Alsace 
donna tous ses serfs de corps, en qualite de tributaires, a Teglise Notre-Dame 
de Tournai. 

Cfr. Ch. Mussely, Inventaire des archives de la ville de Courtrai, I, p. 75. La 
piece originate est conserved au secretariat de Thdtel de ville, a Courtrai. 

En 1230, nous rencontrons aussi le nom de Peronne de Loing, attache)e, 
avec sa soeur, a Teglise Notre Dame, a Courtrai. 

Cfr. Cartulaire de Notrc-Dame, par Mussely et Molitor, n° LXVI. 



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— m — 



maneat, sigilli nostri impressione presens scriptum signari jussi- 
nms, testium etiam nomina, qui donationi interfuerunt, subter 
annotari jussimus. 

S. Rogeri, castellani, S. Balduini de Odengem, S. Radulphi 
de Rumbeca, S. Roberti Veinoti, S. Herimanni Clave, S. Thome, 
S. Gerardi de Forest, S. Hugonis fratris ejus, S. Theobaldi de 
Vatinis, S. Ursderi de Louva. 



Accord entre le magistrat de Courtrai et l'abb]* 
de Saint-Amand. 

De Lege accipienda a Scabinis Cortracensibus. 

Universis fidelibus Christi presentes litteras inspecturis et 
audituris scabini et jurati de Curtraco in perpetuum. 

Universitati vestre volumus esse notum, nos, assensu domine 
Johanne, comitisse Flandrie et Hannonie, cum ecclesia Sancti 
Amandi ita esse concordatos, quod dicta ecclesia pro omnibus 
que a Rogero Haime et ejus participibus apud Curtracum acqui- 
sivit, cum ad preces domine comitisse vel ejus successorum in 
villa flet talia communis, decern solidos flandrensis monete in 
subsidium ville persolvet, hospitibus Sancti Amandi qui nunc 
sunt et futuri sunt infra scabinatum commoraturi, ad die tarn 
taliam remanentibus. 

Nos autem, cum a certo nuntio ecclesie fuerimus requisiti, de 
licentia ballivi dominici, legem ville predictis hospitibus, sicut 
facere consuevimus, faciemus. 

Ut igitur hujus compositionis series firma sit et stabilitatem 
obtineat, presens scriptum sigilli nostri impressione fecimus 
roborari. 

Actum anno Domini M°CC°XI°X, mense Decembri. 



Cartulairt de S. Amand, t. II, n° CXVIII, Archives du 
Nord, Lille; — Miraeus, Opera diplotnatica, ed. Foppens, 
I, p. 377; — Sanderus, Flandria illustrate, II, p. 415. 



II. 



Courtrai, 1219, decembre. 



Carittlaire de 5. Amand, t. II, n° CXIX, Archives du 
Nord, Lille; — Cfr. A. Waulers, De V origin* et des pre- 
miers dwcloppenicnts des liberies communales en Belgique, 
Bruxelles, ISM, p. 74—75. 




139 — 



III. 

Rome, 1221, d£cembre. 

bulle du pape honorius iii, qui prend la chapelle et 
la prevote de courtrai sous sa protection sp£ciale. 

Bulla Honorii Tertii Papa, praposituram Cortracenam sub Beati 
Petri et sua protectione suscipit in his verbis : 

Honorius Episcopus, servus servorum Dei, dilectis filiis 
abbati et conventui monasterii S u Amandi in Pabula, salutem 
et apostolicam benedictionem. 

Sacrosancta Romana Ecclesia devotos et humiles filios, ex 
assuete pietatis officio propencius diligere consuevit, et ne pra- 
vorum hominum molestiis agitentur, eos tanquam pia Mater sue 
protections muniraine confovere. 

Ea propter, dilecti in Domino filii, vestris justis postulationi- 
bus gratum impertientes assensum, personas et monasterium 
vestrum cum omnibus bonis que in presentiarum rationabiliter 
possidet aut in futurum justis modis, prestante Domino, poterit 
adipisci, sub Beati Petri et nostra protectione suscipimus, 
specialiter autem Ecclesiam Sancti Amandi de Cortraco cum 
pertinentiis suis, sicut earn juste ac pacifice possidetis, vobis et 
per vos monasterio vestro autoritate apostolica confirmamus, 
et presentis scripti patrocinio communimus. 

Nulli ergo omnino hominum liceat hanc paginam nostre pro- 
tectionis et confirmationis infringere, vel ei ausu temerario con- 
traire ; si quis autem hoc attemptare presumpserit, indignationem 
omnipotentis Dei et Beatorum Petri et Pauli apostolorum ejus 
se noverit incursurum. 

Datum Later ani, Kal. Decembris, Pontificatus nostri anno VP. 

Liber privilegiorum, tome I, n° LXXXXVII, Archives 
du Nord, Lille. 

IV. 

Camp de Lille, 1297, aout. 

Philippe -le- Bel prend sous sa sauvegarde l'abbaye de 
Saint-Amand, ainsi que ses d£pendances. 

Privilegium Philippi Regis Fr anchor urn. 

Philippus, Dei gratia, Francorum rex. Notum facimus univer- 



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— 140 — 



sis tarn presentibus quam futuris, quod nos, religiosorum virorum 
dilectorum nostrorum, Abbatis et conventus Monasterii Sancti 
Amandi in Pabula, (quos cum omnibus bonis ad Monasterium 
ipsum spectantibus in nostra recepimus gardia speciali), suppli- 
cationibus annuentes, eisdem pro nobis et successoribus nostris 
Francie Regibus, concedimus et promittimus bona fide, quod 
nos vel successores nostri praedictum Monasterium seu personas 
ejusdem, nullis unquam temporibus extra regiam manum pone- 
mus, quodque a gardia corone Francie ipsos non separabimus 
in futurum. 

Quod ut firmum et stabile perseveret, presentibus litteris 
nostrum fecimus apponi sigillum. 

Actum in obsidione Insule, anno Incarnationis Dominice 
M°CC° nonag 0 septimo, mense Augusti. 



Jean, sire de Hauterive, donne quittance aux moines 
de Saint-Amand pour tout ce qu'ils lui doivent. 

Jehans, sires de Hauterive. 

Comme plais et debas fust meus, ou esperes a mouvoir, entre 
my, d'une part, et religieus hommes l'abbe et couvent de Teglise 
de St-Amand en Peule, d' autre part, seur che que je mainteneye 
et diseie que ledit religieus estoient tenu et redevable a my en 
ciertaines sommes de deniers, tant ou non (1) et a cause de cier- 
tains airierages de rentes a vie, qu'il devoient et estoient tenu et 
obligies a me chiere et amee compaingne et espouse, comme 
pour aucuns griefs, damaiges et depeis (2), que par le fait, pour- 
each (3) et ocasion de dant Alain Platcoorne, defunct avent 
moine de le dicte eglise et leur prevost de le Cappielle de les 
Courtray, diseie aveu eu et soustenu, sachent tout que de tout 
che entirement que ledit religieus devoient et pooient estre 
oblegie et redevable, comment que ce fust, a my, a mc dicte 

(1) Au nom. 

(2) Pertes. 

(3) Poursuite, proces. 



Liber pviviUgiorum, tome I, n° CXXXVIIII, Archives 
du Nord, Lille. 



1361, l* OCTOBRE. 




— 141 — 



chiere compaigne et a tous nos hoirs, nos successeurs ou de 
nous ayans cause, tant pour les causes et ocasions dessus dictes, 
comme pour quelconques voye ou maniere que ce fust ou peust 
yestre, je confesse et agnoys par ces lettres, et v6rites est que 
lidit religieus m'en ont fait en boins deniers tous ses comptes, 
telle et si plaine solution et satisfation que je m'en tieng et doy 
tenir pour comptens et pour bien paies, et m'en tieng et recognois 
estre et demorer boins amis de le dicte eglise et des dis religieus, 
en rappellant tous procureurs et porteurs de lettres avecques 
tous plais et proces qui pour le ocasion des coses dessus dictes, 
ou des deppendances, seroient ou poroient yestre fait, institue, 
ou meu, ou a mouvoir, en quelconques court ne par devant 
quelconque juge que ce fust ou puist yestre, ou non et a cause 
de my et de me dicte chiere compaigne et de nos heritiers et 
successeurs. Et saucuns s'en essoichoit au contraire, je voel 
qu'il soient repute et pugni comme faus porteur et procureur, 
car, par le teneur de ces presentes lettres, je ay quittiet et clamet 
quitte ou non de my, de me dicte chiere compaigne, et de tous 
nos successeurs, les diets religieus, tous leurs successeurs et 
ayans cause, de toutes debtes, de toutes rentes et airierages et 
de toutes coses, closement et entirement, que il pooient estre 
tenu et oblegie a my et a me dicte chiere compaigne, et que 
nous leur sauerions ou porions demander, suivre ou aprochier 
pour quelconques cause ou ocasion avenue de temps passe, 
jusques au jour de la datte de ces presentes lettres. 

Et dabondant promech et ay enconneut comme loyauls cheva- 
liers, par me foy et sour Toblegation de tous mes biens a noy {sic) 
venir, contre ceste quitance, et agairandir et faire porter paisivle 
les dis religieus emvers tous et contre tous, de tel portion et 
quantite de rente a vie et arrierages qui ou non et a cause de me 
dicte chiere compaingne, ou autrement, me devoit et pooit 
appartenir et competer, ou cas que pour no portion aucuns les 
en poursuiveroit, que ja naviengue. 

En tiesmoing de ce je ay ces presentes lettres scellees de mon 
seel, requerans a nobles hommes et juges Rogier de Vuillemont 
et Pieron Diervandeghien, dit tempiest, escuyers, qui ont est6 
presents as coses contenues a ces lettres, et par leur boin tractiet 
et composicion ont este faites et accordees, y voellent mettre 
leur scauls avecques le mien en tiesmoingnage de verit6. 

Et nous, Rogiers de Vuillemont et Pieres Diervandenghien, 




— 143 — 



dis tempies, cscuyer, certefiahs les coses dessus dictes estre 
vrayes et accordees par devant nous, k la requeste dou dit 
chevalier, y avons mis nos scauls avecques le sien. 

Che fu fait et donne le premier jour de Octobre, Tan de gr£ce 
mil trois cens syssante et un. 



Commission de pr£vot a dom Watier de Forest. 

A tous chiaulx qui ces presentes lettres verront, Jaqw^mmes, 
par la grace de Dieu, humiles abbe de Peglise St. Amand en 
Peulef, de Tordene St. Benoit, en le diocese de Tournay, Saltit 
eh nbstre Seigneur. 

Sachent tous que nous, par le teneur de ces presentes, avons 
mis et estavli, mettons et estavlissons, no commoine Dom Watier 
de Forest, gouverneur et receveur de no maison de le Capielle 
de lez Courtray, des biens, revenus et possessions que nous et 
ndstre dicte 6glise avons es villes, paroches et justiches de 
H&rdoie, de Leque, Hoquelede, Roulers, Isenghien, Thielt, 
Aynes et Escornay, et des touttes les appertenances et appen- 
dances des lieux et villes dessusdicts, et general ement de touttes 
les villes, lieux, justices, revenus et seignouries que nous et 
nostre dicte 6glise avons et devons avoir en le comte de Flandres, 
partout ou que ce soit et comment que on le doiche ou puisse 
appeller, except6 les relies et services de hommes de fiefs a la 
mort eit au vendage, pour demander, regire, cachier (1), recevoir, 
poursuivre nos rentes, nos cens et tous nos autres revenus de 
nos dictes justices et possessions, retenir, warder et deffendre, 
de quitter et bailler lettres de quittance sous sen seel, si besoins 
est, de semoricer et conjurer nos eschevins et nos hostes, quel- 
qu'ils soient en ladicte comte, de tenir no court et le recour 
d'icelle, si mestier est, requdrir et demander de faire justicier et 
estavlir baillieus, maijeurs, sergeants, eschevins et quelqu'autres 
ofiSciers ou juges, touttes fois qu'il le plaira et que besoin sera, 

(l) Poursuivre en justice. 



Original sur parchmin, Archives de Teveche, Bruges. 
— Tous sceaux perdus. 



VI. 



1361, 24 NOVEMBRE. 




de oster, rappeller et remettre autres officiers, touttes fois qu'il 
volra et que li cas s'y offerra, et nomm6ment de faire exercer et 
maintenir tout ce que a office de bon gouverneur et' fet&vmt 
doit et puet appertenir. 

Mandons et commandons a tous nos justiciables, sdUbitiaiianS 
et subges, prions et requerons a tous autres que a ndstre diet 
gouverneur et reeeveur, a ses deputes et estavli, en faisans les 
coses dessusdictes, obeissent et entendent diligemment et dient 
et fachent lois, jugement et accomplissement de justice, toutte- 
fois que de par luy .ou de par ses deputes en seront semons, 
conjures ou requis. 

En tesmoing de ce nous avons ces presentes lettres scellees de 
no seel, durantes en leur vertu jusqu'a nos renonciation ou rappel. 

Qui fut fait et donne le XXIIIP jour de Novembre, Tan de 
giice mil trois cens sisante et un. 

Copic sur papier, Archives de V6v&ch6, Bruges. 

VII. 
1371—1372. 

COMPTE PR&SENTE A L'ABBE DE SAINT-AMAND 

par Louis DeVlenque, 

RECEVEUR DES RENTES DE LA PREVOTfe DE COURTRAI. 

Compte Loys De Vlenque de tout che quit a rechuit des reStiei el 
revenues de le Capielle S. Amand daleis Courtray, appartendHt al 
eglise S. Amand en Peule, depuis lejour de noel Van M.CCC.LXXI, 
jusques an jour de noel Van M.CCC.LXXI I. 

A Hoghelede. 

Rechuit a Hoghelede pour le terme de le candeler 20 heus (1) 
d'aveine, racatet le heu pour 20 sols, montant 20 lb. 

It. rechuit au dit lieu en rentes de deniers pour le terme dou 
jour de Pasques flories 41 s. 

It. rechuit de Godscalc de Volmerbeke pour le dit terme 50 s. 

It rechuit pour le disme de Hoghelede pour le dit terme 

28 lb. 11 s. 

Somme 53 lb. 2 s. 
Heus, pluriel de heut, fl. hod, ancienne mesure. 



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— 144 — 



A Rollers. 

Rechuit de Willame de le capielle pour le terme dou noel 
l'an LXXI. 

It. rechuit dou dit Willame p[our le terme de le] S. Jehan 
l'an LXXII. 

It. rechuit dou dit Willame 5 capons valant 10 s. 

It. rechuit de li pour 1 heu d'aveine val. 20 s. 

It. pour 2 heus d'aveine que plv&ssieurs doivent 40 s. 

Somme 10 lb. 10 s. 

Sur le mer (1). 

It. rechuit des rentes sur le mer pour les termes esceans entre 
le candeler l'an LXXI et le noel l'an LXXII 28 lb. 

Item rechuit de Leurench Betch pour les terres de Leke pour 
le terme de noel LXXI et pour le S. Jehan l'an LXXII 26 lb. 

Somme 54 lb. 

A Gheits et a Yseghem (2). 

It. rechuit a Gheits pour le terme de S. Martin 
It. rechuit a Ysenghem 

Somme 43 s. 
A Hardoye. 



It. rechuit 4 Hardoye des rentes en deniers esceant le jour 



S. Luuc. 




It. des rentes esceants au jour S. Andrieu. 


. • • 


It. au jour de le cayere S. Piere (3) 


35 s. 


It. pour le maison qui fu dant Heinri de Stades 


4 lb. 


It. rechuit au jour S. Andrieu a Hardoye 18 heus daveine, a 


28 s. le heu, val. 


25 lb. 4 s. 


It. rechuit a Hardoye 4 poules val. 


8 s. 


It. de le disme compta Chrestien Cloet. 




Somme 56 lb. 7 s. 




A Colscamp. 





It. rechuit a Colscamp le jour S. Andrieu de rente en deniers 

16 s. 3 d. 



(1) Ailleurs : sur U sie, Ur se$, pour indiquer la c6te. 

(2) Gits et Iseghem. 

(3) Quire de S. Pierre. 



32 s. 
11 s. 



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— 145 — 



It. au dit lieu au dit terme 2 heus d'aveine a 28 s. le heu mont. 

56 s. 

Somme 3 lb. 12 s. 3 d. 
A Watewe. 

It. rechuit de me dame de Puthem sur le bray de Watou 52 
heus de bray a 3 s. le heu mont. 7 lb. 16 s. 

Somme 7 lb. 16 s. 

A Winghines. 

It. rechuit pour le vendage d'un fief que demes. Magriete de 
Winghines vendi 180 lb. 

It. pour le relief dou dit fief 10 lb. 

Somme 190 lb. 
Somme de toute la recepte .'377 lb. 9 s. 3d. 

Chest che que Loys De Vlenque a payet et prestet, par le 
coraant monsieur le prevost de le capielle daleis Courtray, depuis 
le noel l'an M.CCC.LXXI. 

Prevost. 1° prestet au prevost le verredi devant les Pasques 
flories, a Courtray 26 lb. 

It. payet pour drap pour Maselenckin 3 lb. 12 s. 

Prevost. It. li prestet a S. Amand 16 s. 

It. payet a Maes Crempe, pour une lettre de sauvegarde 
pour mi 3 lb. 

It. payet pour despens fais al audienche qui fu au Dam le jour 
defintet(l), et si fu avecques le prevost Lotart li Coutelier, Loys 
De Vlenque, et si fu li prevost acompagnies avecques les sin- 
geures de le ville de Courtray, mont. li despens 19 lb. 

It. payt pour despens fais a Gand, le mardi apres le jour de 
S. Piere, donnet en lostelier, en Testavle et au portier, et au 
mess. mons. de Flandre 24 s. 

It. payet pour faire coppyer les chartres de Hardoye 20 s. 

It. chevauchiet a Gand, pour parler a Maes Crempe, et li 
ramentenoir (2) de le besoigne contre mons. de Colscamp diest. (?) 
pourveu d'un advocaet a le journee, contre le dit Seig. r , et de la 
chevauchai a Audenarde pour le procuration que Lotars avoit, 



(1) D&ermin6. 

(2) Rappeler. 



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— 146 — 



ensi que mess, me commanda, payet potri* l'e loyer cFliii cheval 
2 jours et pour mes despens 48 s. 

It. payet pour despens fais pour le bailli de Bruges mener a 
Hardoye, pour publyer le sauvegarde Jeh. de le Heede, qui avoit 
pris le disme de Hardoye a chense, et pour commander a Chres- 
tien Cloet que il comptast et paiast a mons. labbet et pour 
inpetrer les dites lettres 14 lb. 6 s. 

It. payet pour les despens fais a le journee que mess, li prevost 
eut contre mess, de Colscamp, le lundi apres les octaves de las- 
sumption nostre Dame, donnet a Thostelier et au valet, et au 
vallet de Testavle et au portier 28 s. 

It. adonc (1) pour le loyer d'un cheval pour mi pottr 3 jours 

24 s. 

It. pour les despens de Wilkyn Pose et de mi, quant nos fumes 
a S. Amand, et pour le loyer de nos chevals 48 s. 

It. payet a un vallet qui porta une lettre au bailli qui estoit 
commis a Hardoye de par mons. de Flandre, qu'il veinst parler 
au prevost 8 s. 

It. payet* pour les despens dou dit bailli en sen hosteil a 
Courtray 12 s. 

It. payet a un vallet qui apporta le commission pour deshireter 
dou fief que demes. Magriete de Winghines avoit vendu 12 s. 

It. payet a Jaq. Crudepenninc pour le terme de le S. Remi, 
lan LXXII, pour se rente a vie 50 lb. 

It. payet a Jeh. Malederee pour le dit terme 30 lb. 

It. pour mes despens, et pour le loyer de mon cheval a Aude- 
narde, pour faire le dit paiement 16 s. 

It. chevaucha li prevost al audienche qui fu a Male, le Dy- 
menche devant le Nychase, et si y demora le lundi, le mardi, le 
. mercredi, le joesdi, jusques au venredi, pour les besoinges 
Christien Cloet touchans a Teglise, mont. adonc li despens 

11 lb. 16 s. 

It., le mardi apres, chevaucha mess, li prevost a Gand. Payet 
a Phostelier 6 s. ; au valet de Thostel 12 d. ; au vallet de Testavle 
6 s. ; au valet 12 d. ; as portier 8 s. It. a Mahieu de Henauville, 
pour inpetrer aucunes lettres, 54 s. ; It. a Jaquemin, pour une 
pere de solers 6 s. 

Somme despendu a Gand 4 lb. 2 s. 

(1) Ad tunc, alors. 



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- 147 — 



It. le Joesdi a Audenarde, au giste, payet pour les despens dou 
prevost et si souppa avecques li J eh. Malederee et Lotars li Cou- 
telier et mont. 42 s. 

It. payet pour le loyer d'un cheval pour 3 jours 24 s. 

Prevost. It. rechuit mess, li prevost de Heinri Baselis, des 
aveines de Hoghelede 12 lb. 

It. doit li dits Heinris pour les dites aveines, lesquels il voelt 
rabatre pour ses despens pour le plait contre le bailli d'Ypre 

8 1b. 

Prevost. It. rechuit mess, li prevost de Willame de le Capielle 

4 lb. 

It. donnet a Wilkin Pose pour che que il a estet a Hardoye et 
ailleurs en le besoinge de S. Amand 2 francos (1) val. 

3 lb. 12 s. 

It. payet pour mes despens de rechevoir les rentes de sur le 
mer 6 lb. 

Somme 211 lb. 10 s. 

Et B recepte monte 377 lb. 10 s. 3 d. 

Restat que Loys doit 166 lb. 3 d. 

De ce doit on rabatre pour le serviche dou dit Loys d'une 
annee 24 lb. 

Demeure que il doit • 142 lb. 3 d. 

It. doit il lesquels il a rechuit le jour de Quasimodo, pour le 
vendage d'un fief que Pieres de Hertsberghe a vendut a Marie 
Broetloes, fille Piet. Broetloes, 20 lb. 

It. pour le relief d'yceli fief 10 lb. 

Somme de tout che qu'il doit 172 lb. 3d. 

De ce payet a Maes Crempe pour se pension escheant a 
Pasches, Tan LXXIII, 16 lb. 

Appert qu'il doit de restat 157 lb. 3 d. p. 

Payet par le dit Loys a mons. Tabbe le tch. (?) jour de Jule 
I'an LXXIII. 

R6U original sur parchmin, Archives de TevSchG, Bruges. 



U) Frmicarl, anciennc moanaie et mcsure. 



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— 148 - 



VIII. 



1397, 13 MAI. 



Le pr£vot Nicolas de Marolles ayant obtenu, par voie 
de justice, un terrain voisin de la 

Pr£v6t£, LE DONNE A BAIL A UN NOUVEAU LOCATAIRE. 

Je, Dan Niclaeus van Marolus, Pr6vost de la Chapelle les 
Courtray, appartenant a Teglyse et abaye de Mons r St. Amants 
en Pevele, Salut. 

Fais savoir a tous ceulx quy ces presentes lettres verront ou 
oyront lire, que at este et est, par faulte de paiment des rentes, 
gaigne par la justice de Courtray, au nom et prouffit de lad* 
eglyse et abbaie, une heritaige, lequel appertenoit a Gillys Van 
Bueteghem, gysant du coste du noort en la rue de Bruges, dans 
Teschevinage dud 1 Courtray, aboutant d'ung coste a Theritage de 
Jacob Marrins, et d'aultre coste a Theritage quy appertenoit a 
Pieters Sgraven, et par ce que led 1 heritaige at est6 gaingne 
judiciairement, comme dit est, et que par ceste voie de justice 
Tappertenance est venue en nos mains, j'ay comme proost, au 
nom de Teglize et abbaye, donne led 1 heritaige, a cause de mon 
office, a Pieter Vanden Doorne, moiennant paier annuellement 
et a tousjours quatre gros par an, et ce pour le bon service que 
led 1 Piere m'at faict et ferat luy et ses successeurs, & moy et mes 
successeurs, comme y estant oblege a cause dud 4 heritage. 

Et par ce que \e veulx que ce soit bien entretenu de moy et 
mes successeurs, j'ay moy, comme proost susd 1 , donn6 et scelle, 
au nom de lad te eglize et abbaye, ces presentes de mon propre 
seel ycy apendant. 

Ainsy faict en Tan de Notre Seigneur mil troys cens nonante 
sept, le XIIP jour du mois de May. 

En bas appendoit ung seel de cire verte en queue de par- 
chemin, infixe au travers du reply desd 1 * 3 lettres. 

Collationne et translate de flameng en franchois et trouve 
accordant a Toriginele de mot a mot par moi soubzigne. 



1598. 

(S.) LlfeVIN SCHERLINCK. 



Copic sHfpapur, Archives de T6v6ch6, Bruges. 




— 149 — 



IX. 



1398, 10 NOVEMBRE. 



Commission de bailli pour Leke en faveur 
de Jean de Boukerque. 

Nicolas de Marolles, abbe de S. Amand... 

Sans rappeler le pooir par nous donne a nostre prevost et 
baillieu de la capelle dales Courtrai, avons institue et estably par 
ces presentes, instituons et establissons nostre cher et bien ame 
Jehan de Boukerque, nostre baillieu de telle justiche, jurisdiction 
et seignourie, que nous et nostre dite eglise avons et poons avoir 
en le ville, paroche et appartenance de Lecque et la environ, 
donnons et avons donne a nostre dit baillieu plain pooir et man- 
dement especial de exercer, garder, gouverner, maintenir, pour 
et ou nom de nostre dite eglise toute nostre justice, jurisdiction 
et seigneurie dudit lieu, de semoncer et conjurer nos eschevins 
dou lieu dessusdit, de y ceulx eschevins deporter, destituer et 
autres instituer et amettre, toutes fois que mestier sera, de 
require par devant tous et quelconques, a cause de noz dismes 
grosses ou menues, censes, terrages, rentes, revenues ou rede- 
vanches quelcdnques... 



Le prix de l'autour, que la pr£vote doit annuellement 
au PRINCE, est fixe a 6 nobles d'or. 

Phelippe, filz de Roy de France, due de Bourgongne, conte 
de Flandres, d'Artois et de Bourg nc , palatin, seigneur de Salins 
et de Malines, a tous ceulx qui ces presentes lettres verront ou 
orront, salut. 

Noz bien amez les religieux, abbe et couvent de l'eglise de 
Saint Amand en Peveule, nous ont humblement expose que 
comme a cause de leur maison, revenu et appartenances de la 
chappelle de lez Courtray ils soient tenus de paier chacun an, le 
jour de la saint Remi, a nostre receveur general de Flandres, 



Archives de la ville de Saint- Amand (France), GG. 15. 
Piece communique* Par M. J. Desilve. 



Lille, 1403, 26 septembre. 




— 150 — 



pour nous, un hostoir (1) vif de rente, lequel yceulx supplians 
onttousjours maintenu devoir tel que ilz le pourroient trouver a 
perche et non affaittie (2), et Font paie tousjours tant en oisiel 
comme en aucunes sorames de monnoies, selon ce qu'ils ont peu 
estre d'accord avec les receveurs qui ont este de nostre dit pays 
de Flandres et jusques a la saint Remi derrain passee, que nostre 
receveur d' icellui pays qui a present est leur a demande pour le 
dit tenne un hostoir volant et affaittie, ou plus grant somme 
d'argent que iceulx supplians n'ont autresfois paiee pour le dit 
hostoir, et pour les contraindre ad ce, a fait mettre le temporel 
de leur dicte maison en nostre main ou encores est, ja^oit ce que 
soubz icelle leur aions octroy e joissement du dit temporel 
jusques a la saint Remi prouchain venant. 

Pour laquelle chose et afin qu'ilz puissent avoir du dit temporel 
plaine delivrance et que pour ceste cause ne leur soit en ycellui 
doresenavant mis aucun empeschement, ilz nous ont tres hum- 
blement suppli6 que pour le dit hostoir, lequel ilz ne pourroient 
bonnement recouvrer tel comme nostre dit receveur le vouldroit 
avoir pour la rente dessusdicte, il nous plaise ordonner une 
somme de monnoie coursable en nostre dit pays et conte de 
Flandres, afin qu'ilz s'en puissent acquicter loyaulment a chacun 
terme comme il appartient. 

Pourquoy nous, en regard et consideracion aux choses dessus 
dictes et sur ycelles oye la relacion de noz amez et feaulx les 
gens de noz comptes a Lille, et autres de nostre conseil, qui, a 
tres grant diligence, ont veuz et visitez les registres et comptes 
anciens de nostre dicte conte de Flandres, inclinans a la dicte 
supplication, voulons, consentons et ottroions par ces presentes 
que jusques au rappel de nous ou de noz successeurs, les dis 
religieux se puissent acquicter du dit hostoir chacun an, aux 
termes accoustumez, pour le pris et somme de VI nobles d'or, a 
present aiant cours en nostre dit pais et conte de Flandres, qui 
sont du pris de trente noble et deux tiers pour marc d'or. 

Si donnons en mandement a nostre diet receveur de Flandres 
qui a present est, que en paiant par les dis religieux la dicte 
somme de VI nobles pour le dit terme de saint Remi derrain 
passe, il leur mette ou face mettre incontinent leur dit temporel 

(1) et (2) Hostoir, ostoir, ottoir, autour = espece de faucon, que Ton dressait 
frequemment pour la chasse. De la le terme : autourseric. L'oiseau non dresse 
est dit a perche et non rtjfa*Y/rV(apprivoisc) ; dresse, il sera volant et affaittie. Termes 
de fauconneric. 




au delivre ; mandons aussy a icellui nostre receveur et a tous les 
autres qui seront ou temps a venir de nostre dis pais de Flandres, 
que, de nostre present consentement et ottroy ilz facent, suef- 
frent et laissent les dis religieux joir et user plainement senz leur 
faire ou souffrir estre fait doresenavant aucun destourbier ou 
empeschement au contraire, car ainsi nous plaist-il estre fait. 

Donne a Lille, le XXVI e jour de Septembre, Tan de grace mil 
CCCC et trois. 

(Signe) Vignier. 

De Potter, GeschUdcnis, HI, p. 309, note (3), d'apres le 
S e Registre its eharUs, f° 4, Archives du Nord, Lille. 

XL 

1508, 16 JANVIER. 

Commission de Pr£v6t donnee a Dom Olivier Clabault, 
par Charles Du Haultbois, £v£que de Tournai, 
abbe commendataire de Saint-Amand. 

A tous ceubc qui ces presentes lettres verront et orront, 
Charles Du Haultbois, Evesque de Tornay, Abbe de Teglise et 
abbaye de Saint Amand en Pevle et tout le couvent de ce meisme 
lieu, de Tordre saint Benoit, au diocese de Tornay, Salut. 

Savoir faisons que nous, aians plain confians en la. lealte 
preudhommie et bonne diligence de notre bien ame religieux 
Dampt Olivier Clabault, iceluy, pour ces causes et aultres a ce 
nous mouvans, avons fait, commis, constitue et establi, et par le 
teneur de ces presentes lettres le faisons, commetons et establis- 
sons, prevostdetoute notre terre, jurisdiction, drois et seigneurie, 
que nous et notre eglise avons appendant a notre prevoste de la 
Chapelle les Cortray, se comprenant tant audit Cortray comme 
aArdoye, Roillers,Ysenghien, Hoochlede,Kuerne,Ghuelenghem, 
Moucron, Pont d'Espiere, Haerlebeque et partout a Tenviron. 

Auquel Dampt Olivier Clabault, notre prevost, nous avons 
donne et donnons par ces presentes, plain povoir, auctorite et 
mandement especial du dit office de prevoste exercer bien et 
•deuement, en gardant les drois et francises, libertes et seigneu- 
ries de notre eglise, et iceulx deffendre contre toutes personnes, 
par voie deue et raisonable, de recepvoir, cachier et demander 
toutes parties a luy et a son droit appartenant, a cause d'icelle 
prevoste, de faire et creer officiers, seloncq qu'il a este acceus- 



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— 152 — 



tume, et generalement et especialement de faire tout ce que a 
office de prevoste esdits biens appartient faire, aux drois, hon- 
neurs et pourfix telz que audit office appartient. 

Sy mandons a tous nos subgez, officiers et manans, prions et 
requerons a tous aultres que a notre dit prevost, en faisant son 
dit office, ils obeissent et entendent diligemment et luy baillent 
confort et ayde se mestier en a. Car tout ce que par luy en sera 
fait, nous le tenons et avons pour agreable, saulf le droit et 
heritage de nous et de notre dite eglise. Parmy tant qu'il sera 
tenu de a nous rendre compte toutes les fois qu'il nous plaira. Ce 
povoir durant en vertu jusquez a votre rappel. 

En tesmoing de ce nous advons ces presentes lettres seelles de 
notre seaulx. 

Ce fu fait lan mil cincq cens et VIIJ, le XVI e de Janvier. 



Acquisition par la prevot£ de trois nouvelles mesures 
pour grains, dites Capeltnaten (1). 

Ic Jan Plasch, stehoudre Pieters Van Huelbusch, d'oude, als 
Bailliu ende wettelic maendre in desen tyt van eerweerdeghen 
heere ende vadre in gode, minen heere den abt ende prelaet 
vander kercken ende abdien van Sent Amants, graeve in Pevelen, 
van zynder heerlicheden ter Cappellen ende proostyen van Sent 
Amants, by Curtricke, met datter toebehoort, Ende wij Jan De 
Tollenare, Pieter Fremault, Joos Hoolvoet, Jan Vanden Berghe, 
P Luucx, Willem Vanden Berghe, f 8 Willems, Joos Van Duuf- 
huusse ende Michiel De Hont, als scepenen ons vorseide heeren 
ende der vors. kercken van Sent Amants ende van hare vor- 
seide heerlicheden ter proostien, Saluut. 

Ende met kennessen der waerheyt doen te wetene alien den 
gonen die dese presente wettelicke chaertre sullen si en oft horen 
lesen, dat ende uute dien dat de voorn. heerlichede ter proos- 
tien bij Curtricke eene scone heerlichede es, streckende in 

(1) La tnesure de la Chapelle etait moindre d'un sixieme que la mesurc de la 
ville, ou Kortrijkschc mate. 



Charte originate, Archives de Tevech^, Bruges. 



XII. 



COURTRAI, 29 MARS 1513. 




— 153 — 



diverssche prochien daer omtrent der steden van Curtricke, ende 
oic binnen den scependomme van diere gheleghen, daer diverssche 
laeten waeren diverssche renten gheldende, zo van coorne, zo van 
evenen ofte van moute, die men van houden tyden gheploghen 
heeft te nieten metter maete vander vors. heerlicheden ter proos- 
tyen, ghenaempt de Cappellemaete, Ende anghesien dat bin 
mans ghedunckene de selve Cappellemaete nyet oversien, 
ghevisentiert, ghehyct noch ghegaugiert... waere, ende oic datter 
nyet meer maeten en waren dan eene, de welke inhoudende een 
rasier, daermede men niet ghedaen en coeste om den heere in 
rechte thoudene jeghens zine laeten ende ondersaeten, noch zine 
laeten ende ondersaeten in rechte ghehouden jeghens den heere, 
mids welcken daer grotelicx van node was meer maeten thebbene, 
uut causen dat someghe laeten ende emmer den meerderen deel 
van diere meer of min ghelden dan een rasiere, 

So heeft Jan Plasch, als ontfangre van der vors. heerlicheden 
in desen tyden, noch ghedaen maecken drie andre maeten, te 
wetene : een havot, een pinte ende een half pinte, al cappelle- 
maeten, de welcke by Woutre De Conine ende Thomaes Caron, 
als ghezworen hyckers vande vors. steden van Curtricke van alle 
maeten daer men graen mede meeit. 

De voorn. maeten, houde ende nyeuwe, vander vors. heerli- 
chedeter proostie, gheseit cappellemaete, inde presentievan ons 
bailliu ende scepenen boven ghenompt, als wet, ende ter presentien 
van Jan Van Roeselare, Jan Vander Haverbeke, Michiel Vander 
Vloet, Joos Vanden Berghe, Jan De Clercq ende meer andre, 
laeten vander selver heerlicheden die by openbaren kercgheboden 
hier toe up gheroupen hebben gheweest om dattezien doene, de 
welcke al daer by den zelven hyckers behoorlic ghehyct, ghegau- 
geert ende ghezeghelt waren in advenante ende elc up tzine, 
alsoot behoort, metter prente ende teekene vande vors. abdien 
van Sent Amants, ten fine dat te dier causen tusschen onsen 
vorn. heeren ende prelaet vander vors. kercken ende den laeten 
vander vors. heerlichede nemmermeer geen questie noch different 
en soude mueghen rysen, want al waert so dat de selve maeten 
by houdden, ofte by quaedfer waerde te nyeuten ghinghe, oft by 
onghevalle van orloghen ofte van brande, dies God bescerme, ver- 
beurent worden, so sal de grootte in memorien bliven. Want de 
selve maeten zyn by den voorn. hyckers bevonden ende uute 
ghegheven dat de rasiere cappellemaete inhoudende es dertich 




— 154 — 



stoopen Curtricksche maete, ende alle d'andre maeten houden oic 
so in, elc upt zine ende in avenant, alsoot behoort. 

Ende omme dat dese voorscreven zaecken bliven souden in goe- 
den onthoude, also wel naer onsen tyt alsbinnen onsen levenden 
tyden, so hebben wy, bailliu ende scepenen boven ghenompt, 
ads wet, in versekertheden vanden rechte vande vors. kercken 
ende abdyen van Sent Amants ende den laeten van haren vor- 
screven heerlicheden ter Cappellen ende proostien by Curtricke, 
in euwegher meraorien desen presenten wettelicken chaertre 
bezeghelt, elc onser met zinen propren zeghele hier onder uut 
hanghende. 

Aldus ghedaen ende vulcommen in de manieren voorscreven, 
den XXIX en dach in Maerte, int jaer ons heeren duist vyf hondert 
ende dertiene. 

Charie original*, Archives de T^vdche, Bruges. 
XIII. 

bruxelles, 1516, avril. 

Lettres d'amortissement pour les biens nouvellement 
acquis par la pr6v6t6. 

Charles... 

Savoir faisons a tous presens et a venir, nous avons receu 
Thumble supplication des religieulx, abbe et couvent de Peglise 
Saint-Amand en Peule, contenant que, puis quarante ans en£a, 
ils ayent acquis contre un Cornille Van Lantsberghe, la juste 
moicti6 d'une place amaisonnee, grant, avec Theritaige y appar- 
tenant, en tout trois bonniers et ung quart de terre ou environ, 
gisant au dehors de notre ville de Courtray, et paye ladite totalle 
place k ladite seigneurie trois rasires, deux havoz et deux demi 
pintes d'avoine, mesure de cappelle et X s. IX d. paris. en rente 
d'argent. Et vault ladite moictie a ferme chascun an XXXVI livres 
parisis, et ainsi rabattu la moictie de ladite rente avec la charge 
des refection et entretenement d'icelle place, qui se peut estimer 
IIII ou V 1. p. chascun an, demeure de cler au prouffit de ladite 
6glise XXX 1. par. 

Et combien que, depuis ledit achat ainsi fait, ils ayent d'icelle 
moictie joy paisiblement et sans aucun trouble ou empeschement 
jusques a present, neantmoins obstant que d'icelle partie ils 
n'ont obtenu de nous, ou de nos predecesseurs, aucunes lettres 



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— 155 — 



d'octroy et amortissement, ils doubtent que en la joyssance 
d'icelle on leur vueille cy apres donner empeschement, par faulte 
<f icelles lettres d'octroy et d'amortissement, qui leur tourneroit 
a grant prejudice et dommaige, seure grace et benevolence ne 
leur estoit faict em partie si comme ils dient, dont ils nous ont 
tres humblement supplie et requis, pour ce est il que nous, les 
choses dessusdites considerees, et que nous tenons et creons 
faire service aggreable a Dieu notre createur, quant nous enten- 
dons aux choses concernans le bien, accroissement, augmentation 
et entretenement de la fondation des eglises et du service divin 
en icelles, affin meismement que nos predecesseurs, nous et nos 
successeurs, soyons participans es devotes prieres, oroisons et 
bienfais qui se font et feront en ladite Eglise, et eu sur ce l'advis 
de nos amis et feaulx les chiefs et tresorier general, commis sur 
le fait de nos demaine et finances, a iceulx supplians inclinans 
favorablement a leur dite requeste, avons par bonne et meure 
deliberacion de conseil, de notre certaine science, auctorite et 
plaine puissance, pour nos hoirs et successeurs, admorty et 
admortissons, de grace especiale, par ces presentes la moictie 
de ladite place amaisonnee, ainsi qu'elle s'extend, par eulx 
acquise contre ledit Cornille Van Lansberghe, comme dit est, 
vueillant, ordonnant, octroy ant et accordant aus dits supplians, 
pour cube et leurs successeurs, qu'ils puissent et pourront dores- 
enavant tenir et posseder ladite moictie d'icelle place amaisonnee 
etdes appartenances, plainement, paysiblement, perpetuellement 
et a tousiours, comme chose morte, dediee a Dieu et a Y Eglise, 
sans que iceulx supplians ou leur dits successeurs soient ou 
puissent estre contrains a la abandonner, vendre, transporter, 
aliener ou autrement mectre hors de leurs mains par faulte 
d'amortissement. 

Moyennant et parmy ce que, pour et a cause de notre present 
amortissement, lesdits suppliant seront tenus de payer pour une 
fois es mains de notre bien ame, Nicaise Haneron, par nous 
commis a recevoir les deniers venans et procedans de tels et 
semblables admortissemens en notre pays et conte de Flandres, 
la somme de quatre vins dix livres parisis, du pris de vingt gros 
de notre monnoie de Flandres la livre. A laquelle somme les 
commis$aires par nous ordonnes sur le fait des acquetz fais par 
lesdits supplians et autres gens d'eglise, depuis lesdits XL ans 
en<;a, en notre dit pays et conte de Flandres, ont tauxee la finance 
de ce present octroy et admortissement et dont icellui Nicaise 




— 150 — 



sera tenu faire recepte et rendrc compte et relicqua a notre 
prouffict avec les autres deniers de sa recepte. 

Pourveu que sur ladite place, et heritaige y appartenant, nous 
retiendrons pour nous, nos dits hoirs et successeurs la haulte 
Justice (1), et que icelle terre et heritaige demourra contribuable 
aux tailles et aydes qui pour le temps a venir se levront en notre 
dit pays et conte de Flandres, comme elle estoit auparavant ce 
present admortissement. 

Sy donnons en mandement a nos ames et feaulx les gens de 
nos comptes a Lille, que ladite somme de 90 livres monnoie 
dicte, payee, baillee et delivree au dit Nicaise Haneron, notre 
receveur que dessus, ils enregistrent ou facent enregistrer ces 
dites presentes en notre chambre des comptes, procedant au 
surplus bien et deuement a la verification et interinement 
d'icelles, selon leur forme et teneur, et ce fait, ils, les president 
et gens de notre chambre de conseil en Flandres, lesdits chiefs 
et tresorier general commis sur le fait de nos dits demaine et 
finances, et tous nos autres justiciers et officiers, cui ce puet et 
pourra toucher et regarder, leurs lieutenans, presens et a venir, 
et chascun d'eux, en droit, foy et si comme a lui appartiendra, 
facent, seuffrent et laissent lesdits supplians et leurs successeurs 
de nos presents grace, octroy, admortissement et de tout le 
contenu en ces dites presentes, selon et par la forme et maniere 
que dit est, plainement, paysiblement et perpetuellement joyr et 
user, sans leur faire mectre ou donner, ne souffrir estre faict, 
mis ou donne, ores ne ou temps a venir, aucun destourbier ou 
empeschement au contraire, car ainsi nous plaist il, nonobstant 
quelsconques ordonnances, restrinctions, mandemens ou deffents 
a ce contraire. 

Et affin que ce soit chose ferme et es table a tousiours, nous 
avons fais mectre a ces presentes le seel dont usons par provision, 
saulf en autres choses notre droit et Tautruy en toutes. 

Donne en notre ville de Bruxelles, ou mois d'Avril, Tan de 
grace mil cincq cens et seize, et de notre regne le premier. 



(1) Un moine, sans doute, a ajoute* en note que la pr^sente piece n'est pas 
a conserver, vu qu'elle ne reconnait pas a la prevdte le droit de haute-justice, 
a laquelle elle pr^tendait. 



Original sur parchemin, Archives de l'eveche, Bruges. 




— 157 — 



XIV. 



S. Amand, 1516, 24 MAI. 



Accord avec la ville de Courtrai, comprenant renoncia- 
tion au droit de cantine pour la prevot£, 

ET DETERMINATION DE LA JURIDICTION DE CELLE-CI. 

A tous ceulx qui ces presentes lettres verront et orront, 
Guillaume, par la permission divine, abbe de St-Amand, conte 
en Pevle, Salut. 

Scavoir faisons, comrae proces et questions depiecha ayent 
este et soient encoires pendans indeciz, tant ou parlement a 
Paris, que pardevant mess rs du grand conseil de Mons r l'Archi- 
duc a Malines, ou ailleurs, entre nous et noz predecesseurs, 
abbez dudit St-Amand, pour et a cause de notre seignourie et 
prevostee lez Courtray, d'une part, et les prevostz et eschevins 
de ladite ville, d'aultre, pour obvier ausquelz proces, questions 
et differens, et pour nourir doresenayant paix, union et accord, 
par le moien, advis et conseil de gens de bien et d'entendement 
noz biens veullans, sommes appoinctiez sur et touchant les 
pointz de nos dits differens en la maniere etainsi qu'il s'ensieult. 

Premierement, quant a Texemption de notre dite prevostee, 
pour laquelle avons droit et nous appartenoit de vendre ou faire 
vendre par noz conchierges ou aultruy quelconque, en notre 
dite prevostee, limites et tenemens d'icelle, vin et cervoise, sans 
payer aucuns impos d'assise ou maltote a ladite ville de Courtray, 
iceulx de ladite ville soustenant le contraire, et doleant et disant 
ce porter grand prejudice au bien publicque, est accorde et 
appoinctie entre nous que dorsmais debvrons et polrons prendre 
vin et cervoise tant en ladite ville que dehors tout partout, ou 
qu'il nous plaira, sans payer quelque maltote a icelle ville, en 
maniere que ce soit, saulf que ne poons vendre ou souffrir estre 
vendu en notre dite prevostee, limites et tenemens d'icelle, par 
noz conchierges ou aultre quelconque aucuns desdits buvraiges, 
sans payer assise ou maltote a ladite ville. Et par ainsi sommes 
contens et avons accorde que tous les proces, demandes, ques- 
tions et incidens dessusdits soient extints et souspiez. 

Et quant a Tautre proces, touchant la jurisdiction et seignourie 
de notre dite prevostee, que soustenons aussi bien dedens 




— 158 — 



Teschevinnaige et dedens ladite ville, que dehors, pour desheriter 
et adheriter les maisons et heritaiges de nous tenus, aussi 
executer et faire venir ens les cens et rentes fonsieres a nous 
deubz sur iceulx, a quoy ceulx de ladite ville maintenaient les 
contraire, mesmes que dedens Teschevinnaige d'icelle ville n'ap- 
partenait a nulz avoir quelque cognoissance et que a nulz aultres 
n'estoit loisible faire quelque exploit, ne veoir ou cognoistre de 
quelque chose estant audit eschevinaige, et que de ce estoient en 
bonne possession, et nous soustenant le contraire, disant que 
lesdits prevostz et eschevins ne debvoient avoir quelque cognois- 
sance en notre dite prevostee, terres, limites, appartenantes ne 
dependantes d'icelle, ains que a nous et a notre justice appartient 
et appartenoit la totalle cognoissance, aussi la totalle seignourie 
es tenemens et maisons assises en ladite ville et audit eschevi- 
naige, tenues de notre dite prevostee, que hors dudit eschevi- 
naige, et que d'iceulx sommes et estions seigneur tres fonsier, et 
que notre dite prevostee ait este longtemps avant ladite ville de 
Courtray, par quoy ne nous arrestions aux droitz pretenduz par 
iceulx prevostz et eschevins, au nom de leur dite ville et esche- 
vinaige, sur les maisons et heritaiges mouvans, tenus et depen- 
dans de ladite prevostee et anchienne seignourie, 

Est appoinctie et accorde que nous, au nom de notre dite 
eglise, prevostee et anchienne seignourie, avons et aurons notre 
seignourie et jurisdiction en icelle prevostee, pourpris et depen- 
dances d'icelle totallement exempte de celle de ladite ville et 
eschevinaige dudit Courtray, aussi ens et sur les maisons, 
tenemens, terres et heritaiges, tenus et mouvans de notre dite 
prevostee, estans hors de ladite ville et eschevinaige dudit 
Courtray, nous aurons et debvrons avoir, comme de tout temps 
avons eu, la plaine jurisdiction et cognoissance et tous exploitz 
de justice. Et les aultres maisons et heritaiges estans dedens 
ladite ville et eschevinaige d'icelle, iceulx prevostz et eschevins 
en auront la totalle cognoissance et jurisdiction, non obstant que 
lesdites maisons et heritaiges doibvent cens et rentes seignou- 
ralles a nous, a cause de notre dite prevostee, saulf et aux condi- 
cions que iceulx prevostz et eschevins, presents et advenir en 
loy, sont et seront tenus de faire ou faire faire a nous, a cause 
d'icelles rentes et arrieraiges que Ton nous doibt ou poult 
debvoir sur les maisons et heritaiges dessusdits, bonne et briefve 
expedicion et accomplissement de justice, toutes et quanteffois 
que par nous, noz commis ou ayant cause requis en seront. 




— 159 — 



Tout lequel accord et appoinctement nous, abbe dessusdit, ou 
nom de notre dite eglise et successeurs d'icelle, avons promis et 
par ces dites presentes prommectons de observer, garder et 
entretenir en tous ses points et articles, inviolablement a tous- 
iours, sans jamais faire ou procurer estre fait, directement ou 
indirectement, au contraire, renonchant a toutes libertez, fran- 
chises, privileges, exceptions, et autres choses que aydier et valoir 
nous polroit pour aller ou faire aller contre le teneur et effect de 
ces presentes. 

En tesmoings desquelles choses nous avons cestes presentes 
lettres fait seeller de notre seel, que furent faites et donnees le 
XXIIIJ e jour de may Tan de grace mil cincq cens et seze. 



defense au pr&dicateur terminaire de prfecher ailleurs 
qu'a la chapelle de la pr£v6t6, 
le jour de la Trinity, f£te de la d£dicace de celle-ci. 

Die decima nona mensis Maii, anno millesimo quingentesimo 
trigesimo sexto, comparante coram dominis de Capitulo Ecclesie 
collegiate beate Marie virginis, oppidi Curtracensis,Tornacensis 
dicecesis, in eodem capitulo capitulariter congregatis, Jacobo 
Maria, pro et ex parte Joannis Bertrand, greffiarii ejusdem 
oppidi, ballivi et administratoris prepositure curtracensis depen- 
dentis a monasterio S li Amandi in Pabula, ordinis S d Benedicti, 
et exponente qualiter anno proxime preterito, millesimo quin- 
gentesimo trigesimo quinto, contra veterem et laudabilem 
consuetudinem, necnon ordinationem prefatorum dominorum de 
capitulo hactenus inviolabiliter observatam, ipso die sanctissime 
Trinitatis, qui est dies dedicationis capelle ejusdem prepositure, 
in quo post meridiem, hora consueta, propter frequentem et 
innumerabilem populi ibidem ad indulgentias promerendas con- 
fluentis multitudinem, consuevit et solet fieri publica concio per 
tenninarium illius hebdomade, prout et in beate Marie ultra 



Perkamynen Privilegiibouch, f u 418—419, Archives 
communales, Courtrai. 



XV. 



Courtrai, 1536, 19 mai. 




— 160 — 



Lisam, et S li Nicolai in suburbiis extra portam lapidum hospita- 
libus, necnon et in aliarum religiosarum domuum hujus oppidi 
dedicationis festivitatibus fieri consuevit, et nusquam alias per 
totam civitatem nisi in prefata capella, terminarius hebdomade 
praesumpsit prius facere concionem in ecclesia S u Martini et 
postmodum in capella dicte prepositure, magno prejudicio et 
detrimento ejusdem, ac preter et contra antiquam consuetudinem, 
sic ut prefertur observatam, petente a prefatis dominis de capi- 
tulo, tanquam patronis loci et quibus solis competit hujus modi 
novitatibus obviare, de mandato per reverendissimum dominum 
Episcopum Trajectensem, Abbatem prefati monaster ii S u Amandi 
sibi facto, quatenus dignarentur super hiis dare provisionem 
prout illis videretur expedire ; quibus auditis et expositis ac 
singulis diligenter attentis et consideratis, Domini de capitulo, 
evocatis coram eis curatis Ecclesie S u Martini ejusdem oppidi, 
ordinarunt et mandarunt ut deinceps juxta laudabilem veterem 
consuetudinem hactenus inviolabiliter observatam, in festivita- 
tibus dedicationis predictarumcapellarum, prepositure, utriusque 
hospitalis ac aliarum religiosarum domuum, in et circa Curtra- 
cum, necnon aliis diebus festis in quibus ex antiqua consuetudine 
et institutione post meridiem solet fieri concio publica in una 
illarum, nusquam per totam civitatem aliquis concionari presu- 
mat, preter quam in loco, hora et tempore consuetis et solitis, 
nihil innovando preter et contra antiquam consuetudinem. 
Actum in prefato capitulo anno, mense et die praescriptis. 

Erat signatum Doorpere, Secretarius, cum parapho. 

Copie sur papitr, Archives de Teveche, Bruges. 

XVI. 

S. AMAND, 1586, 20 NOVEMBRE. 

L'abbe de S. Amand permet a Antoine Marrin, Rogier 
De Mets, et autres, 

DE CONTINUER A EXPLOITER UN MOULIN, 6rIg£ PENDANT 
LES TROUBLES SUR LE TERRAIN DE LA PREVOT^. 

Sur ce que Anthoine Marrin, Rogier De Mets ct aultres 
tenneurs de la ville de Courtray, auroit remonstre a Messieurs 
les prieur et couvent de sainct Amand, comment que, durant les 
derniers troubles en la ville de Courtray, et Tan soixante dix 
huict, pendant que les Ganthois, et dix huict hommes par eux 



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— 161 — 



commis, s'estoient emparez du gouvernement de la ville susdicte, 
ilz auroient estez contrainctz, par commandement desdicts dix 
huict hommes, pour ne discommoder a la nouvelle fortification 
d'icelle ville, a deffaire certain moulin servant a tordre escorches, 
qu'ilz avoient leur appertenant guerre loing de ladicte ville, sur 
le chemin de Menin, et le retirer dans la ville, lequel depuis 
audict an, par commandement desdicts dix huict hommes, ilz 
auroient reediffiez et redresse sur ung boulewer nouvellement 
dresse sur le fond et gardinage de la prevostee de St-Amand lez 
ladicte ville, le tout sanz avoir pour ce faire prins conge non plus 
de monseigneur et illustrissime Cardinal de Granvelles, lors abbe 
commendataire de Tabbaye de saint Amand, que du couvent 
en dit lieu, ou leurs commis et recepveur audit Courtray : crain- 
dant par ce avoir offence, combien que depuis ilz auroient, au 
proufict de ladicte abbaye, annuellement paye certaine recog- 
noissance pour le passaige que parmy les terres de ladicte 
prevostee ils avoient prins pour parvenir audict moulin, le tout 
sans maintenir avoir droict de passaige ou estre proprietaire du 
fond sur lequel ledict moulin estoit dresse, et mesmement sans 
prejudice de tout tel droict que messieurs les abbe et couvent 
pouldroient pretendre audict moulin, requerant par ce, que de 
grace especiale, leur fusse pardonne ce que par Terection dudict 
moulin, au lieu et sans conge comme diet est, ensemble accorder 
de povoir maintenir illecq ledict moulin droict en vent et prendre 
leur paissaige vers iceluy par dessus le pond de la prevostee, 
entre la chapelle et les ramparts de la ville de Courtray, en payant 
pour recognoissance de souverainete annuellement' quelque 
gracieuse somme d'argent, et a charge d'estre tenuz de deffaire 
ledict moulin et le transporter ailleurs, hors le circuit de ladicte 
prevostee, toutteffois que de la part de messieurs les abbe et 
couvent leur seroit commande, du moins six mois apres ledict 
commandement leur insinu6 par le bailly de ladicte prevostee, — 
Nous, prieur et couvent, ayons veu ce que dessus, inclinans 
favorablement a leur requeste, et preferans grace a rigueur de 
droict, avons, par grace especiale, pardonne et pardonnons par 
ceste aux supplians ce qu'ilz peulvent vers hauteur et preemi- 
minence de la prevostee susdicte avoir mesprins par Perection 
dudict moulin, sans conge, comme diet est, et advoant ce que 
jusques ores ilz ont paye pour recognoissance annuelle, leur 
consentons qu'ilz poldront doresnavant maintenir droict au vent 




— 162 — 



ledict moulin, en lieu que diet est, six mois apres que de notre 
part ilz en seront insinuez par notre bailly de ladicte prevostee, 
a paine de fourfaire ledict moulin a notre proufict, et jusques k 
demolition d'icelluy, payer annuellement, pour recognoissance, a 
notre prouffict, hi somme de XVIII livres fland. par an, escheant 
la premiere annee au noel XV C IIII XX et sept, reservantz aussy 
k nous en tout la propriete, tant du fond sur lequel ledict moulin 
set 6rigc, que du chemin que lesdis supplians prendront pour 
parvenir au moulin que dit est. 

En tesmoings dequelz avons faict appendre notre seel 
conventuel. 

Donn6 en notre dicte abbaye de saint Amand, le XX e jour de 
Novembre, an XV C IIII XX et six. 

Nous Dom Jean Carton, abbe dudict lieu, avons, ce premier 
en Novembre, 1587, ratifie ce que dessus, et appendu notre 
seel en bas. 



Les Revenus de la pr£vot£ sont cedes par Philippe II, 

POUR UNE DUREE DE HUIT ANS, AUX PERES J&SUITES. 

Sur la remonstrance faicte au Roy notre sire, paries eschevins 
et notables de sa ville de Courtray, en son conte de Flandres, 
que par le trespas du feu Cardinal de Granvelle, en son vivant 
abbe commendataire de St- Amand en Pevele, pays de Tournesiz, 
estoit vacant ung priore, aussi diet de Saint Amand, situe audit 
Courtray, dependant de la susdite abbaye, et considere le grand 
bien et prouffict que les peres de la societe du nom de Jesus, qui 
s'estoient trouve en ladite ville, par forme de mission, Tespace 
de deux ou trois ans, y avoient faict, ils se trouveoient fort 
affectionnes et avoient grand desir de fonder a Taugmentation de 
Thonneur de Dieu, de la religion catholique romaine et du service 
de sa Majeste, ung college desdits peres en icelle ville, de plus 
pour estre metropole et chiefve ville de quatre aultres, et de 



Original sur par chimin, Archives de Tevech^, Bruges. 



XVII. 



Madrid, 1587, 24 Juillet. 




— 163 — 



septante notables villaiges, situes au coeur de la Flandre, esquels 
y a bon besoing de bons predicateurs et bonnes escoles, a 
default de bons pasteurs, et d'en trouver audit contour aulcuns, 
mais ne voyans, a leur grand regret, queledit college se pourroit 
fonder, par faulte de moyens du tout souffisants pour la pourete 
de ladite ville, causee en partie de la conjoincture du temps tant 
pervers et miserable, s'estoient lesdits remonstrans advise de 
prendre leur refuge vers sa Majeste et la supplier, comme le 
faisoient tres humblement, attendu que lesdits peres sont par 
leur predication, exercices spirituels et vie exemplaire en ladite 
ville ung prouffict incroyable en la vigne de Dieu, et que ledit 
college pourroit completement et du tout estre fonde par le bien 
et revenu du susdit priore, gisant en ladite ville et allentour 
d'icelle, valissant en bon temps de neuf cenz a mil florins par an, 
aussi que ladite abbaye est riche et opulente, que sa Majeste fut 
servie d'accorder qu'en subvention de la fondation dudit college 
et de Pentretenement des peres que s'y tiendront, les biens et 
revenu du susdict priore fussent applicques et ordonn6s audict 
effect, 

Sa Majeste, inclinant favorablement a la requeste et supplication 
desdicts eschevins et notables de Courtray, et inform6e par son 
bon nepveu, le ducq de Parme et de Plaisance, chevalier de son 
ordre, lieutenant gouverneur et capitaine general de ses pays 
d'embas et de Bourgogne, Terection du susdict college en ladicte 
ville estre chose saincte et bien necessaire, signament pour le 
retablissement de notre saincte foy et religion catholicque, 
appostolicque, romaine, a declaire et declaire qu'elle consent et 
permect, de grace especialle, qu'ils pourront dresser, faire et 
continuer leur instance et poursuitte vers notre sainct pere le 
Pape, et aultres qu'il appartiendra , aux fins de Terection 
du susdict college, ayant applique, comme elle applicque, le 
revenu et temporel dudit priore a icelle erection, ensemble 
a Pentretenement des peres de ladicte societe que y resideront, 
pour, a la charge du futur abbe de Saint Amand, en jouyr 
le terme seulement de huict annees subsecutives, Tune apres 
Taultre, et non plus longuement, dont et pour valoir au sus- 
dicts supplians d'enseigner la et ainsy qu'il appartiendra, ha 
sa dicte Majeste ordonne depescher et ha signe cesluy acte de 
sa propre main, et faict imprimer son seel secret au blancq 
d'icelle, en sa ville de Madrid en Castille, le vingte quatrieme 




— 164 — 



iour du mois de Juillet, Tan de grace quinze cens octante sept. 
(Signe) Philippe. 

Par le roy notre Sire 
(Signe) A. Delaloo. 

Charte originate, Arch. Com., Courtrai, n° 570' 
XVIII. 

S. Amand, 1588, 5 Janvier. 

Lettres d'accord par lesquelles l'abbe de S. Amand 
s'engage a payer 
aux Peres Jesuites la somme de 600 florins par an. 

A tous ceulx qui ces presentes lettres voiront ou oiront, nous, 
abbe, religieulx et couvent de Teglise et Abbaye de St. Amand, 
de Pordre St. Benoit, au dyocese de Tournay, Salut. 

Scavoir faisons qu'ayant le roy nostre sire, sur la remonstrance 
faicte a sa Majeste par les eschevins et notables de sa ville de 
Courtray, consenty, accorde et applycque le revenu et temporel 
de nostre prevoste ou priore, scitue audict Courtray, et au con- 
tour d'icelle, dependant de la susdicte abaye, en subvention de 
Terection du college de la societe de Jhesus, naguerres erige en 
ladicte ville, et a Tintertenement des peres qui s'y tiendront, pour, 
a la charge de nous, joyr du revenu et temporeel dudict priore, 
le terme de huict annees subsecutives, en conformite de Tacte 
sur ce depesche par sadicte Majeste, en sa ville de Madrid, en 
Castille, le XXIIIP jour du mois de Juliet, XV C IIII XX sept, 
signe de son nom, et estant imprime son seel au blancq d'icelluy, 
et comme lesdicts eschevins, en vertu dudict acte, entendiont 
joyr pour le temps de huict ans de tout le revenu estant de la 
recepte Jehan de Muelenare, receveur de ladicte prevostee, et 
d'avoir a ces fins les tiltres et munimens en leurs mains, du moins 
copie autentycqz d'y ceulx, pour y commectre tel recepveur qui 
bon leur sembleroit, auquel effect aussy ils nous aviont faict 
plusieurs requisitions et instances, et ayans a ce responduz que 
trouvions la pretention desdicts de Courtray asses estrange, ne 
pouvant croyre que telle estoit Tintention de sadicte Majeste, & 
cause qu'aulcunnes parties de ladicte recepte n'estoyent del'ordi- 
naire ny appertenantes a la dessus dicte prevostee, touttesfois, 



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— 165 — 



bien desirans obvier a tous proces et difficulties que poulrion 
sourdre a cause que dessus, nous avons donne charge a Dom 
Charles de la Fontaine, nostre confrere et prevost audict Court- 
ray pour, de nostre part, se trouver vers lesdicts eschevins, 
avecqz instruction pertinente de nostre intention et suivant 
ycelle, pour parensamble appoincter dudict different et apparent 
proces, 

Sy est yl que lesdicts eschevins, pour et au nom de ladicte 
ville et des notables d'ycellc, pour obvier a tous differens et 
schandales qui par le susdict proces pouriont sourdre entre nous, 
et pour entretenir paix et Concorde, seriont appoinctes et tran- 
siges avecqz ledict Dom Charles de la Fontaine, nostre diet 
prevost, comme nostre procureur et ay ant charge de nous, en la 
maniere que sensieuet : 

Dont ayant eu le rapport, et ratifiant son accort et besoingne, 
avons promis et promectons par cestes de payer aus diets 
eschevins, en subvention de Terection dudict colliege, de Tenter- 
tenement des peres y residens, pour ledict temps et terme de 
huict ans, en redemption dudict revenu et temporel dudict priore, 
par lesdicts eschevins pretendu, la somme de six cens florins par 
an, a deux paymens chacun an, dont le premier, portant trois 
cens florins, eschera au premier jour de Mars prochainement 
venant, et le second, pour la premiere annee, au premier jour 
de Septembre ensuivant, et ainsi de payment a aultre jusques a 
Texpiration desdicts huict annees, bien entendu que nous pro- 
mectons d'advancher ledict premier payment portant trois cens 
florins, par la necessite que lesdicts peres en ont, au jour de la 
chandeler prochain, promectant entretenir inviolablement ce que 
diet est et qui en depent, sans jamais aller, nij pouvoir aller au 
contraire, soubz Pobligation de nos biens, muebles, cathelz, 
fiefz et heritaiges, et specialement de revenu et temporel de 
ladicte prevoste, pour y estre k ce constrainctz par toutes voyes 
deues et raysonables. 

Et mesmes avons promys recognoistre le contenu en ces 
presentes, par devant messieurs les president et gens de la 
chambre du conseil en Flandres, et consentier ycelles selon leur 
tenuer estre par eulx declairees executoires sur noz biens, fiefz 
et heritages, tant de ladicte prevoste, qu'aultres de ladicte abaye 
de St-Amand, etmesmesd'estreparmesdicts seigneurs condemnes 
aufurnissement et contenu etc. desdictes presentes et anoz depens. 




— 166 — 



Et pour recognoistre, consentier et passer en ladicte chambre 
du conseil ce que diet est, nous, abbe, religieux et couvent 
dudict St-Amant, avons constitue et estably, et par cestes pre- 
sentes constituons et establissons noz procureurs especiaulx et 
irrevocables Francois Wilgiers, Michiel De Meyere, ausquelz, 
et chacun d'eulx seul, portant ces presentes, avons donne et 
donnons plain pouvoir, absolut et irrevocable, de comparoir par 
devant mesdicts seigneurs du conseil en Flandres, faire ostention 
de ces presentes, et, sans de nous avoir aultre charge, de bouche 
nij par escript, pour, en nostre nom, recognoistre le dessus diet 
contenu et faire les consentemens dessus diets, lesquels nous 
promectons irrevocablement entretenir, ensamble tout ce que 
par nos diets procureurs, ou Tun d'eulx, sera faict, declair6, 
recognu, consenti et accorde, tou chant ce que diet est et qui en 
depent, sans jamais aller, ny souffrir aller au contraire par telle 
obligation que dessus. 

En tesmoing de ce avons seelle ces presentes lettres tant de 
notre seel que de celuy de notre couvent, ce cinquiesme de 
Janvier, quinze cens quatre vingtz et huict. 



XIX. 
1591, 13 aout. 

Les chanoines d'Harlebeke demandent a pouvoir se 
servir de la chapelle 

DE LA Pr£V0T£, POUR Y C&LEBRER LEURS OFFICES (l). 

Cum nos, decanus et capitulum Ecclesie collegiate sancti 
Salvatoris Harlebecensis, Tornacensis diocesis, exhibuissemus 
reverendo in Christo patri et domino Abbati et conventui monas- 
sterij S tl Amandi, libellum supplicem, continentem quod, bellorum 
turbine destructo temploetconflagratis edibus nostris Harlebece, 
et urgentibus magis indies maritimorum excursionibus hostium, 
compulsi fuissemus, relictis sedibus, nos recipere intra menia 

(1) Les chanoines ne firent le service divin que pendant un an a la pr6v6te. 
Apres avoir erre en plusieurs endroits, ils retournerent a Harlebeke en 1602. 

Cfr. Registrum conv. Cortr. ff. minorum Recoil™" 1 , p. 19, bibl. Goethals- 
Vercruysse. 



Register van Notabelen, f* 117, sqq., Archives commu- 
nales, Courtrai. 




— 167 — 



urbis Curtracensis, et quod locus sacer nullus magis idoneus 
visus est nobis ad celebrandum divinum officium quam sacellum 
prepositure sancti Amandi juxta Cortracum, predictorum domi- 
norum abbatis et conventus jurisdictionis. 

Quapropter supplicavimus ut dignentur dicti domini abbas et 
conventus, illius sacelli usum precario concedere ad divinum 
inibi celebrandum officium, conditionibus infrascriptis. 

In primis Nos, decanus et capitulum Harlebecensis, gaude- 
bimus et utemur structura sacelli predicte prepositure sancti 
Amandi, restaurati ea forma qua nunc est, neque, causa officii 
ibidem celebrandi per nos, quicquam amplius aedificari postula- 
bimus sumptibus reverendi domini Abbatis et conventus, sed 
propriis nostris sumptibus edificabimus altaria, si plura habere 
velimus, non plura tamen duobus, scilicet in utroque latere, 
iisdemque locis ubi olim fuerunt extructa, nunc vero diruta, 
ceterasque et res nobis necessarias, sive spectet ad reparationem 
minorem predicti sacelli et ecclesie ornatum, sive ad supellec- 
tilem ecclesiasticam et luminaria, ea procurabimus ere nostro, 
adeo ut locus tanto modo, eo statu, quo nunc est, nobis conce- 
datur, ad usum supradictum, ita tamen quod nos nihil attentemus 
ad formam sacelli mutandam, augendam aut diminuendam, sine 
speciali mandato dicti reverendi domini abbatis, 

Preterea id tempus habebimus sive ante meridiem, sive post 
meridiem, prout officium postulabit, quod nobis consensu pre- 
positi erit concessum, sic tamen, quoties occurit festum proprium 
ecclesie sancti Amandi in Pabula, aut hujus sacelli, dominus 
prepositus id tempus ad celebrandam missam et habendam 
concionem eliget, quod sibi maxime commodum videbitur, ces- 
sante eo tempore officio nostro, et ad decorem misse nostros 
cantores accomodabimus, et musicam cantare jubebimus gratis, 
si prepositus qui nunc est, aut qui erit, postulabit. 

Insuper quicquid nos, decanus et capitulum prefati, ad repa- 
randum vel ornandum predictum sacellum extruxerimus, clavo 
aut cemento fixum, sicut etiam majora scamna vel sedilia, (si 
premisso modo fixa sunt), ea in eternum Deo et sacello dicata 
propriaque sunto, manentoque. 

Ad quod sacellum nos ingressum et egressum habebimus per 
ostium quod nunc est apertum a latere septemtrionali anterioris 
ecclesie, vel per id quod est a fronte nunc obstructum, quod 
aperiemus et accomodabimus nostris sumptibus, si ejus usum 




— 168 — 



habere velimus, neque tenebitur dominus prepositus ingressum 
prebere per portam sive domus, sive horti. 

Deinde quamdiu nos celebrabimus officium divinum, predic- 
tum sacellum reparabimus, sartum tectumque conservabimus a 
fundamento usque ad culmen, indemnemque habebimus dictum 
reverendum dominum abbatem. 

Ad hec dominus prepositus qui nunc est, et qui erit, quoties 
missam celebrabit in dicto suo sacello, utetur vino et luminaribus 
nostris. 

Postremo durabit hie usus precario concessus quamdiu 
reverendus dominus Abbas qui nunc est, et qui erit, et conventus 
sancti Amandi ex re sua esse judicabunt. 

His itaque conditionibus annuentes, jussimus litteras has 
nostris sigillis confirmari. 

Actum inpredictonostromonasterio, decimatertia die Augusti, 
anno domini millesimo quingentesimo nonagesimo primo. 

Nos similiter, predicti decanus et capitulum, considerantes 
omnia et singula premissa esse rationi et equitati consentanea, 
hinc est quod, in fidem et testimonium premissorum, jussimus 
et fecimus has presentes per notarium et secretarium nostrum 
subsignari, et sigillo nostro majori, quo in similibus utimur, 
appensione communiri. 

Datum et actum in loco nostro capitulari ad effectum presen- 
tium, nobis capitulariter congregatis, anno domini millesimo 
quingentesimo nonagesimo primo, mensis Augusti die 19. 

Sur pit : 

De mandato dominorum decani et Capituli Harlebeccensis 
(S.) P. Reighere, not 8 et seer 8 . 

Original sur parchemin, Archives de I'6v6ch6, Bruges. — 
Sceaux perdus. 

XX. 

COURTRAI, 1591, 10 D6CEMBRE 

Le chapitre de Notre-Dame reconnait qu'il ne JOUIT 
d'aucune juridiction sur la pr£v6t£ 

Nos decanus et capitulum Ecclesie collegiate Deipare Virginis 
oppidi Cortracensis, Tornacensis Diocesis, ut liti in nos ex parte 



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— 109 — 



reverendi Domini Abbatis Sancli Amandi, dicte dioecesis, coram 
Consilio Flandrensi, causa oblationum factarum in ecclesia seu 
sacello prepositure, sub districtu oppidi Cortracensis existentis, 
intentate, finis imponatur, presentium tenore fatemur ac declara- 
mus, nobis nil juris in dictam ecclesiam prepositure, abbatem 
velmonachos in eadem prepositura habitantes, aut eorum servos, 
competere, ac proinde nos nunquam inposterum a predictis 
aliquod jus exacturos. 

Datum Cortraci, in capitulo nostro, sub sigillo ad causas 
subimpresso dicte nostre ecclesie, anno a Nativitate Domini 
millesimo quingentesimo nonagesimo primo, die decima mensis 
Decembris. 

J dc pampierm Privilegicboek, f. 17, v°., Arch. 
Com., Courtrai. 

XXI. 

S. Amand, 1611, 13 MAI. 

Accord avec le magistrat de Courtrai, fixant une 
indemnity de 350 florins pour une 
partie de remparts que la prev6t£ CEDE A LA VILLE. 

Comme depuis plus de trente ans, et durant les derniers 
troubles en ces paijs bas, auroient este applicquez a la fortifica- 
tion, rampartz et fossez de la ville de Courtray, ung bonnier 
douse cent six verges d'heritaige, appertenant a la Prevost6 de 
St-Amand, audict Courtray, etsur requeste, presentee a messieurs 
du magistrat de ladicte ville, de la part de monseigneur le prelat 
et couvent dudict St-Amand en Pevele, affin d'avoir recompense 
pour la non joyssance que durant ce temps ils avoient endure 
du diet heritaige, comme avoit este faict endroict pluiseurs 
aultres, auroient lesdicts seigneurs du magistrat desire d'entrer 
sur ce en communication avecq ledict seigneur prelat ou quelque 
depute de sa part, lequel ayant depesche commission sur Loys 
Alegambe, chevalier, seigneur de Basenghien, datee du dernier 
d'Apvril, XVI C et onze, signee Charles, abbe de St-Amand, et 
cachetee de son cachet, dont la teneur est icy inseree de mot k 
aultre. 

Charles, par la permission divine, humble abbe de Teglise et 
abbaye de St-Amand, comte en Pevele, etc. Scavoir faisons a 



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— 170 — 



tous qu'il appertiendra, comme sur requeste presentee de notre 
part a messieurs les Bourghm rc et Eschevins de la villc de 
Courtray, affin qu'en r6compence et satisfaction de la non joys- 
sance d'ung bonnier douze cent six verges de terre, a nous 
appertenant, a cause de notre Prevoste de St-Amand, situee 
proche ladicte ville de Courtray, passe trente ans applicquez k 
la fortification de ladicte ville, sicomme es rampartz et fosses 
d'icelle, sans depuis lors jusques a present, en avoir tir6 aulcun 
proufict ou du moins bien petit, il pleut a mesdicts seigneurs 
ordonner nous estre furnie certaine somme de deniers equipol- 
ente a la valeur et estimation desdictes terres, au dire de gens k ce 
cognoissans, lesdicts seigneurs du magistrat par leur appostille 
du XVII* de may dernier, auroint depute aulcuns d'entre eulx, 
avecq leur pensionnaire Rijckeghem, pour venir en communica- 
tion avecq nous sur le pretendu de notre dicte requeste, Nous 
desirans a ce satisffaire, et pour aulcuns bons respectz a ce nous 
mouvans, pour la bonne confiance qu'avons en la preudhommie, 
dext6rit6 et exp6rience de notre bien ayme Loys Alegambe, 
Chevalier, Seigneur de Basenghien, avons icelluy commis, 
d6nomme, et autoris6, commetons, denommons, et authorisons 
par cestes, de pour et en notre nom traieter, comvenfc, et 
accorder pour les causes et aux fins cy dessus mentionnez, avecq 
mesdicts seigneurs du magistrat dudict Courtray, ou leurs 
deputez, pour telle somme et & telles charges et conditions que 
pour notre plus grand prouffict, maintenement de nos droictz, 
haulteurs, jurisdictions, et preeminences, il trouvera convenir, 
mesmes ladicte somme convenue recevoir, et en bailler quitance, 
promectans en oultre tout ce que par ledict Seigneur de Basen- 
ghien sera faict, traict6, convenu, et accorde avecq lesdicts du 
magistrat de Courtray, en ce regard, advoer, aggreer, ratiffier, 
et approuver, et de ce (si besoing est), leur en faire depescher 
lettres soubz notre seel en tel cas pertinentes. 

En tesmoing de quoy nous avons ceste soubscript de notre 
nom et y faict apposer notre cachet en tel cas accoustume. 
Faict en notre dicte abbaye de St-Amand, le dernier jour 
d'Apvril, Tan seize cens et onze. 

Lequel seigneur de Basenghien, en vertu de sa dicte commis- 
sion, s'estant a cest effect rendu en ladicte ville de Courtray, 
accompaigne et assiste de dom Franchois Richard, prevost 
dudict St-Amand, et de mre. Josse de Cuile, bailly et receveur 




- in - 



de ladicte prevost6, apr£s aulcunes communications sur ce 
tenues, sont accordez avecq lesdicts seigneurs du magistrat de 
Courtray, en la maniere que sensieult : 

Scavoir est que le fond de terre de ladicte prevoste de 
St-Amand, applicqu6, passez trente ans et plus, a la fortification 
de ladicte ville de Courtray, demeurerat a toutjours a Tusaige 
d'icelle ville et la fortification d'icelle, n'est que le rampart et 
les fossez faictz dudict fond de terre fussent cy apres par ordon- 
nance de leur Altezes ou leur successeurs commandez de 
raplanir, et les remplire et remectre en tel estat que ledict fond 
estoit auparavant, auquel cas poura mondict seigneur prelat, ou 
successeurs, reprendre son diet fond ainsy remis, en restituant a 
ladicte ville telle somme que luy sera par cest accord payee pour 
ledict fond, d6clarans lesdicts seigneurs du magistrat qu'ilz ne 
pretendent riens a la jurisdiction competente a ladicte prevoste, 
ny aulx rentes seigneuriales, ny aultres droictz en dependans, 
bien entendu au cas que la n6cessite cy apres le requererat, que 
le magistrat de ladicte ville pourra ledict rampart dilater, aug- 
menter, haulcher, et eslargir les fossetz susdicts, ainsi qu'il 
trouvera pout la conservation de ladicte ville convenir, en payant 
la valeur des terres qui s'y applicqueront a ce que dessus, selon 
leur prfe 6t la valeur du temps d'alors, 

Et aura ledict magistrat jurisdiction sur lesdicts rampartz et 
fossez, touchant les mulctes qui se pottfbient encourir en vertu 
des statutz d'icelle ville, comme aux aultres rampartz d'icelle, et 
sur leurs bourgeois et inhabitans y estans trouvez ayans commis 
quelque mesus ou crisme, demeurant audict seigneur prelat en 
tous aultres poinctz et contre tous aultres sa jurisdiction entiere 
comme il a eu par cidevant et jusques ores. 

Si consentent aussi lesdicts seigneurs du magistrat que ledict 
seigneur prelat, ou son prevost, aura l'usaige et joyssance de 
pescher ou faire pescher au susdicts fossez la longeur que 
s'extend son diet fond, et joyra aussi de la despouille des herbes, 
et hallotz (1) croissans, ou que cy apres on pouroit planter sur 
ledict rampart, a la longueur susdicte, comme il en at us6 
jusques a present. 

Et pour la recompense de ladicte non joyssance et diminution 
dudict fond, lesdicts seigneurs du magistrat payeront audict 

(1) Bfoussailles. 




— 172 — 



seigneur prelat, ou audict dom Franchois Richardt, prcvost 
susdict, la somme de trois ccns cinquante florins pour estre 
employez a Terection d'une muraille ou de partie d'icelle, a 
raffranchyssement de ladicte prevoste, ou aultrement empliez a 
la volunte et ordonnance dudict seigneur prelat. 

Lequel accord fust ainsi faict et passe en ladicte ville de 
Courtray, le noeufiesme de may, dudict an XVI C et onze, entre 
lesdicts seigneurs du magistrat illecq, d'une part, et lesdicts 
seigneur prevost, seigneur de Basenghien et receveur, pour et 
au nom dudict seigneur prelat, d'aultre, soubz offre et promesse 
d'en delivrer acte chacun Tung a Taultre, soubz le seel de ladicte 
ville et dudict seigneur prelat respectivement. 

Pour a quoy satisfaire de la part de mon diet seigneur de 
St-Amand, et en corroboration, ratification, aggreation et appro- 
bation dudict accord de poinct en poinct, et selon sa forme et 
teneur, comme diet est, mon diet seigneur a signe cestes de sa 
main et y faict mectre et appendre son seel abbatial en tel cas 
accoustume. 

Qui furent faictes en ladicte abbaye de St-Amand, le treizieme 
jour de may Tan mil six cens et onze, et seelee d'un sqel de cijre 
verde a double queue de parchemin. 



Commission de Pr£v6t donn£e a Dom Josse Luytens 



A tous ceux qui ces presentes lettres verront ou oyront, 
Nicolas, par la permission divine, humble abbe de TEglize et 
abbaye de St-Amand, de fondation et immediatte sauvegarde 
royalle, seigneur dudict lieu et des apendances, comte en Pevelle 
et de Capelle, etc., Salut. 

Comme ainsi soit que la plus part des biens, terres et seigneu- 
ries appartenants a nostre dicte abbaye sont maintenant reduittes 
au point qu'il nous seroit doresnavant tres difficile d'en tirer de 
quoy s'aslenter et maintenir sy grand nombre de religieux, 



(Signe) Charles, Abbe de S. Amand. 

Eersten pampieren Privilegieboek, f° 129. Archives 
communales, Courtrai. 



XXI I. 



S. Amand, 1645, 10 Octobre. 



par l'abb£ Nicolas du Bois. 




— 173 — 



desquelz nous nous trouvons a present charge, cela provenant 
principallement par les foulles, concussions et desordres que 
commettent journellement les gens de guerre, qui ont este tels 
endroict nostre dicte terre de St-Amand, et autres voisines, qu'elles 
soient de venues presque infructueuses et ruinees, et les autres 
nos terres et seigneuries scituees es districtz et provinces 
esloignees de nostre residence, lesquelles pourroient aucunement 
suppleer a se deffault ; ne nous appartient aussy que bien peu de 
chose a raison que parmi les troubles et ruines presentes nous 
sommes empeschez de veiller a leur conservation, et de nostre 
dicte abbaye et residence apporter a toutte heure les moyens 
promptz, necessaires et possibles a la jouissance et subsistance 
d'un bien esloigne, ne pouvans absens ce que les presens ne font 
que bien difficillement, que cecy soit apparent de continuer 
jusques a nous mettre a Tadvenir et nostre communaulte en des 
dangers estroictz d'une necessity, au moyen de quoy serions 
embarassez en des perplexites, affin de recouvrir quel que remede 
qui soit d'eflicace pour en ce temps de guerre nous en affranchir 
et rendre stable, aultant que faire pourra, nostre dicte commu- 
naulte, de tant qu'aurions evidemment apperceu cela se pouvoir 
nullement faire la retenants entiere en nostre dicte abbaye, 
auquel lieu nous est du tout impossible faire venir ens les vivres 
et provisions a ce necessaires, la meilleure partie desquelz nous 
souloient provenir desdicts lieux et seigneuries esloignez , 
ausquelles pour les causes dittes ny a aucun libre accez; qu'apres 
toutte acte, recherche, ne se presentoit autre moyen plus conve- 
nable a Texigence du temps, que de diviser et repartir nostre 
dicte communaulte, envoyant en chacque lieu et province plus 
voisines de la sittuation de nos dictes terres et seigneuries, 
nombre competant de religieux, proportionne au revenu qui s'en 
pourroit percevoir, avec charge d'en chacun d'iceux lieux con- 
stituer et tenir couventz et communaultez, y vivre en la mesme 
maniere et soubz les mesmes reigles et statutz que Ton faict a 
present en nostre dicte abbaye, tant au regard de Toffice divin 
que tous autres exercices, discipline et gouvernement de ceux 
que jugerions d'entre eux les plus idoines a telles charges, aus- 
quels aussy, afin de nous descharger d'une partie du soing que 
deurions prendre pour les assortir des parties necessaires a leur 
entretien, qui ne nous resteroit tousjours d'ailleurs que trop 
grand, commettrions la temporallite et regime du revenu des 




- 174 - 



biens et seigneuries que jugerions a propos respectivement leur 
assigner, pour en jouir tant et si longtemps qu'il seroit possible 
par les soings et vigilance qu'ils apporteroient a leur conserva^ 
tion, en estantz ainsi voisins et tirer de ses lieu* ce qu'il nous 
seroit impossible fournir, pour les y maintenir, de nostre dicte 
abbaye, 

Pour ce est-il que nous, ce que dessus bien et meurement 
considere, et qu'en la ville de Courtray y a maison appar- 
tenante a nostre dicte abbaye, appelee la prevoste de St-Amand, 
avec quantite de terres labourables et prairies en despendantes, 
et quelques beaux droictz, tant en icelle ville que autres lieux, 
en laquelle maison avons de tout temps maintenu un prevost 
avec un nombre de relligieux y vivantz regullierement, selon que 
Ton faict en nostre dicte abbaye, d'oii leur soulions ordinaire- 
ment procurer les vivres et autres necessitez, et que les 
seigneuries, tertes et dixmes seigneuriaux et menues rentes a 
nous competants et a nostre dicte Eglize, et villages de 
Hardoye, Lecke, S^-Catherine, Eyne, Winghene, Escornaix, 
Morkelem (1), et autres scittuees tant en la chastellenie dudict 
Courtray, qu'autres destrictz voisins du pais de Flandre, sorot 
assez voisins de Courtray, auquel bien mesme le revenu annuel 
de tout temps se payoit es mains de nostre commis, 

Considere en outre les probite et dexterite de nostre cher 
et bien ayme Dom Joos Luitens, licentieenla sacree Theologie, 
a present prevost en la dicte prevoste de Courtray, avons resoud 
et ordonne que doresnavant il continuera de regir etgouverner les 
religieux k presents residentz audict lieu, comme leur supe- 
rieur et chef, avec lesquels tiendra et constituera couvent et 
communaulte separee de celle de nostre dicte abbaye, avec une 
fagon de faire toutte reguliere, et telle que c'est praticquee 
jusques a maintenant, comme autrement. 

Et au lieu de les accommoder de touttes necessitez de nostre 
dicte abbaye, affin de Tadvenir nous deslivrer de ce soing, 
ensemble de celuy qu'il nous convient prendre pour Tadminis- 
tration de ses biens difficile et tiedeux en ce temps de guerre, a 
raison de la distance, avons aussy deslibere que le diet Dom 
Joos tirera doresnavant les choses necessaires a son cntretien 
et ceux des diets religieux, du revenu des biens et seigneuries 

(1) Markegem. 




— 175 — 



cy dessus sp^ciffies, et que nostre dicte Eglize possede audict 
pays de Flandre, auquel effect luy avons commis, et commettons 
par ces presentes, le regime et administration d'iceux, tout ainsy 
qu'ils se comprennent et estendent, sans y rien reserver ny 
retenir, en la mesme maniere qu'en avons cy devant jouy, il et 
les diets religieux en jouiront a l'advenir, tant et sy longtemps 
qu'il leur sera possible, sans s'en pouvoir ou devoir deporter 
pour quelque occasion et disgrace de temps que pourroit cy 
apres arriver en ces quartiers, de quoy faire les authorisons plai- 
nement, aultant qu'il est a nous, comme pareillement ledict Dom 
Joos Luytens a tous debvoirs dependantz de sa sup6riorite et 
administration, promettant avoir le tout agreable a tousjours, 
renon?ant a toutes choses contraires soubs nostre foy et serment, 
et obligations des biens et revenus de nostre dicte Eglize. 

En tesmoignage de quoi avons faict mettre et appendre aus 
dictes presentes nostre seel abbatial, qui furent faictes et don- 
nees en nostre dicte abbaye de St-Amand le dixiesme jour 
d'Octobre 1645. 

Estoit paraphe : Nicolaus vidit, et estoict scellee la dicte commis- 
sion du seel abbatial, imprime en cire verde pendant a double queue 
de parchemin. 

Rcgistre des baux, 1672, p. 23, Archives de 
Teveche, Bruges. 

XXIII. 

MALINES, 1653, 3 FEVRIER. 

Le conseil de Malines soumet a la loi de la pr£v6te 

LE PROCfeS PENDANT ENTRE 

Jacques-Jerome van Maulde, seigneur de Lichtervelde, 
et Eugene-Albert van Haverskercke. 

Philippus... onse lieve ende beminde die van den leenhove der 
Prosdie van St-Amand, salut. 

Wy seynden u mitz deese gesloten onder onzen contresegele, 
dc requeste ons gepresenteert van wegen J r Jacques Jeronimus 
Van Maulde, baenderheere van Lichtervelde, verweerdere, jeghens 
Y Eugene Albert Van Haverskercke, als heesschere, endewillen 
ende bevelen ulieden mitz deesen dat deselve partyen oft heur- 
lieden procureurs, voor u jegenwoordich oft geroepen, ghy 



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— 176 — 



voorsiet den verweerdere op tgene des hy by syne voors. re- 
queste verzoeckt, van sulcke provisie ende remedie van justicie 
ende oock van gratie, eyst noot, als ghy vinden suit ter materie 
dienende. Want ons alzoe gelieft, ende van des te doene geven 
wy u volcomen macht ende autoriteyt, behaudelyck nochtans 
dat de voors. verweerdere gehauden sal wesen deese jegen- 
woordige in rechte te presenteren binnen den derde dingdagh 
die men voor u zal hauden naer date van dien, op pene van den 
effecte der selver versteken te wesen. 

Gegeven in onse stadt Mechelen, deesen derden february, int 
jaer ons heeren duysent ses hondert en dryenvyftich, ende van 
onsen rycke den XXXI J e . 



By den Coninck, ter relatie van den Raede. 
(Signe) G. Van Harlinghen. 

Original sur parchemin , Archives de l'eveche, Bruges. 

XXIV 

Paris, 1655, 19 Septembre. 



Louis XIV, roi de France, prend sous sa sauvegarde 
l'abbaye et les pr£v6tes qui en dependent 

De par le Roy, 

A tous gouverneurs et nos lieutenants generaulx en nos pro- 
vinces et en nos armees, gouverneurs ou commandants en nos 
villes et places, chefs et officiers, commandants et conduisant 
nos gens de guerre tant de cheval que de pied, frangois et estran- 
gers, et tous aultres nos officiers et subjects qu'il appartiendra, 
salut. 

Desirant traicter favorablement les Abbe et Religieuxs de 
l'abbaye de S l -Amand en Flandres, sur la priere qui nous en a 
este faicte par aucuns de nos plus speciauxs serviteurs, a cette 
cause nous vous deffendons tres expressement de loger ny souf- 
frir qu'il soit loge aucuns de nosdits gens de guerre dans lad. 
abbaye et lieuxs en dependants, ny qu'il y soit pris, er.leve ou 
fourrage aucune chose, a peine a vousdits nos officiers de 
desobeissance , et a tous chevaulx legers et soldats de la ... 
d'aultant que nous avons pris et mis, prenons et mettons, par 
ces presentes, signees de notre main, lesd. abbe et religieuxs, 




— in — 



lad. abbaye et lieuxs en dependants, ensemble leurs fermiers, 
vallets, chevaulxs, bestiauxs, et generalement tout ce qui leur 
appartient, en nostre protection et sauvegarde specialle. 

Mandons au prevost general de nostre connestablie, et aux 
prevosts de nos cousins les Marechaux de France, de se saisir des 
contrevenants et coulpables, et d'en faire une punition si severe 
qu'elle serve d'exemple aux aultres, permettant auxsdits abbe et 
religieuxs de faire mettre et apposer aux portes, et avenues de 
lad. abbaye, et de tous les lieuxs qui en dependent, nos armoi- 
ries, panonceauxs (1) et bastons royauxs , a ce qu'aucun n'en 
pretende cause d'ignorance, et voullants qu'aux coppies col- 
lationnees de la presente, foy soit adjouste comme a l'original. 
Car tel est nostre plaisir. 

Donne a Paris, le XIX e jour de septembre, an XVI C cincquante 
cincq. 

II estoit signe: Louis, et plus bos il estoit escrit, avec son 
paraphe : 



S. Amand, 1659, 10 FSvrier. 

Octroi pour transferer sur le bastion de la prevote 
le moulin sis hors de la porte de menin. 

A Monsieur dom Nicolas du Bois, abbe de Tabbaye de S'-Amand. 

Remonstre en toute humilite Guilliaume de Mets, fils de Guil- 
Haume, et Guilliaume de Mets, fils de Rogier, tanneurs, demeu- 
rant dans la ville de Courtray, que, comme ils ont un moulin a 
vent, pour mouldre des eschorces, estant presentement hors la 
porte de Menin de icelle ville, et ainsi sur la contribution en 
grand peril d'estre ruinez totalement, ce que estant, ils ont 
trouvez une plache propre dans la ditte ville sur le bastion der- 
riere la Prevoste, appartenant a Tabbaye susditte, sur laquel les 
suppleants vouldraient bien mettre ... ce que ne peult estre faict 
sans avoir prealable conge et permission demon dit Seigneur abbe: 

(1) Panonceau, = £cusson d'armoiries. 



Par le Roy, 
Le Tellier. 



Copic sur papier, Archives de Teveche, Bruges. 



XXV. 




— 17* — 



causa les dits suppliants se retirent vers icelle, priant tres 
humblement de voulloir admettre et consentir que le dit moulin 
poldroit estre mis sur icelle bastion, d'autant que la necessity 
et misere du temps presse, joinct aussi que Vostre Seigneurie 
ferat un grand bien a les habitans d'icelle ville, comme l'abbe 
administrait icelle abbaye du mauvais temps passe at accordez 
et consenti de mettre sur laditte plache un moulin semblable, 
qui at demeurez jusques du temps de la tresve, lequel a est& 
transports en icelle tresve : ce que les suppliants promettent 
aussi faire transporter sitost qu'il sera paix, ou un an apres la 
publication d'icelle. 

Pour lesquels faveur et conge, les suppliants presentent i 
Vostre Seigneurie, pour une courtoisie, la somme de 100 florins, 
et pour une annuelle recognoissance, vingt quatre livres parisis 
par an, ce si loing que le dit moulin sera sur le dit bastion. 
Quoi faisant... 

Appostille. 

Ce que se requiert ici s'accorde par le soubsigne, sous les 
conditions que les remonstrants presentent. De quoy debvront 
passer obligation pertinente et consigner pour nous et prompte- 
ment a Maistre Martin de Gils, marchand, demeurant a Courtrai, 
le donatif de cent florins y mentionne. 

Octroie k S^Amand, le 10 de febvrier 1659. 

(S.) Nicolas, abbe de S l -Amand. 

Archives de la viUe de S*-Amand, France, FF, 1, f° 134. 
Pike communique* par M. J. Desifoi. 

XXVI. 

S. Amand, 1669, 22 Septembre. 
L'abb£ Nicolas du Bois termine a l'amiable un PRocfes 

PENDANT ENTRE LA PREV6t£ ET L'HdPITAL DE COURTRAI. 

A Monseigneur le Prelat de S l -Amand, 

Madame la Prieuse de Thospital de Nostre Dame de Courtray 
expose a Vostre Seigneurie qu'elle se trouve attraite par devant 
Bourgmestre et Eschevins de la Prevoste de S^Amand, de la 
part du Receveur de ladicte Prevoste, et ce par plainte et saisine 
de prairies faite sur dix a onze cens de prairies appartenant 



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— 179 — 



audict hospital, pr6tendant qu'elle seroit sujette vers ladicte 
Prevoste des rentes seigneuriales arrierees de plusieurs ann6es ; 
et comme la remonstrante, par exception, a soutenu formelle- 
ment que la partie plaintive n'est d6pendante ny releve de ladicte 
Prevoste, mais au contraire qu'elle fait a reputer francq alleu et 
par consequent que mal a propos et sans fondement ceste 
action a est6 intentee, se trouve l'affaire pr6sentement reglee 
a preuve. 

Or la remonstrante, desirant faire fin et sortir de proces avec 
Vostre Seigneurie, pour couper broche a des frais inutiles, elle 
oflre de decouvrir promptement, par des sentences rendues au 
Conseil de Malines, l'iniquite de ladicte plainte et saisine, et que 
ladicte partie n'est aucunement sujette a ladicte Prevoste, mais 
bien une autre partie de terre a labeur n'ayant rien de commun 
avec ladicte piece plaintive, de sorte que mesme ladicte partie 
de terre k labeur se pourroit excuser de quelque rendage ou 
reconnaissance seigneuriale, d'autant que la prescription imme- 
moriale et possession continuelle la delivreroit de la charge 
pretendue. 

Cest pourquoy la remonstrante fait offre derechef faire recog- 
noistre le fond a labeur a la subjection de la rente seigneuriale 
pretendue, ad futurum, moiennant qu'il plaise a mondict seigneur 
de quitter les annees eschues jusques et compris le jour de l'ins- 
titution de la presente action. 



Veue la presente requeste et pieces v6rificatoires par icelle 
accusies, le soubsign6 Abb6, pour des raisons y reprises et en 
consideration que Taffaire touche a un hospital, a remis et quitt6 
toutes les annees d , arri6rages de la rente en question, sauf que 
la remonstrante payera les trois derniferes ann6es avant la cause 
dernierement intent6e, et a condition de payer a Tadvenir sans 
contradiction ladicte rente et a charge d'en passer acte juridique, 
par lequel elle rapportera la piece de terre, avec tenants et 
habouts, doiant ladicte rente, ensemble de livrer copie authen- 
ticque de la sentence par elle obtenue au Conseil de Malines, 
laquelle demeurera, moiennant ce, cassee et abolie, sans s'en 
plus pouvoir prevaloir, despens compensez du present proces, 
lequel demeurera semblablement esteint. 



Apostille. 




— 180 — 



Fait a S. Amand, le vingt deuxiesme de Septembre, mil six 
cens soixante neuf. 

(S.) Nicolas, abbe de S'-Amand. 
II est ainsy a la requeste et a Vapostille originclles. 

(S.) Casimir Graiensky, secretaire. 

Archives communales de Saint- Amand, FF. 1, f° 90-91. 
Piece communiquee par M. J. Dtsilve. 

XXVII. 

COURTRAI, 1671. 

REQUfeTE DE DAME VEUVE G. MUSSELE, TENDANT A AFFECTER 
A LA FONDATION D'UNE BOURSE D'ETUDES 
UNE PARTI E DE TERRES TENUES DE LA Pr£v6t£. 

Monseigneur le Reverendissime Abbe de S^Amand, 

Remonstre tres humblement la vesve de feu S r Guillaume 
Mussele, a Courtray, qu'elle at rintention de fonder une bourse 
pour, avecq icelle, faire estudier ung des pauvres de la dicte 
ville en TUniversite de Louvain, et comme elle d'annexer (sic) 
le revenu d'icelle bourse aux autres biens appartenants aux com- 
muns pauvres de la ville de Courtray, et qu'entres aultres terres 
destinees pour ladicte bourse, il se trouve une partie de VIII 0 ou 
environ tenues de la Prevoste de St- Amand lez Courtray, laquelle 
les Bourgmestre et Eschevins d'icelle Prevoste ne veuillent 
laisser heriter ausdicts pauvres, parce qu'icelle partye viendroit 
en main-morte, cause qu'elle se retire vers Monseigneur. 

Priant tres humblement qu'il luy plaise de consentir ausdicts 
pauvres de prendre radh6ritance de ladicte partie, en payant 
annuellement les rentes seigneurialles, et, en redemption du 
wandelcoop et double rente au trespas du proprietaire, une 
recognoissance annuelle d'une livre par. par an. 

Quoy luy faisant... 

Apostille 

Advis de nostre Bailly et Receveur de Courtray, lequel 
nous donnera esclaircissement de la haulteur de la rente que 
nous doibt Theritage cy mentionne, ensemble de tous aultres 
droicts quy nous sont deubz au changement des proprietaires 
dudict heritage. 



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— 181 — 



Faict a St-Amand, le VII e de Decembre, 1671. 

(S.) Nicolas, abbe de S. Amand. 

Archives communales de Saint Amand, F F. 1, f° 110. 
Piece communique* par M. J. Desilve. 

XXVIII. 
Courtrai, 1674, 31 Janvier. 
Commission de bailli donnee a Olivier De Vos. 

Dom Paul Prevost... 

Scavoir faisons que pour les bons raports qui nous ont este 
faictes de la personne du S r Olivier De Vos, grand bailly de 
Pabbaye de Groninghe, nous confians de ses sens, idoniete, 
suffisance et experiance, comme aussy en ses preud'hommies, 
loyaulte et bonne intelligence, avons commis, constitue et 
establi, comme par ces presentes commettons, constituons et 
establissons ledict S r De Vos, bailly de la compte de Bonarde et 
de touttes les seigneuries et terres de ladicte prevoste lez Cour- 
tray et appendances d'icelle, tant en et lez ladicte ville comme de 
la cour et comte de la Cappelle lez Roulers, et es parroisses 
d'Einne-lez-Audenarde, Leecke, Winghe, Thielt, St-Amand 
Basserode, Hardoye et es appendances d'iceux, ou que le tout 
soit sittue ou gisant, en la mesme maniere que ses predecesseurs, 
auquel nostre bailly avons bailie et octroye, baillons et octroyons, 
pouvoir, authorite et mandement special de, au nom de nous, 
exercer le dit office de bailly, sy comme de tenir cour et plaids, 
semondre et conjurer nos hommes, eschevins et tenaux, faire 
vuerpes (1), desheritances et adheritances, transportz et tous 
actes judiciaires, de recevoir tous hommages des fiefs, rapports 
et droictures a nous appartenantes, tant de fiefs que d'heritage 
de main ferme, et generallement faire et user dudict office de 
bailly et de tous honneurs, profficts et prerogatifs, tant qu'audict 
office de droit que de coustume compete et appartient ce faire. 
Sauf que de tous nos droictures, heritages et des proffictz a nous 
appartenans, proceddans dudict office, nous sera tenu rendre 
bon compte et reliqua, luy accordans des a present les amendes 
qui ne passent pas la somme de trois florins, comme aussy un 
tierce des dixiesmes et huictiesmes deniers, et d'autres semblables 

(1) Vuerpes, du verbe werpire, signifie : venies. 




profficts, r6servant k nostre discretion de luy en dohner plus 
grande part, eu esgard a ses bons devoirs et diligences, parmi 
quoy il sera oblige de faire venir ens lesdicts droicts de dixies- 
mes et huictiesmes deniers et semblables, en faisant les pour- 
suittes necessaires, lequel tierce ne luy sera donn6 que lorsqu'il 
nous aura faict jouir des deux autres tierces, et finallement faire 
et exercer ledict office bien et lealement. 

Sy donnons mandement a tous nos hommes de fief, ensemble 
eschevins, hostes, tenaux, officiers et subjetz, qu'ilz obeissent 
audict nostre bailly, maistre de cette commission, et entendent 
diligemment en tout ce qui concerne ledict office et son diet 
exercice de bailly, luy prestant conseil, donnant aide et confort, 
sy mestier est. 

Prions et requerons tous autres qu'en faveur de justice luy 
fassent aide et prestent prison, sy mestier est et requis en sont. 

Ces presents pouvoirs de bailly durant jusqu'a nostre rappel. 

Pour lesquels deuement exercer, il a preste le serment entre 
nos mains. 

En tesmoing de quoy avons sign6 ces presentes et scellees de 
nostre cachet, qui furent faictes et donnees en ladicte prevoste, 
le dernier jour de Janvier seize cent soixante quatorze. 

Registre des baux, 1671, p. 21, v°. Archives de 
l'eveche, Bruges. 

XXIX. 

Courtrai, 1675, 20 Mai. 

Commission de Sergent pour Eyne-lez-Audenarde, 
donn£e a Jean Liebaert. 

Dom Paul Prevost... 

Scavoir faisons que pour les bons rapportz qu'on nous a faict 
de la personne Jean Liebaert, fils de Jean, nous confians en sa 
preud'hommie, loyaute et bonne diligence, avons iceluy consti- 
tU6 et establi, comme par ces presentes constituons et establis- 
sons, sergent de terres et droicts seigneuriaux appartenantz & 
ladite prevoste au village d' Eyne-lez-Audenarde, auquel nouS 
donnons par ces presentes pouvoir de calenger (1), arrester, 
adjourner, sommer, et de faire generallement tous autres acteS 

(1) Calenger, en fl. calaengeren, calaengen werpen = dresser porces- verbal, citcr 
en justice. 



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conccrnantz soil dit office, seloti toutte l'estehdue de nostra 
aucthorite, a condition bien expresse que le dit Liebaert fera 
raport de tout escalenges et autres exploitz de justice qui 
poura faire en sa dite quality, au bailly de nostre dite prevoste, 
pour par luy avec les bourgmestre et eschevins d'icelle faire 
droict. 

Ordonnons ensuitte a tous manans et habitans desdites terres 
et devans droictz seigneuriaux, de le reconnoistre pour tel. 

Prions tous autres en faveur de justice de luy prester ayde, sy 
requis en sont. 

Ce present pouvoir durant jusques a notre rappel. 

Pour lequel office deuement exercer a preste le Serment 
aecoustum&. 

En foy de quoy avons signe ces pr6sentes et muni de nostre 
cachet, le XX C de May, 1675. 

Registrt di$ batix, 1671, p. 20, v°. Archive de 
T6v6ch^, Bruges. 

XXX. 

1695, 19 Septembre (1). 

Extrait hors Vestal du subside volontaire par forme de capitation 
des ecclesiastiques du diocese de Tournay, regie par Mon- 
seigneur VEvesque de Tournay, le XI X e Septembre> 1695. 

Courtray et Chastellenie. 
La prevoste de St-Amand, 28 flor. 16 patars. 

XXXI. 

Courtrai, 1696, 28 Mai (2); 

Quittance pour la capitation. 

Le soussigne, huissier de la court du parlement k Tournay, 
confesse d'avoir re^u de M. D. Benoit TAdvocat, superieur et 
administrates de la prevoste de St-Amand lez Courtrai, vingt 
huit florins seize patars, payez a protestation et sans prejudice de 
son droit, parcequ'il at este force de payer par sommation et 
execution seulement, qu/il doibt estre compris dans la taxe de 

(1) et (2) Extraits comnumiquds pa¥ M. J. Desilve. 



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son abbaye, et point separe, n'estant que superieur et adminis 
trateur amovible ad nutum sui abbatis. 

(S.) Vanderhaghen. 

Fait k Courtrai, ce 28 May, 1696. 



Venerandis dominis Domno Benedicto VAvocat, Praeposito 
S t[ -Amandi Cortraci, Domno Michaeli Curette, in ea Praepositura 
comtnoranti, necnon Domno Roberto Cousin, in monasterio censua- 
lium Quaestori, semijubilaeum Cortraci celtbrantibus, anno 1104, 
confratres ibidem residentes hoc festivum carmen accinunt. 

Festivum Mud carmen conceptum fuit anno 1704, a D. Gr. D., 
quo tempore bellum fervebat per totam fere Europam, 
Belgio tunc quieto (1). 



Sparge diem meliore coma, radiosque resolve 
Sol, qui flammigeris mundum complexus habenis, 
Volvis inexhausto redeuntia saecula motu. 
Nullum forte fuit Festum hie celebratius isto, 
Illuxitve dies, in quo Benedictus ad aras 
Jubilat atque litat, renovatque vota priora ; 
Praestat idem Michael, imitatur utrumque Robertm, 
Lustraque post quinque applaudunt confratribus illis 
Cortraci fratres reliqui et convivia adornant. 
Flumina jam vim, jam flumina nectaris ibunt ; 
Saeviat atque feros moveat Fortuna tumultus, 
Et peragant causas, puteal (2) lassentve Forenses; 
Bella gerant alii, mutuo seseque lacescant 

(1) On etait au commencement de la guerre de succession d'Espagne, 
(1701—1715). — Nous croyons reconnaitre, sous les initiales ci-dessus, lenom 
de Dom Gregoire Damnum, 

(2) Puteal'is, place des banquiers au Forum, la bourse. 



XXXII. 



Courtrai, 1704. 



Chant jubilaire. 



Carmen. 




— 186 — 



Praelio, ubi Eridanus (1) longa jam pace potitos 
AUuit Insubres (2), et ubi Apenninus (3) et Alpes (4) 
Assurgunt, et apud populos, quos Rhenus et Ister (5) 
Mosaque perlabuntur, et ultimum Iberica tellus (6) 
Spectat ubi Oceanum (7), modo tot discrimina rerum 
Nostras non agitent mentes: hinc triste bidental (8), 
Et procul hinc absint circum laqueata (9) volantes 
Curae limina: nunc cyathos (10) et pocula fratres 
Evacuent, donee sit sessilis olba (11). Catonis 
Sic sapientia saepe mero caluisse refertur (12); 
Hoc etiam docuit Chiron centaurus Achillem. 
Quid non suave merum designat? Operta recludit, 
Spes jubet esse ratas, ad praelia trudit inermes, 
Sollicitis animis onus adimit, addocet artes : 
Foecundi calices quern non fecere disertum? 
Contracta quern non in paupertate solutum? 
Vivite sic vos tres tacite properantibus annis, 
Atque senescite, quin et vivite Nestora totum (13), 
Vosque suprema dies superis post inserat oris. 



UNE DEMAtfDE DE LOGEMENT MILITAIRE A LA PREVoTE. 



Quoique je sois informe que vous devez etre exempts de loge- 
ment, soit par raport a ce que Ton doit vous considerer comme 
Nobles, aiant Jurisdiction et Magistrat dedans et dehors la ville, 
independans du Magistrat de Courtray, et que d'ailleurs vous 

(I) Le P6, fleuve. (2) Le Milanais. (3) Le Piemont. (4) La Savoie. (5) Le 
Danube. (6) L'Espagne. (7) Le Portugal. 

(8) Bidental — un endroit frappe par la foudre, et qui doit etre rachete aux 
divinites mechantes par le sacrifice d'une brebis de deux ans. 
W Laqusahis-WM, lambrise. 
(10) Cyptkus-d. coupe. 

(II) Sessilis olba y barjl sur cul. 
<*t) C£r. Horace, Odes, III, 21 : 

Narraiur et prisci Catonis 
Saepe mero caluisse virtus, 
(ft) Vivre autani que Nestor — atteindre un age avance. 



Copie sur papier. Archives de l'eveche, Bruges. 



XXXIII. 



Camp d'Helchin, 1707, Octobre 



Messieurs, 




— 186 — 



etes Ecclesiastiques et Conventuels, cependant comme la Gar- 
nison de Courtray sera si forte pendant cet hiver que tout le 
monde devroit etre loge, je vous prie, Messieurs, de me permettre 
que je vous destine Monsieur 'S Gravemoer, Collonel de caval- 
lerie et Quartier-Maitre-Gcneral, qui sera absent la plus grande 
partie de l'hiver, et qui d'ailleurs est trop homme de bien et trop 
accommodant pour vous etre a charge. Comme cette amitie que je 
demande de vous, Messieurs, ne sauroit vous prejudicier, j'espere 
que vous ne me la refuserez pas, et que j'aurai le plaisir de la 
reconnoitre, lorsque Toccasion se presentera de vous persuader 
que je suis veritablement, Messieurs, 



Aucamp d'Hellchin, le 6 d'Octobre 1707. 

Pour Messieurs de la Prevote de Saint-Amand a Courtray. 



Accord transactionnel entre la prevote:, d'une part, 
et le magistrat de courtrai, d 'autre part, 

DETERMINANT L*£tENDUE DU pOUfpris DE LA PREVOTE, AINSI 
QUE SES DROITS DANS LA DITE LI MITE. 

Comme non obstant les accords et transactions faites es annees 
1516 et 1611, entre le reverend prevost et ceux de la prevote de 
St-Amand, et les bourgmaitre et echevins de la ville de Courtray, 
plusieurs proces ont ete suscites au sujet de la jurisdiction, que 
Tun et Tautre soutenoit lui devoir appartenir, qui ont cause 
plusieurs inconveniens, et depenses excessives, soutenant ceux 
du Magistrat de la ville de Courtray, que le pourpris, mentionne 
audit accord de Tan 1516, ne pouvoit s'etendre plus avant que 
Tenclos ou Tenceinte de la dite prevote, comme elle se trouvc 
muraillee, et par son fosse; et ceux de la dite prevote tout au 
contraire aiant soutenu que le dit pourpris doit s'etendre 
jusques et compris un coulant d'eau nomme la Zypte, ce qui a 
donne lieu a plusieurs contestations pendantes encore indecises, 
tant au sujet des escoiiages de corps morts, justice criminelle, 



Votre tres humble et tres obeissant serviteur 
(Signe) Murray. 



Original, Archives de l'eveche, Bruges. 



XXXIV. 



COURTRAI, 1725, 14 JUILLET. 




— 187 — 



exemptions, privileges, exploits, adheritances et desheritances, 
et tous autres actes de jurisdiction, qui causeroient encore des 
depenses infinies et ne pourroient qu'entrainer une mesintelli- 
gence, et des inconveniens continuels, ce qu'aiant ete considere 
de part et d'autre, Dom Gilles Muidavine, superieur actuel de la 
dite prevote, avec les religieux ses confreres, d'une part, et les 
bourgmaitre et echevins de la ville de Courtray, d'autre part, 
voulant mettre fin aux dites contestations, et prevenir toutes 
celles qui pourroient resulter a Tavenir, pour desormais vivre en 
tranquility, paix et bonne correspondance, et apres avoir eu 
plusieurs conferences a ce sujet, sont convenus, accordes, et ont 
transige pour eux et leurs successeurs inviolablement, et a per- 
petuite, respectivement sous Tagreation de sa Majeste Imperiale 
et catholique et des Superieurs et communaute de l'Abbaye de 
St-Amand en la maniere que s'ensuit. 

1. 

Primo, pour obvier a toutes contestations, jusques oil s'etend 
le pourpris de la dite prevote, mentionne dans raccommodement 
du 24 May 1516, les parties se regleront suivant la carte figura- 
tive qui en sera faite par expert, dont il y aura deux signees en 
double, respectivement gardees dans les Archives de la ville, et 
dans celles de la prevote, et transfixee a la presente. 

2. 

Les habitans non-bourgeois demeurant dans ledit pourpris, 
et lieux marques dans la dite carte figurative, pourront etre 
attraits en justice par devant ceux de la loide la prevote presens 
^ a venir, tant en matiere criminelle qne civile : mais, ceuxetant 
bourgeois de la ville de Courtray : (es actions personnelles 
seulement :) seront de la connoissance de ceux du Magistrat, 
soit pour causes criminelles ou civiles. 

3. 

Ceux qui par sentence ont ete, ou seront a Tavenir bannis de 
la ville et echevinage de Courtray, ne seront par le prevost et 
ses successeurs regus ni tolleres en son susdit district ou pour- 
pris, mais tel delinquant refugie sera delivre au Magistrat. 

4. 

La connoissance des mesus ou crimes qui seront commis sur 



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— 18* — 



les rampars par ceux de la garde bourgeoise, demeurera au 
Magistrat, comme il a ete arrete par Taccord du 13 may 1611, 
soit bourgeois, inhabitans ou non. 



Les habitans dudit pourpris seront obliges de faire la garde a 
leur tour comme les autres inhabitans de la ville, a Pexception 
du Bailly de la prevote, et de deux sergeans portantles couleurs 
de ladite prevote, demeurants au dit pourpris ou ailleurs dans la 
ville et echevinage. 



Tous statuts generaux, et ordonnances politiques, concernant 
le bien general et les metiers de la dite ville, seront faits et 
publies par le grand-bailly et Magistrat de la dite ville de Cour- 
tray, ou ordre, et obligeront aussi bien les habitans de la dite 
prevote et pourpris, que de la dite ville de Courtray, et auront 
ceux du magistrat connoissance des contraventions a iceux. 



Les jures et egards des metiers de la ville de Courtray pour- 
ront faire leurs visites audit pourpris, pour s^avoir si les statuts 
d'iceux metiers y sont bien observes, et les contrevenans seront 
mis en justice pardevant le Magistrat, a Texception seulement 
de la demeure du prevost, pour ce qui pourroit regarder la 
maison nommee la prevote. 



Le droit de desheritance et adheritance de toutes les terres, 
fonds et maisons, situes audit pourpris, demeurera privativement, 
et a Texclusion de tous autres, a ceux de la prevote, comme 
aussi la connoissance des maisons mortuaires, et etats de biens, 
des non-bourgeois et non-bourgeoises, etcellesdes bourgeois ou 
bourgeoises resteront au Magistrat et a la gardolfe (1) de ladite 
ville; etant conditionne que tous les adheritemens et desadheri- 
temens des maisons et heritages, faits et passes de part et 
d'autre jusques a ce jour, resteront bons et valables de part et 
d'autre et sortiront leur plein et entier effect. 

(1) Gardolfe, gardorp\t = fl. \reeserij, chambre pupillaire. 



5. 



6. 



7. 




— 189 — 



9. 

Ne pourra le prevost, pr6sent et a venir, ou ses officiers, lever 
aucun droit de meilleur cathel au trepas d'un bourgeois ou 
bourgeoise. 

10. 

Le droit d'escoiiage des corps morts audit pourpris appartiendra 
a la prevote, ne fut d'un bourgeois ou bourgeoise, auquel cas 
Pescoiiage se fera par ceux du Magistrat. 

11. 

L'escoiiage des coulans d'eau et des chemins, se fera par le 
bailly, officiers, et gens de loy de la prevote audit pourpris et 
district, et conviendront avec le Magistrat de la ville pour le 
terns de cet escoiiage, tant du ruisseau nomm6 la Zypte, que du 
canal nomme la Montee, ou autres endroits qui bornent et con- 
finent les districts respectifs pour le faire chaqu'un de son cote. 

12. 

Ceux de la prevote exerceront tous actes et exploits de juris- 
diction et de justice, tant en matiere criminelle, reelle et person- 
nels, que basse, moienne, et haute justice, dans Fetendue dudit 
pourpris, a la reserve des cas exceptes par la presente trans- 
action. 

13. 

Les sentences r endues par le Magistrat de la ville a charge 
des inhabitans dudit pourpris, ctant contumaces, ou aiant 
conteste par devant ledit Magistrat, seront exploites par les 
officiers de la ville, de meme seront adjournees les personnes 
qui devront comparoitre devant ceux dudit Magistrat, le tout 
pour autant que les causes seront de la connoissance dudit 
. Magistrat. 

14. 

La levee des assises, maltotes, vingtiemes et impositions 
venans au profit de la ville en general, sera faite par les officiers 
d'icelle, et la connoissance contre les defaillans sera aussi prise 
par ceux dudit Magistrat. 



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15. 



Au surplus, les conventions et accords faits le 24 May 1516, 
et 13 May 1611, resteront en pleine force et vigueur, pour autant 
qu'il n'est contraire, et n'est deroge par cet accord et transaction 
et seront transfixes par copie authentique a la presente. 



Et a Tegard des exemptions des droits, imposts, et maltotes 
de la ville, le prevost, et les religieux presens et avenir, jouiront 
des exemptions telles qu'ils jouissent a present, et ont ete tauxes 
par decrct du 29 Mars 1706, s9avoir, six pieces de vin et six 
brassins de bierre par chaqu'un an. 



Et comme la carte figurative mentionnee ici devant, article 
premier, comprend le pourpris dans la ville et Tenclos des ram- 
parts, Ton est convenu que la prevote de St-Amand exercera 
regale jurisdiction sur sa seigneurie hors de la ville et ramparts 
dans l'echevinage, comme elle exercera au dit pourpris dans la 



Parmi tous lesdits articles et convention, tous les proces 
intentes et pendants de part et d'autre, pour quelque cause et 
fait de juridiction que ce pourroit etre, viendront a cesser, casse 
et annulle avec compensation des depens. 



Ainsi fait, convenu, et transige, soubs le seel de la prevote 
susdite, et celui aux causes de la ville, et la signature de Dom 
Gille Muidavine, superieur, Dom Gregoire Damman, Dom Paul 
Ladriere, et Dom Eloy le Maire, religieux de la dite prevot6 de 
St-Amand, et de Jacques de Bisschop, greffier, au nom du Magis- 
trat de la ville de Courtray, ce quatorze de Juillet, mil sept cens 
vingt cinq. 



16. 



17. 



ville. 



18. 



(Signe) Dom Gilles Muidavine, Dom Gregoire 
Damman, Dom Paul Ladriere, Dom 
Eloy Lemaire. 
J. De Bisschop. 




— m — 



xxxv. 



S. Amand, 1725, 9 Aout. 



Le Chapitre de Saint-Amand accepte et confirme 
la transaction qui precede. 

Nous les grand prieur, superieurs, et les religieux de Fabbaye 
de St-Amand en Flandres, de fondation et immediate sauvegarde 
royale, et immediatement soumise au St-Siege, ordre de St- 
Benoit, au diocese de Tournay, capitulairement assembles au 
son de la cloche, en la maniere accoutumee, a tous ceux qui les 
presentes lettres verront ou oiront, salut: 

S^avoir faisons qu'apres avoir suffisamment oui et deument 
entendu lire, et meurement examine a notre appaisement la tran- 
saction cy dessus transcrite, passee le 14 Juillet de la presente 
annee 1725, entre les seigneurs bourgmaitre et eschevins de la 
ville de la Courtray, d'une part, et nos confreres les superieur et 
autres religieux residens en la prevote de St-Amand audit 
Courtray, membre dependant de notre abbaye, d'autre part, au 
sujet de la jurisdiction competente a notre dite prevote de Cour- 
tray, et Taiant trouve conforme au projet a nous propose par M r 
le grand prieur et approuve de nous en notre assemblee capitu- 
laire du vingt deux de juin de cette dite annee 1725, avons 
declare et declarons d'avoir et tenir ladite transaction pour 
agrcable, ferme et stable, et ainsi Tavons approuve et ratifie, 
approuvons et ratifions, en toutes ses parties, forme et teneur, 
et afin que personne n'en puisse pretendre cause d'ignorance, 
voulons que cette presente declaration et la dite transaction 
soient enregistrees sur notre registre conventuel, demandons 
aussi que la meme transaction soit homologuee par le souverain 
de ladite ville de Courtray et prevote. En foy de quoy nous 
avons aux presentes signees de notre secretaire fait apposer 
notre seel cohventuel. 

Ainsi fait et passe a St-Amand en notre assemblee capitulaire, 
en presence du seigneur Denis De Schinchelle, ecuier, seigneur 
de Stierbeke, bourgmaitre, et du seigneur Charles Alexander 
Vander Straten, conseiller pensionnaire de ladite ville de Cour- 
tray, d6put6s des seigneurs du magistrat de la meme ville pour 
ce sujet, et de nos confreres Dom Gilles Muidavine, superieur, 
et Dom Gr6goire Damman, religieux prestre residents en notre 




— 192 — 



prevote dudit Courtray, le neuf d'aout mil sept cents vingt cinq. 



Veu l'avis des conseillers fisca.ux en Flandres, sa Majeste 
imperiale et catholique a agree et homologue, comme elle 
agree et homologue par cette, la transaction cy dessus, en tous 
points, clauses et articles. 

Fait a Bruxelles le 15 de Septembre 1725. 



Attestation de J. De Fraeye, arpenteur jure, auteur 

DE LA CARTE FIGURATIVE PREMENTIONNEE. 

Le 12 du mois de Juillet 1725, et jours suivans, le sousigne, 
Arpenteur jure de la chatelenie de Courtray, a mesure et mis en 
carte figurative, a la requete du reverend superieur et religieux 
de la prevote de St. Amand a Courtray, d'une part, et de mes- 
sieurs les bourgmaitre et eschevins de ladite ville de Courtray, 
d'autre part, la chapelle, maison, jardin, cour, fosses et fond y 
compris, nomme la prevote, avec les blancheries au midy et 
couchant y tenans, appartenans a ladite prevote, une autre blan- 
cherie maisonnee y tenante du couchant, appartenant a des par- 
ticuliers, ensemble plusieurs autres fonds maisonnes plus vers le 
couchant, et nort-ouest de la meme prevote, le tout joignant Tun 
a Tautre, dans la ville de Courtray, et tenus de la prevote de St- 
Amand, haboutissant en total du nort et d'orient les remparts de 
la dite ville, vers le midy jusques au milieu du fosse nomme la 
Monteejoignant les blancheries de sa Majeste imperiale et catho- 
lique nomme le grand Broel, et la prairie nominee le petit Broel 
appartenante a la chapelle de St-Eloy, y mesuree la demie de la 
susdite Montee vers Toccident au travers d'un autre fosse ou 
montee, passant du cote du midy le long d'une muraille, la ou 
est posee la porte ou sortie d'une blancherie appartenante a des 
particuliers, encore une partie vers le midy, Occident, nort, et 
une partie au levant, jusques au milieu d'un coulant d'eau 




(Signe) J. B. de Heems. 



Originaux sur parchemin, Archives communales, Courtrai. 



XXXVI. 



Courtrai 1725, 12 Juillet. 




r 



:S LETTRES REPRISES DANS CETTE CARTE. 



f>E LA PREVdTE. 

Ila Prey6te. 




IS APPARTENANTKS A LA PREVdTE. 
i APPARTENANTE A DES PARTICILI ERN. 
•H'SIELRS M A ISO VS. 
T JARDIN APPELLE LOCIITINGII 
rsiEl'RS MAISONS. 
USIEIRS MAISONS 
APPARTENANT A LA PREVdTE. 
FOSSE. 
EAI* NOMME LA ZYPTE. 
RT8. 

Regollets. 

NT DU LYS. 
k I)U LY8. 

|e NOMMEE LE GRAND IIROEL, A 8A MAJESTE. 

IMMEE LE PETIT BROEL, A LA CHAPEL LE S 1 -EloY. 
lERITAflES IIABOITANTS A LA ZYPTE Ol' POl RPRIS. 

I 17i5. 



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— 193 — 



nomme la Zypte, faisant la sfeparation ou limites entre la seU 
gncurie et pourpris de ladite pr6v6te, et la jurisdiction de la ville 
de- Gourtray. Le tout ensuite de la convention et transaction' 
faite entre lesdites deux parties, en date du quatorze Juillet, mil 
sept cens vingt cinq: Temoin 

(Signe) J. De Fraeyb. 
1725. 

Origbud sut parchemin, Archives communales, Courtrai* 
XXXVII. 

St-AMAND, 1771, 13 AOUT. 

Le grand prieur declare que le pr£vot de Courtrai 
exbrce, en flandre, le droit de presentation aux cures 

vacantes. 

Nos prior major Ecclesiae seu abbatiae Sancti Amandi in 
Pabula, tenore praesentium declaramus Rev. Dominos religio- 
sos nostrae dictae abbatiae, praepositos in praeposituris ab 
eadem abbatia dependentibus, et speciatim Rev. Dominum 
praepositum Cortracensem, commissionem habere usque ad revo* 
cationem ex causa legitima, tarn ab abbate nostro commendatario 
quam a nobis, tanquam primo superiori regulari dictae abbatiae, 
exercendi omnia jura et administrandi omnia bona competentia 
eidem nostrae abbatiae, existentia seu sita in districtu cujusque 
suae praepositurae, consequenter praesentandi ad Ecclesias 
parochiales et alia jura praefatae abbatiae in illis exercendi, qua- 
rum decimae aut alia bona sunt suae administrationis. 

In cujus rei fidem praesentibus manu nostra signatis sigillum 
nostrum apponi fecimus, 

Datis in dicta abbatia die decima tertia Augusti, anno millesimo 
septingentesimo septuagesimo primo. 

(S.) Domnus Cassiodorus, prior major, 
monasterii Sancti Amandi in pabula. 
Copie sut papkr, Archives de l'eveche, Bruges. 

XXXVIII. 

REGLE PART1CULIERE POUR LES RELIGIEUX DE COURTRAI. 

Brevia quaedam Statuta pro Religiosis S. Amandi qui Praeposituram 
Cortracensem incolunt. 

Prologus. 

Taraetsi inprimis desiderandum foret ut qui eumdem vitae 



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statum sortiuntur et idem vitae institutum sectantur, ubi demum 
sint, eadem disciplinae monasticae exercitia practicarent et uni- 
formiter plane viverent : quia tamen homo vix semper in eodem 
statu permanet, et saepe contingit ut quis ad exercitia status sui 
quae professus est punctualiter observanda fiat inhabilis ex 
habili, atque adeo dispensandum sit cum quibusdam in regulae 
districtione ; haec autem dispensatio causet saepe in monasteriis 
quandam irregularitatem et saepe invidiam inter fratres suscitet; 
non videtur improbandum si eiusmodi infirmis qui magistram 
non possunt sequi regulam statutaque in omnibus, de domo 
aliqua provideatur, in qua pro modulo et quatenus possunt 
eamdem regulam et statuta cum aliqua relaxatione, sed a supe- 
riobus approbata, observent. Quia vero tales in hocce monasterio 
non desunt qui, lacescente stomacho, aut ex alia infirmitate, non 
patiuntur tarn frequentem a carnibus abstinentiam,tam frequentia 
ieiunia et vigilias, neque tarn continuam in officio divino praesen- 
tiam, desideramus etiam eiusmodi providere Praeposituram 
nostram Cortracensem ad eum usum destinando ; ad quam quis- 
quis mittetur, nullatenus existimare debebit se a regulari obser- 
vantia propterea absolutum, sed ab iis dumtaxat quae, rebus 
bene et morose perpensis, iudicavimus per subsequentia statuta 
mitiganda et ordinanda. 



Quandoquidem ii qui habitaturi sunt in Praepositura nostra 
Cortracensi media nocte surrecturi non sint ad vigilias noctur- 
nas decantandas, debebunt surgere hora quarta matutina, ut 
decenter vestiti et naturae officiis et necessitatibus expletis, 
possint ad medium quintae meditationi vacare usque ad medium 
sextae, quo audito fiet pulsus tertio reiterandus ad salutationem 
angelicam praemissis versiculis tertio dicendam pro indulgentiis 
lucrandis. 

Paullo ante dictum pulsum omnes ad ecclesiam accedent, ubi, 
dicto pulsu incipiente, statim in genua procumbent praedictum 
munus expleturi. Quo expleto incipient trinam recitationem ora- 
tionis dominicae, iis adiectis quae solent Matutinarum lectioni 
praemitti: et turn incipient dicere Matutinas distinctis duobus 
choris sibi invicem respondentibus, et lectiones iis legentibus 
quos superior ibidem ordinaverit. 

Absolutis Matutinis et Laudibus, poterit ecclesia apperiri, et 
caeteris incipientibus legere Primas, agenda capituli, regulam, 



Statuta. 




— 195 — 



martyrologium et mortilogium, Tertias, Sextas et Nonas, ille qui 
primus celebrare debebit se ad missam disponet et preparabit, 
quam incipere debebit mox lectis Nonis, ante cuius initium 
dabitur pulsus et tempus competens ut qui voluerint interesse 
saeculares mature advenire possint, Subsequentur exinde missae 
aliae, non simul, sed tempore successivo, et semper praemisso 
pulsu dicendae, prout iudicaverit superior expedire pro salute 
proximorum et bona eorumdem aedificatione. 

Et hie quidem ordo servabitur feriatis diebus, quibus totum 
illud tempus quod mediabit inter officii recitationem missarum- 
que celebrationem ad prandium usque, conabuntur religiosi illic 
commorantes, ordinante superiore, non discursibus, sed studio, 
lectionibus sacris aut operi alicui manuali impendere. 

Dominicis autem et festis diebus, totum officium, (exceptis 
dumtaxat Matutinis) et etiam summam missam ad morem eccle- 
siaenostrae decantabunt cum omni decentia et gravitate, adiecta 
etiam benedictione aquae lustralis singulis dominicis. 

Hora undecima prandebunt, exceptis diebus ecclesiasticorum 
ieiuniorum, quibus ad medium duodecimae, vel potius hora 
duodecima prandium sument. 

Sub initium et finem cuiuslibet refectionis aliquid legetur ex 
sacra scriptura, vel pio aliquo tractatu. Tempore autem refec- 
tionis servabitur silentium, iis dumtaxat diebus exceptis quibus 
superior recreationem indulgebit subditis. Turn enim tantum 
servabitur silentium tempore lectionis, et cessante lectore pote- 
runt honeste confabulari et seipsos recreare, sicuti etiam tem- 
pore dictam recreationem subsequente usque ad Vesperas, quae 
quotidie decantabuntur hora quarta, et ipsis decantis cum suf- 
fragiis, subsequetur completorium. 

Dabitur autem pulsus ad Vesperas, ut qui voluerint interesse 
saeculares, possint. Vigilias mortuorum, (si dicendae sint), priva- 
tim et sub silentio in ipso choro, decantato completorio, recita- 
bunt. 

Etsicperacto diei officio, accedent ad coenam vel collationem 
faciendam. Qua facta, poterunt ad mediam horam confabulari, 
aut deambulare, et postmodum omnes simul repetent cellas 
suas, ubi cum silentio degent usque dum postera die surgen- 
dum sit. 

In caeteris superius explicatis pias domus nostrae consuetu- 
dines quantum illae conservari poterunt, sequentur. 
Ut autem praecedentia cum maiori alacritate perficiant, et 




— 196 — 



etiam aliis de causis ad id nos moventibus, permittimus iHis in 
Quadragesima lacticiniorum usum, iis diebus exceptis quibue 
saeculares non utuntur. 

Item relaxamus extra tempora Adventus ieiunium feriae secun- 
dae, permittentes eo die in prandio et coena usum carnium, 
sicut etiam aliis diebus quibus in monasterio existentes vesci 
sclent carnibus. 

Quin et ut omnia necessaria eis abunde subministrentur, 
>supra annuam 300 florenorum pensionem dictam Praeposituram 
inhabitantibus hue usque persolutam, adiicimus tantum framenti 
et hordei quantum honeste sufficiet pro pane et cerevisia god- 
jiciendis. Item duas raserias pisorum (1). Item pro emendo 
unicuique religioso uno dolio vini annuatim, tantum pecuniae 
quantum tempore emptionis deprehendetur persolutuin aut per- 
solvendum esse ordinario nostro mercatori pro eiusmodi doliis 
venditis in usum eorum qui in monasterio remanebunt. 

Sed providere debebit quisquis in dicta Praepositura statue- 
tur superior, ne religiosi in ea habitantes sine facultate e domo 
exeant, quam rariorem concedet cupientibus per urbem ipsam 
divagari ; frequentius ambulations causa extra urbis pomerium, 
dummodo bini semper ambulent et nullam ingr»ediantur domum, 
nisi sibi permissam. 

Uti quoque semper debebunt religioso habitu, et etiam cucul- 
lis, diebus dominicis et festis, nisi fortassis peregre proficiscan- 
tur. Pro .eiusmodi peregrinatione, seu parentum visitatione, octo 
solitos recreationis dies elargietur cuilibet religioso. Si autem 
necessarios plures habuerint, per dictum superiorem ab abbate 
ipso requirent, qui, auditis rationibus, votis petentLum annuet. 

Dictus superior pecunias religiosorum servabit,ut ab omni pro- 
prietatis etiam specie dicti religiosi abstinentes,caetera etiam re- 
ligiosorum piorum exercitia et obligationes cum eo zelo et affectu 
expediant,ex quo bene aedificentur qui solent ex prava religioso- 
rum conversatione statim offendi, ut in omnibus glorificetur De\jL5- 



Copie sur papier, Archives de reveohe, Bruges. 



(1) Pisum-i, n. Pois, legume. 





— 197 — 



XXXIX. 

Extraits de VInventaire du mobilier national,, dresse a la 

prev6t6. 

Dans la sacristic. 

1. Un grand buffet en bois de chene, servant a enfermer les 

omemens et eflfets de l'eglise. 
'I. Au has du dit un marchc-pied en bois blanc. 

Deux petites arm oi res, dont une dans un angle, Fautre 
suspendue au mur. 
1. Une petite lbntaine en cuivre, avec son bassin en plomb. 
5. Une cartabelle en bois de chene. 
<>. Une porte essuiq-mains. 

Dar.s l'eglise. 

1. Un autel de bois verni et dore sur les moulures. 

2. Un tabernacle, aussi dore partout, surmonte d'un Christ. 
«>. Quatre chandeliers de bois argentes. 

1. Deux reliquaires, idem. 

r>. Deux chandeliers de bois dore, tenant dans la boiserie de 
l'autcl. 

( >. La facade superieure de Fautel, en bois, avec les colonnades 
marbrees. 

*• Au milieu de la dite facade, un grand tableau crible de 

coups de feu, et representant l'ascension. 
**• Aux deux cotes collateraux, deux grands tableaux. 

Une boiserie en chene faisant le tour de Feglise et revetue 

dc formes dans le chceur. 

10. Deux saints representants S. Roch et S. Joseph. 

^- Deux vieux tableaux encadres et places a la separation du 

sanctuairc et la nef. 
^- Un doxal en bois de chene. 
^' Trois tableaux dans la nef. 

1 1, Le pave en marbre a Fautel et dans le chceur, 350 pierres 

blanches et bleues. 
15. Dans le clocher, deux petites cloches et une corde. 

Copie sur papier, Archives com 1 ", Courtrai. 



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{Table bes flDaticrcs. 



Avant-propos page 105 

PREMIERE PARTI E. 

NOTES HISTORIQUES 

I. — Aper^u general sur la prevote 109 

II. — Premieres olivines de la prevote 113 

III. — Situation feodale 120 

IV. — Revcnus et charges 123 

V. — Par (juris arguments la prevote etablit ses droits de pr£vdte foraine 129 

VI. — Listo des prevots 134 



DEUXIEME PARTI E. 



DOCUMENTS. 



I. — Vers 1130. 

Dotation dc la prevote par Clemence, comtesse de Flandre, duchesse 

de Lotharingie . . . . . . . . . . . 130 

II. — 1219. 

Accord entie le magistrat de Courtrai et l'abbe de S. Amand . .138 

III. - 1221. 

Bulle du pape Honorius III, qui prend la chapelle et la prevdte de 
Courtrai sous sa protection speciale 139 

IV. — 1297. 

Philippe le Bel prond sous sa sauvrgarde rabbaye de S. Amand, 
ainsi que ses dependances 139 

V. — 1361. 

Jean, sire de Hauterive, donne quittance aux moines de Saint- 
Amand pour tout ce qu'ils lui doivent 140 

VI. — 1361. 

Commission de prevdt a Dom Watier de Forest .... 142 

VII. —1371—72. 

Compte presente a l'abbe de Saint-Amand par Louis De Vlenque, 
receveur des rentes de la prevote de Courtrai 143 

VIII. — 1397. 

Le prevdt Nicolas de Marolles ayant obtenu, par voie de justice, 
un terrain voisin de la prevote, le donne a bail a un nouveau 
locataire 14S 



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— 190 — 



IX. — 1398. 

Commission de bailli pour Leke en faveur de Jean de Boukerque . 149 

X. - 1403. 

Le prix de l'autour, que la prev6t6 doit annuellement au prince, 

est fixe a 6 nobles d'or « . .149 

XI. — 1508. 

Commission de pr^vot donnee a Dom Olivier Clabault, par Charles 
Du Haultbois, eveque de Tournai, abbe commendataire de Saint- 
Amand 151 

XII. - 1513. 

Acquisition par la pre vote de trois nouvelles mesures pour grains, 
dites Capdmaten 152 

XIII. - 1516. 

Lettres d'amortissement pour les biens nouvellement acquis par la 
prevote 154 

XIV. - 1516. 

Accord avec la ville de Courtrai, comprenant renonciation au droit de 
cantine pour la prevote et determination de la juridiction de celle-ci. 157 

XV. — 1536. 

Defense au predicateur terminaire de precher ailleurs qu'a la 
chapelle de la prevote, le jour de la Trinite, fete de la dedicace de 
celle-ci 159 

XVI. — 1586. 

L'abbe de S. Amand permet a Antoine Marrin, Rogier De Mets, et 
autres, de continuer a exploiter un moulin, 6rige pendant les trou- 
bles sur le terrain de la prevdte 160 

XVII. — 1587. 

Les revenus de la prevote sont ceiles par Philippe II, pour une 
duree de huit ans, aux Peres Jesuites 162 

XVIII. — 1588. 

Lettres d'accord par lesquclles Tabbe de S. Amand s'engage a payer 
aux Peres Jesuites la somme de 6oo florins par an . . .164 

XIX. - 1591. 

Les chanoines d'Harlebeke demandent a pouvoir se servir de la 
chapelle de la prevdt6, pour y celebrer leurs offices. . . . 16G 

XX. — 1591. 

Le Chapitre de Notre-Dame reconnalt qu'il ne jouit d'aucune 
juridiction sur la prevdte 168 

XXI. - 1611. 

Accord avec le magistrat de Courtrai, fixant une indemnite de 350 
florins pour une partie de remparts que la prevote cede a la ville . 169 

XXII. - 1645. 

Commission de prevdt donnee a Dom Josse Luytens par l'abbe 
Nicolas du Bois 172 

XXIII. — 1653. 

Le conseil de Malines soumet a la loi de la prevdte le proces 
pendant entre Jacques- J er6me van Maulde, seigneur de Lichtervelde, 
et Eugene- Albert van Haverskercke 175 



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XXIV. — 1655. 

Louis XIV, roi de France, prend sous sa sauvegarde I'abbaye et \es 
prev6tes qui en dependent 176 

XXV. — 1659. 

Octroi pour transferer sur le bastion de la prevote le moutin sis bors 

de la porte de Menin 1T7 

XXVI. — 1669. 

L'abbe Nicolas du Bois termine a 1* amiable un proces pendant 
entre la prev6te et Th6pital de Courtrai 178 

XXVII. - 1671. 

Requete de dame veuve G. Mussele, tendant a affecter a ia fooda- 
tion d'une bourse d'etudes une partie de terres tenues de la prevdte 180 

XXVIII. — 1674. 

Commission de bailli donnee a Olivier De Vos 181 

XXIX. — 1675. 

Commission de sergent pour Eyne-lez-Audenarde, donnee a Jean 
Liebaert 182 

XXX. — 1695. 



Exirait hors Vtsiat du subside velontaire par forme de capitation des ecele- 



tiastiques du diocese de Tournay 183 

XXXI. — 1696. 

Quittance pour la capitation 183 

XXXII. — 1704. 

Chant jubilaire 184 

XXXIII. — 1707. 

Une demande de logement militaire a la prev6te . . . .185 

XXXIV. — 1725. 

Accord transactional entre la prev6te, d'une part, et le magistrat 
de Courtrai, d'autre part, determinant Tetendue du pourpris de la 
prev6te, ainsi que ses droits dans la dite limite 186 

XXXV. — 1725. 

Le Chapitre de Saint-Amand accepte et confirme la transaction qui 
precede 191 

XXXVI. — 1725. 

Attestation de J. De Fraeye, arpenteur jure, auteur de la carte 
figurative prementionnee 192 

XXXVII. - 1771. 

Le grand prieur declare que le prev6t de Courtrai exerce, en 
Flandre, le droit de presentation aux cures vacantes . . .193 

XXXVIII. — 

Regie particuliere pour les religieux de Courtrai . . . .193 

XXXIX. - 

Extraits de Ylnventaire du tnobilier national, dresse a la prevdte . , 197 

PLANCHES. 

Portrait de l'abbe Nicolas du Bois, cliche de M. J. Desiht, . . 108-109 
Arcatures romanes decouvertes en 1908 110 



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— 201 — 



Armes de l'abbe du Bois 112 

Pierre armoiriee au college Saint- Amand 113 

Sceau de la prevdte Saint-Amand 122 

Partie du plan de la prev6t6, dresse par Albert de Bersaques, . 124-125 
Plan de la prevote, dresse par De Fracye, 1725 .... 192-193 



ADDENDUM. 

Francis Richart, 1611 134 

CORRIGENDUM. 

Emphytheoses, lisez : emphyteoses 123 



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cS»«h fr m h tfr«fr) & m h f?»*fr) 



iftoms fc>e personnes et fce Ueuy 



N. B. chiffres indiquent Us pages. 



Alegambe, Louis, seigneur de Ba- 

senghien, 109, 170, 172. 
Alsace, Philippe de, comte, 173m. 
Alsace, Thierry de, comte, 130, 136. 
Amand, Saint, 114, 115, 117, 118, 

129, 130. 
Ardenbourg, 118. 

Ardoye, village, 119/*., 122;/,, 123, 

124, 127, 130, 142, 144, 145, 146, 

147, 151, 174, 181. 
Audenarde, 145, 146, 147. 
Avesnes, pierre de, 112. 
Baesrode, Backer ode, Baesrode- 

S. Amand, 124, 132, 181. 
Barisis, prevote de, Aisne, France, 

109. 

Baselis, Henri, 147. 
Baudel, Amand, religieux, 135«. 
Beaufremez, Julien, rclig., 134w. 
Beernem, 123, 124. 
Bekeghem, 124. 

Benoit, bourgmestre de la prevote, 
121//. 

Bert, Josse, officicr de la prevote, 
121w. 

Bertrant, Jean, greffier, 159. 

Betch, Leurench, 144. 

Beveren, 123. 

Bisseghem 123, 124. 

Blockus, Jean, prevot, 131, 134. 

Blyau, echevin, 12 In. 

Bonard, boenaert, bonart, 106, 115, 116, 

117, 123»., 136, 137, 181. 
Bourdon, Cyrille, prevot, 135. 



Broetloes, Marie, 147. 
Broetloes, Pierre, 147. 
Bruges, archives, 107*. 
Bruxelles, Chambre des Finances, 
120. 

Carette, Michel, religieux, 135*., 
184. 

Caron, Thomas, 153. 
Carron, Abraham, 121w. 
Carton, Jean, abbe, 131//., 132, 162. 
Cassiodore, prieur, 193. 
Catherine, Sainte, lez Ostende, 124, 

174. 
Caton, 185. 
Cauteren, 126. 

Chapelle de la prevdte, 109, 110, 

111, 119, 136, 137, 139, 166, 197. 
Charles, abbe, 169, 172. 
Charles-le-Chauve, 115. 
Charles-le-Gros, 117. 
Charles-lc-Temeraire, 131//. 
Charlcs-le-Simple, 115, 117. 
Charles-Quint, 154. 
Clabault, Olivier, prevot, 131, 133, 

134, 151. 
Clave, Herman, 138. 
Clemence, princesse, 116«, 119, 120, 

129, 130, 136. 
Clerc, Lievin, 12 In. 
Cloet, Chrestien, 144, 146. 
Coolscamp, lez Ardoye, 123, 124, 

144, 145, 146. 
Courouble, Pierre-Joseph, prevot, 

106, 135. 



Archives, 107*. 

Broel, 137*., 192. 

Hopital, 159. 

Houdaen, 121*. 

Gardolfe, chambre pupillaire, 

Lys, 114, 118. 

Manses, 115, 116, 117. 

Montee, 189, 192. 

Notre-Dame, 159, 168. 

Remparts, 169. 

Roseghem, ten Roosekin, 116*. 

Route de Menin, 120, 126, 161 

S. Martin, 160. 



Courtrai : 

S. Nicolas, 160. 
Venus-Kouter, 124, 
Zypte, fosse communal, 186, 189, 
193. 

188. XVIII hommes, 126, 160, 161. 

Cousin, Robert, religieux, 184. 
Coutel, Pierre abbe, 12:.. 
Craintes, Craintz, Guillaume, 131, 
134«. 

Crempe, Thomas, 145, 147. 
Crudepenninc, Jaquemin, 146. 
Cuerne, lez-Courtrai, 116*., 117, 118, 
123*., 124, 151. 



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— 203 — 



Dagobert, roi de Franee, 115, 117. 

Dam, Damme, 145. 

Damman, Gregoire, prevdt, 135, 

184»., 190, 191. 
Danube, 185. 
De Bernouille, due, 132. 

Bersaques, Albert, 124-125. 

Bisschop, Jacques, greffier, 190. 

Boukerque, Jean, bailli, 149. 

Bracle, Rasse, prevdt, 119. 

Brimcux, Philippe, abbe\ 131. 

BruxellesGuillaume,abb6, 131*. 
De Clercq, Arnold, greffier, 121*. 

Clercq, Jean, 153. 

Conine, Woutre, 153. 

Costre, Rugger, pr6vdt, 134*. 

Cruenaere, echevin, 121*. 

Cuile, Josse, bailli, 170. 
D'Egmont, abbe, 131*. 
De Forest, Gerard, 138. 

Forest, Hugo, 138. 

Forest, Watier, prevdt, 119, 134, 
142. 

Faeye, J., arpenteur, 192. 
DeGesvres, cardinal, 105, 107, 125, 
129. 

Gommes, Henri, prevdt, 134. 
De Hautbois, Charles, ev£que de 

Tournai, 131, 133, 151. 
De Hauterive, Jean, seigneur, 140. 

Haene, Jean, echevin, 121. 

Heere, Nicolas, prevdt, 134*. 

Hembyse, & Ryhove, 126. 

Henauville, Mahieu, 146. 

Hennin, comte, 124. 

Hertsberghe, Pierre, 147. 

Heule, Rogier, 121*. 

Hont, Michel, 152. 

Hurtere, Jean, echevin, 121. 
De Jonge, echevin, 121. 
De Kimpe, Noel, echevin, 121. 

Kimpe,Landoald,religieux, 134* 
De la Fontaine, Charles, Fontaine, 

prevot, 132, 134, 165. 
De Laloo, A., 164. 

Lattre, Louis, prevdt, 132, 134. 

leCappielle,Guillaume, 144,147. 

le Heede, Jean, 146. 
Delval, De le Valle, Jean, religieux, 

111, 134*. 
Delva, Olivier, 131, 134. 
De Loing, Peronne, 137*. 
De Louva, Ursder, 138. 
De Marolles, Marolus, prevdt, 130, 

133, 134, 148, 149. 
°€ Mets, Guillaume, 177. 

Mets, Rogier, echevin, 121, 160, 
177. 

Meulenaere Jean, receveur, 126, 



De Meyere, Michel, 166. 

Montdenoix, avocat, 105*. 

Mulie, echevin, 121*. 
De Nevers, Louis, comte, 120*. 

Noielle, Robert, frere, i3x. 
De Odengem, Bauduin, i38. 
De Ponchean, Etienne, pr6vdt, 134. 

Potter, Fr., historien, 106. 

Poucques, Baudouin, religieux, 
i3i, i34». 

Puthem, dame, 145. 
De Ravelenghien, Pierre, prevdt, 

i32, 134. 
De Rumbeke, Rodolphe, i38. 
Deseflye, Francois, religieux, 134*. 
Desilve, Jules, historien, 106, 112, 

126*, 149, 178, 180, 181. 
Desmarez, Charles, religieux, 134*. 
De Stades, Henri, 144. 

Schinchelle, Denis, bourgmes- 
tre, seigneur de Stierbeke, 191. 
De Thiennes, Georges - Francois, 
marquis de Berthe, 122*. 

Tollenaere, Gerard, prevdt, 1 34*. 

Tollenaere, Jean, i52. 

Tollenaere, Rogier, prevdt, 134* 
De Vatinis, Theobald, i38. 

Vlenque, Louis, receveur, 143. 

Volmerbeke, Godscalc, 143. 

Vos, Olivier, bailli, 181. 

Vuillemont, Rogier, 141. 
De Wyngene, Marguerite, 145, 146. 
Diervandeghien, Pieron, 141. 
Donne, Henri-Joseph, prevdt, i35. 
Doorpere, secretaire, 160. 
Doultreman, Adrien, religieux, 134*. 
Du Bois, abbe, io5, 112, 127, i32, 

172, 178, 180, 181. 
Du Chambge, Jacques, religieux, 
1 34*. 

Du Plouich, Vaast, 112. 

Elnon, monastere, 106, 109, 114, 

117, 118. 
Elnon, riviere, n5, 117. 
Emma, serve, 120, 137. 
Escornaix, fl. Schoorisse, 124, 142, 

174. 
Espagne, i85. 

Espierres, Pont cTEspiere, 123, i5i. 
Espout, espouth, i36, i37*. 
Everbeek, 124. 

Eyne-lez-Audenarde , Aynes , 121, 

124, 142, 174, 181, 182. 
Farinaux, Louis, i35*. 
Farnese, Alexandre, i63. 
Fontaine, Charles, De la Fontaine, 

134*. 

Fontaine, Rupert, prevdt, 122*., 
i35. 

Fremault, Pierre, i52. 



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Gand, 118, 129, 145, 146. 
Geys, Jean, prevdt, 134*. 
Geysens, greffier, 12m. 
Gislain, Martin, officier, 12m. 
Gits, Ghsiis, 123, 124, 144. 
Glorieux, echevla, 12m. 
Graiensky, Casimir, 180. 
Granvelle, cardinal, 161, 162. 
Guillaume, abbe, 157. 
Gulcherus, serf, 120, 137. 
Gulleghem, GhusUnghem, 123, 124, 
i5i. 

Haimc, Roger, i38. 
Haneron, Nicaise, receveur, i55, 
1 56. 

Helchin, camp de, i85. 
Helvidis, serve, 120, 137. 
Harlebeke, 120, 123, 124, i36, i5i, 
166. 

Havet, Celestin, pr6vdt, i35. 
Heule, 121*., 123. 
Honbr6, abbe, 129. 
Honorius III, pape, 139. 
Hooglede, Hoochlcdc, 123, 124, 142, 

i 4 3, 147, i5ir 
Hoolvoet, Josse, i52. 
Iseghem, Yseghem, Ysenghem, Ysmt- 
ghien, 123, 142, 144, i5i. 
acquart, Bernard, prevdt, i35. 
aquemines, abbe, 142. 
Jeanne, comtesse, i38. 
Jocquel, Vincent, religieux, 134*. 
L'Advocat, Benoit, prevdt, i35, i83, 
184. 

Ladriere, Paul, religieux, i35w., 190* 
Leclercq, Hubert, religieux, i35«. 
Lefebure Etienne, prevdt, i35. 
Lefebure Jean, religieux, i34». 
Lefebvre, Denis, prevdt, i35. 
Leke, Lecque, 121, 123, 124, 126, 142. 

149, 174, 181. 
Lemaire, Eloi, religieux, i35w., 190. 
Lemaire, Guillaume, prevot, 134. 
Lestouffe, Emilien, religieux, i35w. 
Le Tellier, 177. 
Lichtervelde, 123, 124. 
Liebaert, Jean, sergent, 182. 
Lille, 107, 139, 149, i5o. 
Lotart li Coutelier, 145, 147. 
Louis XIV, 107, 176. 
Louis le Pieux, 117. 
Lou vain, 180. 

Luytens, Josse, prevdt, 121*, i32, 
134, 172, 174, 175. 
Madrid, 162, i63, 164. 
Male, 146. 

Malederee, Jean, 146, 147. 
Malines, 175, 179. 
Manare, sieur, 127. 
Marckeghem, i23», 124, 127. 174. 



Mariakerke, 124. 

Marrin, Antoine, 160. 

Marrins, Jacques, 148. 

Maselenckin, 145. 

Mer, sur le, 144. 

Meuse, i85. 

Milanais, i85. 

Moorseele, 123, 124. 

Morel, Martin, prevot, 134. 

Mortagne, i35*. 

Mouscron, 123, 124, i5i. 

Muidavine, Gilles, prevot, i35, 187, 

190, 191. 
Murray, 186. 
Mussele, G., 180. 
Nancy, i3i». 
Nestor, i85. 
Normands, 117. 

Outreman, Cassiodore, prevdt, i35. 
Pamelin, Rugger, prevdt, 134*. 
Paris, n5». 

Persyn, Robert, maltre-macon, 109, 

no, III. 
Philippe-le-Bel, 107, 139. 
Philippe-le-Hardi, due de Bourg., 

149. 

Philippe II, roi d'Espagne, 126. 
Philippe IV, roi d'Espagne, 175. 
Piemont, i85. 

Pippe, Jean, prevdt, i3i, 134. 
Plasch, Jean, 152. 
Platcoorne, Alain, prevdt 134, 140. 
Plovier, Simon, echevin, 121*. 
Pollet, Bavon, prevdt, 135. 
Portugal, I85n. 
Pose, Guillaume, 146, 147. 
Prevost, Paul, prevdt, 129, 134. 
Quartier, Jean, 127. 
Quicque, Pierre, abbe, I3lf*» 
Quicque, frere du precedent, 131*. 
Reckem, 123. 
Reighere, P., 168. 
Richart, Francois, prevdt, 134, 170, 
172. 

Richelandis, serve, 120, 136, 137. 
Roger, chatelain, 138. 
Rome, 139. 

Roulers, 123, 124, 142, 144, 151, 181. 
Roose, Jean, prevdt, I34w. 
Roscenda, serve, 120, 136, 137. 
Ruebin, Josse, receveur, I23«. 
Rumbeke, 123. 
Ruysselede, 124. 

Ryckeghem, pens re de la ville, 170, 

Savoic, I85w. 

Scarpe, riviere, 115, 117. 

Scherlinck, Lievin, 148, 

'S Gravemoer, colonel, 186. 

Sgraven, Pierre, 1 48. 

Siherus, serf, 120, 137. 



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— 205 — 



Simon, 130, 136, 137. 
Siraut, prev6te de, 109, 119*, 131*. 
Steyt, echevin, 121*. 
Sunn out de Volsberghe, baron, II An , 
116*. 

Tanghe, chanoine, 106. 
Thielt, 123, 124, 142, 181. 
Thomas, 138. 

Tournai, 109, 115*., 118, 137*. 
Tournan, Tournant, Martin, prevdt, 

105, 128, 135. 192. 
Tremasseur, 127. 
Trigault, Mauront, prevdt, 135. 
Tron, Saint, abbaye de, 131*. 
Valenciennes, 131*. 
Van Bueteghem, Gillis, 148. 

Daele, Piat, chapelain, 131*. 
Vanden Berghe, Guillaume, 152. 
Vanden Berghe, Jean, 152. 
Vanden Berghe, Josse, 134*, 153. 

Doorne, Pierre, 1 48. 
Vander Haghen, huissier, 183, 184. 
Straten, Charles- Alexandre, 

cons. pens re de la ville, 191. 
Vander Vloet, Michel, 153. 
Vande Wevel, Gillis, chroniqueur, 

114. 

Van Duuf huuse, Josse, 152. 



Van Essche, Jean, bailli, 121*. 
Van Harlinghen, G., 176. 

Haverbeke, Jean, 153. 

Haverskercke, Eugene, 175. 

Huelbusch, Pierre, bailli, 152. 
Van Lantsberghe, Cornille, 154. 
Van Maldeghem, Rogier, prev6t, 
134*. 

Van Maulde, Jacques- J erdme, sei- 
gneur de Lichtervelde, 175. 
Vanneste, Charles, echevin, 121*. 
Vannot, Lambert, prevdt, 135. 
Van Reulx, Martin, officier, 121*. 

Roeselare, Jean, 153. 

Roosebeke, bailli, 121*. 
Van Steenkiste, Jean, echevin, 121*. 
Veinot, Robert, 136, 137, 138. 
Verduyn, Jean, bailli, 122*. 
Vignier, 151. 

Wannaert, Jean, religieux, 134*. 
Watremer, Anselme, religieux. 135*. 
Watou, Watewe, 123, 145. 
Wilgiers, Francois, 166. 
Wvngene, Winghints, 119, 123, 124, 

127, 132, 145, 174, 181. 
Ypres, 147. 
Zwevezeele, 123. 




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Jnboub * Sommaire 



JW&raaen t>er lefcen van Sen Mng * Contributions be* membree 
Circle. 

Xa pr<h>dt£ $atnt*Bmanb les Gourtcai, O. $. S>., ttote* ct Documents 
Ob. I'abb* S)c poortcr. 

Avant propos page 11 

Premiere partie : Notes historiques 

I. Apcrgu general sur la prcvote 1 

II. Premieres origines de la prcvote 

III. Situation feodalc 

IV. Revenus it charges 

V. Par quels arguments la prcvote etablit ses droits de prcvote for aine . 

VI. Liste des prevdts 

Deuxieme partie : Documents .... 



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(5cscbiet>* en ©ufcbrifchunNoc Iftrimj 
tc Kortrijfe. 

Bulletin!. 
Sferbfe jaai'iiauo : 1005*1000, 



(Ecrclc 1f3i5?toruiuc ct Hvchcolociiiiuc 
be @Tourtrai. 

bulletin. 

Itrotateme ann£e: 1905* 1006. 

£Brofsttinc X*riv>rateon. 




fcefctufct bi\ £110. ffiCBacrt, UUtflevcr, patfsnetraat, IS, 
•fcortrtjk. 



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(Seecbieb* en ©ubbetfcJuinfcifle Ikrino te Ikortrtjft. 

©erfce jaargano : 1905 * 1906. 
2>ert>e aflevertng 

Cercle feietorique et Hrcteolofilque i>e CourtraL 

ZErotsteme annic : 1905 * 1906. 
Groteteme Upraieon 

eOOQOOGOQOOOOOOOQ GQ QQQOQOQOGQOOQ 

I. 

Werslagen &er Zfttingen. 

proems *t>erbauj fces Stances. 

1° zltting op donderdag 19 october 1905. 

1° Seance du Jeudi 19 Octobre 1905. 




eopend om 4 uren, onder het voorzitterschap van den 
Z. E. H. De Gryse, pastoor-deken. 



Zijn nog tegenwoordig : De heeren B on J. Bethune, G. Ver- 
cruysse, J. Carette, de Meere, van Dorpe, B on E. Bethune, 
Goethals, G. Claeys, E. Vierin, E. Messeyne, Acke, de Poorter 
en Sevens. 

De geachte Voorzitter wenscht al de leden welkom na de 
vacantie. 

M. de B on J. Bethune deelt mede : 

DatZ.H.de Bisschop het lidmaatschap des Krings aanvaardt; 

Dat de maaischappij van Nederlandsche letlerkunde, te Leiden, 
en het Institut historiqne beige, te Rome, de verwisseling hunner 
uitgaven met de onze vragen ; 



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— 208 — 



Dat het Ministerie van Binncnlandsche Zaken en dat van 
Landbouw en Schoone Kunstcn ieder voor 40 exemplaren 
van het Bulletyn ingeschreven hebben ; 

Dat de heer Soil van Doornik aanvaard heeft voor de leden 
eene voordracht te gevcn over Spanje ; 

Dat M. Gratry onze wenschen, rakende het herbouwen van 
zijn huis op de Markt, gedeeltelijk heeft in aandacht genomen; 

Dat de Broelbrug moeilijk zal behouden blijven, omdat men 
de scheepvaart en het wegstroomen des waters opwerpt. 

Aangaande die laaste punt beslist men tc schrijven, dat wij de 
verdwijning betrcuren, tevens aandringende op de uitvoering 
van een schoon wcrk. 

De heer Th. Sevens schcnkt aan de boekcrij des Krings : 

1. ) De beschrijving eener Komeinsche villa op Wight, zulks 
namens den heer Schotte, van Ingelmunster ; 

2. ) Les Tables des editions du Comile flamand de France, 

3. ) Rapport du comite provincial dans le Hainaut ; 

4. ) De nummers 10, 11, 12, 13, I t en 15 van Ons schoone Vader> 
land, door uwen verslaggever. 

Ook de heer Helbig, oudheidkundige te Luik, heeft een 
geschenk ingezonden, bijzonderlijk van zijne werken. 

De heeren De Quinnemaer, brouwer te Heule, en L. Beyaert, 
drukker te Kortrijk, worden ale eereleden voorgesteld en 
aanvaard. 

M. Sevens leest : Eene aardbeving in Vlaandcrcn (175(3), 
geschreven naar oorkonden, die te Gent, te Kortrijk en te 
Ellezele berusten. 

M. L. van Dorpe, zal het stuk ondcrzoeken. 

De heer Voorzitter, die, in den zomer van het loopende 
jaar, Spanje bezocht heeft, treedt in belangrijke beschouwingen, 
rakende de kerkelijke en burgerlijke bouwkunst, de beeldhouw- 
kunst en de schilderkunst in het Iberisch schiereiland. 

Daar echter de overblijvende tijd kort is, bepaalt zich de 
redenaar, voornamelijk, bij twee steden : Santiago et Burgos. 

Goede lichtteekeningen verduidelijden de voordracht. 

Santiago heeft eene groote, Romaansche hoofdkerk, wier eerste 
bouwwijze zich bij de oude kerken van Zuid-Frankrijk aansluit 




— 2(H) — 



Uitwendig is de stijl nochtans gewijzigd geworden in den loop 
der eeuwen. 

Menbewonderter prachtigbeeldhouwwerk, allerhande sieraden 
en zilveren beelden. 

Onder het hoofdaltaar is eene crypto met het graf van S^Jacob. 

Er is een krans van kapellen, die alle hunne eigen versiering 
en hunne eigen geschiedcnis hebben. 

In vroegere tijdcn stond dczc kerk dag en nacht open voor de 
bedevaarders ; de bchoeftigen vonden er zelfs stoffelijke onder- 
steuning. 

Om te lucht te zuiveren, gebruikte men groote wierookvaten, 
hangende in den kruisbeuk. 

Rondom den tempel vindt de reiziger vele merkweerdige af han- 
kelijkheden ten dienste van het kapittel. 

Burgos ligt in eene woeste streek, maar er zijn vele kunst- 
werken. 

De kathedrale, staande op eene kleine Markt, is wel gedekt 
met pannen, maar toch zoo streng, zoo fijn van bouwtrant! 
Twee torens bekronen het portaal ; een derde, grootsch en 
heerlijk, prijkt boven het kruis. Een vierde toren rijst op boven 
eene kapel. 

Binnen bewondert men een Christusbeeld, een wonderschoon 
koorgestoelte en prachtige kapellen. 

Geheel de tempel mag een juwecl genoemd worden. 

Burgos bezit verder een kartuizersklooster. De kerk behoort 
tot den Gothischen trant en heeft een altaar van 1499, gansch 
verguld en verzilverd. Even merkwaardig is het praalgraf van 
Jan II en Izabella van Portugal. 

In het klooster van Las Huelgas, gesticht ter herinnering van 
de nederlaag der Mooren, bewaart men de banier der Mcoren 
door Alfons VIII vcroverd in den slag van Las Navas. 

De stadspoort Santa Maria verdient almede een bezoek. 

De tijd verstreken zijnde, sloot nu de geachte voorzittcr de 
vergadering. 




— 210 — 



2° Algemeene zitting op Donderdag 2:3 November 1905. 
2° Seance pleniere du Jeudi 23 Novembre 1005. 



door den heer Eugene Soil de Mariame, Voorzittcr aan het 



en de Geschied- en Oudheidkundig Kring, te Doornijk. 

Om 0 uren s' avonds was een talrijk en uitgelezen publiek 
tegenwoordig in het stadhuis. 

E. H. deken De Gryse, onzc voorzittcr, stclt den spreker 
voor, die wel gekend is om zijne geleerde schriltcn op het gebied 
der geschiedenis en oudheidkundc. 

Heer Soil bi\ngt ecrst, zcgt hij, aan den jeugdigen kring van 
Kortrijk, den vriendelijken groet mede van het oude gezelschap 
dat hij bcstuurt te Doornijk. 

Wcinige kmden, zoo gaat hij verder, zijn zoo belangrijk als 
Spanje, het zij in opzicht van kunst, geschiedenis ot letterkunde. 

Waarhccn men ook reizen moge, ncrgens gevoelt men zoo 
diepen, zoo cdelen indruk, want hier leeft nog, bij dat oude 
volk, jonge geestdrift, liefde voor al wat grootsch is, een 
ingcboren preusch zijn, eigen aan het Kastilliaansche bloed. In 
gewoonten, leven en gcbruiken, is niet a lies, wel is waar, om het 
even aan te prijzen, maar dat laat nict dat het bittere schertsen 
zelf in Don Quichotte de goede hoedanigheden van dat volk klaar 
in het oog doet springen. 

Overigens biedt de streek, en landschap en gebouwen, iets 
eigens aan, wat men couleur locale noemt. 

Die oude denkmalen, opgebouwd te midden van cenc rijk 
afwisselende natuur, komen als zooveel bladeren van Spanje's 
edel geschiedboek voor. Daar spreekt u alles van het ruwe kam- 
pen tegen Islam. 

Araabsch en Gothisch staat de kunst hier zij aan zij, en toch 
met Spaanschen stempel. 

Spreker werpt hier, eenvoudig en grootsch, eenen korten aan- 
blik op 't verleden van het Iberische schiereiland, waar wij 
beurtelings tegenkomen: de Ibcrcn, de Pheniciers, de Kelten, 
volk uit Carthago en 't machtige Roma, de Visighoten en, in de 
VIII C eeuw, de Araben of Musulmannen. 't Is nu de bloeitijd 
voor de strijders ; edel en heldhaftig wordt het riddeiiijke kam- 



VOORDRACHT OVER SPANJE, 



Burgerlijk Gerechtshof 




— 211 — 



pen, want de tegen clkander staande vijanden mogen beiden tot 
beschaafdc, tot grootmoedige volkcrcn gerekend worden. 

De macht van 't Noorden daalde af, overrompelde die van 't 
Zuiden, en, in 1402, wijkt de halve maan voor het heilige kruis 
Christi te Cordoua. Daar verschijnen Ferdinand en Isabella, en 
de stad wordt ingenomen, als 't ware cene weerwraak van de 
kristenheid tegenover het verlics van Constantinopel. 

Nu is 't kristene Spanje in leven en bestaan verzekerd ; 
mannen telt het zooals Christof Colombus, Keizer Karel V, den 
onze, en Philips den tweede. 

't Toppunt was bercikt der grootheid. Nu kwam de nederval, 
onweerstaanbaar, diep en haastig. 

Toch, wat er ook gebeure, Spanje blijft, en blijven zal het, 
een groot land, een groot volk. 

Nog bewaart het, fier en afgunstig, de overgebleven schatten 
zijner glorie van voorheen.Wapens zijner koningen, schilderijen, 
tapijtwerk, allerhande rijke kunstgewrochten, sprcken nog van 
oorlog en van weclde, hot bogceslercnd ideaal dcr Spaansche natie. 

Na dit levendig en belangwekkend inlcidcn, hadden wij het 
overgroot genoegen eene echte reis te doen door dit lieve land, 
bij middel van gansch nieuwe lichtvertooningen, waarvan M. 
Soil zelf de prent genomen had op zijne reizen herwaarts. 

Eerst zagen wij Bidassoa. Dan Burgos, met zijne wondcre 
kathedraal, omgang rond den koor, de grootc autaartafel, de 
zittens, ijzeren afsluitingen, dc vermaarde Capilla del Conestabile, 
zoo vol fijn uitgewerkte zilvermetaal, wat eigen is aan Arabische 
kunst in Spanje. 

Andcre denkmalcn van Burgos verschencn nog, huizen en 
paleizen van Kastilliaansche edelliedcn, cn, in dc omstreek, 
het aloudc kloostcr van Las Huelgas. 

Madrid is eene heel nieuwe hoofdstad. Daar blijven wij bij de 
Puerta del Sol, de statige plechtigheden dcr Goede-week, de 
rijke museums, vol wapentuig der koningen, Armcria Real, vol 
schilderijen, waaronder onze Vlaamsche kunstenaren talrijk 
prijken. Het Escorial werd gebouwd door Philips den tweede, 
na den veldslag bij St-Quentin. 't Is het Pantheon der koningen, 
zeer streng van bouwtrant, wel gepast voor een begraafplaats. 

In Toledo trekken wij het Spanje der Mooren binnen, hunne 
voormalige hoofstad, met de oude vestingen, de kathedraal, 
waar nog de goddelijke diensten, in eene kapel, gepleegd 
worden naar eenen bijzonderen ritus, gezeid Mozaraabsche. 




— 212 — 



Cordoua's hoofdkerk was eertijds ecn Turksche tempel, niet 
schoon van buiten, zooals 't meerendeel der gebouwen, maar 
van binnen overheerlijk en wonder groot, met lange rijen talrijke 
kolonnen. 

Te Grenade aanschouwden wij de koninklijke praalgraven, 
o. a. van Ferdinand en Isabella, Philips den Schoone, enz., en 
ook in de Alhambra, of oud palais van den sultan, het vermaarde 
leeuwen voorhof, de Taza de los leones. 

De toren der hoofdkerk te Seville hcet de grootc Giralda, ecn 
oud minaret tot kloktoren geschikt. In de omstreek vonden wij 
de renbaan en het Alcazar, paleis der Moorsche koningen. 

Dezc prachtige voordracht eindigdc met het voorstellen van 
een stierengevecht, het liefste aller spelen voor een Spanjaarcl, 
en, bij 't naar huis gaan, klonk het nog in onze ooren van 
picador es, ban der ill as, matador en espada. 

3° ZlTTING OP DONDEKDAG 21 DECEMBER 1905. 

3° Seance du Jeudi 21 Decembre 1905. 

Onder het voorzitterschap van den Z. E. H. De Gryse. 

Zijn tegenwoordig : de E. H. Ferrant, de Poortcr en van 
Cappel ; de heeren B on J. Bethune, B on E. Bethune, G.Vercruysse, 
Debbaudt, van de Craene, Pollct, Vierin, Verbeke, Vandorpe, 
Caullet en Sevens. 

De heeren Van Eeckhout, Carette, Goethals en De Mccre 
zijn belet. 

Worden aanvaard als nieuwe leden : 
Z. E. H. Kan. Deslee, Brugge ; 
M. A. Dumont, Antwerpcn ; 
Mej. M. Croquison, Plein, Kortrijk ; 
M. D r L. Peeters, Kortrijk ; 

De volgende genootschappen zullen hunne uitgaven in ruiling 
zenden : 

1. ) Societe Academique de Varrondissemeni de Boulogne s \mer ; 

2. ) Historisch genootschap, Utrecht; 



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— 213 — 



3. ) Comite des iravaux historiques et scientifiqucs du ministerc 
de ^Instruction publique de France, Paris ; 

4. ) Societe d' Emulation de Cambrai ; 

5. ) Societe dunkerquoise pour V encouragement des sciences, des 
lettres et des arts ; 

6. ) Koninklijk oudheidkundig genootschap, Muntgebouw, 
Amsterdam. 

* 

De heer B on J. Bethune hoopt, dat het museum van oud- 
heden weldra een grooter lokaal zal mogen betrekken. De 
Regeering zal de uitbreiding mild ondersteunen. 

* 

De iieer Sevens, leest cene ontleding van de negende reke- 
ning van G. Guilbaut, loopende over het jaar 1 42G-27. Het 
handschrift is in de bibliotheek-Goethals-Vercruysse. De schrij- 
ver voegt er noehtans bij, dat het werk reeds geraadpleegd 
werd door Gachard et de la Borde. Er blijft dan te onderzoeken 
of het noodig is eene nieuwe ontleding uit te geven. 

M. le B on E. Bethune fait ensuite une fort interessante con- 
ference surle chateau de Hoh-Koenigsburg, en Alsace. 

II examine successivement la forterese medievale au point 
de vue historique, architectural et militaire. 

L'histoire d'Hoh-Kcenigsburg n'est certaine qu'a partir du 
Xll e siecle. 

Le domaine changea souvent de maitres ; il fut, notamment, 
entre les mains des dues de Lorraine, des c'veques de Stras- 
bourg et, enfin, des Habsbourg. Ceux-ci le donnerent, plusieurs 
fois, en gage. 

Le siege de 103.1, par les sucdois, ruina, definitivement, le 
chateau. 

II est, aujourd'hui, la propriete de Tempcreur d'Allemagne, 
qui en a commence la restauration. 

Les diverses constructions dont se compose la forteresse 
alsacienne, imposent par leur grand dcveloppement et leur 
audacieuse puissance. La majeure partie peut etre datee de 
1'annee 1470. Quoique depourvues de toute ornementation, ces 
mines decelent, neanmoins, par plusieurs particularites, une 
connaissance remarquable de Tart de batir. 

Le donjon et Thabitation sont proteges par une triple enceinte. 



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— 214 — 



L'emploi de Partillerie a feu, dc la mine et de l'assaut, a etc 
prevu par les constructeurs. Aussi, la place n'a jamais pu etrc 
reduite que par la famine. 

La position pittoresque du chateau, se dressant sur un pro- 
montoire avance des Vosges, a la hauteur de 707 metres, le 
panorama splendide que Ton aper^oit de son donjon, l'impor- 
tance de ses constructions, enfin, la savante mais trop complete 
restauration actuelle, tout cela pretc au Hoh-Kcenigsburg un 
interet, que le nombre de ses visiteurs ne dement pas. 

De achtbare familie Goethals-Vercruysse heeft een ongekend 
handschrift geschonken aan dc bibliotheek : Verzamelingc van 
aentcckcningcn, dienstig tot dc historic van Kortrijk cn omstrcken. 
Het werk van den geleerden geschiedvorscher J. Goethals 
bestaat uit een twintigtal deelen. 

M. de B on J. Bethune schenkt verscheidene werken aan de 
bibliotheek des Krings, evcnals de heer Th. Sevens, die de 
aflevcringen 10-21 van Ons schoonc VaJcrland op de tafel legt. 

De heer Voorzitter bedankt alien, en sluit de vergadering om 
0 uren. 

4. zltting op dondergda 18 jaxuari 1uo0. 

Seance du Jeudi 18 Janvier 1000. 

Geopend in het stadhuis, om 1 urcn, onder het voorzitterschap 
van den Z. E. H. Deken. 

Zijn tegenwoordig : de E. H. Ferrant ; de heeren B ,,n J- 
Bethune, G. Vercru} r sse, G. Claeys, Carette, Vandorpe, van do 
Craene, Vierin, Caullet en Sevens. 

Het verslag der laaste zitting wordt gelezen en goedgekcurd. 

De Heer B on J. Bethune, deelt medc: 

Dat de heeren de Poorter, Goethals en B on E. Bethune de 
vergadering niet kunnen bijwonen ; 

Dat het gemeentebestuur wellicht zal inschrijven op het werk 
over onze oude gcvels. 



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— 215 — 



AIs nieuw lid aanvaardt men den heer Edgard de Prey, 
Rijselstraat, Kortrijk. 

Het Zeeuwsch Genootschap, van Middelburg, verlangt zijne 
uitgaven tegen de onze te ruilen. 

M. de B on J. Bethune leest eene studie over de abdij van 
Groeninge in hare betrekking met Henegouw. 
Deze mededeeling zal na gezien worden door den heer Th. Sevens. 

De Heer Th. Sevens leest eene ontleding der gemeente- 
rekening van Roeselare over het jaar 1579-1580. 

Het verslag over deze studie wordt toevertrouwd aan den 
Heer J. Bethune. 

M. de B on de Bethune, gouverneur van West-Vlaanderen, 
heeft eene verzameling van zijne werken voor de boekerij inge- 
zonden, evenals het reeds genoemde Zeeuwsch Genootschap. 

M. Sevens zal, namens den kring, brieven van bedanking 
zenden. 





II. 



flDe&e&ecUngen ter 3fttfngen ge&aan. 

Communications en stances* 



I. — EENE AARDBEVING IN VLAANDEREN. 



(Medcgcdcdd in sitting van 19 October 1005). 




vjtjE voornaamste streken, waar aardbevingen gevoeld worden, 



zijn die van dc Middellandsche zee, van IJsland, van 
Midden-Azie en Zuid-Amcrika. Vreeselijkc schokken troffen 
Lima in 1740; Lissabon in 1755; Calabrie in 1783; Riobamba 
in 1797 ; Nieuw-Grenada in 1827 en 1835; Irkoetsk in 1829 ; Mid- 
den-Azie in 1832; Guadeloupe in 1842; Zuid-Amerika in 18G8. 

De aardbeving van Lissabon verdient een oogenblik onze 
aandacht. 

Op den 1 November verwoestte zij bijna de gansche hoofd- 
stad van Portugal, ongeveer 25000 menschen onder de puinhoo- 
pen begravende (1). Gedurende dc schudding verliet het water 
de haven dcr stad, en liet den bodem droog; doch het keerde 
weldra terug, en stroomde nu met zulke ontzettende hoeveel- 
heden naar binnen, dat het op sommige plaatsen ter hoogte van 
zestig voeten opsteeg. 

Eenige aardbevingen hebben zich over een groot gedeelte van 
de oppervlakte des aardbols geopenbaard, en hebben verschei- 
dene maanden van uur tot uur voortgeduurd. 

Die van 1755 teisterde aan den eenen kant de geheele uitge- 
strektheid van Europa, tusschen de Alpen en de kust van 
Zweden; aan den anderen kant West-Indie over den Atlantischen 
Oceaan. De gansche kust van Portugal was overstroomd; en de 
haven Setuval, omtrent twee en dertig mijlen bezuiden Lissa- 
bon, was geheel verdwenen. De warme bronnen van Toplitz 
droogden op ; doch kwamen kort daarna weer te voorschijn, 

(1) Le tremblomcnt dc tcrre du premier novembre 1755 y a fait de grands 
degats; il y perit environ 25 mille personnes, et de 10 mille maisons qu'on y 
comptait, a peine en resta-t-il trois mille. 

Didionnaire gcografhiquc pcrtatif, par M. Vosgien; — 
Brussel, 1799. 



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ongewone hoeveelheden water van eene okerachtige kleur 
opwerpende. Op de eilanden Barbaros, Martinique en Antigua, 
waar het gewone rijzen van den vloed geene twee voeten te 
boven gaat, steeg het water eensklaps tvvintig voeten op. 



Ook in Vlaanderen werden de trillingen der aardschors 
gevoeld. 

Den 15 Januari 1756, stelde de Bisschop van Gent eenen 
biddag in « tot afweiringe van de straffe Godts ». 

Het Resolutieboek derschepenen behelst, van den 18 tot den 25 
Februari daaropvolgende, belangrijke aanteekeningen. 

« Actum den 18 February 175G. 

« Ten zelven daeghe 's morghens omtrent quart voor acht 
uren heeft men binnen dese stadt gevoelt eene aerbevynghe, die 
gheduert heeft ontrent eenen halven minuet. Godt zij gedanckt, 
dezelve aerbevynghe heeft geene schaede toeghebacht, ter resevc 
van het instorten van eenighe schauwen ende bosten in eenighe 
huysen. 

« Daernaer heeft men verstaen, dat de voorseyde aerbevynghe 
op denzelven tyt is ghevoelt gheweest binnen de casselrye van 
den Auden Burg, lande van Dendermonde, stadt Brussel, 
Loven, Brugge, Audenaerde, gheheel West-Vlaenderen, Rysel, 
Douay, Hollandt, het land van Luyck, Duytslant, Vranckeryck, 
etc., sonder dat men vernomen heeft aldaer eenige schaede te 
zyn ghebuert (1). » 

Bij die eerste schudding bleef het niet. 

« Op den 20 deser, 's morghens eenige minuten voor den vier 
uren, heeft men alhier ghevoelt eene tweede aerbevynghe, 
dewelcke geduert heeft wat minder als de voorgaende, zonder 
dat deselve, Godt zij gedanckt! eenige schaede binnen dese 
stadt heeft toegebracht (2). 

Xu vroegen de schepenen openbare gebeden.Tevens beslisten 
zij alle luidruchtige vermaken te verbieden. 

« Ten zelven daeghe zyn ghedeputeert gheweest d'heeren 
d'Haene, d'Eekhove ende Triest, benevens den raedt pensiona- 
ris Clicquet, ten effecte van zijne hooghweerdigheyt te aensoec- 

.1) Resolutiebouck, f° 47, v°, in het archief der stacl Gent. 
2) Resolutiebouck, f? 47, v<>. 



* 



* 



* 



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— 218 — 



ken van de publique ghebeden, ter dier causen ingestelt tsedert 
den 15 January lestleden, te vermeerderen, ende voorts versocht 
eene processie gencrael soo haest moghelyck, omme alsoo de 
straffe Godts van ons te weiren. 

« Waerop zyne hooghweirdigheyt te kennen hadde ghegheven, 
dat hy het sclve soude ordoneercn, naar dien hy daar over soude 
ghehoort hebben het cappitel van syne kathedraele kercke, ende 
dat hy aen het Magistraet syne resolutie soude laeten toecommen. 

« Voorts wiert ten selven daeghe, present den heer hoogh- 
bailliu, gheresolveert by ordonnancie politique t'interdiceeren 
de ballen, commedien, spectakels, mitsgaeders gheduerende de 
aenstaende vastenavontdaeghen aen een jder verboden met 
masquerkleederen lancx de traeten te loopen, op peyne daer by 
vermelt (1). » 

Ziehier het ontsvorpen voorgebod : 

« Alsoo de dreygementen van de vreeselycke straffe Godte, 
door verscheyde Aerdbevingen onlangs in dese Stadt gevoelt, 
noch syn continucrende, niet tegenstaende den ses-wekelyken 
Bidtdag, door Syn Hoogweirdigheyt den Bisschop deser Stadt 
(tot afweiringe der voorseyde straffe) op den 15 January lestleden 
ingestelt, ende dat het teenemael nootsaelyk is, om den Almo- 
genden te versoenen, dat de herten van de menschen door het 
Gebedt tot hem opgetogen worden, namelijk gedurende den 
voorseiden Bidttydt, tgonne seer dikwils belet wordt door de 
publique Ballen, Comedien ende Spectakels; soo is % dat 
Heer ende Weth der Stadt Gendt, omme de voorseyde beletsels 
te weiren, midtsgaeders aen alle de Inwoonderen te laeten genie- 
ten eene geruste volherdinge in het Gebedt, hebben verboden, 
gelyk zy verbieden by desen, gedurende den jegenwoordigen 
Bidttydt, te beginnen met de Publicatie deser, te houden ofte 
frequenteren eenige publique Ballen, Comedien ende Specta- 
kels, gelyk ook de Ballen, die gehouden worden door de Con- 
freers van eenige Gildens ofte in Herbergen, op de boete van 
twee ponden grooten ten laste van ieder, aldaar bevonden zynde. 

« Interdicerende voorts gedurende de aanstaende Vasten- 
avont dagen aan ider een, wie het zy, te loopen langst de 
Straeten met eenige Masquerkleederen, welkdanige de selve 
ook souden mogen wesen, op pcyne van te incurreren eene boete 

(1) ResolHiubouck, f* 48, r°. 




— 219 — 



van twee ponden grooten, te verdeelen volgens de Concessie 
Caroline, tot welkers recouvre de Ouders zullen responsabel 
syn voor hunne kinderen, midsgaeders de Meesters en de Mees- 
terssen voor hunne Dienstboden, ende dat de gonne in staete 
niet wesende van de selve boeten instantelyk te betaelen, zullen 
gecolloquert worden in vangenisse voor sulkdanigen tydt als 
men zal vinden te behooren. Ende op dat niemant hier van 
eenige ignorantie pretexeren en soude, soo sal deze met het 
Trompet gepubliceert worden ende geaffixeert ter gewoonelyke 
plaetsen. Actum in 't Collegie den 21 February 1756. 



Den 23 Februari had de Bisschop nog niet geantwoord. 

« Op den 23 dito den secretaris Bauwens van w r eghen het 
Collegie ghesonden zynde ten efifecte aen syne hooghweirdigheyt 
uyt den naeme van het magistraet te vraegen syne resolutie aen- 
gaende de verzoucken, by onse gedeputeerden gedaen den 20 
deser, is aan denselven secretaris door den secretaris van syne 
hooghweirdigheyt ter hand ghestelt het mandement, waerby de 
solemneele misse ende processie generael vastgestelt wiert op 
den 25 deser. 

» Synde ten zelven[daeghe gheresolveert van op den voorsey- 
den 25 deser in corpore tassisteren in de misse, 's morgens 
ontrent den 11 uren, ende 's naermiddaghs in de processie gene- 
rael, ende is van dese resolutie oock inkennen ghedaen aen 
schepenen van ghedeelen (2). » 

Ten slotte bezitten wij eene omstandige beschrijving van 
beide godsdienstige plechtigheden. 

« 's Morghens ontrent 10 uren en half hebben beyde de magis- 
traeten in corpore hun begheven in de kathedraele deser stadt, 
alwaer door den heer proost ghecelebreert wiert de solemnele 
misse; ende naer middaghs hebben beyde de magistraeten hun 
begeven in het lof, ende gheaccompagneert de generaele pro- 
cessie langcx de Cruysstraete, Calanderbergh, Cauter, Velt- 
straete, Cooremerct, Langhemunte, Vrydaghmerct, Coninck- 
straete, Paradeplaetse ende St-Jansstraete. 

» Synde hun bygevoeght (sonder noghtans daer toe ghemaent) 

(1) Los blad in het archief der stad Gent, reeks 110, nummer 3. 

(2) ResoluHeboek, f° 48 



« C. GOETHALS (1). » 




— 220 — 



de gildcns van Stc-Michicl endc Stc-Anthoinc. Men heeft noyt 
van menschens geduncken soo veel volck byeen gesien ; het was 
bynaer onmoghelyck van in de cathedraele te connen staen ofte 
knielen, mitsgaeders lancx de straeten te gaen. Den meerderen 
deele van de ghebuerten ende neringhen descr stadt hebben in 
hunne respectieve kercken doen singhen eene solemnele misse, 
alwaer de respectieve supposten ende ghebueren hebben gheas- 
sisteert. Sommighe ghebuerten hebben • gheoffert eene groote 
kersse met een silver herte (1). » 



Wij hebben gezien, dat de aardbeving van 18 Februari wijd en 
zijd gevoeld werd. Wij lezen inderdaad in een register van den 
burgerlijken stand te Ellezele : 

« Le 18 fevrier 1756, la carcasse entiere de l'eglise d'Ellezelles 
a subi une secousse. L'air etait bien tranquille ; et en moins d'une 
minute de temps les prctres et le monde qui etaient a Teglise 
pour la messc, se sont sauves. » 

Te Kortrijk volgde men het voorbeeld der Gentsche wet- 
houders na. 

Goethals-Vercruysse teekende eenige bijzonderheden aan. 

« Den 22 X brc 1755, \s avonds ten elf uren, gevoelden \vy hier 
eene kleine schudding oft aerdbeving, dogh zonder eenige schaede. 

» Men gevoelde hier eene aerdbeving op den 18 Februari 175G, 
die geene twee minuten duerde, en nochtans geheel Vlaenderen 
wierd gevoeld, in de eene plaets heviger als in d'ander, doch die 
nergens eenighe schaede en heeft veroorzaekt. Men gevoelde die 
ten acht uren van den morgen ; en den twintigsten derzelfde 
maend hadden wy wederom, omtrent den vier uren van den 
morgen, eene diergelycke. Om deze plaege van ons afteweiren, 
heeft zyne hoogweerdigheyd den bisschop van Doornick, den 
derden Maerte, openbaere gebeden ingestelt, hetgonne van alle 
de bisschoppen van geheel het Nederland is gevolgd geworden, 
en welcke met eene wonderbaere godvruchtigheyd door alle het 
volck zyn bygewoond geweest, te meer men indachtigh was de 
grauwelycke aerdbeving, den 1 November van het gepasseerd 
jaertot Lisbona, d'hoofdstad van Portugal, vooren gevallen (2). » 

(1) Resoluticbouck, f° 48 v°. 

(2) Crony kc van Cortryk; 16 dcelen in-f°; bibliotheek Goethals-Vercruysse. 



* 




— 221 — 



Den 28 Februari kondigden de Kortrijksche wethouders op 
hunne beurt een voorgebod af. 

« AIsoo tot afweiringhe van de straffe Godts, te vreesen door 
de aerdbevinghe onlanghs ghevoelt, soo binnen dese stadt als 
andere steden, het allesints noodigh is, dat een jder door het 
ghebedt den Almogenden soude trachten te versoenen, ende dat 
alsoo souden cesseren de publicque balen ende andere publicque 
bijeencomsten, alwaar met violons ghespeelt ofte gedanst wordt, 
als streckende niet alleen tot belettinghe van het ghebedt, 
nemaer oock dat daar uyt vele ongheregeltheden connen voor- 
vallen ; soo ist dat heer ende weth, omme alle ongheregeltheden te 
voorcommen ende tot vervoorderinghe van de gebeden, hebben 
verboden, soo sy doen by desen, aan een yder, wie het soude 
niogen syn, soo particuliere, gilden ofte ander gemeenten, tsy in 
herberghen ofte andere plaatsen, te beginnen met de publicatie 
deser ende ghedeurende de aenstaende vastenavontdaeghen te 
houden ofte frequenteren eenighe publicque balen ofte andere 
publicque byeencomsten, alwaer met violons ghespeelt ofte 
gedanst wordt op de boete van 24 ponden pars, ten laste van 
jder aldaer bevonden wordende, ende op de boete van 48 pon- 
den pars, ten laste van de herbergiers, die de voors. balen ende 
bijeencomsten in hunnen huyse sullen gedoogen ; interdicerende 
voorts van nu af ende ghedeurende de voors. vastenavontdae- 
ghen aen een jder, wie het sy, te loopen langhts de straeten met 
eenighe masquercleederen ofte andersints vercleet, hoedanigh 
bet zoude moghen wesen, op de boete van 24 ponden pars.; 
ende sullen de ouders tot recouvre van de boet rcsponsabel syn 
voor hunne kinderen, mitsg. de meesters ende meesteressen 
voor hunne dienstboden ; ende op dat niemant hier van en 
pretexere cause van ignorantie, sal deze met de belle worden 
ghepubliceert rondt de stadt ter plaatsen ghecostumeert. 

« Actum in het collegie desen 28 febr. 1756. Waeren ond 1 M. 
Seghers ende G. Dutoict. 

» Ghepubliceert dese voorenstaende ordonnantie politique 
met de belle rondt de stadt op alle de ghecostumeerde plaetsen 
desen 28 february 1756. 



Ond 1 J. Depratere (1). » 



(1) Politique Ordonnaticn, f° 76, v°. 




Het Resolutieboek spreekt enkel van de openbare gebeden. 
De bisschop had « in zyn mandement van 3 Maerte » twee 
plechtigheden voorgeschreven : 

a) « In conformiteit van hetgone ghedaen (zou) worden in de 
cathedrale kercke tot Doornyck, den eersten Sondagh van den 
Vasten, wesende den 7 Maerte », moest men « den volghenden 
Sondagh in alle parochiale kercken eene solemnele mis singhen 
met expositie van het H. Sacrament »; 

b) Uit dezelfde « parochiale kercken » moest eene processie 
uitgaan. 

Maar op Zaterdag 13 Maart verschenen twee kanunniken voor 
de wethouders, toonende den volgenden brief: 

« Nous ordonnons [qu'il sera faite en la ville de Courtray de 
notre diocese une procession solemnelle, en la maniere accoutu- 
mee, dans l'eglise collegiale de Notre-Dame, comme il se prati- 
que pour le te Deum, a Toccasion des prieres publiques prescrites 
par notre mandement en date du present mois de mars. » 

De schepenen klaagden in hun antwoord over « de menigh- 
vuldighe moeylyckheden tusschen het capittel ende de stadt. » 
Zy wierpen op, dat hun de tijd ontbrak om den kerkvoogd te 
raadplegen, en besloten « in de voorseyde processie niet te 
assisteren. » 

Het verslag voegt er bij, « dat de heeren van het capittel op 
den 14 Maarte » dan ook « geene andere processie ghedaen 
hebben, dan binnen hunne kercke (1). » 



Vraagt men ons nu een besluit ? Och, dan hebben wij niet ver 
te zoeken. 

De Fransche omwenteling had de maatschappij nog niet het 
onderste boven gekeerd, had de eeuwenoude schoonheid van 
Vlaanderen nog niet baldadig uitgewischt. Onverschilligheid, 
menschelijk opzicht, valsche schaamte kende men noch te Kor- 
rijk, noch te Gent. En als het er op aankwam den Hemel te ver- 
bidden, dan dorsten de wethouders niet alleen de noodige beve- 
len uitvaardigen, maar ook door hun voorbeeld den minderen 
man tot ingetogenheid opwekken. 

Kortrijk, 12 Februari 1905. 



* 



Theodoor Sevens. 



(i) Resolutieboech, f° ioi, v°. 




— 223 — 



AIs gevolg op de studie van den Heer Sevens, wordt ons deze 
mededeeling gedaan : 

EENE AARDBEVING TE BRUGGE, OP 6 den APRIL 1580. 

Wij lezen in Un livre de raison, uitgegeven door M. A. Ronse, 

in Annales de la Societe d 1 Emulation, XL e volume 1890, bl. 87 : 

Den (A 0 April (1580) waest te Brugghe groote erbevinghe, tsnavens 
ontrent den 6 hueren. 

Van den gelijke, vinden wij in Le manuel de Jacques de Heere, 
(ibidem, (LP volume de la collection, 1901, bl. 45) : 
(6 Aprilis 1580). Eodem die terremotus magnus. 

Beide ooggetuigen deelen geen bijzonderheden mede nopens 
het feit; maar Guillaume Weydts zegt er meer van in zijn 
Kroniek : 

Op den 6*** dach van Apryl, in het schoenste van den dach, zoe gescheyde 
een groete ende vervonderlyke herbevynghe dat de lyede zaeghen op en 
neer gaen huusen, kercken, torren ende straten, ende dye zaeten ofte la^hen, 
besyefen herderycke op ende neer gaan ; daer vaeren in vervondert al het 
volch, dat zy quamen met hoepen op de straete, ende eet en gheduerc'e niet 
laoghe, gheen Ave Maria lanch, ende eet en dede ook geen schaedr, God 
zy gedanck. 

Van Hermelghem, in zijn Kroniek, getuigt als volgt : 

Op den zelven dag (6 April) 's avonds ontrent den vyf uren en half, zoo 
haddet gezyn een zeer schoonen dag, zonder tempeest, slachregens ofte 
ongeweerte, zoo ister nochtans onverziens opgekomen een groote, gruv. elyke 
en afgryselyke ardbevinge ontlangs gedurende, zoo dat eeniglyk niensch 
benaut en beroert was, wie hy was, en in sommige plaetsen soo isscr ook 
schade geschiet, want vele steenen vielen van de huysen. Laat ons Godt 
bidden om zyne gratie. 



A. D. 




ri»«k rfr<> e>*h M 



II. - DE NEGENDE REKENING VAN GWIJDE 
GUILBAUT (1426-27). 

I. 

Spi^ET is zonderling, hoe gewichtige oorkonden in vroegere 
J«£|* tijden soms te zoek raakten en eindelijk bij dezen of genen 
liefhebber van oudheden te recht kwamen. 

Het archief van het Noorderdepartement, te Rijsel, bezit de 
volgende stukken : 

I. — Premier compte de Gui Guilbaiit, receveur general du due de 
Bourgogne (3 October 1419 — 2 October 1420). — Gemerkt B, 
1920. 

II. — Deuxieme compte (3 Octobre 1420 — 2 October 1421). — 
B, 1923. 

III. — Tiers compte (3 October 1421 — 2 October 1422). — 
B, 1925. 

IV. — Quart compte (3 October 1422 — 2 October 1423). — 
B, 1927. 

V. — Quint compte (3 October 1423 — 2 October 1424). — B, 
1929. 

VI. — VI* compte (3 October 1824 — 2 October 1425). B, 1931. 

VII. — Septieme compte (3 October 1425 — 2 October 1426). 

— B, 1933. 

VIII. — Huiticme compte (4 October 1426 — 31 December 
1426). B, 1935. 

IX. — Dixieme compte (1 Januari 1427 — 31 December 1428). 

— B, 1938. 

Er ontbreekt dus een deel : de rekening van den 1 Januari 
1426 tot den 31 December 1427. Dit stuk berust in de 
bibliotheek van Goethals-Vercruysse, en wordt in het onderha- 
vige opstel ontleed. 

Het schijnt, dat M. Goethals het register kocht in 1793, toen 



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— 225 — 



de republikeinen zelfs de bronnen der wetenschappen niet 
wisten te eerbiedigen (1). 

Wij zijn de eersten niet, die de oorkonde bekend maken. 

Gachard beschreef ze, in 1837, in den schoot der Commission 
royale d'histoirc. 

De graaf de Laborde gaf, in 1849-1851, Les dues de Bourgogne 
uit (2). 

De Laborde heeft onze rekening gezien (3) en er 61 posten uit 
getrokken. Deze staan in het tweede deel der bewijsstukken, 
bladz. 382-393. 

De baron Kervijn de Lettenhove heeft almede, in 1846, het 
stuk doorbladerd. 

Nochtans hebben wij geenen nutteloozen arbeid ondernomen. 

David voltooide het zesde deel zijnerP ' aderlandsche Historic in 
1857, verscheidene jaren na de uitgave van Gachard 's verhan- 
delingen. Dit belette niet, dat de geleerde schrijver niet nuuw- 
keurig wist, waar de hertog zich gedurende het jaar 1426-27 
ophield. De tweede uitgave, verschenen in 1890, bleef even 
onvolledig. 

De Laborde beoogde alleen den toestand der letteren, der 
kunsten en der nijverheid in de XV C eeuw. 

Voor het overige is de rekening nooit in onze moedertaal 
besproken geworden. 



Het register is 30 centimeters breed, 35 centimeters hoog en 
telt 186 beschreven folio's. Het opschrift luidt als volgt : 

Compte Guy Guilbaut, conseillier et gouverneur general de la despense 
ordinaire et extraordinaire de M. S. le due de Bourgoigne, conte de Flandres, 



(1) Ce manuscrit fut vraisemblablement acquis par M. Goethals, a Lille, 
lorsque pendant la revolution on y fit la vente d'une quantite de pieces en 
parchemin, appartenant aux archives de Tancienne chambre des comptes de 
Flandre. 

Verslag van M. Gachard, in zittting van 4 Februari 1837, aan de commission 
royalt thistoire in dezer Bulletin, deel I, bl. 196-212. 

(2) Les dues de Bourgogne, etudes sur les lettres, les arts et Vindustrie pendant le 
XV*sieck, et plus particulierement dans les Pays-Bos et le duche de Bourgogne, par le 
comte de Laborde, membre de Tlnstitut. — Parijs, Plon freres, edkeurs ; 
6 deelen. 

(3) J'allais partir de Bruxelles pour Courtray, lorsqu'on me retint, on me 
prevenant que ces deux volumes (de rekening van Guilbaut en eene rekening 
*anjuif) etaient 4 ma disposition, a Bruxelles meme,la commission d'histoire 
tes ayant fait venir de Courtray pour s'en aider dans des travaux hlstoi iques. 
Jeles ai lus avec attention (De Laborde II, bl. XVII.) 




A 



— 226 — 



cTArtois et de Bourg ne , des receptes et mises par lui faictes depuis le premier 
jour de janvier Tan mil CCCC vint six, que il fut desmis de Toffice de rece- 
veur general de toutes les finances du dit seig r , dont paravant il avoit eu la 
charge et mise, et institue au dit office de gouverneur general de la dicte 
despense jusques au darrain jour de decembre ensuivant mil CCCC vint sept 
tout inclus, qui fait ung an entier (1). 

Er zijn drie groote afdeelingen : 

1° De ontvangsten bedragen 8903G pond en 12 deniers (2) ; 

2° De gewone uitgaven stijgen tot 59287 pond, 12 schellingen 
en 1 denier (3) ; 

3° De buitengewone uitgaven tot 50579 pond en 13 schellin- 
gen (4). 

Het tweede hoofdstuk is verreweg het voornaamste voor de 
geschiedenis. 



Philip de Goede had zijnen vader Jan zonder Vrees in 1419 
opgevolgd. Den 8 Juli 1422 verloor hij zijne eerste, den 17 Sep- 
tember 1425 zijne tweede gemalin. 

Intusschen was Jacoba van Beieren van haren eersten echtge- 
noot gescheiden, om den hertog van Glocester te huwen (1422). 
Deze nam aanstonds de titels van Jacoba's graafschappen bij, 
doch moest tevens voorzien, dat hij er zoo gemakkelijk het bezit 
niet zou van krijgen. 

Er werd inderdaad lang getwist, gevochten, gemoord en 
geroofd. J. David verhaalt, dat Gouda, Schoonhoven en Oude- 
water in 1426 de eenigste steden waren, welke Jacoba nog over- 
hield. Maar zij had eenen ieverigen voorstander in Geert van 
Stryen, heer van Zevenbergen, eene vesting op Brabantschen 
bodem gelegen, doch nabij de grenzen van Holland. De trotsche 
baron hield niet op met schepen de Zeeuwsche havens te beloo- 
pen en den handel te stremmen. 

Philip de Goede besloot daar een einde aan te stellen. 

(1) Het jaar begon destijds met Paschen (20 April), en begreep dus 3 
maanden en 19 dagcn van 142G; 8 maanden en 11 dagen van 1427. De twee 
volgende posten uit de rekening zullen zulks bewijzen : 

Samedi, veille de Pasques charnelz XIX jour d'Avril Tan mil CCCC XXVI, 
mons. le due de Bouigoigne tout le jour a Zevenberghe... (Fol. 27, r°). 

Dimanche, jour de Paques charnelz XX e d'Avril Tan mil CCCC XXV11, 
mons. le due de Bourgoigne tout le jour a Zevenberghe... (Fol. 27, r°). 

(2) Fol. 7, vo. 

(3) Fol. 36, r°. 

(4) Fol. 184, v«. 



II. 




Gedurende zes weken werkten verscheidene personen dag en 
nacht om vlaggen te vervaardigen (1). 

In het najaar van 1426 trok dan de hertog met volk en schepen 
naar Zevenbergen, maar vond de stad en vooral haar slot zoo 
sterk, dat hij vruchteloos den ganschen winter besteedde om er 
meester van te worden. .. Daar bleef hem bijgevolg niet over 
dan de stad te verkrachten, met ze nauwer in te sluiten, en er 
met grof geschut dag en nacht op te beuken, hetgeen hij werke- 
lijk volhield, totdat de burgerij het spel moede werd en de stad 
opgaf tegen den dank van haren heer. 

In eene nota zegt David : Philip bleef eenigen tijd te Zeven- 
bergen, vanwaar hij naar Delft vertrok, en vervolgens naar 
Amsterdam. Daar teekende hij een charter den 15 Mei, en een 
ander te Leiden den 26. Maar van dien dag vinden wij geene 
stukken meer, tenzij door anderen uitgevaardigd op bevel of 
door den vorst zelven, doch zonder aanduiding der plaats, tot 
den 17 October, alswanneer hij weer te Leiden was (2). 



Dit alles aangestipt zijnde, mogen wij onze oorkonde volgen. 

Van den 1 tot den 14 Januari 1426 was de hertog inderdaad 
op zee voor Zevenbergen (3). Daarna vinden wij hem te Zierik- 
zee tot en met den 2 Februari. 

Den 3, 4, 5, 6 en 7 Februari was hij weer in het beleg. Des 
andercndaags kwam hij te Dordrecht, en bleef daar tot den 20. 

fl) Audit Hue de Boullongne qu'il a paye tant pour les estoffes de son 
mestier, or et argent et autres coulleurs. comme pour la paine, sallaire et 
despcns de pluiseurs ouvriers qui en la ville de Bruges ont tres hastivement 
jour et nuit vacquie par l'espaee de six semaines ou environ a faire les 
choses qui s'ensuivent. Cest assavoir, un grand estendart de bougran de 
trente deux aulnes de long, palle de trois couleurs, blanc, bleu et vermeil, 
frangie de franges de fille et copponne des dites trois trois couleurs a oille et 
par dessus seme du mot et devise de Aid S. de grans lettres d'or et d'argent 
e * de samblables fusilz, pierres et estincelles. Item dix pennons de bacture, 
annoy ez a ses armes... Item X autres pennons de bougran... Item ung grant 
^tendart de dras de damas... Item samblablement ung grant estendart de 
bougran et XVI C petits pennonceaulx pour lances et haches... 

Rekening van 3 October tot 31 December 1426.— Zie de Laborde,I, bl. 245. 

«) Vaderlandsche Historic, VI. bladz. 353. 

(3) Mercredi XV e jour de janvier Tan mil CCCC XXVI mons. le due de 
Bourgoi^ne disne, souppe et giste a Zerixee en Zellande, et les aultres XIIII 
premiers jours du dit mois mon dit S r continuellement sur la mer a son siege 
devant Zevenberghe... (Fol. 9, r°.) 



III. 



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— 228 — 



Gedurende de drie laatste dagen onderhandelde hij in die stad 
met gezanten van Bretagne, Kleef en Gelderland (1). 

Gedurende de zes volgende dagen dobberde de hertog op den 
Ysel ; doch den 27 Februari was hij te Dordrecht terug, en bleef 
daar tot den 14 April (2). 

Intusschen duurde het beleg van Zevenbergen altijd voort. 
Philip bleef bij de zijnen van den 15 Maart tot den 13 April, 
zijnde Palmzondag : jour de Pasques flories. 

's Anderendaags werd de stad opgegeven. De Burgondier 
trok er binnen, in den voornoen, en bleef er twintig dagen (3). 

Den 4 Mei zeilde hij naar Rotterdam, waar hij den volgenden 
dag overbracht. En nu ondernam de vorst eenen langen tocht 
door zijne staten : naar Delft (6-11 Mei); — naar Leiden (12 en 
13 Mei) ; — naar Haarlem (14-17 Mei) ; — naar Amsterdam 
(18 en 19 Mei); — naar Hoorn (20 en 21 Mei); — naar Alkmaar 
(22 en 23 Mei); — naar Haarlem (24 Mei); — weer naar Leiden 
(25-28 Mei); — naar Rotterdam (29 Mei); — varende over het 
Biesbosch (30 en 31 Mei) naar onze gewesten en het Noorden 
van Frankrijk. 

Zoo kwaam hij te Lier (1 Juni) ; — te Aalst (2 Juni) ; — te 
Edingen en te Saint-Ghislain (3 Juni); — te Valencijn (4 Juni) ; 

— te Rijsel (5-12 Juni); — te Lens (13 Juni); — te Atrecht 
(14-16 Juni); — te Dowaai (17 Juni); — te Conde (18 Juni); — 
te Bergen in Henegouw (19-23 Juni) ; — te Edingen (24 Juni); 

— te Brussel (25 Juni); — te Hal (26 Juni); andermaal te Bergen 

(1) Mardi XVIII* jour de fevrier Tan mil CCCC vint six mons. le due de 
Bourgoigne tout le jour a Dourdrecht, et fist mon dit s r faire ce jour present 
de pain, vin et viandes aux ambassadeurs de Bretaigne, de Cleves et de 
Ghelres, somme du jour comprins gaiges sans garnisons CI 1. X s. (Fol. 11, v°). 

Mercredi XXIX C jour de fevrier Tan mil CCCC vint six mons. le due de 
Bourgoigne tout le jour a Dourdrecht, et fist faire mon dit s r ce jour present 
de pain, vin et viandes aux ambassadeurs de Bretaigne, de Cleves et de 
Ghelres, somme du jour comprins gaiges sans garnisons... (Fol. 11, v°). 

Jeudi XX e jour de fevrier Tan mil CCCC vint six mons. le due de Bourgoi- 
gne tout le jour a Dourdrecht, et fist faire ce dit jour mon dit s r present de 
pain, vin et viandes aux ambassadeurs de Bretaigne, de Cleves et de 
Ghelres, somme du jour comprins gaiges sans garnisons... (Fol. 11, v°). 

(2) Vendredi, Samedi, Dimenche, Lundi, Mardi et Mercredi XXI, XXII, 
XXIII, XX11II,XXV et XXV1« jours de fevrier l'an mil CCCC vint ix, mons' 
le due de Bourgoingne continuellement sur la mer autour de Lis?* lie... et le 
Jeudi ens. XXVII e jour du dit mois mons r disne, soupe et giste a Dourdrecht 
(Idem). 

(3) Lundi XIIII e jour davril Tan mil CCCC XXVI, mons' le due de Bour- 
goigne disne, souppe et giste a Zevenberghen, somme du jour comprins 
gaiges sans garnisons LXXIIII 1. VIII s. II d. (Fol. 14, v°). 




— 220 — 



(27 en 28 Juni); — te Maubeuge (29 Juni); — te le Quesnoy en 
te Valencyn (30 Juni); — te Rijsel (1-7 Juli); — te Atrecht 
(8 en 9 Juli) ; — te Hesdin (10-16 Juli) ; — te St-Omaars (17-19 
Juli); — nogmaals te Rijsel (20 en 21 Juli); te Kortrijk (1) en te 
Deinze (22 Juli); — te Gent (23-31 Juli); — te Brugge (1-30 
Augustus) ; — te Dendermonde (31 Augustus en 1 September) ; 

— te Lier (1-4 September) ; — te Gent (5 September); andermaal 
te Kortrijk (2) en te Rijsel (6 September); — nog te Rijsel (7-11 
September); — te Roeselaere (12 September); — te Brugge (13- 
15 September); — te Sluis (16 en 17 September). 

Gedurende de overige maanden trok de hertog, in Holland, 
weer van de eene stad naar de andere : naar Middelburg (18-29 
September); — naar Remerswalle (30 September-2 October); — 
naar Zierikzee (3-11 October); — naar Delft (12 en 13 October); 

— naar Leiden (14-17 October); — naar het Utrechtsche (28-31 
October); — naar Nieuwkerke in Gelderland (1-4 November); — 
naar Harderwijk (5-11 November); — in Gelderland, zonder 
aanduiding van plaats (12 November); — weer naar Harderwijk 
(13 en 14 November); — naar Amsterdam (15-23 November); — 
naar Haarlem (24 November) ; — naar Leiden (25 November-6 
December); — nog eens naar Haarlem (7 December); — naar 
Amsterdam (8-13 December); — weer naar Haarlem (14-20 De- 
cember); — eindelijk naar Leiden (21-31 December). 



Waarom, zal men ons nu wellicht vragen, al die reizen? 

Toen de hertog te Zevenbergen ingehuldigd werd, ontving hij 
den eed van getrouwheid der poorters, belovende op zijne beurt 
hunne vrijheden te handhaven. « Wij zweren, dat wij u houden 
zullen in alien uwen goeden rechten, ende u doen al dat een 
goet Heer sinen getrouwen onderzaten schuldig is te doen ». 

Dan, daar liepen geruchten, dat de hertog van Glocester 
voornemens was met eene nieuwe vloot naar Holland over te 
steken, om Jacoba ter hulp te komen; en ditmaal zou hij met 

(1) Mardi XXII* jour de Juillet l'an mil CCCC XXVII mons. le due de 
BourKoisne disne a Courtrav, souppe et £iste a Deinze... (Fol. 23, r°). 

(2) Samedi VI* jour de Septembre l'an mil CCCC XXVII mons. le due de 
Bourgoigne disne a Courtrav, souppe et giste a Lille, lie XXXV 1. XVI s. 
VI d. (Fol. 26, v°). 



IV. 




— 230 — 



geen handvol volks het stuk wagen, maar 10,000 wapenlieden 
medebrengen, en zelf aan hun hoofd staan. Deze geruchten 
moesten juist Philip niet doen beven ; maar Glocesters broeder, 
de regent van Frankrijk, vreezende dat de verbonden, met onzen 
hertog gesloten, door dien aanslag konden gebroken worden, 
zocht met den Burgondischen vorst in gesprek te treden, om 
eene verzoening tusschen hem en Glocester te bewerken (1). 

Bedford kwam inderdaad van Parijs naar Rijsel, waar Philip 
hem feestelijk ontving (6 — 16 Juni). Onze rekening bewijst zulks 
voor iederen dag (2). Bovendien kreeg Bedford's gemalin een 
geschenk (3). 

Ten laatste schorste een bestand de vijandelijkheden. 

Intusschen had Philip nog aan iets anders te denken. 

Jan IV van Brabant was overleden (4). Zijn broeder van Sint- 
Pol volgde hem in het hertogdom op ; doch er moest tevens 
voorzien worden in het bestuur van Henegouw, dat, krachtens 
eene overeenkomst van I Juni 1425, den Brabantschen vorst in 
handen was gebleven. Wien zou men daar voortaan tot hoofd 
hebben? 

Jacoba kon dat niet wezen, zoolang de soort van voogdij 
duurde, waar de Paus haar onder gesteld had, en waar zij, ten 
aanzien van haren neef, zich zelve feitelijk aan had onttrokken. 

Er werd besloten het graafschap aan Jacoba's naasten erfge- 
naam : den hertog van Burgondie, voorloopig toe te vertrou- 
wen (5). Het was echter maar op 12 April 1433, dat Jacoba « met 
vryen wille, sonder eenich bedwanc ende sonder wederroepinghe, 
alle die heerlicheiden, hooge ende lage, landen, steden, sloten 

(1) Vaderlandschc Historic, zesde deel, bladz. 353—354. 

(2) Samedi VI jour de Juing Tan mil CCCCXXV1I mons. le due de Bour- 
goingne tout le jour a Lille, et furent ce jour au soupper en la dicte ville 
mons. le Regent de France, madame de Bedford, sa femme, et tout leur estat 
aux despens de mon diet seign. (Fol. 19, v°). 

(3) A Symon de Brilles, brodeur, pour la facon et estoffe d'un colier, garny 
de veloux blanc, rouge et bleu, brode d'or, et garny d'argent dore, fait en 
facon de fuzil, a la devise de M. d. S., a une laine de soye et d'or, a grosses 
houppes, pour un petit levrier de poil blanc, lequel garny du dit colier M. d. S. 
a donne et fait presenter, de par luy, a madame de Bedfort, sa suer, comme 
il appert par quitance du dit brodeur et certification du dit M. S. de Croy, 
X liv. (Fol. 49, v°). 

(4) A Jehan de Boulongne. paintre de M. d. S., pour VIII escns de bature, 
aux armes du dit feu seigneur (le due de Brabant), pour le dit obseque, a VI 
s. piece, XXII autres de couleurs a II s. VI den. pieces, pour mettre autour 
de la representacion du corps de Tesglise et autour du luminaire... (Fol. 69, v°). 

(5) Pour l'ofrrande de mon dit seigneur en l'esglise de Mons a sa nouvelle 
entree, XL s. (Fol. 116, v°). 




— 231 — 



ende luden der graeflicheden van Henegouwe, van Hollant, van 
Zeelant ende Vrieslant » afstond (1). 



In het derde deel, beginnende op t° XXXVI v° vinden wij : 
Autre despense et mises pour la despense extraordinaire de won dit 
Seigneur le due de Bourgoigne pour la dite annee. 

Wij onderscheiden de volgende titels : 

Menues messageries ; 
Offrandes et aumosnes ; 
Achat de draps de laine ; 
Achat de draps de damas ; 
Achat de draps d'or de soie ; 
Menus dons ; 

Dons et recompensations ; 
Achat de chevaulx ; 
Gaiges par jour ; 
Achat de cousteaulx ; 
Voyages ; 

Achat de faulcons ; 
Achat de vaisselle d'argent ; 
Achat de joiaulx ; 
Pensions; 

Achat de harnaiz de guerre ; 
Achat d'appoticarie ; 
Voyages et grosses messageries ; 
Papier et parchemin. 

Godfried Kurth heeft geschreven, dat de beschaving in ons 
land, onder de vorsten van het Burgondische Huis, een schitte- 
rend licht verpreidde. De openbare rijkdom bereikte bijna zijn 
toppunt. In onze steden verrezen die prachtige gemeentehuizen 
en belforten, die men op onze dagen nog bewondert. Men legde 
de laatste hand aan vele onzer groote kerken.DeBelgische schil- 
derkunst telde onder hare meesters Jan en Hubrecht van Eyck, 
Hans Memling en vele anderen. De hertogen, wier hofhouding 
de schitterendste was van heel Europa, begunstigden de kunsten 
endeletteren.Zij zelven hadden eene schoone bibliotheek van rijk 
versierde en verlichte handschriften. Deze verzameling, onder 
den naam van Burgondische Bibliotheek bekend, is nog heden een 

(1) Zie Vinchant, bl. 113; Delewarde, bl. 449; Monstrelet, chap. 42; David, 
bi.354. 



V. 




— 232 — 



der voornaamste schatten van de koninklijke bibliotheek van 
Belgie (1). 

Met het oog op dien toestand kiezen wij eenige posten uit de 
buitengewone uitgaven. 

Wellicht weten onze geachte lezers, dat Jan van Eyck in 1425 
naar Brugge kwam (2). Onze rekening noemt tweemaal den be- 
roemden schilder. Beide posten spreken van goede diensten, 
met het penseel bewezen (3). Groot was de achting, welke de 
Burgondier den hofschilder toedroeg. Zelfs aanvaardde hij, in 
1433-34, het peterschap van een zijner kinderen. Bij die gelegen- 
heid kreeg de vader een prachtig geschenk : six lasses d! argent 
pesans ensemble douze marcs, du prix de VIII francs ting sol le 
marc, lesquelles Md S... a fait donner et presenter au baplisement 
de V enfant Johannes van Eck... (4) 

Toen de hertog te Zierikzee vertoefde, bestelde hij een tafe- 
reel aan den Hollandschen schilder Jan Diericzoon (5). 

Te Brugge woonde een bekwame goudsmid : Jan Pentin. 
Deze had en kostbaar stuk te leveren, dat de hertog voor eenen 
Engelschen kardinaal bestemde (6). 

(1) Geschiedenis van Belgie (1904). 

(2) A Jehan de Heik, jadis pointre et varlet de chambre de feu MS. le due 
Jehan de Bayviere, lequel MdS. pour l'abilite et souffisance que par la rela- 
cion de plusieurs de ses gens, il avoit oy et meismes savoit et cognoissoit 
estre de fait de pointure en la personne du dit Jehan de Heick. Iceliui Jehan, 
confians de sa loyaute et preudommie, a retenu en son pointre et varlet de 
chambre, aux honneurs, prerogatives, franchises, libertes, drois, proufns et 
emolumens accoustumez et qui y appartiennent. Et affin qu'il soit tenu de 
ouvrer pour lui de painture toutes les fois qu'il lui plaira, lui a ordonne 
prendre et avoir de lui, sur sa recepte generate de Flandres, la somme de c. 
liv. p. monnoie de Flandres, a deux termes par an, moitie au Noel et 
i'autre moitie a la Saint-Jehan, dont il veult estre le premier ensuivant et 
ainsi d'an en an et de terme en terme tant qu'il lui plaira.... 

Zie Laborde, 1, bl. 206. 

(3) A Johannes de Heecht, paintre de Md S., que icelluy seigneur luy a 
donne pour consideracion des bons et agreables services qu'il luy a fait de 
son mestier et autrement comme appert par sa quittance, XX liv. (Fol.ll5.v°). 

A Jehannes Eyk, valet de chambre et peintre de Md S., que icelluy sei- 
gneur luy a donne, tant pour consideracion des bons et agreables services 
qu'il luy a faitz, tant au fait de son dit office, comme autrement, et pour le 
aidier et soustenir et a avoir ses necessitez, afin plus honorablement et le 
puist servir comme appert par sa quittance, c 1. (Fol. 134, r°). 

Zie de Laborde, 11, bl. 390 en 392. 

(4) De Laborde, 1, bl. 341. 

(5) A Jehan Diric Zone, paintre, demourant a Zerixee, pour avoir fait ung 
tableau, paint aux armes de Md S., et icelluy attachie en l'ostel de MdS., au 
dit lieu de Zerixee, par marchie et accord fait avec luy, LX s. (Fol. 102, r°). 

(6) A Jehan Pentin, orfevre, demourant a Bruges, pour ung grant tableau 
d'or, ouvre bien richement,gamy de XX balais et II1 XX X grosses pedes, lequel 
MS. a donne et fait presenter, de par luy, au cardinal d'Engleterre XIIc L 
liv. (Fol. 100, r°). 




— 233 — 



* 



* 



Philip de Stoute was in het begin van 1404 naar Brussel geto- 
gen. Daar viel hij ziek. Hij deed zich naar Hal voeren, hopende 
aldaar zijne genezing te verwerven. Doch hij stierf er den 27 
April. 

Toen nu zijn kleinzoon de plaats bezocht, vergat deze den 
overledene niet (1). 



Vele posten raken de kleederdracht der toenmalige grooten. 
Alle spreken van eene buitengewone pracht (2). 

Dit alles belette niet, dat de vorst ook goede werken kon 
doen. Te Middelburg ondersteunde hij de Augustijnen, wier 
kerk afgebrand was (3). Zeer dikwijls reikte hij eenen ongeluk- 
kige eene helpende hand (4). 

18 September 1905. Theodoor Sevens. 



(1) Item que par Tordonnance de Md S. il a paie en son pellerinaige de 
Notre Dame de Hal, en Haynau, pour messes celebrees en la dicte eglise, le 
vendredi XXVII c jour de juing et pour ung service fait, au dit lieu, pour 
Tame de feu M S. le due Phelippe, que Dieu absoille, qui trepassa audit lieu, 
XL s. (Fol. 92, ro). 

Item pour i'offrande de mon dit S r le dit jour apres la messe aux reliques 
du dit lieu, XL s. (Fol. 92, r°). 

Item pour affiches et enseignes du dit lieu de Nostre Dame de Hal, pour 
distribuer aux gens de Tostei de Md S., XX s. (Fol. 92, r°). 

(2) A Ernoul Gossel, brodeur, pour biouder d'or et de soye, bien riche- 
ment, trois paires de chausses a armes, pour Md S. deux paires, et 1* autre 
paire pour MS.de Croy,auquel Md S.la donnee,en chacune d'icelle chausses 
a ung cabillau qui angoulle une jambe, comme appert par quittance,XVI liv. 
(Fol. 58, r<>). 

A Symon de Brilles, varlet de chambre et brodeur de Md S., pour avoir 
brode de fil d'or, bien richement, trois robes de drap gris, selon la cousture 
les manches, XXXVI 1. (Fol. 129, v°). 

A Jehan Ghelas, brodeur, demourant a Lille, pour avoir broude X robes, 
XX liv. (Fol. 148, r«). 

(3) Aux religieux du couvent des Augustins de la ville de Midelbourg, que 
Md S. leur a donne pour Dieux et en aumosne, derrenierement qu'il y a este, 
pour eulx aidier a reffaire leur eglise qui avoit este arse, XX 1. (Fol. 162,v°). 

(4) A Plateaulx, fol, pour don pour soy aidier a guerir de certaine malac!i<\ 
qu'il a eu nouvellement, comme il appert par certification de M S. de Croy, 
IIII liv. (Fol. 163, r<>). 

A Yoncke Guillaume, fol du pays de Hollande, pour don, pour avoir ses 
necessites, XL s. (Fol. 82, vo). 

A damoiselle Jaquette, la saubarde, mere de feu messire Guy, bastard de 
Bourgoigne, pour don, pour elle aidier a vivre, c liv. (Fol. 72, r° en 82, v°). 



* 




BEDFORD. — De hertog van Bedford, regent van Frankrijk, was in den 
echt getreden met Anna van Burgondie, zuster van Philip den Goede. 

BEIEREN. — Jacoba van Beieren, gravin van Holland en Henegouw, 
trouwde : 

1. Den kroonprins van Frankrijk ; 

2. Jan IV, hertog van Brabant; 

3. Den hertog van Glocester ; 

4. Frank van Borselen, gouverneur van Holland en Zeeland. 

Zij bleef slechts twee jaren aan het hof van Brabant (1418-20). Om 
hare echtverbintenis met Glocester werd zij door Philip den Goede te Gent 
opgesloten. 

Jacoba stierf in 1436, oud 35 jaren. Men noemde haar « het ongelukkig 
Japikje ». 

BETHLEEM. — Mgr de bisschop van Bethleem was de biechtvader van 
Philip den Goede. Onze rekening noemt hem dikwijls. A reverend pere en 
Dieu mons r l'evesque de Betheem, confesseur de mon dit SVpour plusieurs 
suffrages, offrandes et aumosnes, XLIX liv. (Fol. 143, v°). 

BOULONGNE. — De rekening noemt eenen Jan en eenen Hue de Bou- 
longne. Beiden heeten « paintre de mon dit S r . De eerste maalde in 1426-27 
verscheidene wapenschilden voor den hertog ; de tweede was in 1417 paintre 
et gouverneur de l'orloge, gayoles, verrieres et engins d'esbatement du.... 
chastel de Hesdin. » Zie de Laborde, 11, bl. 206. 

EYCK (van). — De naam der beroemde schilders staat op verschillende 
wijzcn geschreven in de rekeningen: van Heik, van Heick, van Heck, van 
Eck, van Eych, van Eicke, van der Eecke, de Eick, de Eck, Deik, Deick, de 
Heecht, Eyck, Eyk... 

Een kerkregister van Gent behelst de volgende aanteekeningen : 

« Meester Hubrech van Hyke (1412). 

« Mergriete van Hycke (1418). 

In 1426 ontving men « van den hoire van Hubrecht van Eycke 6 s. groote. » 
De schiider was dus overleden en geen Gentenaar. 
Margareta was zijne zuster. 

Jan van Eyck diende eerst den hertog Jan van Beieren, daarna den hertog 
van Burgondie. In 1430 kocht hij te Brugge een huis, staande bij het Torre- 
brugsken. De kunstenaar stierf in de maand Juli 1441. 

Lambert van Eyck werkte voor het hof in 1430-31. 

A Lambert de Hech, frere de Joannes de Hech, paintre de mon S r , pour 
avoir este plusieurs fois devers mon S r , pour aucunes besongnes que mon S r 
vouloit faire, VII 1. IX s. 

Jans dochter : Hennie, ging in 1448-49 te Maaseik in een klooster. 

A Lyennie van der Eecke, fille de Jehan van der Eecke, jadis paintre, 
varlet de chambre de mon dit S r , pour don que M. d. S. lui a fait pour une 



BIOGRAPHISCHE AANTEEKENINGEN. 




— 235 — 



fois pour Dieu et aulmosne, pour soy aidier a mettre religieuse en l'eglise et 
monestere de Mazeck, au paj's de Liege, XXIIII francs. Zie de Laborde, I, 

GLOCESTER. — De hertog van Glocester, regent van Engeland gedurende 
de minderjarigheid van zijnen neef Hendrik VI. Philip de Goede werkte 
eenigen tijd om dezen Hendrik zoowel als koning van Frankrijk als van 
Engeland te doen erkennen. 

Glocester trad in den echt, zooals wij hooger zegden, met Jacoba van 
Beieren, later met Eleonora Cobham. In 1447 werd hij van hoogverraad 
beschuldigd. Men nam hem gevangen en maakte hem van kant. 

GUILBAUT. — Te oordeelen naar de wijze, waarop Gwijde Guilbaut 
sommige Nederlandsche namen radbraakte, was hij in Frankrijk geboren en 
opgevoed. 

In 1412 was hij « receveur de Hesdin »; in 1416-18 « tresorier du Boulon- 
nais ». Van 1419 tot 1422 handelde hij als « receveur general du due de 
Bourgogne ». Daarna heet de man « conseillier et receveur general de toutes 
les finances de monseigneur le due, » dit van 1422 tot 1427. Het volgende jaar 
teekende hij « conseillier et gouverneur general de la depense ordinaire et 
extraordinaire de monseigneur le due ». Vier jaren nadien bekleedde hij het 
ambt van « maitre de la Chambre des comptes. » 

Wij vinden hem nog in eene oorkonde van 1433, wanneer twee zijner 
kinderen : Antoine en Pierette, gewettigd werden. 

Quittance de Jean, clerc des comptes de Monseigneur a Lille, au sujet des 
sommes versees pour la legitimation d' Antoine et Pierrette Guilbaut, enfants 
de Gui, tresorier du due. — Zie Inventaire des archives du departement du Nord, 
a Lille. 

JAN IV. — Jan IV, zoon van Antoon van Burgondie en Joanna van Sint- 
Pol, was kleinmoedig van hart, en liet zijne hovelingen meester spelen. Toch 
stichtte hij de Hoogeschool van Leuven (1426). 

Jan IV huwde Jacoba van Beieren, doch werd spoedig door haar verlaten. 
Hij stierf in 1427. 

PENT1N. — Jan Pentin was goudsmid te Brugge. Hij werkte meer dan 
eens voor den hertog. 

SINT-POL. — Philip, graaf van Sint-Pol en broeder van Jan IV, stierf 
in 1430. 

STOUTE (de). — Philip de Stoute huwde Margareta van Male, en derwijze 
kwam Viaanderen aan het huis van Burgondie (1384). Hij stierf in 1404 te 
Hal, waar hij zijne genezing meende te verwerven. Zijn lijk kwam den 
12 Mei te Kortrijk. De klokken luidden tot 's anderendaags. 

VREES (zonder). — Jan zonder Vrees volgde zijnen vadcr Philip den 
Stoute in 1404 op. Hij bestuurde onze Vlaamsche gewesten in rechtvaardig- 
heid en gerechtigheid. Hij eerbiedigde 's volks voorrechten en eischte, dat 
alle openbare zaken ten onzent in het Vlaamsch behandeld zouden worden. 

In 1407 deed hij den hertog van Orleans om eene beleediging te Parijs ver- 
moorden. Eenigen tijd nadien (1419) wierd hij zelf op de brug van Montereau 
om het leven gebracht. 




III. — L'ABBAYE DE GROENINGHE 

ET SES RELATIONS AVEC LE HAINAUT. 

(Communique a la seance du 18 janvier 1906). 

]ft5|jSjj Gonzales Decamps vient de publier, dans les Annales du 
ggjjjg Cercle Archeologique de Mons(l), une etude, dont l'analyse 
presente trop d'interet pour ne point en parler, quelques instants, 
devant les membres du Cercle. Elle a pour titre : L'abbaye de 
Groeninghe-lez-Courtrai et ses possessions dans le Hainaut. 

Dans ces trente-quatre pages, M. Decamps traite trois sujets 
differents. De ceux-ci, le second seul repond au sous-titre donne 
a son travail, seul il s'occupe des biens que le celebre monastere 
courtraisien detenait en Hainaut. La premiere partie est plutot 
consacree aux preux hennuyers, qui combatirent sous les murs 
de Tabbaye, a la journee des Eperons d'or; la troisieme rappelle 
quelques unes des jeunes filles originaires du Hainaut, qui 
vinrent se cloitrer entre les murs du « Miroir de la bienheureuse 
Vierge Marie, le Speculum Beatce Maria Virginis ». 

Ne querellons point, a ce propos, Perudit historien. Lui-meme 
reconnait qu'il eut « du plutot intituler son travail les relations de 
Vabbaye du miroir de la Vierge avec le Hainaut ». 

Nous nous rejouirons, au contraire, de ce qu'il ait, ainsi, 
apporte une triple contribution a Thistoire, trop superficielle- 
ment etudiee jusqu'ici, de Tantique monastere. 



Dans les premieres pages, M. Decamps releve, tres justement 
semble-t-il, Terreur de la plupart des historiens de la bataille de 
Groeninghe, quand ils rapportent que peu de seigneurs hen- 
nuyers prirent part a ce celebre combat. Le caractere chevale- 
resque et aventureux de la noblesse du Hainaut a, certes, du 
pousser celle-ci a rompre une lance, en cette journee, soit du 
cote du roi, son suzerain, soit dans les rangs des flamands 
souleves. Les releves des chevaliers qui perirent sous nos murs 

(1) Tome XXXIV, pp. 57—80. 




— 237 — 



ne portent point, il est vrai, grand nombre de personnages du 
Hainaut; mais, le haut rang qu'ils occupaient, doit faire croire 
qu'ils etaient suivis par de nombreux vassaux. 

Ne pouvons-nous pas conclure, aussi, au grand nombre de 
chevaliers du Hainaut tues dans la plaine de Groeninghe, de ce 
fait que Taristocratique chapitre de Sainte-Waudru a Mons 
inscrivit le 11 juillet k son necrologe? Jusqu'au debut du XV e 
siecle, dit M. Decamps, les chanoinesses faisaient celebrer, a 
cette date, un service a la memoire des « defunts pres de 
Courtrai ». 

« V Idus julii, Benedicti abbatis : Obitus defunctorum apud Courtrai, anno 
Domini M° CCC° (sic) cum nota » (1). 

Parmi ces preux, Tauteur que nous analysons, rappelle, plus 
particulierement, deux personnages deja cites, dans le ms. 14,564 
de la bibliotheque de Bourgogne a Bruxelles : Messires Jean et 
Bidiaus de Noefville. 

Qui done etaient ces fiers chevaliers ? 

Ce devaient etre, croyons-nous, les sires de Neufville-lez-Soi- 
gnies, plutdt que ceux d'autres terres denommees de meme. En 
effet, nous savons, grace a un epitaphier du pays de Flandres et de 
Brabant, que ces victimes de la journee des Eperons d'or recjurent 
la sepulture en Teglise de Groeninghe, dans le choeur des 
moniales et sous une lame de cuivre. Or, nous verrons, bientot 
les relations etroites qui unissaient Neufville pres Soignies a 
Tabbaye courtraisienne : 

« En Feglise de Cruninghe pres Courtray, gisent les corps de Jehan de 
Neuville et de messire B. de Neuville, chevaliers, tues en la journee de 
Courtray, Tan M. CCC. IJ. Et sont ensepultures en le coer des religieuses, 
sous lames de kuivre, mais ne s'y voit gueres plus que leurs noms et leurs 
annes, qui sont pour Tun de... a la bande... l'escusson engresld. » (2) 

M. Decamps note, en outre, que ce Jean de Neufville pourrait 
bien etre identifie avec un Jean de Ghislenghien, qui, a la fin du 
XIII C siecle, etait seigneur d*un des fiefs sis a Neufville. En effet, 
les Ghislinghien porterent, au XVIP siecle du moins, d'or a la 
bande de gueules, a la bordure engrelee de meme, ce qui rappelle 
de pres Tecu grave sur la lame decrite par Tauteur du ms. 
bruxellois. 



(1) Ohituairc du chapitre de Sainte-Waudru, ms. de la fin du XIV* siecle, aux 
archives de TEtat a Mons. 

(2) Aux archives de la maison de Ligne, a Beloeil. 




— 238 — 



M. Decamps a releve, dans les Chronique et cartulaire de 
Vabbaye de Groeninghe, publies, trop hativement, helas, par le 
chanoine Van de Putte, les biens que le monastere possedait en 
Hainaut. Mais, il a, heureusement, complete ces renseignements 
par le resultat de ses recherches personnelles. Cest ainsi qu'il a 
pu ajouter aux possessions mentionnees dans le cartulaire, un 
domaine d'une certaine importance, celui de Dour (1). 

I. — Les religieuses de Groeninghe avaient, dans ce village, 
onze huitelees de terre labourable, divisees en deux pieces, 
Tune de six huitelees, Tautre de cinq (2). 

« Nous ne connaissons pas Torigine de cette propriete » dit 
M. Decamps. Cette ignorance s'explique non seulement par le 
fait que la charte de fondation de Tabbaye, a Marcke, ne nous a 
pas ete conservee, mais, par cette autre circonstance, que ce bien 
fut aliene assez rapidement. 

Des 1309, les moniales de Courtrai, remarquant que cette 
propriete eloignee leur etait de mince profit, obtinrent de Jean, 
abbe de Clairsvaux, Tautorisation de la vendre a Tabbaye de 
Saint-Ghislain, jusqu'a concurrence de dix livres parisis : 

« Frater Joannes, dictus abbas Clarevallensis, dilectis filiabus suis, 

abbatisse et conventui monasterii de Gronninghes, salutem in Domino sem- 
piternam. Ad nostrum pervenit auditum quod vos quasdam terras et redditus 
possidetis, minus vobis utiles, de quibus permutationem, pro utilitate vestri 
monasterii, petistis fieri et super hoc nostram providenciam implorastis. Nos 
pie petitioni vestrae benignum prebentes assensum, concedimus vobis quati- 
nus de dictis terris aut redditibus vestris, per concilium et assensum 
coabbatis nostri de Laude, usque ad valorem decern librarum Parisiensium 
permutare vobis liceat ista vice. Datum in vigilia Epiphanie Domini, anno 
MoCCO octavo.... (3). 

La cession se fit, par acte du 12 juin 1309, entre Pabbesse 
Marie de Lessines et Roger de Sars, abbe de Saint-Ghislain, au 
prix de trente livres tournois : 

Jou Marie, abbesse de Groninges... ay vendut a hommes religieux, rabbet 
Rogier et le couvent de Saint Gillain, XI witelees de terre, pau plus, pau 
mains, que nous aviens au teroit et au jugement de Dour, de quoy il gist 
une piece de VI witelees, pau plus, pau mains, tenant a le Have Daugiespres 
en Blihautpieu, et une autre piece de V witelees, pau plus, pau mains, tenant 

(1) Voir les documents y relatifs, publies en annexes sous les cotes I, II, 
III ; ils sont conserves aux archives de l'Etat a Mons, cartulaire de Tabbaye de 
Saint-Ghislain, f iis 93-94. 

(2) Le huitelee ou witelee de Dour comprenait 80 verges ; 5 huitelees = un 
bonnier; le bonnier = d'ordinaire 140 ares. 

(3) Decamps, annexe I. 




as Marchielles d'Offignies. Pour laquelle terre nous avons rechuptXXX 
libvres tournois.... donnee Tan de grace M. CCC. et neuf, le lendemain dou 
jour saint Barnabe Tappostle (1). 

Le l tf juillet de la meme annee, Tabbesse Marie designa frere 
Waukier, pour investir Tabbe de Saint-Ghislain des onze huite- 
lees et pour en recevoir le prix (£). 

II. — L'abbaye de Groeninghe possedait une grange, non loin 
de Braine-le-Comte, assurement pour y recueillir les fruits de ses 
domaines environnants. Cette propriete est relevee dans 
l'etat des biens que les fondatrices du monastere, Jeanne et 
Agnes de Rodenburg, donnent a celui-ci, en 1237 : 

Apud Braine, quandam grangiam (3). 

III. — Le domaine le plus important que l'abbaye courtrai- 
sienne avait en Hainaut, etait situe & Neufville, a onze kilome- 
tres de Braine-le-Comte. 

II comportait, du moins dans le principe, les possessions 
que voici : 

a) Cinquante bonniers de terre ; b) le droit de tonlieu ; c) la 
mairie du lieu; d) un privilege nomme Leseffrois (4). 

Cette importante propriete avait, egalement, ete offerte an 
monastere, en 1237, par ses deux fondatrices, Jeanne et Agnes 
de Rodenburg : 

Apud Novam-Vlllam, L. boneria terre et theloneum et majoriam ville et le- 
sef/rois (5). 

Elle est, du reste, plus amplement decrite dans un role foncier 
reposant aux archives de Courtrai et ainsi intitule : Chest le rente 
et lij hiertages apiertenans a Vabie de Groeninghe, Van mil deus 
ckens et trese (6). Nous y lisons, en effet : 

(1) Decamps, annexe II. 

(2) Decamps, annexe III. 

(3) Van de Putte, Chronique et Cariulaire, p. 2. 

Plusieurs localites portant le nom de Braine, il pourrait etre hasarde d'y 
voir plutot Braine-le-Comte, si M. Decamps n' avait releve, dans les archives 
du greffe scabinal de cette ville, une propriete qui est dite tenir « a l'heritage 
des dames de Crunincq » et cela en 1378. 

(4) La signification du mot Leseffrois nous est inconnue ; aucun lexique ne 
le donne. 

(5) Copie du XIV e siecle, a la bibliotheque de Courtrai, fond G. V. 
case 316 n° 16. 

Nous marquons en italiques les variantes que nous constatons entre le 
document original et la copie qu'en donne Van de Putte, Chronique it 
Carhdaire, p. 2. 

(6) Cette date ne peut etre celle du rdle, ni celle a laquelle on se seralt 
reporte; Tabbaye n'existait point en 1213 ; d'autre part, on y trouve des biens 
acquis beaucoup plus recemment, notamment en 1285. N'y a-t-il pas un mot 
oublie et ne faut-il pas lire : mil deus chens quatre-vingt trese ? L'ecriture 
semble Tindiquer. 



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— 240 — 



... Che sont les warisons de Neuvillc de no Court. 

Nous (avons) a NueviUe de tiere XLIIIJ bonniers, ke tiere, ke pret ; li 
bonnier a XIIIJc et IIIJ*; (?) verghes, le verge de XIX pies et demi. Et si avons 
VI bonniers de bos et I molin. Deriere le moulin, IX bonniers ; deles le 
maison Stievenon, le trau dou dowaire, IIIJ bonniers. Entre le moulin et le 
court de le caucie, XIIIJ bonniers, XXX verges mains. Outre le pire du 
mouliniel, viers Soignies, IIJ bonniers, XX verges mains. Par de cha le pire, 
IJ bonniers, 1/2. Deles le cloperie, en le grande piece, V bonniers. Deviers 
le maison Stiket, I J bonniers 1/2. A le Stikernie, IIJ journes de pret, ce sont 
IIJ quartiers. En le cloperie dou moulinel, I bonnier. 

Li m° vaut IIIJ rasieres, li stiers fait III havos, les IIJ mesures font I 
bonnier de XVI cens. 

Nous devons XI stiere d'avaine al abbet de Hasnon et XI capons ; XXIIIJ 
sols, 1 d. de blans le prouvost de Hasnon; VI d. blans pour le tonnieu, le jour 
Saint Remy. 

Yvelart, V stiere d'avaine, V capons, XI d.,I o. de li monnoie de blans ; tout li 
paiement sont au Noel. Le preestre curet de Nuevile, XI d., I o. 

Nous avons le tonliu sour les ostes Saint Piere, de chou con vent et 
acate. qui mainent a Nuevile ; si doivent a nous IIIJ havos d'avaine dele 
mesure dou pais et a chou ont il II le moitiet. 

Che sont les convenanches hi sont entre V abbet de Hasnon et le abesse de Gronninghes 
de le tiere de Nuevile et del tonliu de Nuevile, ki muet de Monteigny, 
tout ensi com Watiers de Courtray le tienut. 

Li abbes en doit faire aireter l'eglise de Gronninghes parmij XI sols et I o. 
de cens et XJ stiers d'avaine et XJ capons par an. Et se li doit l'eglise de 
Gronninghes croistre par an XI sols pour le tenure de Nuevile. 

Et parmij VI d., doit elle tenir le tonliu, ki muet de Monteigni, qui gist a 
Nuevile, sauve le justice l'abbet de Hasnon, ki toute est sieuwe, et haute et 
basse, sans chou ke li abbesse doit avoir le maieur et les eskevins l'abbet, 
pour aireter et pour desireter ses maniers et pour donner ses courtins. 

Et si sont les entrees et les issues et li relief l'abbesse, et si puet paiier li 
abesse ses maniers pour sen cens et pour se rente et pour ses lois ; si ne 
les paioient au droit jour de ci, au dit de l'eskevin et se descors en montoit 
entre les maniers, l'abesse et li, en le ocuison de sencens et de se rente, par 
le semonce le maieur et le dit del eskevin, sen doivent descombrer. 

Et toutes ces choses doit on relever parmi IJ sols de relief al abbet, u 
soit de muance del abesse, u soit a le mort. Et se li abesse ne paioit sen 
cens u se rente au droit jour, li abbes puet paier pour sen cens et pour se rente 
et pour ses lois duskes, au dit del eskevin. Et si doit avoir li abbesse le maieur 
et les eskevins, sans engien et sans siervice a ses besoignes a chou ke dit est. 
Et si ne peut li abbesse entrer en fief ni en iretage ki muene delse par se 
volente non. 

Che sont les rentes de Nuevile et chil qui les doivent, et se est lij paeimens au Noel : 
Huars dou Mouliniel, XVIII d., I capoun 1/2 ; 
Bauduins li Asnes, IIIJ s., IIIJ capons; 

Stievenins Biautes, V s., VJ d., 1/2 ras. d'avaine, IIJ capons, il et scr freres; 

Pierart Costes, VI J s.; 

Colars li Tonderes XV s., I capon ; 

Lyons Martin dou Monciel, IIJ s., IIJ ras. IIJ capons ; 

Mikius des Plankes IIJ s., IIJ ras., IIJ capons ; 




— 241 — 



Jehans Souplice, IIJ s., IIJ ras., IIJ capons; 

Jehans Stikes, XXXV d., IIJ ras., IIJ capons ; 

Jehans li Contes, XXIIJ d., IJ ras., I capons; 

Jehans li Mors, IX s.,VJ d., I ras. 1/2, 1 capon 1/2 (1). 

Enfin, le plus ancien compte que nous ayions retrouve, celui 
rendu le 2 octobre 1463, porte, pour Neufville, les deux postes 
suivants : 

Item Jehan Nofhe a neufville emprez Songnie, toute une cense de XXXVI 
bonniers, pour LX livres par an, franc argent de sence la rente. 



Item Jehan le Roc, molinier de Neufville, tout li molin du dit lieu pour 
XXII par an sauf ce qu'il doibt retenir le dit molin de tout ce qui torne a 



Comment la lamille de Rodenburg, dont le siege etait a 
Marcke lez Courtrai, possedait-elle cette riche propriete en 
Hainaut? M. Decamps constate que tout document, qui eut pu 
elucider la question, nous manque. 

Mais, n'y avait-il, peut-etre, pas une proche alliance entre les de 
Rodenburg et les sires de Neufville? Le fait de voir inhumer dans 
le chceur des religieuses de Groeninghe, les deux chevaliers de 
ce nom qui perirent sous les murs de Tabbaye, de preference a 
tant d'autres morts plus illustres, permet de croire que quelque 
lien special les unissait au monastere : soit une parente avec les 
fondatrices, soit des largesses importantes envers le couvent. 

IV. — Peu d'annees apres Terection de l'abbaye, en 1241, 
Thomas de Savoie et Jeanne de Constantinople, considerant que 
Tabbaye manquait de bois de chauffage et de construction, lui 
firent don de six bonniers de leur foret de la Haye-le-Comte et 
de Casteau, tenant au bois de Tabbaye d'Hasnon. 

Cette liberalite nous etait connue, grace aux chartes publiees 
par le chanoine Van de Putte (3). 

Celui-ci nous apprend, egalement, qu'a la suite des guerres de 
religion du XVP siecle, les taillis qui couvraient la propriete, 
etaient de mauvaise croissance et n'avaient donne de benefice 
qu'un an sur douze. Aussi, le 9 juillet 1597, Tabbesse de Groe- 
ninghe, Elisabeth van den Berghe, afferma-t-elle le bois pour 45 
annees, a Nicolas Stockelman, de Casteau lez Thieusies, a charge 
de le deroder et de le convertir en terres arables ou pres (4). 

(1) Archives de Courtrai, fond de Groeninghe, n° 174a. 

(2) Ibtdem, n°181. 

(3) Chroniqtu et cartulaire, pp. 11-13 et 21-22. 

(4) Van de Putte, Chronique it cartulaire, pp. 107-110. 



pour ce recu LX. 1. 



▼ent. 



pour ce recu XXII. 1. (2) 




— 242 — 



Mais, la transformation fut, par deux fois, au XVIIP siecle, 
l'objet de contestations avec Tabbaye de Saint-Denis en Broque- 
roie, qui pretendait y pouvoir lever la dime. 

Au£ documents releves, a ce sujet, par le chanoine Van de 
P^utte* dans les archives de Courtrai (1), M. Decamps ajoute 
quatre lettres interessantes de D. Benoit Leroy, procureur de 
Saint^Denis (2). Nous pouvons aussi signaler Tavis donne en la 
cause par les avocats au conseil souverain du Hainaut (3) ainsi 
qu'une farde du chartrier de Tabbaye (4). Le litige, la premiere 
fofs du moms, en 1735, se termina tout a Tavantage des religieuses 
de Courtrai. 

V. — Nous avons vu les moniales de Groeninghe aliener, en 
1309, deux biens sis a Dour. II semble qu'outre ces terres, elles 
y possedaient encore une rente seigneuriale, levee dans un 
hameau de ce village, au lieu dit Offeignies. Le role foncier, que 
nous avons cite, porte en effet : 

Nous avons a Offeignies de rente: C sols de blan (5). 

VI. — L'abbaye jouissait aussi d'une rente k Ogy,non loin de 
Lessines : 

On nous doit a Ogi, XX sols par an (6). 

VII. — Enfin, une rente existait a Tournai, au profit du 
monastere courtraisien ; le livre de compte de 1463 mentionne : 

It. sur une maison en le ville de Tournay, a S* Nicolay dou Bruille,chascun 
an, a le S' Jehan B. XXXIIIJ. esc. (7) 



Si le bois de la Haye le Comte etait administre en regie par le 
couvent de Groeninghe, il n'en pouvait ctre de meme des 
terxes de Neufville. 



(1) Chronique et cartulaire, pp. 135-136. 

(2) Annexes V. 

(3) Bibliotheque de Courtrai, fond Goethals-Vercruysse, case 316, n° 16. 

(4) Archives de Courtrai, fond de Groeninghe, n° 191. 

(5) Ibidem, n° 174A. 

Cette redevance n'est point une suite de l'alienation, a Tabbay? de Saint- 
Ghislain, des cinq huitelees tenant aux Marchielles d'Ojfignies ; ces termes m^mes 
l'indiquent; du reste, l'acte de vente ne porte aucune mention de rente cr^ee 
en paiement du prix. 

(6) Ibidem. 

(7) Ibidem, n° 181. 




Des le principe, sans doute, elles furcnt affermees. Eh tout 
cas, elles Tetaient deja aux XI V e siecle. M. Decamps a retrotiVe, 
en effet, aux archives de Mons, un acte de bail consenti, le 9 
juin 1344, par Tabbessc Beatrix As Clokettcs, en faveur de mcs- 
sire Estievene Mauleon. Cette sorte d'amodiation etait faite pout* 
neuf ans, qui avaient commence a la Saint-Jean-Baptiste 1441, 
et moyennant le prix annuel de 70 florins d'or de Florence ; elle 
portait sur un manoir, terres labourables, pres, cens, rentes, 
moulin, bois et autres revenus (1). 

M. Decamps rapporte encore qu'en 1575, Colard Gilquin et 
Martin Lhoir occupaient des religieuses, 38 bonniers et 3 jour- 
nels de terres et pres, au rendage de 212 livres. D'autre part, 
Martin de Lausnoit, moyennant 80 livres tournois,ran, exploitait 
trois bonniers et un moulin (2). 

Nous pouvons dire qu'entre ces deux occupations, se place 
celle de Jacquemart du Bos, fils, laboureur. II avait, le 8 juillet 
1512, pris a cens, pour neuf ans, 42 bonniers, 99 verges de terres 
arables, pr6s et patures ainsi que la maison et le moulin etablis 
sur ce fond (3). 

En 1602, ajoute M. Decamps, le domaine de Neufville ctait 
encore divise, comme en 1575, entre deux locataires. Gillcs de 
Lattefceur en avait 20 bonniers, au prix de 110 livres, et Jean 
Noeufnet exploitait 23 bonniers de pres et patures, aU cens de 
135 livres (4). 

Les Noeufnet allaient, peu a peu, reunir presque toute la pro- 
priety des moniales de Groeninghe, et en conserver la location 
jusqu'a la destruction de Tabbaye. 

Suivant les registres des vingtiemes de Neufville, encore cites 
par M. Decamps, Jean Noeufnet cultivait, en 1623, 39 bonniers 
2journels et demi de terres et pres, au rendage de 450 livres. 

Or, les archives de Courtrai nous apprennent qu'en 1644, le 12 
aoiit,rabbesse de Groeninghe agrea Philippe Noeufnet (ou Noues- 
net), fils de Jean, pour achever le bail du domaine de Neufville, 
bail consenti a son pere le 14 avril 1637,au prixde 360 florins Tan. 

Ce dernier acte n'etait qu'un renouvellement de baux succes- 
sifs, remontant a 1610 (5). 

(1) Decamps, annexe IV. 

(2) Rigistre des vingtiimcs de Neufville, aux archives de l'Etat a Mbtts. 

(3) Archives de Courtrai, fond de Groeninghe, n° 92. 

(4) Regisire des vingtiemes de Neufville. aux archives de Mons. 

(5) Archives de Courtrai, fond de Groeninghe, n° 137. 



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— 244 — 



Enfin, V « etat fonnee par Tabesse de la susdite abaye (de 
Groeninghe) en consequence et pour satisfaire a Tarrette des 
represens du peuple pres les armees du Nord et de Sambre et 
Meuse, du 22 vendemiaire, 4 e annee republicaine (14 octobre 
1795) », decrit ainsi les biens possedes a Neufville : 



1. — Quarante-quatre bonniers et trois journel de terres a labour, praierie 
et pature, avec une petite seigneurie et quelque revenu en rentes seigneurial- 
les, dont on ne peut, pour les raisons ci-dessus allegues, declarer le mon- 
tant(l); les dites terres, prez et pature occupee, a titre de bail, par Jean 
Baptiste Noeufhet, au prix d'un cent seize livres, treize cscalins et quatre gros 
courant par an, escheant a la Saint-Remy. 

2. — Finalement, un journel de terre occupee par le cure du dit village de 
Neuville, par forme d'arrentement, au canon ou reconnoisance annuel d'un 
llvre de gros courant, escheant le premier mars, dont la maison et Edifices, 
qui se trouvent dessus, appartiennent aux decimateurs du dit lieu (2). 

L'administration du domaine vendit, en 1798, les biens de 
Pabbaye de Groeninghe sis a Neufville ; ils furent acquis par un 
sieur Laurent, de Mons, au prix de 90,100 francs. (3) 

L'arrentement, dont jouissait alors le cure de Neufville, 
serait-il, peut-etre et malgre une certaine difference de conte- 
nance, celui consenti le 22 octobre 1473, par le monastere de 
Courtrai ? 

A cette date, en effet, devant « le mayeur et les echevins de 
la tenanche et seignourie que Peglise et abbaye de Hasnon a en 
la ville de Ncefville empres Sougnies », Guillaume Gelicque, 
clerc-marliere de Neufville est declare adjudicataire « comme 
au plus hault donnant et d'arain refreant a mort de candeille », 
moyennant sept livres cinq sols tournois de rente perpetuelle et 
annuelle, au profit de Tabbaye de « Gruenin empres Courtray », 
d'une maison et jardin « liretaige contenant en grandeur deux 
journelz ou environ » (4). 

(1) Le releve le plus recent des rentes que 1'abbaye percevait a Neufville, 
est le r61e de recettes d'Hermes Noefhet, receveur du monastere, pour 
1745. (Archives de Courtrai, fond de Groeninghe, n° 175b.) ' 

Ajoutons que cette farde renferme, mais avec de nombreuses lacunes les 
rdles du receveur de 1'abbaye a Neufville, depuis 1485. 

(2) En brouillon, aux archives de Courtrai, fond de Groeninghe, n° 171. 
(3j Archives du gouvernement provincial du Hainaut, Sommitr des venits 

de biens domaniaux. 
(4) Ibidem, n° 83. 



PAROISSE DE NEUVILLE, PAYS D'AINAUT. 




— 245 — 



Les archives de Courtrai renferment encore deux documents 
relatifs a une propriete nominee la Moituewerie ou la Moituwerye, 
sise aussi a Neufville. 

D'apres Tun de ces actes, sous la date du 29 octobre 1441, 
« Colars Sapiniaux » prend a cens une maison et terre denom- 
mees Moituewerie et tenues enviager, de Tabbaye de Groeninghe, 
par les dames Descaudaeure et Danseroelt (1). 

Suivant Tautre,le meme « Colaert Sappinyault » prend a bail, 
pour neuf ans, le bien « que Ton dist le moituwerye » et qui 
appartenait a Pabbaye, sans mention des deux usufruitieres 
nominees precedemment (2). 



Ne quittons pas Neufville, sans rappeler, avec M. Decamps, 
un souvenir qui avait survecu a toutes les vicissitudes. Cetait 
une chapelle — un monolithe en pierre, dans lequel s'ouvrait une 
niche — dediee a Notre-Dame de Groeninghe. Elle etait situee 
non loin d'un vieux moulin, sans doute celui que possedait l'ab- 
baye.La statuette qui s'y trouvait, datait du XVII C siecle environ. 
Le pieux petit monument disparut, il y a une trentaine d'annees 
au plus. 



M. Decamps, nous Pavons dit, consacre la derniere partie de 
son etude aux religieuses de Groeninghe originaires du Hainaut. 
II cite : 

I. — Marie de Lessines, professe a Marcke, qui devint abbesse 
du couvcnt, la 5 e ou la 6 e , car la chronologie des superieures 
n'est point encore bien fixee. C'est elle qui vendit les biens de 
Dour; elle se rendit, aussi, un jour, a Mons, en 1301 et y fut 
re?ue par les chanoinesses de Sainte-Waudru (3). 

II. — Agnes de Lessines, une autre abbesse, qu'il suppose, 
egalement a raison de son nom, etre d'origine hennuyere. Elle 
deceda le 8 mars, suivant Tobituaire du couvent, qui ne donne, 
cependant, pas Tannee : 

(1) Archives de Courtrai, fond de Groeninghe, n° 66. 

(2) Ibidem, n<> 72. 

(3) Comptt de la recetic commune de Sainte-Waudru, pour 1301, aux archives de 
l'Etat a Mons. 




— 246 — 



Martii 8. Obiit Domina Agnes Deslessines, quondam Abbatissa hujus 
domus (1). 

III. — Beatrix as Clokettes, que nous avons vue signer un 
bail en 1344. Elle etait native de Mons, dit M. Decamps, fillede 
Watier as Clokettes, echevin, jure et lieutenant-mai'eur de cette 
ville et niece de Michel as Clokettes, chanoine de Soignies (2). 
Sa famille fut, du XIIP au XV e siecle, une des plus importantes 
de la capitale du Hainaut et s'allia a plusieurs riches lignages, 
tels les de Bertaimont, de Merbes, de Hainin, du Sart, de 
Beugnies, etc. 

L'obituaire de Tabbaye renseigne son deces au 16 juillet : 

Julii 16. Obiit domina Beatrix a Clokettes, quondam abbatissa hujus 
domus (3). 

IV. — Christopheline de Barbengon, qui regit, aussi, le monas- 
ters (THemelsdale a Bruges ; elle resigna en 1546 et mourut, 
Tannee suivante, a Tabbaye de Grandprez, ou elle s'etait retiree. 

V. — Frangoise du Poncheau, qui naquit a Tournai vers 1593, 
fut abbesse en 1649 et mourut le 4 septembre 1665. 

L'obituaire (case 312, n° 32) la cite en ces termes : 

Septembris 4. Eodem die obiit venerabilis domina Francisca du Poncheau, 
Tornacensis, abbatialis dignitatis 17, que preclara remonstrantia ecclesiam 
decoravit, variisque ornamentis, Anno 1665. 

La liste des professions, inseree a la suite de Tobituaire, cote 
case 321 n° 29, renferme, encore, a son sujet, la note que voici : 

Mevrauwe, Vr. Franchoise du Pocheau is gheinstalleert den 7 Februarii 
1649 ; sy heeft haer placet ontfaen van den Arshertogh Leopoldus van Hoos- 
tenryck ; sy heeft in hare tydt, van grondt af doen nieu maecken het pacht- 
goet tot Roodenborch, twelck ten gronde af geleydt was van de fransen ; van 
gelycke was gheruineert het goet te Doenaer, twelck sy ooc heel nieu heeft 
doen maecken ; heeft ooc doen maecken het meulen-huys en een huys op vr. 
Gertruyde de Deurwaerders landt, al op Maercke ofte daer by ; het goedt tot 
Groeninghe heeft sy doen maecken ; het huys van bleeckerye heeft sy betaelt. 

Voor de kercke heeft sy doen gietten de meeste clocke ; sy heeft den 

(1) Bibliotheque de Courtrai, fond Goethals-Vercruysse, ms. case 321, n°29- 

(2) Rappelons, avec M. Decamps, que Michel as Clokettes fut envoye a 
Rome, en 1297, par Gui de Dampierres, pour soutenir ses interets aupres du 
pape Boniface VIII ; il y retourna, en 1302, sans doute dans le meme but et 
s'y trouvait lors de la bataille des Eperons d'or. (Cf. Mathieu, Biographic du 
Hainaut; Funck-Brentano, Mem. sur la bataille de Courtrai, p. 73; de Kouter, 
p. 217; voir aussi, les lettres de Michel as Clokettes, aux archives du depar- 
tement du Nord, case B. 248). 

(3) Bibliotheque de Courtrai, fond Goethals-Vercruysse, ms. case 312,n°32. 




— 247 — 



doxael doen versetten, die stont in 't middel van de kercke ; heeft eenen 
nieuwen orghel doen maecken, de kercke doen beleggen met blauwe ende 
wytte steenen; heeft doen maecken 3 paer silver potten om levende bloemen 
in te stellen ; ende den silver wirock vat doen maecken van 't silver van de 
kercke, waer in begrepen waeren een groot getael goude ringhen ; sy heeft 
ooc doen bordeuren met goudt het root flueele ornament ende het wit op 
silver toolette. 

Syis overleden den 4 September 1665. int 17 ste jaer van haere regeringhe, 
oudt synde 72 jaeren, geprofest in de 55 jaeren. Requiescat in pace (1). 

VI. — Dame Victoire Van Houtte, elue abbesse en 1727 et 
decedee en 1771, avait aussi vu le jour a Tournai : 

Maji 30. Eodem die obiit venerabilis admodum Domina Victoria Van 
Houtte, 29* Abbatissa hujus monasterii, aetatis 87, professions 68, jubilaei 
18, dignitatis abbatialis 44, anno 1771. (2) 

Van Dornyck: vrau Victoire Van Hout, gheprof. 28 8bre 1703, oudt we- 
zende 19 jaeren. (3) 



Aux quelques noms relev6s par M. Decamps, nous pouvons 
en ajouter d'autres, en suivant les obituaires, deja cites, de la 
bibliotheque de Courtrai (4). Les voici : 

I. — Januari 12. (Obiit) Nonna Csecilia Bourgau, Tornacensis, quondam 
subpriorissa, etc, aetatis 65, professionis 45, obiit anno 1716. 

Suivant la liste des professions, elle emit ses voeux le 10 sep- 

tembre 1671 (5). 

II. — Februari, 4. Item obiit nonna Rosalia de Cazier, Tornacensis, aetatis 
suae 64, professionis 39, Anno 1779. 

La liste des professions ajoute : 

Van Doornyck: Dame Rosalia Cazier, is gheprofest op den 25 7bre 1740, 
oudt wezende 25 jaeren (6). 

III. — Februarii 7. Obiit nonna Maria de Lessines, monialis hujus domus. 

IV. — Februarii 9. Item nonna Clara du Poncheau, anno 1653, aetatis suae 
prof. 30. 



(1) Bibliotheque de Courtrai, fond Goethals-Vercruysse, ms. case 321, 
n° 29, f° 124. 

(2) Ibidem, a sa date. 

(3) Ibidem, p. 127. 

(4) Fond Goethals-Vercruysse, case 321, n° 29 et 312 n° 32 ; le premier fut 
commence au XVI e siecle ; tous deux furent continues jusque dans le cours 
du XIX« siecle, et mentionnent le deces de plusieura religieuses qui survecu- 
re nt a la suppression du monastere. 

(5) Ms. case 312 n° 29,p. 125. 

(6) Ibidem, p. 164. 




— 248 — 



V. — Martii 25. 1790 obiit nonna Humbline de Plechin, etatis sue 70, pro- 
fessa 51, Jub. 2. cantrix, organista; Dournijck, begraeven tot Marcke. 

La liste des professions la cite en ces termes : 

Van Doorayck : den 20 7 br6 1739, is geprofest dame Humbeline de Pie- 
chain out wesende 19 jaeren (1). 

VI. — Maii, 9. Eodem die obiit nonna Margareta de Landas, Tornacen- 
sis, jubilaria et senior hujus domus, aetatis suae 88, prof. 71, anno 1668. 

VII. — Junii, 17. Obiit nonna Agnes de Tornaco. 

VIII. — Junii 27 : Item obiit nonna Alexandrina des Fontaines, dispensa- 
trix, aetatis 61, profess. 42, anno 1776, van Antoing. 

La liste des professions ajoute : 

Van Antoing : Dame Alexanderine des Fontaines is geprofest op den 26 7 br6 
1734, oudt wesende 19 jaeren. 

XI. — Julii, 4. Eodem die, nonna Martina de Landas, Tornacensis, aetatis 
suae 51, prof. 34, anno 1631. 

X. — Octobris, 15. Nonna Jacoba de Tornaco cantrix. 

XI. — Octobris, 21. Obiit nonna Maria de Tornaco. 

XII. — Octobris, 29. Item nonna Catharina du Poncheau, jubilaria, aetatis 
69, 1705. 

XIII. — Octobris, 31. Item nonna Josepha Bataille, ex Mons en Pevelle, 
anno aetatis suae 61, professionis 25, anno 1783. 

Nous lisons encore dans la liste des professions : 

Van Mons en Pevelle : Dame Joseph Bataille is geboren den 21 7 bw 1722 
en is gheprofest den 29 Januari 1758. (2) 

XIV. — Novembris, 23. Item nonna Marghareta de Landas, Tornacensis, 
aetatis suae 73, prof. 56, anno 1630. 

XV. — Decembris, 5. Obiit soror Juliana Gyllain, conversa, anno 1801, 
inhumata in parochia Marcke, etatis (sic) sue 78, jubilarria, (sic) ex Mons. 

Voici, a son sujet, les renseignements donnes par la liste des 
professions : 

Van Mons (Berghe) Suster Juliaenne Ghelain, is gheprofest op den 24 7 br * 
1737, geboren op den 29 Maerte 1716. (3) 

Noustermineronscette nomenclature des moniales hennuy&res, 
en copiant quelques lignes de la liste, fort irregulierement tenue 

(1) Bibliotheque de Courtrai, fond Goelhals-Vercruysse, ms. cot£ case 321, 
n° 29, p. 163. 

(2) Ibidem, p. 164. 

(3) Ibidem, p. 163. 




— 249 — 



du reste, des professes du monastere de Courtrai. On le remar- 
quera, ces noms ne figurent pas a Tobituaire ; nous ne connais- 
sons done pas les dates de deces : 

I. — van Doornick : Vrouw Bernarde van Houtte is gheprofest den 19 8*** 
1692, oudt wesende 18 jaeren (1). 

II. — van Dornick : Vrouw Lutgarde Josson is gheprofest den 7 8 ber 1698, 
oudt wesende 24 jaeren (2). 

III. — van Dornick : Vrau Humbeline Morelle is gheprofeest den 24 9**' 
1699, oudt wesende 18 jaeren (3). 

IV. — van Doornick : Dame Christine Morelle is gheproffest 17 7 ber 1709, 
houdt wesende 22 jaeren (4). 

V. — van Doornyck : Dame Eraestina Vinchent is geprofest den 22 9 ber 
1744, oudt wezende 28 jaeren (5). 



(1) Biliotheque de Courtrai, fond Goethals-Vercruysse, ms. case 321, n° 29, 
P. 126. 

(2) Ibidem. 

(3) Ibidem. 

U) Ibidem p. 127. 
(5) Ibidem p. 164, 



B on Joseph Bethune. 





IV. - IETS UIT DE REKENING 
DER STAD ROESELARE OVER HET JAAR 1579-80. 

(Medegedeeld in zitting van 18 Januari 1906). 

ET gemeentearchief van Kortrijk bezit de « Rekeninghe 
ende bewys... van de stede van Rousselare », loopende 
van « St-Jansmesse XV C LXXIX tot St-Jansmesse XV C LXXX ». 

Het is een papieren register, bestaande uit 62 bladzijden. 
Ieder blad is 19 centimeters breed en 285 millimeters hoog. 

De oorkonde is hier en daar beschadigd. Het schutblad is 
verdwenen, en de laatste aanteekeningen ontbreken. De blad- 
zijden 46 en 60 zijn wit gebleven. 

Wellicht is het stuk slechts eene klad (1). 
Wij onderscheiden de volgende hoofdstukken : 

1. — Ontfanck van wynen ende heeren goedinghen, zoo die binnen deser 
stede den XXIIII January XV C LXXX verpacht zyn gheweest ; 

2. — Ontfanck van pachte van stede goedinghen ; 

3. — Ontfanck van stede vleeschstallen, ghcaugmenteert up III 1. XII sc., 
ende vallende alle jaren te Bamesse ; 

4. — Ontfanck van erfvelicke renten ende cheinsen, die binnen deser stede 
zyn vallende alle jaren te Bamesse ende half Maerte; 

5. — Ontfanck van renten ende cheinsen buuten deser stede; 

6. — Ontfanck van pachten van stede erfven ende andersins ; 

7. — Ontfanck ordinaire ; 

8. — Anderen ontfanck extraordinaire. 

* 

9. — Uitgheven ende betalinghe, ghedaen by den voorn. ontfangher over 
ende uuter name van der stede, in minderinghe van zynen ontfanck ende dit 
gheduerende den tyt zynder rekeninghe ; 

10. — Uutgheven van cheinsen ende renten ; 

11. — Uutgheven van commissarissen ; 

12. — Ander uutgheven ; 

13. — Uutgheven van jaerlicxsche renten, die de stede sculdich es; 

14. — Uutgheven van ordinairen transport ; 



(1) Gevraagd hebbende, of er eene kopij in het archief van Roeselare 
berust, ontving ik het volgende antwoord : « Het spijt mij u te moeten ter 
kennis brengen, dat de archieven, Waarvan spraak, nooit geklasseerd zijn 
geworden, en dat ik niet weet> welke stukkcn er bestaan. » 



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— 251 — 



15. — Uutgheven van vacatien, voyagen ende andersins ; 

16. — Uutgheven extraordinaire ; 

17. — Uutgheven van presentwynen ; 

18. — Uutgheven van pensioenen. 

De ontvangsten beslaan 22, de uitgaven 40 bladzijden. 
De ontvanger was Pieter Bousse. 

* 

Ten jare 1577, weinige maanden na de afkondiging der Paci- 
ficatie van Gent, hadden de aanhangers van Willem den Zwijger 
zich meester gemaakt van het bestuur der stad Gent. Nadien 
hadden zij Brussel, Brugge, Dendermonde, Deinze, Veurne, 
Ieperen, Kortrijk, Ronse en eenige andere plaatsen gedwongen 
hunne barbaarsche wetten te volgen. Zij werden ondersteund 
door Schotsche krijgsbenden, gehoorzamende aan den veldheer 
Balfour. 

In het Zuiden hadden de Malcontenten den 7 Januari 1579 het 
verbond van Atrecht onderteekend. Zij leverden de Geuzen veel 
werk, doch onteerden door hunnen overmoed de zaak, welke zij 
dienden. 

Al die gebeurtenissen stapelden yerwoestingen op verwoes- 
tingen. Vele werklieden hadden in den vreemde een veiliger dak 
gezocht ; de handel was verhuisd ; de dorpen waren verlaten ; de 
steden schenen uitgestorven. 

* 

* * 

Roeselare was niet gespaard gebleven. 

Reeds den 23 Augustus 1566 was Antoon Algoet, « een 
minister van de nieuwe religie », in de stad aangekomen. Hij 
was vergezeld van « eene garde ende noch veel ander gheboufte, 
ghestoffeert met hallebarden, spiesen, pieken, bussen, pistoletten 
ende dierghelycke wapenen. » De predikant begaf zich naar de 
Buerze, in de Zuidstraat. 

Ondanks de tusschenkomst der wethouders, brak de menigte 
de kerk open, het heilig Sacramentshuis en het kruisbeeld boven 
de koordeur verbrijzelende. Ook de beelden « an de halle » 
wierp men af (1). 

In het voorjaar van 1579 bemachtigden de Malcontenten de 

(1) Annates de la sociitl ^Emulation, derde reeks, nummer 7, bladz. 257—275. 



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— 252 — 



stad. Schotsche soldaten, door Frans van de Kethulle uit Gent 
gezonden, verdreven de Walen. Deze staken eenige huizen in 
brand. 



Dit gezegd zijnde, laten wij de voornaamste posten uit onze 
rekening volgen, zorg dragende dezelve behoorlijk te rangschikken. 

Brandrampen en verwoestingen ; ontvolking. 
(1) Betaelt de brantheeren van dit jaer huer deb voir ghedaen te hebben, 



(2) Betaelt... van by laste van der wet ghewrocht thebben ten tyden van 
brant in de Noordstrate, XII sc. 

(3) Ontfaen van Jacob Verlinde over de recognoissance van zeker stedc 
erfve, daer zyn oven op staet;... ende midts dezelve ovene... verbrant es, 
alhier... 0. 

(4) Ontfaen van Jan Boulengier over de recognoissance dathem toeghelaten 
es zyne travaille (a) te stellen voor zyn huus... up de stede erfve;... ende 
midts dezelve travaille metten huuse verbrandt es, alhier ... 0. 

(b) Overmidts dat omme de jeghenwoordighe troubelen gheen lotinghe (van 
de vleeschstallen) onder de vleeschauwers en es ghesciet naer costume, ter 
dese warf ... 0. 

(6) Annopende den pachte van tvautkin (b) onder den hallesteeghere, hecft 
dit jaer vaeghe ghestaen, dus hier ... 0. 

(7) Ontfaen van Michiel Caelberch ter cause van XVI lib. groote capitale, 
die hy van de stede es houdende den penninek XVI over den coop van huuse 
ende erfve, tanderen tyde by hem ghecocht;... ende midts de ruyne ende 
demolutie van denzelven huuse uut de jeghenwoordighe oorloghe, ende dat 
denzelven Caelberch uutlansch es ... memorie 0. 

(8) Ontfaen van Passchier Lefebver over den pacht van de herberghe van 
de Buerse, by hem ghenomen jeghens de wet voor XII lib. groote den termyn 
van IX jaren;... ende dat hy bedwonghen es gheweest duer den oorloghe 
dezelve te abandonneren, oversulcx dat die vaghe van ougst ghestaen heeft, 
comt hier ... 0. 

(9) Ontfaen van... over den pacht van een huuse up den Haselt, by hem 
ghenomen jeghens de stede den termyn van drie jaren;... ende midts derede- 
nen int voorgaende artikel van de Buerse ghementioneert, alhier ... 0. 



(1) Bladz. 30. 

(2) Bladz. 39. 

(3) Bladz. 10. 

(4) Bladz. 12. 

(a) Nood- of hoefstal, waarin men paarden beslaat. 

(5) Bladz. 4. 

(6) Bladz. 15. 

(b) Vaute of voute beteekent gewelf, en verder ook vcrdieping en keUUr. 



IIII lib. 



(7) Bladz. 3. 

(8) Bladz. 15. 

(9) Bladz. 16. 




— 253 — 



(1) Doet hier te noteren, dat alsoo de voorseyde goedinghen verpacht 
waren den XXIIII January 80 ; zeer corts daer naer es de voorn. stede ander- 
warf in nieu desastre vervallen, zoo dat de zelve in depopulatie ghecommen 
es, zulx dat de pachters nauwe de wynghelden, die zy promptelyck betaelt 
hadden, en hebben connen collecteren ende prouffiteren an dezelve pachters, 
dus hier ter discretie ... Q. 



(2) Betaelt... van dat Pauwel van Biesbrouck met diversche Walsche 
soldaten van den casteele van Inghelmunstere ende Caestre aldaer verteert 
hebben ... X lib. X sc. 

(3) Betaelt Robert Lawers, herberghier in de Croone, van dat de Scotten 
garnisoen ghehouden hebben in tcasteel van Wynendale ... XII lib. XIII sc. 

(4) Betaelt Woultre van Dadiseelle, van dat de voors. Scotten oick te dien 
tyde tsynen huuse (in noia : herberghe de Stem) verteert hebben de somme 
van VII lib. IIII sc. 

(5) Betaelt den voors. Passchier Lefebvre, ter cause dat de Scotsche 
peerderuuters... commende den 28 October 79 in den nacht van Yseghem... 
tzynen huuse verteert hebben, VIII lib. 

(6) Betaelt Robert Lawers van dat de voorn. Schotsche peerderuuters ten 
zelven tyde tzynen huuse verteerden, de somme van IX lib. XI sc. 

(7) Betaelt Passchier Lefebver van dat diversche soldaten van de vier 
compagnies van tregiment van myn hcer van Mortagne, alhier commende 
van Haerlebeke, verteert hebben den 1 November 79, de somme van XXII lib. 

(8) Betaelt Robert Lawers van dat by de soldaten van dezelve compagnies 
tsynen huuse verteert was, XX lib. I sc. 

(9) Betaelt Woulter van Dadiseelle van dat de voorseyde soldaten tzynen 
huuse verteerden ten zelven tyde, IX lib. II sc. 



(10) Ontfaen van Jonchere W. van Bryaerde ter cause van XLVIII lib. gr. 
capitaels, die hy es houdende te croise den penninck XVI, procederende van 
den vercochten zelver, de kercke toebehoorende ... XXXII lib. VIII sch. 

(11) Betaelt ... van ten twcen stonden den torre deser kercke toe te metselen 
up dat de soldaten boven niet en zouden gheraken om meer scade te doene 
... JIII lib, XVI sc. 

(12) Betaelt an zeker Scotschen soldaet, alhier ligghende in garnisoen, 



(1) Bladz. 2. 

(2) Bladz. 56. 

(3) Bladz. 52. 

(4) Bladz. 52. 

(5) Bladz. 53. 

(6) Bladz. 54. 

(7) Bladz. 54. 

(8) Bladz. 54. 

(9) Bladz. 54. 

(10) Bladz. 3. 

(11) Bladz. 58. 

(12) Bladz. 57. 



Krijgsvolk. 



Voorzorgen. 




over de redemptie van de clepels van de clocken deser kercke, dewelcke ... 
gheweert waren by eenighe soldaten,... mits dezelve uut te halen, daer die 
ghedolven waren, VI lib. Ill sc. 

(1) Betaelt an de voors. soldaten ... over de redemptie van zeker scelle 
deser kercke, de wclcke zylieden secretelyck gheweert hadden ende in den 
torre ghepact omnie te vertransporteren ende vercoopen, XII lib. 

(2) Betaelt Passchier Lefebvre over zeker imbyt (ontbijt) van een Engelschen 
capiteyn mctten commissaris ende diversche officieren van de compagnie, 
alhier den XVIII February 80 passerende van Moorslede naer Yseghem, 
henlieden ghepresenteert ter cause dat zy de soldaten doen marcheren, 
zonder te letten binnen deser stede, XV lib. 

(3) Betaelt van vier dinghedaghen (a) ... dit jaer midts de troublen ghe- 
houden, XVI lib. 

(4) Betaelt de zeven raden over hueren caproenen (b) uut cause dat zy met 
den beroerden tyt dicwils extraordinairlyck hebben moeten vergaderen, ter 
deze warf XXI lib. 

(5) Betaelt Jan van der Strate, greffier, ter cause dat hy den XXIX n , XXX n 
ende XXXI n Octobre, mitsgaders den l n Novembre 79 ghevaceert heeft tot 
Brugghe, ende van daer naer Ypre, om by ordonnantie van voocht ende 
scepenen aldaer over te gheven de costen by myn heere van Assche (c) ende 
zyn volck alhier ten diverschen stonden ghedaen ... XVI lib. 

(6) Betaelt P r Roussel, scepene, ende Jan van der Strate, greffier, van den 
III n ende IIII n der zelve maent ghevaceert thebben te Yper ter beschry vinghe 
van hoochbailliu ende crychraedt, omme met henlieden in communicatie te 
commen, alwaer zy ghevanghen wierden by den voornoemden hoochbailliu 
...XVI lib. 

(7) Betaelt den voornoemden greffier van den Xl n , XII n , XIII n , XIIII n ende 



(1) Bladz. 57. 

(2) Bladz. 59. 

(3) Bladz. 29. 

(a) Het woord ding, dine, dinch of dinch had, volgens het Oud- en Middelneder- 
landsck Woordenboek, twaalf verschillende beteekenissen. De laatste was 
raadsvergadering. 

Aldaer si doe te rade ghinghen, 
Sprac Waleweyn aldus ter dingen. 
Er bestaan vele samengestelde naamwoorden, beginnende met ding : 
dinghebanc voor rechtbank; dingkehuus voor raadhuis; dingstoel voor rechter- 
stoel ; dinghedag voor dag, waarop recht gesproken werd. 

Overigens gebruiken wij nog altijd het afgeleide woord geding, dat iedereen 
verstaat. 

(4) Bladz. 29. 

(b) Kaproenen zijn hoofddeksels. Denk maar aan de Witte Kaproenen van 
Gent. 

(5) Bladz. 38. 

(c) De heer van Assche was een Gentenaar, behoorende tot de partij der 
Geuzen. Ook te Kortrijk verscheen hij op het tooneel in 1578, vragende dat 
men « soude creeren achttien mannen. » Zie ons werkje : Hoe de Geusen in 
iSyS meester werden van Kortrijk; Gent, A. Siffer, 1892. 

(6) Bladz. 38. 

(7) Bladz. 39. 



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— 255 — 



XV n der zelve maent ghevaceert thebben te Ghendt by de vier leden slants 
van Vlaenderen ... XX lib. 

(1) Betaelt zeker twee boden, deenen ghesonden met de Scotten int ver- 
trecken van deze stede, ende dander daeraa met briefven an den generaal 
Balfour. 

(2) Betaelt zeker bode ghesonden van weghe de stede met briefven an 
myne heercn van Brugghe ende van den Vryen, ter cause dat de vier com- 
paignien van tregement van myn heer van Mortaigne alhier pretendeerden te 
commen houden garnisoen naer tvertreck van de Scotten ... Ill lib. 

(3) Betaelt drie wakers van den nacht ghewaect thebben naer tvertreck 
van de Scotten, mitghaders van drie daghen de wacht ghehouden thebben up 
de halle... 

(4) Betaelt Jan de Cuupere, dienaer deser stede, ter cause van zynen 
extraordinairen dienst in vooi leden troubel jaer ... XII lib. VI sc. 

(5j Betaelt de huisvrouw van H. Ghevine over tzuiveren, wasschen ende 
vaghen van de scepenen earner ende de halle naer tvertrecken van de 
Scotten, XXX sc. 

(6) Betaelt omme een cester (a) Rynschen wyn, twelcke ghepresenteert 
was myne heeren de commissarissen van contributie tot Curtrycke, ten ende 
zy regart nemen zouden up de ruyne ende desolatie deser stede ... XXII lib. 



Versta goed, geachte lezer! Het magistraat drukt « op de 
ruyne en desolatie » der stad. 

De rekening over het jaar 1578-79 was met een tekort gesloten 
geworden. 

(7) Betaelt alvooren Hubrecht Defoort, ontfangher van den verleden jare, 
van dat de stede tachtre bleef by slot van rekeninghe als meer uutgheghe ven 
dan ontfaen I» III C LIX lib. XIIII sc. IX d. 

Nu bedroeg de som der ontvangsten slechts 1990 lib. 10 sc. 5 d. 
Zoodat er ruim 600 pond in kas bleven. 

En de overige aangeteekende uitgaven stijgen tot meer dan 
2590 pond... 



(1) Bladz. 39. 

(2) Bladz. 39. 

(3) Bladz. 40. 

(4) Bladz. 58. 

(5) Bladz. 42. 

(6) Bladz. 58. 

(a) Een cester of sister was eene maat, inhoudende 16 pinten. — Een sister 
was ook een gewicht. Ruusbroec schreef : « Ende die mate houdt III mudde, 
ende elc mudde houdt XXII sister, ende elc sister es II pond. » 

(7) Bladz. 23. 



XVII sc. 




— 256 — 



Voeg daarbij de aangerichte verwoestingen, de verliezen van 
allerlei aard, de onvermijdelijke gevolgen van woelingen en 
oorlogen. 

En zoo wordt eens te meer bewezen, dat de Gentsche dwee- 
pers, steunende op vreemde wapenen, list en valschheid, mannen 
waren zonder eer en geweten, zonder gevoel voor recht en 
menschelijkheid. 



Theodoor Sevens. 



17 September 1905. 





A. — De M. le B on de Bethune, gouverneur de la Flandre 
Occidentale, president d'honneur du Cercle : 

Ouelques notes sur les clotures de chceur, les jubes et la croix 
triomphale. (Extr. du Bull, de la Gilde de Saint-Thomas et de Saint- 
Luc, IV). Lille, Desclee. In 4°. 

Etudes sur les ornements sacerdotaux (id.) Lille, Desclee, 1883. 
In 4°. 

La litter atur e flamande en Belgique durant la periode 1877-1886 
(extr. du Magasin litt. et pittoresque), Gand, Siffer, 1888. Fas. in 8°. 

Le tombeau de Jacob van Maerlant a Damme (extr. du Bull, des 
Comm. royales d'art et d'archeologie Bruxelles, V e J. Baertsoen, 
1889. In 8°. 

Muse'e lapidaire des mines de Saint-Bavon a Gand. Catalogue des 
dalles funer aires a Vecluse des Braemgaeten. (extr. du Messager des 
sciences) Gand, Vanderhaeghen, 1892. In 8° 

Trouvaille de monnaies romaines d Courtrai (extr. de la Rev. 
beige de numismatique, 1898 Bruxelles, Goemaere) In 8°. 

Epitaphes et monuments des eglises de la Flandre au XVI me siecle, 
d'apres les manuscrits de Corneille Gailliard et d'autres auteurs 
Bruges, L. de Plancke 1898-9: 3 vol. in 4° (editions speciales). 

Quelques notes sur Vart de la vitrerie selon la tradition medievale, 
presentees a VAssemblee generate de ta Commission royale des Mo- 
numents le 16 octobre 1899 (... le 7 octobre 1901) (extr. du Bulletin 
des commissions royales d'art et d'archeologie.) Bruxelles, Van Lan- 
gendonck, 1900-2 ; 2 vol. in 8°. 

Souvenirs archeologiques de la West-Flandre (extr. de la Revue 
del' art Chretien, 1900-1.) Lille, Desclee, in 4°. 

Het graf van Guido Gezelle (overdruk uit Dietsche Warande en 
Belfort 1903) Antwerpen, Nederlandsche Boekhandel. In 8°. 



III. 



Boefcerij van 6en luring. 



J8ibltotb£que 6u Cercle. 



NlEUWE WERKEN. — ACCROISSEMENTS. 



i° HOMMAGES V AUTEURS. 




— 258 — 



Erasmus Causse, een Koririjksche schrijver en kunstenaar 1660- 
17 38. (Overdruk uitde Verslagen enmededeelingen der KoninkUjke 
Vlaamsche Academie), Gent, Siffer, 1905 Ps. in 8°. 

B. — De M. Th. Sevens, secretaire du Cercle : 

Ons schoone Vaderland, Rousselare, de Meester 1904-5. 21 vol, 
in 12°. 



A. — De M. le baron de Bethune : 

(Weale, W. H. James) Notes sur les lames funeraires conser- 
ves d Bruges (extr. du Bull, de la Gilde de Saint-Thomas et de 
Saint-Luc.) Lille, Desclee. In 4°. 

d'Hoop, F. H, Notice sur quelques branches de Vancienne 
famille Goethals. Gand, Gyselynck, 1879. Grd. in 8°. 

B. — De M. le B on Joseph Bethune, vice-president du Cercle : 

Dehaisnes chan. Histoire de Yart dans la Flandre, VArtois et 
le Hainaut avant le XV e siecle (avec les Documents) Lille, Quarre, 
1886. 3 vol. in 4°. 

Fierens-Gevaert. Etudes sur I'art flamand. La renaissance 
septentrional e et les premiers maitres des Flandres. Bruxelles, Van, 
Oest, 1905. Gr. in 8°. 

(Frederiks, J. A.) Tentoonstelling van oude koperwerken Mid- 
delburg 1904. Geillustreerde catalogus.... Middelburg, Altojfer. 
In 8°. 

Exposition d f art ancien au pays de Liege. Catalogue general. 
Liege, Benard, 1905. In 8°. 

Pholien, Florent. La verrerie et ses artistes au pays de Liege. 
Liege, Benard, s. d. (1905). In 8°. 

Cloquet, L. Tracts artistiques. (Bruges-Lille), Societe Saini- 
Augustin s. d. 4 vol. grd. in 8°. 

Boch, Fr. und m Willemsen. Die mittelalterlichen Kunst- 
und Reliquienschdtze zu Maestricht. Koln, Schwann, 1871. 
Gr. in 8°. 

Idem Antiquites sacrees dans les anciennes collegiales de S. 
Servais et de Notre-Dame, a Maestricht. Maestricht, Russel, 1873. 
Gr in 8°. 

Lantsheer, M. F. en F. Nagtglas, Zelandia illustrata. 
Verzameltng van kaarten, portretten, platen, enz. betreffende de 



2° DONS. 




— 259 — 



oudheid en geschiedenis van Zeeland. Middelburg, A l.orffer, 1S66- 
1905. 2 vol. + suppl" in 8°. 

Aug. van Assche, Nouvelle eglise d'Houdremont (province de 
Namur) (extr. du Bull. comm. roy. (Tart et d'archeol.) Pt- in 8°. 

Catalogue des livres et manuscrits for want la bibliotheque du 
chateau de Boussu, provenanl de feu Th. le comte Georges de 
Nedonchel.... Gand, Vyt, 1903. In 8° pi. 

Catalogue des livres composant la bibliotheque de feu M. Alfred 
Richez, architects Anzin, Ricouart, 1904. In 8°. 

Catalogue des tableaux anciens provenant de Vancienne Acadcmie 
de dessin d Middelbourg.... Amsterdam, Midler, s. d. Grd. in 4°. 

Vente de livres a Amsterdam chez Frederik Muller et C i€ 11-15 
dec. 1905 (I) Bibliotheque chev. Gust, van Havre d'Anvers, s. d. 
Grd. in 8° pi. 

Vente de livres a Amsterdam chez Frederik Muller & C ,e 11-15 
dec. 1905 (II). Collections Jol. W. Stephanih d 1 Amsterdam, chev. 
-P. H. Delacourt d'Anvers, J. I. Boas Berg d' Amsterdam. Amster m 
dam, Muller, s. d. Grd. in 8° pi. 

Catalogue des tableaux et antiquites... formant les collections: Jhr 
T. A. M. A. van Andringa dc Kempenaer d Leeuwarden, D. L. 
Schouten Hz. a Utrecht, Ladislaus Bloch a Vienne... Amsterdam, 
Muller 1905. Grd. in 8°. pi. 

Catalogue des collections de porcelaines anciennes.... tabatieres et 

tventails du XV I IP siecle dependant de la succession de feu 

vnadame la comtesse de Liedekerke-Beaufort. Bruxelles, Ficvez, 
i904. Grd in 4°. pi. 

Antiquites.... tableaux anciens et modernes. Collections de feu 
veuve Bonk an H elder, de Monsieur Beynon... Amsterdam, J. 
Schulman, 1905. Grd. in 4°. 

Catalogue des tableaux anciens provenant du magasin en liquida- 
tion de M. A. Croiset.... Amsterdam, Muller, 1902. Grd. in 4°. 

Collection du chateau « Anna State » a Hinsham, de M me J. de 
Rooy-de Ruiler. Catalogue. Amsterdam 1905. Grd. in 4°. pi. 

Collection Jan Striening Jz. Tableaux et aquarelles, mobilier, 
armes.... Amsterd., Muller 1902. Grd. in 4°. pi. 

Catalogue des tableaux anciens formant la collection du prince 
Tatarsky, a St-Peterbourg. Amst., Muller 1905. Grd. in 4°. pi. 

Catalogue des tableaux anciens formant la collection de Monsieur 
L. Bloch a Vienne. Amst., Muller 1905. Grd. in 4°. pi. 




— 260 — 



Catalogue des tableaux anciens formant la premiere partie dc la 
collections de M. le D r Guimbail dc Nice ct de Paris.... Amst., 
M tiller, 1905. Grd. in 1°. pi. 

Catalogue des tableaux anciens formant les collections Rene della 
Faille de Waerloos, a A fivers,... Amst. Midler 1903. Grd. in 8°. pi. 

Antiquites.... Provenances : un atelier de peintrc a La Have, le 
tnagasin en liquidation de M. A. Croisel,... Amst., Muller, 1902. 
Grd. in 4°. pi. 

Catalogue des tableaux anciens formant la collection de feu mon- 
sieur Werner Dahl a Diisseldorf Amst. Muller, 1905. Grd. 
in 4°. pi. 

Dcssitis anciens. Collections Rene della Faille de Waerloos, van 
den Bereft van Heemstedc Amst., MulUr, 1904. Grd. in 4°. pi. 

Collection van Mcerten a Delft. Vciite a Delft 26-28 aout 1902. 
Amst. Muller, s. d. Grd. in 8°. pi. 

Tapisseries, tableaux anciens, porcelaines.... La vente publique 
aura lieu le 17-20 novembre 1903. Amst. Muller, s.d. Gr. in 8°. pi. 

Catalogue des collections remarquables provenant du chateau de 
Biljoen.... Amst. Schulman, s. d. (1904) in 4°. pi. 

Tableaux anciens et objets d'art.... provenant de diver ses succes- 
sions d Harlem et a la Haye.... Amst., Muller, s. d. (1905) 
In 4°. pi. 

Collections des chateaux de Hcesivyck et de Haren VIP partie. 
Amst., Muller, 1902. Grd. in 8° pi. 

Catalogue des monuments d'art antique.... tableaux anciens.... 
composant les collections de Somzce, Brux., Fievez, s. d. (1004). 
Grd. in 12°. 

Catalogue de la collection de feu Monsieur Charles Disch a 

Cologne. Cologne, H asset, 1881. In 8°. pi. 

Porcelaines, tableaux.... Collections d' Amsterdam, de La Haye... 
Amsterdam, Muller, 1904. Grd. in 8° pi. 

Catalogue des objets d'art... formant la collection de M. Julius J. 
Boas Berg d' Amsterdam. Amst., Muller, 1903. Grd. in 8° pi. 

Gatalogue d' antiquites et d'objets d'art provenant de la succession 
de M nte douai re H. A. Insinger van Loon.... Amst., Muller, 1903. 
Grd. in 8°. pi. 

Antiquites et objets d'art. Collection V. H. van dcr Stadt, d 
Zaandam.... Amst. Muller, 1904. Grd. in 8°. pi. 

Tresor de I'eglise Notrc-Dame a Tongres. Tongres, Collee, 1890. 
Gr. in 8°. 




Vorsterman van Oyen, Het ar chief van A ar den burg. Middel- 
burg, Altorffer, 1885. In 8°. 



30 ECHANGES 

Revue Benedictine, XXIII (1906) : liv. 1. 
L'ancien Pays de Looz IX (1905) : 1-7. 

Analectes pour servir d I'histoire ecclesiastique de la Belgique, 
:* e serie I (1905) : 3-4. 

Ed. de Moreau, Charles du XI P Steele de Vabbaye de Villers- 
en-Brabant (Analectes..,. II C section: serie des cart, et *docum. 
etcndus, V Fas). Louvain Smeesters 1905. P. in 8°. 

Bijdragen tot de geschiedenis, bijsonderlijk van het aloude Hertog- 
dom Brabant, IV (1905) : sept.-nov.; V (1905): janv., fev. 
Societe des Antiquaires de la Morinie. Bulletin XI (1905) : 1,2. 
Annales du Cercle archeologue d'Enghien VI (1905) 3. 
Societe Vervietoise d'archeologie et d'histoire Bulletin VI (1905) : 3. 
Chronique de la Societe Vervietoise.... 1905 : 1-2. 
Weber Armand, Essai de bibliographic Vervietoise III. (Socie- 
te Vervietoise.) Verviers, 1905. In 8°. 
De Maasgouw XXVII (1905) : 9-12. 
Taxandria (Bergen-op-Zoom) II: 9-12; III: 1-2. 
Societe d' etudes de la Province de Cambrai. Bulletin, VII (1905) : 
10-12 ; VIII (1906) : 1-2. 

Bulletin des Musics royaux des arts decoratifs et industriels IV 
(1905): 11-12; V (1906) : 1-3. 
Memoir es de la Societe d! Archeologie Lorraine... LIV (1904). 
Annales de VEst et du Nord I (1905) : 2-4. 
Handelingen en mededeelingen van de Maatschaappy der Neder- 
lansche Letterkunde te Leiden, 1903-1904. 
Revue Tournaisienne ; I (1905) ; II (1906) : 1-2. 
Societe academique de V arrondissement de Boulogne-sur-mer , 
Bulletin tritnestriel ; VII (1905) : 3. 

Archie/. Vroegere en latere mededeelingen voornamelijk in betrck- 
ting tot Zeeland.... 1903, 1904, 1905. 
Koninklijk Oudheidkundig Genootschap te Amsterdam. Jaarver- 

% 1885-1905. 21 vol. in 4°. 

Van Arkel, G. en Weissman, A. W., Noord-Hollandsche 
Oudheden. Uitgegeven van wege het koninklijk Oudheidkundig 



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— 262 — 



Genootschap te Amsterdam. Amst., Ten Brink, 1891-1905. 7 tomes 
en 8 vol. in 4°. 

Frederiks, J. G. en P. J. Kohier van den tweehonderdsten 
penning van Amsterdam en onderhoorige plaatsen over 1631 ; uitge- 
geven van wege het koninklijk Oudheidkundig Genootschap te Amster- 
dam. Amst., Ten Brink 1890. P. in 4°. 

Stephanih, Joh. W. Koninklijk Oudheidkundig Genootschap 
Amsterdam Catalogus van de muntverzameling bevattende tevens een 
overzicht van het muntwezen alter tijden en landen. Amst., Ten 
Brinck, 1897. In 8°. 

Bulletin de la commission departementale des monuments histori- 
riques tin Pas-de-Calais. A rras, 1889-1901, I et II ; 1901-1902: 
1-4 liv. 

Memoires id.: I, (1889-1895); II (1899-1905): liv. 1-6. 

Ce 1* fevrier 1906. 
G. Caullet. 




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» 




£er Zittumcu. - proc£6*Uerbaus Do 

\ op 19 October 1905; 1° Seance du 19 ^ 
irn reisvcrhaal, door E. H. De Gryse). 
2° AJgemeene zitting op 23 November 1905 ; 2° Seance 

23 novembre 1905 . 

(En Espagne, monument* et auvres (Fart, con ference de M. 
Moriame) . 

1 Zitting op 21 December 1905; 3° Seance du 21 Decembre 1905 . 212 
(he chateau de HocJi-Konigsburg, par le baron E. Bethunc). 
4° Zitting op 18 Januari 1906 ; 4° Seance du 18 Janvier 1906 . . . 214 

II. /fccfcedeeltnflcn ocr Ztttut0en. * Communications en Seances. 

1° Eene aardbeving in Vlaanderen, door den Heer Th. Sevens; 2l«". 

Eene aardbeving te Brugge op 6 n April 1580, door den H. A. D. 
2° De negendc rekening van Gwijde Guilbaut (1426-27), door den 

HeerTh. Sevens 224 

3° L'abbaye de Groeninghe et ses relation avec le Hainaut, par le 

baron J. Bcthune 23(i 

4° lets uit de rekening der stad Roeselare, over het jaar 1579-80, 

door den Heer Th. Sevens 

fl. JGoefccrij van Den ftrtng. = JGibliotbcquc Cerclc 



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2>eri>e jaaroano : 1005 - 1906. 
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Gcrcle Ibistonquc ct Hrcbtolooiquc 
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tfroisteme ann£e : 1905 - 1906. 
(Sluatrfcme el Oemicre ^(vralson. 




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(Bescbtefc* cn ©ubbefofcunbifie Ikrtna tc Ikortrtjfu 

Berfce jaargang : 1905 * 1906* 
IPierbe afleperfng. 



Cercle Ibietorique ct Brcb£olootque be Courtrai. 
TTroteteme ann£e : 1905 - 1906. 
(Sluatrteme Uwafaon. 

OOOOOOQOQOGOOOOOOOQGOOOOOOQOOOOO 



Werslagen fcer Zittingen. 

proc£6*\>erbauj fces Stances. 

1° ZlTTING OP DONDERDAG 15 FEBRUARI 1906. 



eopend om 4 uren namiddag, onder het voorzitterschap 
3^21^ van den Z. E. H. E. de Gryse. 

Zijn tegenwoordig : De E. H. Ferrant, de heeren B on J. 
Bethune, G.Vercruysse, Acke, Messeyne, van Dorpe, G. Claeys, 
Caullet en Sevens. 

De heeren B on E. Bethune, de Poorter, van Cappel en 
Goethals melden, dat zij de tegenwoordige vergadering niet 
kunnen bijwonen. 

Het verslag der laatste zitting wordt gelezen en goedgekeurd. 

Worden aanveerd als buitengewone leden : 



(9^ 




I. 



STANCE du Jeudi 15 Fevrier 1906. 





— Z64 — 



MM. D r A. Ghyoot, schepen der stad Kortrijk ; 
Albert Goethals, grondeigenaar, Kortrijk ; 
Maurice de Clerck, nijveraar, Heule ; 
E. H. Lecoutre, pastoor, Gulleghem ; 

Lecoutre, onderpastoor, Ieperen. 
De heer Edgard de Prey zal M. Joseph Vierin als werkend lid 
vervangen. 

Onze uitgaven zullen geruild worden met die der Commission 
departementale du Pas-de-Calais en met de Analectes de Vordre de 
Premontre, van Park bij Leuven. 

M. de B on J. Bethune kondigt aan dat de Societe Roy ale 
de Numismalique, in den loop der maand April, onze stad zal 
bezoeken en door onze kring wenscht ontvangen te worden ; dat 
het Stadsbestuur voor 100 en de bestendige Deputatie voor 20 
exemplaren ingeschreven hebben op het werk Les anciennes 
fagades de Courtrai. 

De heeren van Dorpe, B on J. Bethune en Th. Sevens, die 
ingeleverde opstellen te onderzoeken hadden, stellen voor die 
werken in het Bulletijn op te nemen. 

De Heer Caullet leest een nieuw werk over P. Bouvet, 
eersten drukker in onze stad. De schrijver zal het voltooien, eer 
het onderzocht kan worden. 

M. le baron Joseph Bethune annonce que M. le ministre 
de PIndustrie et du Travail a accorde le patronage financier de 
PEtat au musee d'archeologie, dit : Musee du Broel; celui-ci 
prendra, dorenavant, le titre de : Musee d'art industriel et dico- 
ratif. 

La faveur obtenue du departement du travail peut sembler, a 
premiere vue, extraordinaire. Elle se justifie neanmoins. La 
commission du musee d'archeologie de Courtrai a ete une des 
premieres, sinon la premiere en Belgique, 4 comprendre Putilite 
qu'il y a, pour les depots de province, de chercher a donnerdcs 
modeles et des exemples aux artisans des arts professionals. 
Elle a compris qu'il faut perfectionner aussi nos industries loca- 
les en leur faisant voir ce qui fut fait jadis, en un temps oil la 
recherche du bon march6 n'etait pas le principal souci du pro- 




— 265 — 



chicteur. L'exemple de TAllemagne, le pays le pills industriel 
du monde, etait, du reste, la pour encourager la direction du 
musee k suivre cette orientation. Chez nos voisins de l'Est, 
chaque ville de quelqu'importance possede son Kunstgewerbe 
Museum, reunissant, grace a des ressources que les pouvoirS ne 
marchandent pas, tous les objets anciens oXi meme modernes, 
qui peuvent, utilement, etre offerts a limitation. 

Nous disons que le musee de Courtrai fut un des premiers 
a entrer dans cette voie. En effet, la section des arts profession- 
als, au musee du Cinquantenaire de Bruxelles, ne date pas de 
longtemps et le musee d'art decoratif de Gand, le seul depot de 
province patronne jusqu'ici, n'a pas deux ans d'existence. Or, 
depuis nombre d'annees, le modeste depot de Courtrai affectait 
la principale part de ses ressources — trop maigres, helas! — a 
la formation de collections d'objets d'art industriel. II faisait 
plus ; il mettait celles-ci en rapport avec les industries actuelles 
de la ville : les damass6s, les dentelles, les tissus, la broderie du 
Iinge ; il y joignait Tameublement et ses derives : la sculpture 
ornementale et la ferronnerie. 

Le subside pecunaire alloue par le gouvernement — le triple 
de la subvention communale — mettra la commission du musee 
en mesure de developper ses collections deja importantes. 
L'appui moral du patronage officiel hatera, nous n'en doutons 
pas, le moment, ou ses richesses artistiques pourront sortir des 
caisses et des armoires, pour s'etaler largement en un vaste et 
beau local. 

Mais, il ne suffit pas de Intervention des pouvoirs publics. II 
faut le concours de tous. Celui-ci, la commsision Tescompte 
aussi. Qui done ne possede pas, enfoui dans ses bahuts, relegue 
dans un coin du grenier, un bout de dentelle, un morccau 
d'ancienne etoffe, une broderie quelque peu artistique, un meu- 
ble hors d'usage, un panneau sculpte, un lambri decore, une 
vieille cheminee, que sais-je encore? Eh, voila, tous objets, con- 
serves sans profit, dont'le musee d'art industriel saurait tirer 
avantage. 

II les demande instamment. Les refusera-t-on ? 

Nous ne Tignorons point, le brocanteur, par des offres sbuvent 
derisoires, nous fait une concurrence bien vive et, parfois, victo- 
rieuse. Nos concitoyens ne sauront-ils pas^ a Pavenir, ecouter la 




266 — 



requete du musee et, tout au moins, donner a celui-ci une pre- 
miere option ? 

M. Acke stelt voor een museum van moderne kunstvoor- 
werpen bij het oude te voegen; dit zou bijzonder nuttig zijn. 
Het is zeker ook iets, dat het hooger bestuur aanmoedigt. 

M. de B on Joseph Bethune. De bestuurlijke commissie heeft 
het ook gedacht, en zou het zeer gaarne uitvoeren ; maar, daarvoor 
is een ruim lokaal noodig. Het hangt dus van de welwillendheid 
van het stadsbestuur af. 

M. Acke. Zou men niet trachten nabootsingen van oude voor- 
werpen te bekomen ? In het Brusselsche museum zijn er vele 
plaasteren modellen. 

M. Vercruysse. II me semble regrettable de renoncer au 
titre de musee d'archeologie pour prendre celui de musee d'art 
decoratif et industriel. 

M. le baron Joseph Bethune. II n'est pas necessaire d'ef- 
facer ce nom de notre enseigne, pas plus que de renoncer com- 
pletement au caractere de notre collection archeologique. 
Certes, nous continuerons a reunir les antiquites, surtout celles 
qui ont quelque cachet local. Mais nos efforts tendrons princi- 
palement a offrir aux artisans les modeles appropries a leurs 
professions. 

Notre depot aura un double but et peut done s'intituler: 
Musee d'art industriel et decoratif et musee d'archeologie. 

M. le baron Joseph Bethune se dit fort au regret de devoir, 
en cloturant cette seance, faire part d'une nouvelle des plus 
malheureuses. 

II vient d'apprendre, en effet, que la commission royale des 
monuments, s'inclinant devantles raisons de necessites absolues 
pr6sentees par le service des voies navigables, a autorise la 
demolition du pont du Broel; les culees de Pancien ouvrage 
seront maintenues, mais les arches seront refaites. 

« Notre cercle, ajoute M. Bethune, voit avec chagrin dispa- 
» raitre ce monument si populaire de Courtrai ; il voit aussi les 
» efforts faits, depuis deux ans, pour le maintien de la Broelbrug 
» rendus inutiles. Mais, il doit se rejouir de ce que, sans doute 
» grace a cette campagne, Tattention de radministration a ete 
» attiree sur la valeur du pont; il peut s'applaudir de ce que, 




— 267 — 



» pour son remplacement, un projet aussi archeologique soit 
» presente. Sans doute, ce n'est plus notre vieux pont, patine 
» par Tage, avec sa triple arche et ses belles piles gothiques ; 
» toutefois, je dois Tajouter, c'est un ouvrage pleinement con- 
» forme aux donnees de Tarcheologie. » 

M. Bethune fait passer sous les yeux des membres, Tavant- 
projet que Tadministration des ponts et chaussees a bien voulu 
communiquer. 

Le Cercle emet le voeu que, dans Texecution, on suive le plus 
fidelement possible les modeles anciens ; qu'on emploie, notam- 
ment, les materiaux de la demolition ou des materiaux identi- 
ques. II serait egalement a souhaiter que la confection des plans 
soit confiee a un architecte, specialement verse dans Tetude de 
Tarcheologie medievale. 

2° Vergadering op Donderdag 12 Maart 1906. 

2° Reunion du 12 Mars 1906. 

Om 2 1/2 ure kwamen dertig gewone en buitengewone leden 
bijeen in de Halle. Onder hen noemen wij Mevrouw A. Goethals, 
Mevrouw Vercruysse-van der Straten, Mejufvrouw E. van den 
Peereboom en Mejufvrouw Barones Bethune. 

M. de B on J. Bethune verhaalde, in korte woorden, de 
geschiedenis van het gebouw. 

De halle dagteekent wellicht uit het midden der XVI e eeuw, 
en zal wel in eenen keer gesticht zijn. Naderhand, in de laatste 
jaren der XVIP eeuw waarschijnlijk, wierd de onderste zaal, 
het gelijkvloers, in twee stagien door eene vout verdeeld, en eene 
reeks kleine deuren in de oude muren, van weerkanten, gekapt. 
Aldus bekwam men een groot getal winkeltjes, door kooplieden 
gepacht, die de nieuwe tusschenstagie (entresol) als woonstede 
en slaapkamers hadden; ook wierd eene gaanderij langs den 
noordkant getimmerd, als toegang tot deze kamers. Doch, voegt 
spreker erbij, zoolang de oude gemeenterekeningen niet alle 
onderzocht zijn geworden, kan men de geschiedenis met geene 
zekerheid opstellen. 

Onze halle is 80 meters lang en 15 meters breed. 



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— 268 — 



M. J. de Meere, bouwmeester in onze stad, gaf uitlegging 
over de veranderingen, welke de halle sedert ruim twee eeuwen 
heeft ondergaan. 

Een klein gedeelte is bijna tot zijnen oorspronkelijken staat 
teruggebracht. Het is zeer schoon, en werd dan ook door al de 
leden geprezen. 

Wenschen wij ten slotte met den heer BP* J. Bethune, dat 
onze museums, de bibliotheek en de archieven in de haBe eene 
schuilplaats mogen vinden. 

Door hare afmetingen, haren bouwtrant en hare afzondering 
is zij daarvoor alleszins geschikt. 

3° Vergadering op Zondag 22 April 1906. 

3° REUNION DU 22 AVRIL 1906. 

Het was op Zondag 22 April, dat het koninklijk genootschap 
van Penningkunde, van Brussel, la societe royale de numismatique 
de Belgique, onze stad bezocht. 

Eenige leden des Krings hadden de bezoekers aan de statie 
ontvangen. 

Om 11 uren, kwamen alien ten stadhuize, in de schoone 
schepenzaal, samen. 

Aan het bureel zetelden : de heeren Burggraaf B. de Jonghe, 
voorzitter van het Brusselsch genootschap en A. de Witte, 
secretaris; B on de Bethune, gouverneur van West-Vlaanderen; 
Aug. Reynaert, burgemeester van Kortrijk; G. Vercruysse en 
B on J. Bethune, ondervoorzitters van den Geschied- en OudheU- 
kundigen Kring. 

Een dertigtal leden van het genootschap van penningkunde 
waren tegenwoordig, onder welke wij geleerde personen onder- 
scheidden uit Rijsel, Parijs, Utrecht, Maastricht, enz. Ver- 
scheidene leden van onzen Kring woonden insgelijks deze 
belangrijke zitting bij. 

De heer baron J. Bethune vond een hertelijk woord om 
alien welkom te heeten in het gastvrije Kortrijk; hij drukte 
zich aldus uit : 

En Pabsence du president de notre association, que son 



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— 269 — 



ministere retient ailleurs en ce moment, l'honneur me revient, 
Messieurs, de vous souhaiter la bienvenue, au nom du Cercle 
historique et archeologique de Courtrai. 

La satisfaction que notre societ6 eprouve a vous recevoir, 
est d'autant plus reelle, que, toute jeune encore, elle ne pouvait 
ambitionjoer l'honneur d'une visite de la part d'une des compa- 
gnies savantes les plus meritantes du pays. 

Votre demarche, Messieurs, est pour nous un appui, un 
encouragement et, je crois pouvoir l'ajouter, un vif stimulant. 
Elk fortifiera, parmi nos membres, l'etude de la science numis- 
matique, que vous poussez si loin dans vos r6unions comme dans 
vos publications, et qui, chez nous, est encore trop peu cultiv6e. 

Ce n'est pas a dire que la numismatique n'eut point d'adeptes 
a Courtrai. 

Deja, au XVP sifecle, le celebre ambassadeur Busbecque nous 
dit la satisfaction que lui et son compagnon de route, le Cour- 
traisien Guillaume Quackelbenus, eprouverent a decouvrir grand 
nombre de monnaies romaines entre les mains des populations 
musulmanes qu'ils traversaient, en poursuivant leur perilleux 
voyage a Constantinople. 

Vers le meme temps, un autre de nos concitoyens, Josse 
Gietleugen, gravait une partie des illustrations des savants 
ouvrages de Goltzius. 

Dois-je, ensuite, rappeler Tabb6 Ghesquiere, qui se reposait 
des travaux hagiographiques en etudiant les questions difficiles 
de la numismatique, et en reunissant une des collections les plus 
remarquables en ce genre ? 

Tandis que le c61ebre bollandiste mourait en exil sur la terre 
allemande, le savant, mais trop modeste pere de Thistoire de 
Courtrai, Goethals-Vercruysse, joignait a une bibliotheque d'une 
grande valeur scientifique, un riche medaillier, renfermant, pour 
ne citer que cela, une bulle d'or de Jeanne de Constantinople. 

En 6voquant le souvenir de ce patient collectionneur, j'amene, 
tout naturellement, le nom d'un de vos collegues, qui fit ses 
premieres etudes numismatiques, il y a quelque soixante ans, 
dans les ouvrages que Jacques Vercruysse venait de d&aisser. 
J'ai cite votre president d'honneur, Mgr de Bethune. 

J'arrive ainsi, sans transition, k la p6riode contemporaine. Et 
vous me permettrez ici, de noter encore, sur le role de vos 
membres, deux noms que Courtrai tient aussi k revendiquer. 




— 270 — 



Cest, d'abord, M. Auguste Delbeke qui, lui egalement, 
cherche dans la numismatique un delassement aux labeurs du 
juriste et aux soucis de l'homme politique. 

Cest, ensuite, l'artiste, dont vous admirerez tantot la plus 
importante oeuvre sculpturale, et dont vous reverrez, volontiers, 
les elegantes medailles reunies en grand nombre, dans notre 
medaillier courtraisien. 

Mais, je me fais scrupule, Messieurs, d'occuper vos precieux 
moments ; des etudes plus interessantes vous attendent. 

Accordez moi, seulement, un instant encore, pour vous pre- 
senter, au nom de Tadministration communale de Courtrai, la 
coupe de bienvenue. Dans cette salle, ou tout rappelle les 
bonnes coutumes d'antan, il semble qu'une reunion serait incom- 
plete s'il n'etait pas permis d'offrir, comme nos echevins d'autre- 
fois, une amicale wynkan a nos hotes d'aujourd'hui. 

De heer Voorzitter dankte den spreker, bracht hulde aan de 
overledene leden, en kondigde aan, dat M. de B on de Bethune, 
gouverneur van West-Vlaanderen, het woord zal voeren over de 
Kortrijksche penningkunde. 

De verhandeling is eene belangrijke bijdrage, vooral voor de 
geschiedenis onzer stad. Zij zal verschijnen in het Bulletin de la 
societe royale de numismatique. 

De heer Alvin, van Brussel, heeft het zegel der Proosdij van 
St-Amand medegebracht, en geeft er eene korte beschrijving 
van. Dit voorwerp was in onze stad niet te vinden, en wekt om 
die reden de aandacht der Kortrijksche leden. 

Eindelijk, na eene mededeeling van den heer Bordeaux over 
den daalder en den halven daalder door den hertog van Alengon 
te Antwerpen geslegen, vestigde de heer Voorzitter de aandacht 
der leden op de belegering van Antwerpen, in 1814, en op de 
munten, welke men, tijdens die belegering, in de stad sloeg. De 
geleerde redenaar had twaalf stalen medegebracht. 

Na de vergadering, bezochten de leden van het genootschap 
het stadhuis, vooral de verzameling onzer munten, zegels, 
gewichten, penningen, enz., welke men belangrijk noemde. 

Om 1 uur, vergaderden alien aan een gezellig feestma.J. 

Vervolgens, bezochten zij, gevolgd door verscheidene leden 
van onzen kring, het gedenkteeken van Groeninge, de kerk van 
O.-L.-Vrouw, de Broeltorens en het museum, van oudhcden, het 




— 271 — 



schilder- en beeldhouwwerken, het Begijnhof en St-Martenskerk. 

Om te eindigen bedanken wij het koninklijk genootschap voor 
de eer, welke Kortrijk werd aangedaan. Groeie en bloeie het 
voort ten bate der wetenschap, ter eere van het Vaderland ! 

4° ZlTTING OP DONDERDAG 26 APRIL 1906. 

4° Seance du jeudi 26 avril 1906. 

Geopend om 6 uren, onder het voorzitterschap van den 
Z. E. H. de Gryse. 

Zijn tegenwoordig : de Z. E. H. Callewaert, leeraar te Brugge ; 
deE. H. Ferrant, de heeren B on J. Bethune, G. Vercruysse, de 
Prey, van Dorpe,van de Craene, E.Vierin, G. Claeys, Goethals, 
Caullet en Sevens. 

De weledele heer Burggraaf B. de Jonghe, voorzitter van la 
Sodete royale de Numismatique, te Brussel, heeft den Kring 
schriftelijk bedankt om het guile onthaal op Zondag 22 April. 

Van den heer Minister van Landbouw kregen wij een schrijven, 
ten einde de verzending van het Bulletijn te regelen. 

Ook de belooningen, ons toegekend in de Luiksche tentoon- 
stelling, zijn toegekomen. 

Worden aanvaard als buitengewone leden : 
M. de burggraaf B. de Jonghe, Brussel; 
M. Schelstraete, eere-vrederechter, Kortrijk. 
E. H. deClerck, onderpastor, Wevelghem, wordt ingeschreven 
als werkend lid. 

De verslagen der laatste bijeenkomsten worden goedgekeurd. 

M. Caullet leest : Episode uit het leven van den schilder 
Th. Rombouis. Na te zien door den heer Th. Sevens. 

M. le baron Joseph Bethune croit qu'en presence de 
M. le chanoine Callewaert, qui s'est tout particulierement occupe 
de la question des petites archives communales et paroissiales, il 
ne lui appartient point de traiter ce sujet. 

S'il se hasarde a en dire un mot, c'est, uniquement, pour 
amorcer la discussion, pour engager d'autresmembres a reprendre 
la question avec infiniment plus de science. 



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— 272 — 



Les petites archives, tel est le titre que MM. Pirenne et CuveKer 
donnent a un article, public dans la Revue des bibtiotheques et des 
archives de Belgique, 1905, fasc. 3. 

Les auteurs si competents en la matiere, deplorent non sans 
raison, Tetat lamentable, souvent, des archives des administra- 
tions communales et meme de9 documents graphiques des 
eglises. Et cependant, Tinteret de beaucoup de ces petite depots 
est notable. 

II importerait done de prendre pour ces tr6sors historiques 
des mesures conservatpires, qui font defaut en bien des cas. 
Puis, il faudrait proceder k un classement, a la confection 
d'inventaires. MM. Pirenne et Cuvelier donnent, k ce sujet, des 
conseils pratiques, qu'on ne saurait as$ez recommajider. 

Mais i qui confier cette mission ? II ne pent etre question 
d'intervention gouvernementale ; e'est sur Tinitiative privee qu'il 
faut compter. 

Est-ceadire que o'est se bercer d'illusions ? Nous ne le pensons 
pas. Comme le dst M. I'abb6 Callewaert dans la chroaiqwe des 
Annates de la sodeie $ Emulation, 1905, p. 444 : « Dans beaucoup 
de localites, on rencontre des homines et des jeanes-gens, 
pr&res ou laiquos, qui prennent goftfc aux chases da pass6, 
surtout aux faits de l'histoire locale. Pourquoi m» s'eflorceFait-on 
pas de les int6resser plus directement au sort des petites 
archives? Pourquoi ne pourraienfr-ils pas tenter de dresser un 
inventaire convenable des archives de leur localke? lis ne man- 
quent ni de certaiaes aptitudes ni de bonne volonfce; ce qui leur 
fait defaut, c*est d'abord une impulsion et une sage direction, 
e'est ensuite la connaissance suffisante de la methodologie Msto- 
rique, la preparation scientifique speciale a Parchiviste. S'ft ne 
leur est pas possible de frequenter des cours ou s'enseignent ces 
branches, pe peuvent-ils pas y supplier par I'etude et la lecture 
d'ouvrages et d'articles qui chercheraient a vulgarise* ces 
doxmees? » 

De Z. E. H. Callewabrt handelt hoofdzakelijk o^er het 
schiften der kleine oorkonden. De logische orde sohijnt de 
voorkeur te verdienen. 

Het komt er vooral op aan, de niet uitgegeven Cartmiarums, 
welke hier en daar verborgen liggen, te doen kenaen. 




— 278 — 



De heer Voorzitter bedankt den geleerden spreker voor 
zijne nuttige wenken. 

Hij neemt deze gelegenheid te baat om een voorstel, vroeger 
door den heer Th. Sevens opgeworpen, te vernieuwen. 

De schrijvers zullen een brief opstellen om den raad van 
St-Martenskerk te herinneren, dat de rekeningen op verschillende 
plaatsen zijn terechtgekomeiji, ep dat h$t wenschelijk is die 
stukfcea t;e zien vereenigen. 

Ten slotte schenkt de heer B 011 J. Bethune verscheidene 
a&uwe boekdeeien aan den Kring. 

Onze uitgave zal geruild worden met die van de Societe histo- 
rique et arcktologiquc de Saint Malo en den Gcschiedkundigen Kring 
van Aaht. 

De jaarlijksche algemeene vergadering wordt voorloopig ge- 
steld op Donderdag; 15 M|ei. 
De heer Th. Sevens zal een verslag opstellen. 





II. 

/l^c^c^ccl^1tgcn ter 3ittingen ^aan. 

Communications cn stances. 

PIERRE BOUVET, 

PREMIER TYPOGRAPHE COURTRAISIEN (1623-1629). 

A presente etude sur les debuts de rimprimerie a Courtrai 
n'a pas la pretention, disons-le bien vite, d'avoir voulu 
epuiser le sujet. Son principal but est de redresser, pour autant 
que faire s'est pu, les assertions erronees ou hasardees conte- 
nues dans la litterature — pourtant si restreinte — relative a la 
question, et de fournir ainsi un instrument plus utilisable pour 
les recherches futures. 

Les renseignements de second ordre, qui auraient pu etre 
glanes dans les archives des diverses institutions civiles et reli- 
gieuses de la ville et de l'ancienne chatellenie de Courtrai, ont 
€te negliges ici a dessein : leur apport sera plutot profitable 
a Telaboration d'une bibliographie courtraisienne. Notre docu- 
mentation a surtout porte sur les sources qui nous paraissaient 
devoir etre les plus fructueuses en vue d'un travail ainsi limite, 
a savoir, les archives du Conseil prive de Bruxelles et la plupart 
des documents de comptabilite, de contentieux, de procedure, 
les contrats scabinaux et notariaux de la ville de Courtrai. 

Ces sources, a elles seules, nous ont fourni une serie de faits 
si precis, que la marge, laissee jusqu'ici a de nombreux points 
d'interrogation, a ete sensiblement reduite et que la biographie 
de Pierre Bouvet, le pere de la typographic Courtraisienne, 
s'en est trouvee deja mieux dessinee. Une derniere raison, nous 
parait justifier cette publication ; e'est que par elle, nous esperons 
attirer Tattention de Tun ou Tautre confrere etranger sur des 
points subsidiaires, qu'il ne nous fut pas possible d'elucider. 



La litterature retrospective et les faits acquis par elle. 

La premiere etude qui eut trait aux orignes de la typographic 
a Courtrai, parut, il y aura bientot soixante-dix ans, sous la 



I. 




— 275 — 



signature de M. Auguste Voisin. (1) Ce n'etait pas encore 
Tepoque, il est vrai, ou les etudes bibliographiques avaient 
re$u ce vigoureux branle qu'on leur connait de nos jours; 
mais il faut cependant s'etonner d'entendre ce brillant 
erudit proclamer Jean van Ghemmert le plus ancien imprimeur 
de Courtrai, alors que la bibliotheque de son ami si devoue, M. 
Jacques Goethals-Vercruysse, renfermait plusieurs impressions 
de notre prototypographe, Pierre Bouvet. La these avancee, 
pour denuee qu'elle fut de toute base, n'en devait pas moins, 
comme toute ivraie, se propager et se corser davantage. Elle 
fut reprise, en effet, en 1849, par M. Alexandre Pinchart dans 
ses Recherches sur V introduction de I'imprimerie dans quelques villes 
de la Belgique. L'assertion y revetit un semblant de veracite plus 
energique encore : « Jean van Ghemmert est sans aucun doute 
le premier imprimeur de Courtrai... » (2) 

Cependant, deux ans apres, il echut a la sagacite de M. Victor 
Gaillard, de renverser Topinion regue jusqu'ici, en prenant texte 
sur diverses impressions de Bouvet de la bibliotheque de M. 
E. Jonnaert. « Les partisans de van Ghemmert, ecrit-il, doivent 
consentir a le voir detrone au profit de Pierre Bouvet : car 
celui-ci imprimait deja en 1626 et ses presses ont produit Tannee 
suivante au moins quatre ouvrages, alors que nous ne connais- 
sons aucun livre sorti de Patelier de van Ghemmert avant 1630 ». 

L'auteur faisait done encore justice d'une autre presomption 
emise par M. Voisin, laquelle faisait rouler les presses de Jean 
van Ghemmert deja en 1627 (3). 

Seulement, restait a fixer la date extreme a laquelle Tintro- 
duction de rimprimerie a Courtrai pouvait etre recul6e. Ce fut 
en 1876, que M. Alphonse Diegerick, mu par la decouverte de 
quelques nouvelles impressions Courtraisiennes a s'occuper de 
la question, parvint a « faire remonter a Tannee 1624 Tepoque 
de Tintroduction de Pimprimerie a Courtrai et augmenter 

(1) Voir Bull, de tAcad. RoyaU des sciences , 1838 V, p. 711 et le Messager 

des Sciences historiques 1839 VII pp. 47 sqq. (Specialement pp. 51-52.) 

(2) Bull du bibliophile beige, 1849, VI, pp. 87-88. M. le de Reiffenberg 
avait ete cependant plus prudent en 1844 (idem, I, p. 55.) 

(3) Victor Gaillard. Le plus ancien imprimeur de Courtrai dans le Bull, du 
bibliophile beige, 1851, VIII, pp. 468-471. 

Cf. J.-B. Vincent, Essai sur Vhist$ire de la typographic en Belgique, dans le 
meme recueil, annee 1862, XVIII, p. 242. 




de quatre ann£es la p6riode d'activite que M. Gaillard asstgna a 
rofficine de Pierre Bouvet (1). 

II. 

La date exacte de l'etablissement A Courtrai de la firme Bouvet 

Apres tant de tatonnements, M. A. Diegerick devait forcement 
&ffleurer la verite. Mais, comme tous ses devanciers, il fonda ses 
dires sur 16s millesimes d'impression des livres ou plaquettes de 
Bouvet, qui, tour a tour, emergaient a la lumiere. Pareil procedfe 
d'induction devait logiquement aboutir 4 des resultats al6atoires ; 
il explique meme la multiplicite des dates, auxquelles on a tent6 
de rattacher l'etablissement du premier atelier typographique en 
notre ville. 

II etait pourtant fort naturel de s'en referer aux documents 
Merits de P6poque. Ceux-ci ne pouvaient etre muets ni sur un 
6v£nemerit aussi important que celui des d6buts de rimprimerie 
dans une ville de province, ni sur un personnage qui portait 
bfficiellement le titre d'imprimeur jure de la ville et touchait, de 
ce chef, une allocation annuelle. 

Dans une etude anterieure, (I) il nous a 6t6 donne de pouvoir 
avaricer la date du 9 octobr6 1623, comme celle de Tintroduction 
de Tart typographique a Courtrai. La preuve de cette assertion, 
intentiorrnfeHement reserVee alors, a 6t6 trotiv6e dattB le com^te 
ctlmttnirtia! de la ville de Courtrai pour Texercice 162#-l<5fc4. 

Cest un article ainsi libell6 : 

« An Pieter Bovet, filius Albert, bouckdruckere commende resideren bixmen 
deser stede, hebben myn heeren sehepenen toegheleyt par apposttlle up seker 
requeste in drucke vanden IX octobris 1623 de somme van zes ponden grootea 
by jaere tot wederroupen te betalen, VI lib. gr. ghereet tot betalen vj» 
tverhuysen ende transporteren van synen meublen ende anderssins, ende 
ander VI lib. gr. upden lX® 11 octobris 1624 als wanneer hy binnen deser stede 
dten tertnyn van eenenjaere sal gheresideert hebben ende alsoo voorts ; betaelt 
den selven volghende quyctantie sulex ghereet moeste ghefurniert worden 
volghende de voorseide appostille, de somme van LXXII lib. par. (3) 



(1) Alphohse Diegerick, Notes sur Vorigine typographic Courtraisitnne, Bruges, 
1876 (extrait des Ann. de la Sodded 'Emulation, 4»* s6rie, tome I). 

(2) Une collection d? almanacks placards {i 5 60-1786). Essai Sur Vhistoire et le com- 
merce des almanacks d Courtrai, Courtrai, 1905 (extrait du Bull, du Cefcle kitt. d 
arckoel. de Courtrai, II ; pp. 45-47). 

(3) Archives de Courtrai, compte de Fannie 1023-1624, f» 75 v°. 



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— 277 — 



II resulte done de cet item de compte que Pierre Bouvet, 
improprement qualifie de fils d'Albert, obtint, en vertu d'une 
apostille apposee sur une requite itnprimee par lui et datee du 
9 octobre 1623, la somme de six livres de gros, en dedommage- 
meat des frais occasionnes par son dem6nagement et son instal- 
lation 4 Courtrai; une pareille somme lui sera comptee le 9 
octobre 1©24, e'est-a-dire apres une ann6e de sejour a Courtrai. 
Cette pension de 72 livres parisis lui fut annuellement payee. (1) 
Tout cela montre quel grand prix le magistral attachait a 
posseder une imprimerie locale et a la maintenir. 



D'ou pouvait venir Pierre Bouvet avant son exode a Courtrai 
et quelle localite a le droit de revendiquer Thonneur de lui 
avoir donne le jour? Voila deux questions auxquelles il convient 
de donner maintenant une reponse. 

La premiere nous est fournie par les lettres patentes d'octroi 
que Bouvet sollicita et obtint en 1626.Ces lettres, dont il sera ques- 
tion plus loin, nous le revelent comme un ex-apprenti et disciple 
de plusieurs imprimeurs de la ville d'Anvers, si fenomm6e dans 
les annates typographiqiies. 

Quanta determier lelieu de sa naissance, force nous est de ran- 
ger ce point dans la categorie de ceux que nous voudrions sou- 
mettre aux investigations patientes d'un bibliographe ou cher- 
eheur mifeox en mesure de le faire. Exposons, toutefois, ce qtie 
nous meme nous avons pu recueillir a ce sujet. 

Le patronymique Bouvet, (2) trahit 6videmment une origine 



(1) An Pieter Bovet bouckdrucker deser stede betaelt over een jaer toelegh 
by schepenen anden selven ghedaen par apostille up requeste verschenen den 
IX Octobre 1624 par quyctantie de somme van LXXII lib. par. 

(Compte de la vilie pour Tannee 1624-1625, f° 69 v.) 

An Pieter Bovet bouckdrucker deser stede betaelt over een jaer toelegh by 
schepenen anden selven ghedaen par appostille up requeste verschenen den 
IX Octobre 1625, parquyctantie de somme van LXXII lib. par. 

Voir aussi les comptes de 1626-7, f? 84 v°, celui de 1627-8, £ 76 v°, et celui 
de 1628-9, *> 98 v<>. 

(2) Le nom de Bouvet fut egalement porte par plusieurs families de 
France, ou de nos jours il est encore commun. On connalt le fameux jesuite 
Joachim Bouvet mort a Pekin, en 1732. Un abbe Bouvet ayant vecu au 
XVII* siecle est renseigne dans Hautcoeur, Hist, it la collcgiah St-Pierrt d$ 
LiUe, Ill pp. 213-214. 



III. 



La patrie et la famille de Pierre Bouvet. 




— 278 — 



wallonne. Pareille origine s'applique a Andre Bouvet, imprimeur 
fixe a Lou vain au XVI I e siecle et surtout connu comme editeur 
de la plupart des oeuvres d'Erycius Puteanus et de Jean de 
Caramuel Lobkowitz. Le b on de Reiffenberg (1) dit avec raison 
qu'il « se servait de beaux caracteres et pratiquait son art avec 
soin ». Sa marque typographique consistait en « un ours lechant 
ses petits, avec une inscription hebrai'que et une inscription 
latine : informia formo », allusion a la signification de son nom 
hebraise, Bo hovet (2). 

Une communication de feu Tarchiviste Ed. van Even, nous 
apprit qu'Andre Bouvet epoux d'Anne Sassenus, fille d'un autre 
imprimeur louvaniste, etait natif d'Enghien et fils de Pierre. La 
communaute de qualite d'imprimeur, jointe a ce fait que le pere 
du typographe Courtraisien s'appelait egalement Pierre consti- 
tuent encore des titres insuffisants pour en inferer quelque degre 
de parente entre Pierre Bouvet et Andre Bouvet. D'autant plus 
que les renseignements que M. E. Matthieu, du Cercle archeo- 
logique d'Enghien, eut l'amabilite d'extraire des archives de 
Tetat-civil de cette ville, ne nous semblent pas suffisamment con- 
cordants avec nos donnees. Plusieurs Pierre Bo vet y sont ren- 
seignes; mais, par contre, aucun Andre. Toutes reserves faites, 
celui qui aurait le plus de chance de pouvoir s'identifier avec 



(1) Sur Andre Bouvet voir A. de Reume, Varietes bibliographiques et litteraires 
Bruxelles 1848 ; B 011 de Reiffenberg Livrets raves et curieux, dans Bull, du bibliofh. 
beige, 1844, I pp. 122-123 ; la Bibliotheca Belgica de M. F. Van der Haeghen 
et Max Rooses dans Biographie nationale, in voce Jeghers, col. 466-7. 

(2) Bo = matiere informe, hovet = former, mettre au jour. Andre Bouvet 
explique lui-meme le sens de la devise et de la marque inspirees de son nom 
et adoptes pour les elegantes et savantes ceuvres dont il fut l'editeur La 
croyance legendaire qui git au fond de ces interpretations figurees, nous est 
donnee, entre autres, dans Tinteressant livre de M. le D r Herman Schrader, 
Der Bilderschmuck der deuischen Sprache (Berlin, 1901, sechste Auflage), p. 222-3 : 
Was man in fruherm Zeiten sagte undglaubte: der Bar gebieri ein ungeformt Stick 
Fleisch, welches er erst mit vieletn Beschlecken formiert: das ist nur eine Fabel ; denn 
die Jungen kommen nicht mformlich zur Welt. Abtr auf dies em alien Glauben bernhi 
das Wort, das noch heut ghcbrauchlich ist, wenn man einen tdppischen, tolpelhafit* 
Menschen einen ungelechten Bar en nennt..., Dieser Glaube stammt schon aus dem 

hlassischen Alterhum La meme locution se retrouve dans la plupart des 

langues modernes, ce qui explique Tanciennete et la diffusion de cette croyan- 
ce. Tout le monde a rencontre des ours mal leches (ongelikte beeren) — J 
Texpression anglaise « to lick into shape » a la m£me origine. Cf. E. Cobhafli 
Brewer. Dictionary of phrase and fable London, 1890, p. 750, et B n de Reiffen- 
berg, op-cit. 




— 279 — 



notre imprimeur, serait Pierre Bouvet, fils de Pierre et d'Anne... 
et frere d'Adrien, qui fut baptise a Enghien, a la date du 9 
novembre 1598.(1) 

Quoiqu-il en soit done Torigine Enghiennoise de nos Bouvet, 
il est acquis cependant qu'au 9 fevrier 1626, date k laquelle 
Pierre acheta le droit de bourgeoisie a Courtrai, il etait deja pere 
de deux enfants males, Pierre et Jean-Baptiste, nes de Suzanne 
Adaems (Adamme, et meme Dammans) (2), qui 6tait probable 
ment originaire des environs d'Anvers. Les registres baptistaires 
de Courtrai mentionnent Jean-Baptiste, au 1 avril 1624,ainsi que 
deux autres enfants, Catherine au 3 juin 1627 et Corneille au 12 
fevrier 1629. (3) Leur fils Pierre n'y est point cite : il etait done 
Taine et vit le jour probablement a Anvers, avant le 9 octobre 
1623. 

II ressort encore, de ces details que les hypotheses de M. 
Gaillard, suivant lesquelles Pierre Bouvet serait mort en 1627 et 
que sa veuve aurait imprime en 1628 (4), ne sont que des con- 
jectures d'une gratuite absolument criante. 



(1) Voici les renseignements tires de l'Etat-civil d'Enghein, et pour lesquels 
nous remercions vivement M. E. Matthieu: 

(Baptemes): 1598, novembre 9, Petrus Bovet f. Petri et Anne susce- 

perunt Joannes Polaert et Joanna Bovet. 

1601, mai 29. Adrianus Bovet f. Petri et Anne suscepenint 

Petrus Vanderneyghe et Amade Snoeck. 

1625. septembre 15, Bouvet Jeanne, fille de Pierre et de 

Marie Vanelsche. 
(Deces) : 1631, octobre 28, Petrus Bovet. 

(2) « Pieter Bouvet, filius Pieters, met Jan-Baptiste ende Pieter, zijne twee 
kinderen, factum den 9 february 1626, present Simoens » (vide PoorUrsboeh^ 
Archives de Courtrai, a cette date. Ctr. compte communal de 1626-1627, 
f° 16, v°. 

(3) 1 Avril 1624 : « Proles Petri Bouvet et Suzanne Adamme, nomine 
Joannes-Baptista, suscepta a domino magistro Joanne Vanneste et Judoca 
Verhulst ». 

3 juin 1627 : « Proles Petri Bduvet et Susanna Damans, nomine Catherina, 
suscepta a Petro Lemeere (Antwerpiensi), nomine Joannis Baptiste Arnout 
Antwerpiensis, et Maria Ix, uxore domini Arnoldo van den Berghe, nomine 
Catharine Reinbout, uxoris Gasparis Bock, advocati Gandensis. 

12 fevrier 1629 : « Proles Petri Bouvet et S. Damans, nomine Cornelius 
Lucas, suscepta a domino ac magistro Luca de Cantere et Beatrice Riet, 
uxore Joannis de Meulenaere ». 

(Registres baptistaires a l'Etat-Civil de Courtrai). 

(4) Cf. Gaillard, op-cit: « Si nous en croyons nos souvenirs, 6crit ce dernier, 
il existe un livre de 1628, imprime chez la veuve de Pierre Bouvet » 

Voisin avance que Van Ghemmert imprimait deja en 1627 



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IV. 



Lcs lettres patentes d'octroi conc6d6es k Pierre Bouvet en 1626. 

Ce qui frappe dans les dates relevees jusqu'ici, c'est Tecart assez 
grand entre celle de Installation de Pierre Bouvet a Courtrai 
et celle de son inscription matriculaire comme bourgeois. Faut- 
il y voir une mesure d'homme prudent et avise, qui subordonnait 
sa residence stable en notre ville a la bonne marche de ses 
affaires? II est vrai que durant les deux premieres annees qu'il 
fut fixe a Courtrai, la plupart de ses impressions parurent sous 
les auspices du magistrat et sous le patronage des Jesuites; on 
salt que ces derniers jouissaient de privileges speciaux pour 
Timpression de leurs livres (1). Cependant, la reglementation de 
la presse n'etait pas tellement relachee, que Bouvet ne se vit, 
enfin, contraint de solliciter ses lettres d'octroi. Ce fut vers le 
mois de mai 1626, qu'il adressa sa requete au roi, par Tintenne- 
diaire du Conseil prive du Brabant, dont ressortait la delivrance 
des octrois d'imprimeurs et des privileges d'impressions. Bou- 
vet expose dans sa requete que depuis sa jeunesse il s'est exerce 
dans Tart typographique, notamment a Anvers r ou en dernier 
lieu, il avait ete employe dans Tatelier de maitre Gerard van Wols- 
schaeten (2) ; il y a joint trois certificats de capacite, emanant 
d'anciens patrons. 

Seule la requete nous est conservee en une copie de Tepoque, 
ainsi redig6e : 



Verthoont met behoirlicke reverentie Peeter Bouvet, ingesetene der stcde 
van Cortryck, hoe dat hy van joncx hem heeft geemploieert inde conste van 



(1) Cf. C. Piot dans le Bull, du Bibliophile beige I (1844) p. 347-350 et J. B. 
Vincent, Essai sur VHistoire de la typographie en Belgique- depuis le XVI* jusqu'au 
XIX* siecle, dans le meme recueil, XV, 153-175, XVI, 97-139, XVII, 225-236, 
XVIII, 229-255. 

Ajoutons que d'apres Tordonnance du 11 mars 1616, un octroi n'est plus 
requis pour Timpression des actes publics, mais seulement pour les ouvragcs 
importants. Cette ordonnancefut confirmee par celle du 29 octobro 1626. 

(Cf. A. Perquy. La typographie a Bruxelles au debut du XX e siecle, Bruxelles, 
1904, p. 91). 

(2) Gerard van Wolschaeten I, naquit en 1563 fut agree maltre-imprim eur 
et fondeur de caracteres en 1596-7 ; doyen du metier en 1624-5, il mourut lc 
26 octobre 1634 et eut un fils libraire, t en 1660. 

(Cf. Olthoff, De Boekdrukkers in Antwerpen, 1891.) 



« Aen den Coninck, 




— 281 — 



dmckerie dwelck hy tot Andtwerpen diversche jaeren by diversche gezworeri 
boeckvercoopers ende boeckdruckers met groote neersticheyt heeft gedaen 
ende voldaen tot contentemente van sync meesters, ende hem altoos 
gedraghen gelick een jonckman met eeren behoirt, zoo volghende d'origi- 
neele attestatie van zynen meester Geerardt van Wolsschaten, als twee 
andere originele attestien hier annex, sulcx dat den suppliant die selve 
conste van drucken sonder vermeten hem ten vollen verstaet ; dan geconsi- 
dereert hy die selve nyet en vermach t* exerceren in dese landen volghende 
de placcaeten daer op gedecerneert, sonder vorgaende octroy, soo is die 
suppliant hem keerende tot syne majesteit, ootmoedelick biddende hem gelief- 
ven willen t' accorderen behoirlicke briefven van octroy daertoe dienende 
dwelk doende etc. » 
En marge, deux apostilles des officiers du Conseil prive : 

« Advis tant de l'Evesque diocesain, que de ceux du magistrat de la ville 
de Courtrai respectivemen}. Fait a Bruxelles, le 22 de may 1625. Paraphe 
Maes vidit. » 

Veuz les advis, fiant lettres de permission requises en confiormite des 
placcartz faitcz a Bruxelles, le 28 de may 1625, Maes vidit. 

La premiere requerait done Tavis de Peveque de Tournai 
ainsi que 1* attestation favorable du magistrat de Courtrai. 

Ces pieces officielles ne tarderent pas a etre expedites au 
Conseil prive. Elles reposent encore en copies originales aux 
Archives du Royaume. 



Apres avoir veu et examine la requeste de Pierre Bouvet, qu'il a plou a 
Votre Majeste m'envoyer par lettres du 22 courant. et m'estant informe de la 
vie, preudhommie et sumssances dudict suppliant, ie n'ay trouve raisons ] our 
lesquelles Votre Majeste luy deveroit refuser sa demande, soubmettant 
neantmoins tout a la tres pourveue discretion de Votre Majeste a laquelle ie 
souhaitte toutes bonnes prosperitez comme celluy qui est a jamais. 



Nous avons, en suitte de lordre de sa Majeste visit e la requeste presentee 
de la part de Pierre Bouvet, duquel avons cognoissance depuis sa residence 
en ceste ville avecq femme et enfans par nostre consentiment et admission, 
s'ayant modestement comporte et en homme de bien, pour ceste et autres 
considerations, nous semble (a tres humble correction) que Sa Majeste pol- 



MONSEIGNEUR, 



Monseigneur 



de vostre Majesty 
Tres humble serviteur 
Maximilien, Evesque de Tournai. 



De la ville de Tournay le 27 may 1625. 



Messeigneurs, 




— 288 



droit estrc servie luy accordei loctroy requis, a condition expresse qu'en 
ezerceant en ceste ville sondit styl, il soit comme aultres manans dicelle 
subject a nostre cognoissance et judicature, remectans neantmoings le tout 
a la trespourveue discretion de vos Seigneuries, auquel effect renvoyons 
ladicte requeste et prions demeurer. 

De vos Serviteurs humbles et obeissans serviteurs. 
Bourgmestre et eschevins de la ville de Courtrai, 
J. Wullins, 1625. 

A Courtray 26 mey 1625. » 

La seconde apostille inscrite sur la copie de la requete de 
Bouvet, sous la date du 28 mai 1625, autorise la confection des 
lettres patentes en faveur de Pierre Bouvet. 

Au dossier de Bruxelles en est seulement jointe la minute 
originale suivante, non datee : 

« Phi. Ep. 

A tous ceux qui ces presentes verront salut. 

Receu avons lTiumble supplicacion et requestre de Pierre Bouvet demeu- 
rant en nostre ville de Courtray, contenantes qu'il se sereit dez sa jeunesse 
employe en Tart de rimprimerie chez plusieurs mettres jurez residens en 
Anvers, a leur entiere satisfaccion, suivant l'attestacion de Maistre Geerardt 
van Volsschaten et autres a exhibees et comme il desireroit continuer l'exer- 
cice de sondict stil et a cet effect eriger une imprimerie, il a tres humble- 
ment supplie a ce quil nous pleust luy accorder et faire expedier nos lettres 
d'octroy a ce pertinentes, pour ce est-il que nous a que dit est considere, 
et de sur ce Tadvis tant de Tres Reverend Pere en Dieu nostre cher et feal 
Evesque de Tournay que des Bourgmestre et Eschevins de nostre ville de 
Courtray, veues aussy en notre Conseil Prive les attestations susdites, 
Inclinons favorablement a la supplicacion et requeste dudict Pierre Bouvet 
suppliant, avons icelluy admis consenty et accorde, admettons consentons et 
accordons, luy donnant conge et licence de grace especiale par ces presentes 
quil puist et pourra exercer ledict stil d'imprimeur en nostre dicte viUe de Cour- 
tray, Conte de Flandre et autres provinces de nostre obetssance ety vendre tous tels liorts 
quil imprimera et autres non suspectz et reprouvez sans pour ce aucunement 
mesprendre envers nous, a charge neantmoins de ne rien imprimer 
sans nostre permission et conge et qu'en prealable n'ayt este visite et 
approuve par les commis a la visitation des livres a peine d'estre puny selon 
Texigence du cas et au surplus de se regler punctuellement selon nos ordon- 
nances et placcartz faits ou a faire sur ladicte imprimerie, et de sur ce prester 
le serment deu et pertinent es mains de notre cher et feal....» 

V. 

Les deux officines de Bouvet; son depart de Courtrai au 
mois d'ao&t 1629. 

Il semble que Bouvet, entierement adonne a ses travaux 
d'iinpression, mena chez nous une vie paisible, une existence qui 



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— 283 — 



n'offrit rien de fort saillant. N6anmoins et malgr6 le nombre 
restreint d'impressions qu'on lui connait, il faut croire qu'il trouva 
dans ses occupations journalieres, non pas seulement un gagne- 
pain snffisant a la sustentation de son m6nage, mais aussi un ap- 
port constant a Amelioration progressive de sa situation sociale. 

Du reste, la qualite officielle d'imprimeur jur6 de la ville elevait 
son titulaire au rang des personnes considerees. Ce sont des 
notability de Courtrai, de Gand ou d'Anvers, qui viennent tenir 
ses enfants sur les fonts baptismaux. Mais ce fait s'explique 
partiellement encore, par ses relations ou accointances ant6- 
rieures & sa venue en notre ville. Son sejour a Anvers, notam- 
ment, pouvait Pavoir mis en rapport avec rimprimeur Balthazar 
Moerentorf (Moretus) ; car lorsqu'en 1627, ce dernier fut appel6 a 
Courtrai, comme fond6 de pouvoirs de Melchior Moerentorf, son 
oncle,et de Michelle Moerentorf, epouse de Francois Verbeke,sa 
cousine, beneficiaires-donataires de feu Jean Doudelet, nous 
voyons Bouvet comparaitre devant les echevins de Courtrai et 
certifier la solvabilit6 de rimprimeur Anversois pour une valeur 
de 71 livres 15 escalins parisis, nantis sous maitre Jean de 
de Meulenaere (1). 

Dans ses rapports avec le magistrat de Courtrai, Bouvet etait 
naturellement a sa devotion entiere et ne manqua jamais une 
occasion de lui etre agreable. A cet egard, il se r£vela, un jour, 
niveleur de difficultes non moins habile que desinteresse, dans 
une affaire assez epineuse pour nos ediles. 

(1) L'affaire de la succession de maitre Jean Doudelet (vers 1620), remplit 
tout un petit dossier, depose aux archives de Courtrai (pieces non classees). 
Les donataires Pol Brieslance,epoux de Florence Tieflrye, Catherine Tieflrie, 
veuve d'Eloi de Cuule, Michelle Moerentorf, par procuration de sa mere, 
Jeanne Tieme, fiUe de Laurent, se voient opposer des difficultes dans la levee 
des fonds par les heritiers Jean Andries, Jean Pinghele et Lievin de Vos. 

La genealogie de Moretus, dressec par M. van der Straelen cite Michelle 
Moerentorf comme ay ant epous6 un certain Verbeke. Differentes pieees de 
notre dossier etablissent que ce Verbeke s'appelait reeUement Francois 
Willemyns. Leur mariage s'etait celebre a Courtrai le 12 decembre 1618. 

Transcrivons la piece qui interesse en meme temps notre Bouvet. 

« Comparerende Pieter Bouvet filius Pieters bouckdrucker in Curtrycke den 
welcken ter vuldoenynghe vande sententie ghegheven by schepenen alhier 
upden XXV« n deser, verclaert ende certiffiert dat Balthazar Moorentorf; > 
bouckdrucker binnen Antwerpen souffisant es voor de somme van LXXI lib. 
XV sch. par. rustende onder Meester Jan de Muelnare ghenamptiert by Jan 
de Mouchy daervooren hy Moorentorf hem zeker ende borghe gheconstitueert 
heeft voor den notaris Jacques Uflfele in Antwerpen up den X 80 October 1624, 
factum XXVI !•» 7bre 1627, present de Bye schepenen. 



(Acten en Contracten, 1627, f«> 131). 
Archives de Courtrai. 




— 284 — 



Aux fins de fournir un logement aux officiers (Tune garnison 
nouvelle, notre magistrat n'avait pas trouve d'autre moyen que de 
resilier le bail de la veuve Gilles Craye, locataire d'une maison 
appartenant a la commune et situee rue de Lille, non loin de 
Thotel de ville. Se jugeant lesee dans ses droits et interets par 
cette solution trop radicale, la veuve assigne la ville devant le 
Conseil de Flandre, qui la condamne a indemniser la partie 
plaignante et maintient cette derniere dans tous ses droits sur 
l'immeuble dont elle avait ete expropriee. En un temps de char- 
ges militaires tres onereuses pour la ville, ^execution de la sen- 
tence du Conseil de Flandres ne devait aucunement lui sourire. 
Cest alors qu'intervint Timprimeur Courtraisien : il reussit a 
negocier un accord a Y amiable entre les deux parties contentieu- 
ses, et decida le nomme Clauwens, second mari de la veuve Craye, 
a reporter sur lui, Bouvet,le bail de Timmeuble vacant. Le contrat 
qui mettait fin au litige et qui faisait de Bouvet le locataire de la 
maison contestee, fut signe le l r juin 1626. Le role important 
joue par Bouvet dans cette affaire, lui valut une gratification de 
36 livres parisis, portees au compte communal sous le vocable 
enigmatiquement deguise de « seker extraordinaire debvoiren. » (1) 

(1) AnPieter Bouvet gheswoorne bouckdrucker ter pensioene deser stede 
ter causen van seker extraordinaire debvoiren bij hem inde affairen deser 
stede ghedaen, bij schepene an hem toegheleyt par appostille op requeste 
van den XXIIII meye 1627 onderteeckent Wullins par quyctantie betaelde 
somme van XXXVI 11. par. 



Cest done seulement a la veille de l'echeance de son prix de loyer que 
Bouvet sollicita et obtint sa remuneration. 

Laissons suivre ici les principaux passages relatif a F affaire veuve Craye ; 

« De weduwe van Gillis Craye heeft in pachte ghenomen het huis staendt 
neffens het voorgaende (= het huis nevens de poorte vandc zwane) par appostille up 
requeste voor den tyt van IX jaeren inneghegaen den IIII® 0 octobre 1622 



Nemaer alsoo schepenen deze voorseide weduwe hebben doen 



verhuusen ten fyne int selve huus te logieren ende accomoderen Daneel 
Crommelyne die was doen ruymen uut het huis van dheer Jan Maes ommc 
aldaer taccomoderen den Collonel Don Francisco Dada ende alsoo de 
voorseide weduwe schepenen betrocken hadde in den Raet van Vlaenderen 
ten fyne gemainteneert te syne in haren pacht ende huere met heesch van 
costen schaden ende interesten ende alsoo de voorseide weduwe in haeren 
ghepretenteerden pacht bydie vanden Rade es ghemainteneert gheweest, 
om breeder costen te schuwen zyn schepenen ter causen dien mette voor- 
seide weduwe int vriendelieke veraccordeert. 

De voorseide weduwe es naerderhant by tweedden huwelicke ghealliert 
met Adriaen Clauwens welcken Adrien veraccordeert es met Pieter Bouvet 
bouckdrucker ten pensioene deser stede dat hy Bouvet de huere vanden voorseiden 
huuse aanvetri vanden i €n Juny 1626 voorts volghende den appoinctement diet 
aangaende ghemaect ende by den voorseiden Adriaen Clauwens onderteeckens 
in daten van den 29 Mey 1626 hier mede overgheleyt wanof het eerste vulle 



(Compte communal, 1627-8 f° 82.) 




285 — 



La date du 1 juin 1626 constitue une demarcation utile k noter 
dans la carriere typographique de Bouvet en notre ville. Tant 
qu'il fut etabli vis-&-vis du college des Jesuites, done egalement 
rue de Lille, presqu'a Tangle de la rue du Persil, il mit, naturel- 
lement, cette adresse sur sa firme ; a partir de son delogement, il 
prit une nouvelle enseigne « a proximite de Thotel de ville. » Les 
impressions anterieures ou posterieures au 1 juin 1626, seront 
done celles qui portent respectivement comme firme, celle sise 
« teghen over het collegie der Societeyt Jesu (in de Rysselstraete) 
ou bien celle « in de Rysselstraete neffens het stadhuys. » (1) 

Cest en 1629 que les choses semblent s'etre embrouillees pour 
Pierre Bouvet. Sans etre nullement fixe sur le motif du depart 
de notre premier typographe, on peut cependant avancer avec 
certitude que cet evenement ne fut point provoque par une 
diminution de ses affaires, ni par des embarras financiers. La 



jaer tot laste vanden voorseiden Bouvet vallen ende verschynen sal den l en 
juny 1627 ende danof ter naerster rekenynghe ontfanc ghemaect sal worden 
dienende als tselve hier voor Memorie. 

(Compte de la ville de Courtrai 1626-27, ff. 12.) 
« Volghende den teneur vanden text byde voorgaende rekenynghe gheex- 
pireert letsten february 1627 fol. XII verso verhaelt van Pieter Bouvet bouck- 
drucker ten pensioene dese stede overnemer vanden huuse by voorgaenden 
artickle vermelt compt hier over het eerste jaer volghende den appoincte- 
mente twelcke soude wesen het I III* IX e (jaer) vande voorseide weduwe 
verschenen I* 1 Jnny 1627 voor ghelycken XX lib. groote compt in ponden 
parisis lie XL lib. par. 

(Compte de la ville, 1627-28 *> XII). 

(1) II nous a ete impossible d'identiner exactement Templacement de la 
premiere officine de Bouvet. Le Seherbouck de 1620 ne donne dans le voisi- 
nage de la rue du Persil que trois proprietes : 

N° 135 « thuys Jaecques van Ronneken, fllius Jaecques, is by hem be- 
woont »; n° 137 « thuis Meester Robert t' Soen, greffiier.... » ; n° 141 « thuys 
de bracke, het houckhuis » (aujourd'hui maison Bruggeman). Passe la rue du 
Persil, nous rencontrons deja den beer, de bolle, de mane. 

La seconde officine de Bouvet doit avoir ete assise sur Tendroit qu'occupe 
aujourd'hui la maison de M e Peel-Liebaert. Le meme Seherbouck de 1620 cite 
toutes les maisons situees rue de Lille entre l'hotel-de-ville et la rue du Perro- 
quet (! ! traduction de Papestraete, rue des cures) Ce sont les n os 98 a 102 t 
respectivement « thuys de zwane (magasins de la ville) toebehoorende de 
stede », « thuys de stede toebehoorende bewoont bijden weesheere meester 
Bauduin Fremault.... », « *t II e huys vande stede is bewoont by meestere 
Antheunis Goetghebuer, greffier....», « thuys de Croone toebehorende Jacques 
van Mullem, is by hem bewoont », « thuis de wykewacke....y> (aujourd'hui mai- 
son Debruyne). 

II ressort d'un acte transcrit plus loin que la seconde maison Bouvet occu- 
pait l'emplacement de Vouie Swaene (l'ancien cygne.) 

Une autre maison a l'enseigne du Swaene se trouvait rue de Lys. Aujourd' 
hui elle donne acces aux bureaux de la police ; sa facade est encore ornee 
d'unjoli bas-relief figurant le eigne. (Cf. notre Bulletin, p. 62.) 

Le peuple Tappelle toujours het Zwaantje, designant ainsi Tamigo, 



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meilleure preuve qui puisse etre apport6e a Pappui de cette 
allegation, est Tempressement avec lequel Jean van Ghemmert 
recueillit sa succession. Van Ghemmert usa-t-il d'mtrigues pour 
supplanter et evincer Bouvet? Nous ne le croyons pas; car, 
appartenant k une ancienne famille de libraires, libraire lui-meme 
et remplissant diverses autres fonctions lucratives, il doit n'avoir 
jamais songe a pareille action dommageable pour Bouvet. 

Nous ignorons ou Bouvet se rendit a son exode de Courtrai. 
Contentons-nous de noter ce fait qu'au 16 janvier 1629, Pierre 
Bouvet se porte garant, au profit d'une certaine Lucrece Dams. 
Celle-ci, etrangere a la ville, venait de se retirer a Courtrai au 
domicile raeme de Pierre Bouvet. Invitee par les officiers du 
bailli a exhiber ses papiers d'identite ou son passeport, elle dut 
avouer ne pas en etre nan tie, mais pretendit avoir un domicile 
fixe a Putte, sur la frontiere hollandaise (1). Soupconnee des lors 
d'etre infeodee peut-etre aux doctrines protestantes, elle se vit 
porter une sentence qui Tobligeait a ne pas quitter Courtrai tout 
en 6tant tenue de se procurer ses papiers d'identite endeans les 
trois semaines. La caution qu'elle dut verser de ce chef monta a 
50 florins ; Bouvet, nous Tavons dit, s'en porta garant (2). 

Immisce dans cette affaire ombrageuse, notre imprimeur 
pourrait bien n'en avoir recueilli qu'un certain discredit. Mais de 
nouveau, ce ne saurait etre la une cause determinante 
de son depart, lequel se place seulement au debut du mois 
d'aout 1629. On se le rappelle, Bouvet avait, de par ses lettres 

(1) Putte etait de fait un petit centre protestant, ay ant son temple ad hoc. 
C'est la que Jordaens fut inhume,ainsi que plusieurs autres membres de sa fa- 
mille et divers autres peintres anversois.Un autre Putte est situe pres de Malines 

(2) « Actum den XVI« n january 1629. 
den lieutenant hoochbailly heeschere 

contra 

Lucretia Dams, weduwe van Guillaume Damant verweerderighe, nu ten huuse 

van Pieter Bouvet 

Ghevraecht van waer de verweerderighe ghecommen is, ende waer zou 
woonachtich is, secht te woonen te Puts by Antwerpen, ende aldaer ghe- 
woont thebben een of twee jaeren met den schout der zelver prochye, ende 
ghevracht of zou niet van Zeelandt ofU Hoelandt en quam, secht daar niet 
gheweest thebben, tenzy nu gheleden ontrent acht daeghen te Berghe op 
Zoom, verclaert voorts gheen paspoort thebben , mits zou woont op het contribute 
landt van beyde zyden. 

Haer gheordonneert te doceren ofte verifieren onthyer ende drye weken, 
dat zou te Puts is woonachtich ende fixe domicilie is houdende, op peyne 
van uitsech ofte andere arbitraire correctie, interdicerende haer uuit der stadt 
te gaene, tensy aivooren stellende zeker tot de somme van vichtich guldenen. 

Illico Pieter Bouvet heeft hem borghe gheconstitueert voor de voornomde 
somme van vichtich gulderen. » 

(Bench van senttnUen in secrete comer 1623-1709.) 



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— 287 — 



pntentos rrimprimcur, lc droit cl'cxorccr son metier dans n'importe 
quelle villc situee dans les provinces suiimiscs li s«i majeste ; il 
ctait ainsi dispense de s'adrcsscr une nouvellc fois au Conseil 
prive. 

Dans l'ignorance du lieu ou Bouvet transporta ses penates, 
nous ne pouvons poursuivrc l'expose de la carriere de notre 
premier imprimeur; la suite de son histoire nous echappe 
completement. 

Son dernier acte officiel a Courtrai fut de rcglcr son loyer, en 
deduction duqucl il versa une partie de la pension annuelle lui 
concedee par la villc (1). 

(I) Bouvet pave sa 3 e annee de lover : 

« Den voorsciden Pieter Bouvet cs van dese stadt vertrocken overghevende 
Ivtjornoemdc huus up den l'- n augusty 1629 compt hier over twee maenden 
race van tyde, vanden voornoemden luicre. XL lib. par. 

» In tvoorseyde huus es by ordonantie van sehepenen ghelogiert ghe\vee:-t 
Jiic-ronimo Dias capitayn eonimandant over tgarnisoen alhier jeghenwordich 
v;csr nde dus Memorie. 

(Compte de te 1629-30, f° 12 v°.) 

j> Anden zelven in advenante van VI lib. gr. tsiaers by Sehepenen hem 
toegheleyt volghende appostille up requeste in voorgaende rekenynghen 
ghecxhibeert ter causen vande druckerye by hem alhier inghebrocht ende 
^heexperreert over thien maenden beghinnende vanden IX cn octobrc 162S 
tut don IX " oygst i6S<) ah uamiccr hy van hier cs vcrirocken par quyctance 
brtaelt, LX lib. par. (Coni])te de 1029-30, f° 71 \°) 

» An Pieter Bouvet bouekdrucker was toeghcleyt par appostille up requeste 
van 24 mey 162<s LXXII lib. par. ende alzoo meestcr Jan van Essche voor- 
guenden ontfanghcr hadde versuymt tzelve in rekeninghe te bringhen es den 
(lunulf r deser par appostile up requeste vanden 23 mey 1631 ondcrteeekent 
Ty?m belast twelve te betaelen ende te bringhen in stede rekeninghe dus hier 
LXXII lib. par. (Compte de 1631-32, f° 96 v°.) 

Le eompte de elere a maitrc. intitule : 

» Afseheet ende rekeninghe purgative welcke by desen overgheeft M r Jan 
van Essche als ontfanglier gheweest synde vande stede van Cortrycke vande 
jaeron gheexpireert lasten february 1624... 1629. ..» (Archives de Courtrai.) 
donne au folio XVI le passage suivant relatif a Bouvet : 
« Pieter Bouvet bouekdrucker deser stede was toe gheleyt par apostillc up 
requeste vanden XX II II' n meye 1628 onderteeckent Tsocn de sommc van 
LXXXII lib. par. welcke requeste by den voorseydeu Bouvet inneghehouden 
ok ghewcesl tot up lb' K ocsi 1O2Q als uauncer hy cs vertrocken van dese steden uut 
causen ende ten selven daeghe gheeommen in onderrekeninghe met den 
tioeader deser anghaende de taehterhevt van den huushuero van dese stede 
( umpeterende, bij hem bewoont, staende up den groudt vande oude Swaenc ; up wel- 
cke tachterhe\ t hy de verseyde somme heeft in betaellmghe gegheven vol- 
ghende de notitie up treghtre vanden ontfanck van de rentkens stats profyte 
folio LXXXV inde marge metgaeders de particuliere rekeninghe dyen an- 
Kaondo deen met de:; anderen ghedaen up den 11" ocst voorseyt twelchen was 
buutra ten tyt van le admmisiratie van doender deser ende dyen volghende 
^e selve somme stats lame nerghens in -rekeninghe en heeft comen bryn- 
?hen daer hv nor ht arts vande selve liuere stats pmfyte vullen ontfanck 
j;hemaeek heeft volghende de rekeninghe vanden jaeie gheexpireert lasten 
February 1629 capitulo VI II vande pool ten ende torrcn folio XXXVI verso 
article II dus hier uut gheticx ken de vooiseidc • 53-11-0. » 



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VI. 



Lcs impressions dc Pierre Bouvet. 

On aurait tort, pour mesurer Tactivite typographique de Pierre 
Bouvet, de se baser sur le nombre assez restreint depressions 
qui nous en ont ete conservees. La comparaison ne tiendrait pas 
ct serait puerile ; car il est manifeste que les premieres presses 
courtraisiennes ne chomerent pas tant, au point de ne fournir 
que la dizaine depressions decrites ci-apres. Memc en tenant 
compte de Tappoint des oeuvres dont il ne nous reste plus qu'une 
mention archivale, nous ne pourror.s jamais nous former qu'une 
idee bien incomplete de ce qu'a etc la bibliographic de Bouvet. 
Onle veutbien, Courtrai etait au XVIPsiecle, commeaujourd'hui, 
une ville de second rang; son importance, toutefois, etait assez 
grande pour occuper, sans discontinue^ les presses d'un seul 
typographe. Particuliers, negotiants et industriels, lettres et 
erudits, gildes et corporations, institutions ecclesiastiques et 
confreries pieuses, administration communale, tous, hier encore, 
etaient contraints de confier, soit directement, soit indirecte- 
ment par Tentremise des libraires locaux, leurs travaux typogra- 
phiques aux imprimeurs de Gand, d'Anvers ou d'Ypres. (1) 
Aujourd'hui, ils forment la clientele de Bouvet. 

D'autre part, qui nous dira le nombre de victimes que l'indif- 
ference des hommes ou l'usure du temps fit parmi les oeuvres de 
Bouvet? Publications ephemeres, plaquettes inaper^ues, brochu- 
rettes perissables, menus riens, qui n'eurent qu'un matin de 
« raison d'etre » et dont la conservation aurait fait, de nos jours, 
les delices et l'orgueil des bibliophiles. 

Retrouvera-t-on jamais, par exemple, un seul exemplaire 



(1) Rappelons les Coutumes de Courtrai, imprimees en 1558 chez Henri van 
den Keerc de Gand, et en 1576 chez G. Smits d'Anvers, pour de compte 
d'Antoine van Ghemmert le vieux. 

Citons encore le « Claer bewijs II van de warachti // ghe Kerche Christi Jesu j buten 
de II tvelcke gheen zalichcyt te vwden en is II ghestelt fo> Meesier Jan van Totn- >l le 

Schoolmeesiere van de / gheineene Schole van II Curtrvck // Te Ghendt // By 

Ghileyn Manilius M. D, LXVIJ. (2* edition, in-24) 

(Collection de M. J. van den Pcereboom.) 

De Figucren vande II tiieuwc goiide ende zclveren Munten / Aniwerpen, By 

Guilliame van Parijs lSfj. II Tot Cortrycke by Antheunis van Ghemmert. 

(Communication de M. P. Verheyden d'Anvers) 

A Ypres, s'imprimaient specialement les programmes de representations 
organisees par les Jesuites de notre ville (cf.infra.) 



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— 289 — 



des almanachs qu'il publia a partir de 1G25 (1) — un seul speci- 
men des roles annuels dc renouvellement du magistrat, dont la 
serie fut commencee en 1024 (2) — un seul drapelet de pelerinage 
dont la ferveur de nos peres faisait s'epuiscr le stock aux jours 
des « ommegangen » (3) ? 

Des autres pieces officielles, ordonnances et edits, qu'on 
croirait devoir retrouver dans nos archives communales, rien 
n'a ete decouvert jusqu'ici. 

A peine avons-nous pu presenter la description d'un de ces 
nombreux argumenta ou libretti des representations sceniques, 
jouees par les eleves de nos colleges de Jesuites. 

Force nous est done d'accepter cette penurie de documents 
materiels, qu'une documentation ecrite fait encore regretter 
davantage. Mais passons a Texpose rapide de cette derniere, 
pour nous arreter ensuite plus longuement a la description des 
impressions conservees. 



Le cercle de rayonnement d'un atelier typographique ne se 
limite pas necessairement a un perimetre fixe de plusieurs kilo- 
metres. On comprend, d£s lors, que vouloir etre complet ici, eut 
ete rever Pimpossible : il eut fallu proceder au depouillement des 
archives de tout Tarrondissement de Courtrai et plus! Aussi 
nous sommes-nous contente des quelques donnees que nous 
signalaient des notes prises jusqu'a ce jour. 

(1) Cf. notre etude deja citee et notre Bulletin II (1904-5) pp. 84-85. Rappe- 
lons a ce sujet que l'ordonnance du 29 octobre 1026, confirmant celle du 11 
mars 1616, stipula un octroi special pour l'impression des almanachs. 

(2) La suite des placards de cette espece, que nous avons retrouves aux 
archives de Courtrai commence en 1636 (imprime de la veuve Jean vanGhem- 
mert); il est possible que dans le capharnaum qu'est la salle du rez-de-chaussee 
de nos archives, ou la precieuse collection des almanachs fut trouvee en 
1904, on mette la main un jour sur des impressions de Bouvet. 

(3) Cette coutume pieuse de porter de petites bannieres triangulaires a 
l'image d'un saint etait trop frequente au XVII* siecle pour que Bouvet n'en 
ait point imprime. 

A defaut de preuve pour Bouvet, transcrivons celle pour un de ses succes- 
seurs : 

« Item betaelt an Jan van Gemmert in Cortrvcke van een hondert vaent- 
kens te druycken om die te vercoopen ande pilgherims. volghende syn 
quitantie van XII« n augusty 1641 VII 11. X sc. par. 

(Compte de la chapelle de Notre-Dame-ten-Dale a Zulte pour 1639-1644, 
aux archives de Teglise de Zulte.) 
Fr. de Potter, dans sa monographic sur Zulte, Geschiedenis dcr gcmecnUn van 
Oostvlaandtren, XII, p. 34, fait remonter erroncment cet item de compte a 
Vaimee 1596. 



a) Mentions d'impressions. 




— 200 — 



Outre les pieces annuclles des placards aux magistrats rcnou- 
veles ct des almanachs, ccttc bibliographic ecrite conticnt 
aussi une dizaine dc numcros, s'echelonnant aux annees sui- 
vantes : 

1623. — La requete imprimec et datee du 0 octobre 1023, dans 
laquelle Pierre Bouvet sollicitait un subside pour avoir introduit 
rimprimerie a Courtrai. (1) 

1623. — Une version du latin en llamand de la vie des SS. 
PP. Ignace et Xavier, dont on venait de celtbrer la canonisation : 

An Pieter Bouvet bouckdruckcre vol^hcnde dordonnantie vanden ll en 
January 1624 onderteckent Wullins tcr causcn winder presentatie by hem an 
myn heeren Schepenen ghedaen van sekcr bouexken inhoudende ileva: vandt 
heylighevadtrs Ignatius aide Xaverius ghetranslateert int vlaemsche ende bctaclt 
par quyctantie XXXVI lib. par. (2). 

1624-1629. — En 1G24 s'ouvre la serie des libretti, argu- 
mcnta ou programmes des representations donnecs par les 
eleves de Jesuites, a l'occasion des distributions de prix ou 
d'autres festivites. L'interet que presenterait une etude de ces 
minces plaquettes, dont il cxiste un certain nombre d'exemplai- 
res aux bibliothequcs de Gand, Courtrai, Ypres, Dunkerque, 
s'etendrait non pas qu'a 1'histoire des litterateurs et de la littcra- 
ture en general, mais specialement encore a Thistoire du theatre,, 
de la mise en scene, de son decor. Ces programmes ne com- 
portent guere que 4 a G pages petit in 1°, donnant le resume de 
Taction ; ils etaient bien souvent illustres d'une gravure sur 
cuivre, encartee a la suite du titre et represcntant une « emble- 
ma » ou « imago », cad. les armoiries d'un eveque, d'un sei- 
gneur, d'un magistrat, auxquels la piece etait dediee. (3) 

Jusqu'en 1623 encore, les Jesuites de Courtrai en avaient 

(1) Voir pp. 276-277. 

(2) Compte communal de 1023-1654, f° 77 v». 

(3) Les comptes des Jesuites conserves aux Archives de la vilic le prou- 
vent : « Novembris 1620 : 

« Pro premiis remigialibus et emblemate oblato magistratui, 32-S-O — 
« Septembris 1622 : 

« Joanni (de Coninck) pictori quatuor vicibus 32 fl. pro medaliis 5-6-0, im a * 
ginibus 8-0-0. » 

« Aprili 1623. Franscisco Bcllet 6-0-0 , imaginibus 10-16-0. » 

Si notre interpretation est fondee, le peintre Jean de Coninck etait done 
aussi praveur. II ne serait point etonnant que la planche aux armoiries de 
Lanchals inseree dans les Poemata du chanoine Brayc, soit son oeuvre. 

(Voir aussi la note sur l'argument de 162«>.p. 292). 




— 291 — 



rcgulierement confic l'imprcssion a Francois BcVci d'Ypres (1). 
L'argiimentum du IT) fevrier 1624 fut vraisembk ment le premier 
qui sortit des presses dc Pierre Bouvet. 

La piece est intitulee : 

Het lacchen wordt gemenghelt met schreyen : aide liet eyndc des 
blydtscliaps is droefheydt. Prou. i4.Vertoont door de Studenten van 
hct Collegie der Societeyt Iesu tot Corteryck den 15 February 1624. 
Tel Corteryck, by Pieler Bovet, bocck drucher : icoonendc teghen 
over het Collegie der Societeyt Jesu, 1624. In \ feuillels, car. 
goth. Cite par de Backer. 



Ti Lcs comptes des Jesuites de Courtrai mentionncnt parmi les depenscs : 
w Septembiis 1010, 14. Francisco Bellcto typo^rapho pro cxcmplaribus 
ai inunenti actionis : 7-lu-O ». 
<• Februario 1020. Pro iinprcsiione aclionis 0-4-0. 

« Julio ltil 1 1. Pro cxcmplaribus actionis precedents anni 0! j)ortifo!io 
2-10-12 

« Octobris 1021. Pro ar^umen:o actionis 0-0-n. 

<<■ Novembiis 1022. Pro prcmiis in actione S. Iiruatii 1S-10-0. 

« Dcrembris 1022. Francisco Pellet pro areemc litis actionem 10-0-0. 

« Aprili Kcjri. Francisco Brllet 0-0-0. 

« CVtobus 102;*. Pro iin:ii;inibus 1-1-0, a;\;umento actioris 2-0-0 ». 

M. Dic.i;cricl: cite dans s<m Essai dc Bihlw:<r,xphie V praise deux piece? repre- 
sentees a Couitrai : le r." 4'.' : Tragi-ccmcdic, Ixdianus Aposlala (12 sept. 1010) et 
le n° .77, Treigi-ccinedic, Ignatius dc Loyola itistelder der sccirftxt jesu (2 aout 1022). 
Le paiement de l'impression de ce dernier vient d'etre donnc. Voici deux 
} csies de compte qui le rappelent encore. : 

« Betaclt and^n Prorurator van tcolle^ie vande Patres vande Soeiteyt Jesu 
binnen Corteryck tot hulpe vandn oncoi-ten int canoniseren van de heyle^he 
vnders Ier.alius ende Xaveiius ghesupportccrt par ordomumtie vanden 
XXV II Mrye X\*lc XXII ende (juytantie de somine van XI Ic lib. par. 

« Anden zclven tot hulpe vande onrosten ghesuppoi teert int exhiberen 
van zeker Comcdic als anderseyns gheduerendc do( tave vrm Si-I^natius par 
ordonnantio vanden 1 1 1 1 Au«;usty XVlc XXTI eiuU- (juytantie de somine 
van lie lib. par. 

(Compto de la vide pour 1022-1023. f° 94.) 

La Bibliotheque de Gand possede un W'icUo ayant servi en 1021: 

Tragi comedia Bahhiimis imperator Consia'aiinopoliio.r.us Ypris (Pellet ?) Une 

dedicace mantiserite y apposee rcvele le nom de 1'autrur : le P. Andre 
Pevernaoe (Voir Bi'grapkie Nalionah\ XVil, 1003, col. 143-144 --= B on 
Joseph Bethune.) Nous avons tout lieu de noire qu'Andre Pevernaye naquit 
a Courtrai et (ju'il fut le fils du celebre music ien du in erne nom. 

Les coinj^es des Jesuitcs etabli^sent qu'il fut Tauteur et l'impresario de 
plusieurs livrets : 

« Novembris 1G20: Pro ac dune M. Pevinagii.... 2-3-0. 

« Aeeusto 1621. Magistro Pcvinagio pro actione 0-a-0. (C'est la pie ^e de 
G,:!nd.)° 

« Martio 1023 Maejstro Pevinagio pro actione S.Xaveiii 2f'-8-0 » (imprimec 
par Bellet, cf. supra). 



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Au commencement de Tannee 1624, Bouvet se trouvait avoir 
a sa creance, de la part des Jesuites, une somme de 79 florins, 
soit 142,20 fr.; elle lui fut soldee en paiements partiels (1) et com- 
prenait, sans nul doute, les frais d'impression de ce programme. 

Un second libretto imprime par Bouvet date du 10 sep- 
tembre 1625 : 

Thomas Morvs, Cancellier van Enghclant, ghcmaeckt door dc 
Rhetor es van het Collegie der Societeyt Jcsu tot Cor try ck, ende aldaer 
door de sclve alleen vertoont den 10 September 1625... Tot Corlryck, 
by Pieter Bouvet, woonende in de Ryssel-straete. In-4°, 4 pp. car, 
goth. (cite par de Backer). 

Les comptes des Jesuites mentionnent, sous le mois de septem- 
bre 1625, une depense^ro argnmentis duarum actionem. En 1626, 
nouvelles representations ; Tauteur d'un livret fut le pere Guil- 
laume Stanyhurst (2) ; les programmes furent illustres de deux 
cuivres, Tun dedie au magistrat, F autre au pere recteur. En 
1627, Tanniversaire de la fondation du college des Jesuites fut 
fete de fa<;on speciale; les travaux fournis par Bouvet monterent 
a une somme de plus de 36 florins. (3) De 1628, date « Het 
Christen-saet van laponicn », drame qui fut joue a Dunkerque et 
dont le seul programme connu est conserve a la Bibliotheque 
Goethals-Vercruysse ; il trouvesa description au chapitre suivant. 
Quelques mois avant son depart, en mai 1629, Bouvet impriuia 
la tragedie intitulee: Manasscs Coninckvan 1 erusalem.Sal vcrtoocht 
worden door dc Ionckheyt van Pocsis in het Collegie der Societeyt 
Jcsu binnen Cortryck, den 9 van Mey 1629. Tot Cor try ck, by Pieter 
Bovet, ghesworen Bocck-druckcr oudc Bocckvcrkoopcr, 1629. In-l", 
2 pp. car. goth. Cite par de Backer. 

(1) « Marti 1G24. 

Pctro Typographo in diminutioncm scedule 24—0—0. 
» Aprili 1624 

27 Typographo Petro in diminutioncm scedule 71) florenorum 14—0—0. 
» Mayo 1624. 

IS Petro Bovet in plonam solutionem scedule eius 79 florenorum 14 — 0—0. 

(2) Stanyhurst, Guillaume, d'oiigine Irlandaise, naquit a Bruxelles et entra 
au noviciat a Malincs en 1617. Durant 30 ans, directeur dela grande congre- 
gation de la S tc Vier^e a. Louvain et a Bruxelles en 1663. 

fCf. de Backer, Bibl. des ccrivains de la compagnie de Jesus, I, (1853) p. 763-4.) 
Les comptos des Jesuites portent : « Septembris 1626, Magistro Stanihurstio 
pro actione 2 — S— o. » 
« Augusto 1626, 1. Pictori pro emblemate oblato magistratui 13 — 10—0 ». 
« 14. Pro emblemate oblato R. P. Rectori 2—10—0. 

(3) Februario 1627, 27. In libros varios typographo Cortracensi 36 — 15 — 12- 



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— 203 — 



1624 — Voulant manifestcr scs sentiments de reconnaissance 
envers le magistrat de Courtrai, Bouvet lui dcdia une poesie qui 
futannexee, en imprime, au tableau des magistrats de 1G24; elle 
leur fut dite par Bouvet personnellement, durant le banquet qui 
les reunissait pour la premiere fois : 

Anden selven (Pieter Bouvet) ter causen dat hy in dnicke gestelt heeft het 
nieuwe magistraet deser stcde in meye 1624 met ghaders seker ghedicht ende 
het selve ghereciteert over de maeltyt, by lastc van schepenen betaelt 



1626. — Divers imprimes ofiiciels, parmi lesquels une ordon- 
nance touchant les soldats en garnison a Courtrai. 

An Pieter Bouvet bouckdrucker ter causen van dat hy by laste van Sche- 
penen ghedruct heeft tot hondert vichtich ordonnantien ende reglementen 
angaende de soldaten ligghende in garnisoene binnen dcser stcde ende ander 
saecken deser stede angaende par ordonnantic van den 23 meye 1G2G ende 
par quyctantie betaelt XXXVI lib. par. (2) 

1629. — I- es regies de la confrerie du Saint-Rosaire erigee a 
Saint-Genois, le 25 mars 1629, fete de l'Annonciation, et ratifiee 
par lettres episcopates du 18 mars. (3) 



Une remarque preliminaire, c'estqueTanalyse bibliographique 
de Toeuvre connue de Bouvet met en relief son caractere typo- 
graphique peu varie, monotone meme. II est frappant de voir un 
disciple des imprimeurs d'Anvers faire un usage si parcimonieux 
de lettrines historiees (nous n'en avons relevee qu'une), de 
vignettes et de gravures; Bouvet ne possedait pas meme une 
marque typographique ! On aime a croire qu'un sejour prolonge 
en notre ville Taurait amene a s'entendre sur ce point avec un de 
ses confreres de la gilde de St-Luc pour s'en faire dessiner et 
graver une. (4). 

(1) Compte communal de 1024-5, f° G9 v°. 

(2) Id. pour 1G2G-7, f° 92. 

(8) « Het broederschap van den H. Roosenkrans is inghcsteld in de kercke 
van St-Denys, op den feestdag van haer (O. L. V J Boodschap, 1G29, toen 
Francois van den Cruyce pastor was... Ter dezer gelegenheid was de kercke 
sierlijk opgetooid en men had te Kortrijk 150 afdruksels van het broederschap 
doen drucken, waarvoor men 7 pond parisis en 10 grooten betaald heeft. 

(S. Dcseure, Gesch. van Sint Dcnys, 1879, p. 48). 

U) Peintres, imprimeurs et libraires formaient une meine corporation. 



VI lib. par. (1) 



b) Description des impressions conservees. 




— 294 — 



II est incontestable ccpendant que ses impressions — en 
majorite, des oeuvrcs ascetiques — sunt suffisaminent soignees 
et ofirent une physionomie assez tranchante, pour qu'on ne doive 
pas se refuser a voir en lui un ouvrier connaissant a fond son 
metier. (1) 



TRAICTE SPIRITVEL || Dc rexcellente dignite, Valeur & || 
bon-heur de || l'estat devot || des fillcs et vefves || spiritvelles, 
dictes H Filles de Sion. || Par R. P. ANGE DE NIUELLE, 
CAPUCIN. || Tref-vtil & ncceffaire a touts Religieux & Reli- il 
gieufes Prestres reguliers et ieculiers, || ChanoineiTes, Beguines 
& Dcuotaires. || Livre premier. || 



Vignette taillee au trait (h. 0,049, I. 0,00(») figurant le parallele cntre la vie 
bonne et la vie mauvaise : a droite, deux religieuses ayant a leurs pieds un 
mondc renverse et conduites par un ange qui leur niontre le cicl; a gauche, 
une femmc, en accoutrement mondain que Satan, biscornu, cntralne dans 
1'enfer, figure par la gueulc large beanie d'un monstre ; au dessus du premier 
groupe se lit le mot Dcncfaire. du second, Monddine. 

ACourtray, || Dcl'Imprimerie dc Pierre Bouuct, de- || meurant 
a la rue de Lille, 1625 || Auec grace & Priuilege. || (2) 

(Collection de M. Jules van den Peercboom, ministre d'etat). 

Petit in 8°, signatures et reclames, 12 fcuillets liminaircs non pagines+203 
pages cotees+2 fcuillets supplementaircs. Caracteres romains. Chaque page, 
a commencer par le titre, est encadree de minces filets typographiques. Ver^o 
du titre blanc. Au deuxieme feuillet (IJ) commence l'epitre dedicatoiie de 
Bouvet a 1' Infante d'Espagne : 

A la 1 1 Sercnissime Prince ffe II Madame //' hahdle // Claire Eugenie, II Infante 
d'Espaignc, II Entente VEglije Cathclique, Apo- // ftolique Romaint ? // tre's-tigw:, 
generate // et 1 1 spirttvelle mere, ! ! svperieure prince ffe, /; P recur atricc <f« Protect rice du 
Deuct, noble c5* ex- II client eft at des Vefves & Fillcs Spirituclles, I' dictes dc Sion.-' 



(1) II nous reste a nous acquitter d'un bien agreable devoir : celui d'adresser 
l'hoinmage de nos plus vifs rcmerciments a M. Jules van den Peereboom, 
ministre d'etat, ainsi qu'a M. Georges Vercruysse, senateur, et a M. le B on 
Joseph Bethune, vice-presidents du Cercle, pour l'amabilite avee laquelle Js 
out mis a notre disposition les impressions de Bouvet, dont ils sont les hcureux 
possessenrs. 

(2) Ce leui!l«'t du litre poller encore b*s inductions r uiv r.ilt s, qui nous 
revelent le premier p*jssessf ur du livre : Jc sins a Adrians de Hames — 
Adrianus ab Hamcs est herns, emptus 10 f?j ass. "20° Augusti IOjO. 



1625. 




Madame, II Ayant fceu quvn P. Capu- 1 1 cin auoit efcrit vn Traicte Spiriiuel If de 
Vexcellente dig nit J, valeur &> // (v°) bonheur de Ycfiat Dcuot des Vef- jj ties & Filles 
fpiritvelles dc Sion, tay // tafche de Yauoir, le lire faire cxa- // miner; ainfi ay 
apprins quallant en public il feroit grand prouffii au II feruice &* a lagloire de Dieu <•>» d 

la I'; confolation S> saluation dss anus, // (feuillet 7) ainfi // qus ie veux d iamais 

eftre // De vojtre Alteze, 1 1 Le tref humble &> obeissant // fubiect II Pierre Bouvet. II 

Du 7 e feuillet v° jusqu'au feuillet 12 e : Sommaire ou Table des If chapilres de ce 
premier // livre. 

Apres les 2GS pp. cle tcxtc, (si#ne A-i— Rv), commencant au chapitre II, se 
trouve le Sommaire de ce que con- // tient le Traicte fpirituel II de YexcellenU dignite // 
valeur 6- bon~ II heur de // Yeflat deuot des vefues 1 1 filles fpirituelles, vul- 1 I gairement 

dicle* filles II de Sion, eftant diuise en II Jept liures, dont fenfuit // leur contenu. // 

(a la fin ; un cul-de-lampe representant un masque entoure de laniercs 
Renaissance). 

Le v° du second feuillet supplementaire contient Tapprobation : Donne d 
Courtray ce II 25 d'Attril 162S. 1 1 Hieremias Baes, H Liceniieen la S. Theol. Pafteur 1 1 
de Courtray, S* Cenfeur des liures. // 

TRAICTE SPIRITVEL || ... Filles cle Sion || Congregees. || 
Compofe Par le R. P. Ange de Nivelle, || Religieux Capucin. || 
Livre devxiesme. || 

Cartouche obovalc a cuirs, a l'interieur duqucl sc trouve le monogramme 
de Jesus, entoure dc rayons. Le rcste est en tous points semblable au titrc 
de tome premier. 

A Courtray, || ... 

V° du titre, blanc ; les feuiilets 2 a 5, non pagines, contiennent la dedicace 
signee Pierre Bouvet : A la havlte II pvissante et / illvstre princesse 1 1 Madame 1 1 Marie 
de H Lens // contesse d'Egmont, l\ princesse de Gavre; // mere spiritvelle, II Ornement S» 
Protecirice du Deuot , noble & ex- II celleni eftat des Vefues & Filles Spirituelles II ... 

Aux feuiilets 5 v° a 8 v° sc trouve le Sommaire de ce second tome, compre- 
nant 25 chapitres. 

Au feuillet 0, la pagination porte 27 3 et continue done celle du tome I; 
clle se poursuit jusqu'a 443; le v° de cette page contient Tapprobation : au r° 
du feuillet suivant et dernier, est im prime un Extraict du privilege royal, date 
du 12 juin 1625 ; le v° de ce dernier feuillet est blanc. 

Toutes nos informations et recherches sur Ange de Nivelles, capucin, sont 
demeurees vaines (1). 

Les autres cinq tomes n'ont probablement jamais etc edites (2). 



(1) Le fait de voir editer a Courtrai Toeuvre d'un pere capucin wallon et 
dont le passage au couvent de Courtrai n'a point pu etre etabli, vient appuyer 
la presomption que nous avons cmise touchant l'origine Enghiennoise de 
Pierre Bouvet. 

(2) Quant a l'ceuvre elle-meme, elle n'a aucun rapport avec les editions 
prototypographiques telles que le Van den Dochteren van Syoen, een devoet exer- 
citie (Antwerpen, Leeu, 1492) ou autres semblables, qui s'inspirent d'un poeme 
mystique du XI1I C siecle. M. K. Simrock en a publie une traduction en 1851. 




— 296 — 



La description des deux premiers tomes a ete prise sur les exemplaires 
uniques connus et relies ensemble, de la riche collection de Monsieur Jules 
Vandenpeereboom, ministre d'Etat. lis appartenaient autrefois a M. 
Diegerick, archiviste, qui s'en est servi pour la redaction de sa notice. 

Les archives du Conseil prive a Bruxelles conservent encore, en copie, 
outre le privilege du U juin 1625, la requete de Pierre Bouvet aux fins de 
pouvoir entreprendre ttmpression de ce livre ascetique. Elle n'offre aucun 
detail particulier et n'est point datee ; le privilege, dont une partie a ete 
imprimee par Bouvet, contient la clause habituelle, a savoir de remettre ux 
cxemplairc bien relic avec impression de noz armoiries es mains de nostre secretaire 
soubsigne Pour le meUre dans nostre Bibliotheque de ceste cour. 



DE GROO- 1| TE EUANGELISCHE PEERLE, || vol denote 
gebeden / godde- 1| lijcke oeffeningen / en geefte- 1| lijcke leeringen 
/ hoe wy dat || hoochfte goet (dat Godt is) || in onfe f ielen fullen 
foecken || ende vinden / ende uyt alle || onfe crachten liefheb- 1| 
ben ende befitten. || 

Nu ten leften ouerfien ende || verbetert. || 

Tot Cortryck, || By Peeter Bouvet / ghe- || fworen Boeck- 
drucker. 

Ce titre est typographic a l'interieur d'un encadrement charmant, grave sur 
bois, L. 0.004, H. 0,110 mm. et representant des arabesques composees de 
flore ornementale et agrementees de quatre pctits genies, ceux du bas 
soutenant un ecusson date Anno 1 1 1626. \\ Voir la reproduction en regard 

(Collection de M. Georges Vercruyssc, senateur, Courtrai)- 

ln-24, sign. A Z—Dd 4 (en place de la sign. Cc se trouve par erreur la sign. 
Bb), 3—623 pp. plus 11 pages non chiffrees pour la table; le tout avec reel, et en 
car. goth. (les superscriptions des pages et les intitules seuls sont en car. rom). 

Le v° dn titre est blanc. A la p. 3 (A 2) commence Tepitre au lecteur, par 
Nicolas van Essche (Esschius), cure-doyen de Diest (t 1578) : 

Tot den goedtwillighen Lefer. // Nicolaus van Effche Priefter / den 1 1 goetwilligt 
Lefer / den ouden menfcheljuyt te irecken / ende eenen nieuwen // aente doen die na God 
gefchapen is. 1 1 

Onder veil boechen latijnfche ende duyt- 1 1 fche / die ier eeren Godts ende der fulen it 
falicheyt inden druck gecomen zyn \ is 00c // uytgegaett defe Euangelifche Peerle / de 
welc- II he de lieden alfoo wel behaecht hecft / fonder- 1 1 linghe de denote menfehen (die 
veel in Neder- \\ landt in defe duyftere quade tijden lichten als 1 1 fterren inde H. Kerch) 
dat sy haeft vercocht /// ende dry oft viermael daer natr / groot ende II cleyn kerdruckt 

is (p. 4 :) // DU boeck is gefchreuen uyt ingheuen des 1 1 H. Gheefts / ende uvt 

eyghen goetwillicheydt /// door een deuckdelijcke maghet / die van haer 1 1 jeucht tot in 
haer doot den Coninck der glo- II rien tot haer en Bruydegom vercoren / en door // U(f 
ende led ftantvaftich ghevolcht heeft. Sy // woonde in haers voders huys / ende hadde in ;/ 

haer jonckheyt eenen geeftelijcken Vader ge- // hoorfaemheyt gelooft (p. 5)// Ende 

dat woort plocht '/ fy dichmaels inden mont tehebben / ende // oock in haer doodt j aldus 



1626. 




3 e Ann£e. 



PI. XXII. 



Sciroo 

it* 4£ uflngeUfrije jpettle/ 

lbol bcuote gcbrbrtt/ gobbo 
llnchc ocffcmngrn/ffl grrfle*, 
llnckc lecrtngrn/ Ijoe ton bar 
I t)oor hflr gort ( bat <&obt ib v 
jmonfe ficle fullrn forckn 
Jrnbf binbrn / mbc upr all 
onfe craefiten lirf tjeb* 
bnt robe be fitrcn. 
iNu ten lcftcnoDcrficncnd 
\crl>ctcn. 



Tot CoRTRTcri 
|25p pretrr 25oubrt / g&c 
ftoojrn 13ocek'tmtckfr. 




1 



Une impression de Pierre Bouvet, 
premier imprimeur de courtrai. 



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— 297 — 



fprekende : O // Heere kadt gky vreucht / kadi ghy vrede \ ende \\ (p. <}) ghenoechte in 
my I foo gaf fy foddijck hoc- 1 1 ren gheeft in Godt daer fy nude verunUht 1 1 was / den 

XXVII. dock January / anno 1S40 // een matcht van 77 jaeren // Dit Boecxki is 

als oprecht god te Ceulen II gheexamineert ende gheapprobeert. I/ferye- II mant die hit 
niet en verfteut / als hy H beleuen 1 1 wil foo fal hyt wel verflaen / maer die naer de 
finlijckhtyt Uuen / die en fullent niet verfiaen /// die en behooren dot oock niet te lefen / 
want II men fal die coftelijcke peerle / de vercke- // nen niet ftroyen. Ende want dit boeck 
dick- II (p. 7) maels herdruckt is / foo zijn ten laetften font- II mighe woorden in 
correct daer in ghevallen /// daerom foo ift nu wederom heel ouerlefm 1 1 ende ghecorri- 
gtert I ende alfoo cornet tt druc- II km ouergheleuert Ick bidde den goetwilli- 1 1 gken 
Lefer dot ky alledinck ten beften keere /// ende beleuen wil dat hy kier in vinden fal. 1 1 
Amen. // 

La preface « De voor-reden des boeckx » occupe les pp. 7—14; les pp. 
14—623 renferment le corps de Touvrage qui est divise en trois parties. 

Au v° de la p. 623 commence la table, qui finit au v° du dernier feuiilet par 
l'imprimatur accorde a Bouvet : // Defen Boeck fal moghen wederom gedruckt 1 1 
worden tot gherief ende ghebruyck van // veele denote menfehen // Hieremias Baes, 
visiteerder der 1 1 Boecken. // 

Cet opuscule ascetique, oeuvre d'une fille devote, morte le 27 janvier 1540, 
a Fage de 77 ans, probablement a Cologne, eut une grande vogue au XVI e 
si£cle surtout, temoins les multiples editions en plusieurs langues alors parues. 
La premiere edition flamande sous le titre de Dye Evangelifche Purlt, fut 
vraisemblablement celle d'environ 1530-1534, publiee paries soinsde Dierick 
Loer, (1) vicaire des Chartreux a Cologne, qui la fit paraltre aussi une seconde 
fois a Anvers en 1535, s'il faut en croire Paquot. (2) Mais en 1537 ce meme 
moine decouvrit un important fragment complementaire de l'ouvrage et 
s'empressa d'en fournir une edition integrate, titree Die grote euangelifche Peerle 
(Thantwerpen, Henrick Petersen, 1537). (3) La premiere edition publiee par 



(1) Paquot, Memoires, XII pp. 88-89. 

(2) La biographie de Loer nous est don nee par Paquot, op. cit. VIII pp. 123-9 
ct XII, p. 89 (cfr. Biograpie Nationale XII). 

Un extrait de Tedition Courtraisienne rappelle cette premiere edition : 
« // In het jaer ons Heeren IhM.heeft den If eerweerdigen Voder in Chrifto Heer Lau- U 
rentius van Herten / Biff chop van Ebran /// Suffraganus des Biff chops van Wtrecht /// 
ghegkeuen alle Chriftene menfehen / die vlij- II tick zijn om te vercrijghene en inwendich 

en II gheftoruen Itutn \ / als // dit Boeck inhoudende is / ende die het te II werck 

SUilen oftoeffentn / oft did den ande-H r en leer en ende behulpelijck in xijn \ votr een // 
ytghelijck van defen 40. daghen Aflaits. // 

(3) Die grote euan || gelifche Peerle / vol duoter || gebeden / 
godlijckeroeffeninghen / en geeftelicker || leeringhen / hoe wij 
dat hoochfte goet (dat God || is) in onfer fielen fullen foecken 
ende vin- 1| den / ende wt alle onfe crachten lief || hebben / ende 
befitten / Nv eerft- )| werf in dye druck gebracht || door die 

Carthufer tot || Cuelen || 

f[ Gheprent Thantwerpen binnen dye Camer || Poorte / inden 
Mol by my Henrick Pee- 1| terfen van Middelburch, Int Jaer || 
ons Heeren. M.CCCCC. || ende XXXVII. || 

{Collection de M. Victor de la Montague, Anvers.) 



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Esschius que nous ayons trouvee, est de 1539, imprimee a Anvers; une edition 
y parut aussi chez W. Vorsterman en 1342. D'Esschius encore est la version 
latine Margarita Euangelica, in libros quatuor divisa, Colonia, Melchior Novesianus, 
j5j5. (1) Dcs nouvelles editions, tou jours par Esschius, paraissent a Anvers 
en 1547-15 IS, chez H.Pecterscn de Middelburch (2) — en 1551, chez la veuve 



Titre en car. goth., impression rouge et noire, dans un encadrement 
compose de quatrc bois, dont deux sont en partie composes de colonncs en 
tresse ; une de ces dernieres, cntouree en partie d'unc banderole occupee 
par le monogramme IMS, est renversee. 

In-24, dign. A ij H / ij, sans reclames, cart. goth. 

L'* v° de titre est charge de Tepitre au lecteur : 

d Broeder Dierick Lotr Vicari jl us vander Carthuyfer oorden tot Cuzlen / dm 
goetwillighen Lcser / den vrede Gods dye ji alle finnen tt boven gaet. ' 

Onder msnigerley denote boeckj latijn en duytsce // die ic door die hulpe Gods i u t 
miner ouerster beusel / binni dye natfte. VII. oft. VIII. voorlsdi Jare // door die 
Druck int licht gebracht hebbe (ter eere II Gods) in falicheyt der zieli I fo is ooc wtgegaen 

ten boecxhe 1 1 geheeli dye Evdgelifche P eerie / vol godlike r heringi / Welc boeexki 

vd ve- II le goeder menfche met %roter begheerte gecocgt en gJulefeu ij is I alsodattet 
anderwerf tot Antwerpi gedruct wirdl. Eft /; als ic indcr waarh:yt andcrs niet en wiflc 
dan dattet f elite / boeexki inhe sehten volcomi waer \ fo is my nader hant de- !' ft grote 
Eudgelifche P eerie le handi comen / doer dat voorf. II boxxki een stuc af is ' in en is 
uyet tneer (als nv claerlic blij- 1 1 ket in te sien is dan fommige Capitieli hier in doer wt 
defer groier P eerie getogi. 

d Dye die boeexki gemaect he // net / is een notabel v.licht menfche I nyei alleen vd 
geflachte maer veel meer vd duechdi edel I wyens name indi boec des // teuis gtferenien 
bekent moet wesen / in is vd ioncx op tot // ind. outheyt / in dit geeftelic leui wel gepro- 
beert / en heeft dit wt eyghi onderuondenheyt befchreui. Daer om en is doer niet acn te 
twijfeli I dit boec en is wt di heylige gheeft ghe- // maect I tot veel msttfchi falicheyt. 
Nochtans om meerder fe // kerheyt / fo heb id door geleerde Theologen tot Cnelen la- ,7 
ten examiner en 

Suit un passage qui a etc reproduit dans les editions de 1548 et dans cellc 
de Bon vet : Isser yemant voor dievercken niet stroeyen. 

In fine : ([ Gheprent Thantwerpi binnen dye canter poorte inden /'/ Mol by my 
Hendrich Peelers van Middelburch / int H Jaer oits heeren. M. ccccc. eude XX XV ill. '/ 

(1) Cfr. Paquot, op. cit. 

(2) C Die grote eufi || gelifche Peerle / vol deuoter || ghebeden 
godlijcker 02fifen r nghe:i / en ghee- || fteliker leeringhen / hoe wi 
dat hoochfte goet || (dat Ge°d is) in onfer fielen fullen foecken || 
en vinden/ en wtallen onfen crachten || liefhebben ende befitten || 

C Nv ten lefte wel gh?corrigicrt || en vermeerdert || 

C Gheprent Tantwerpen binne die Camsr |[ poorte inden Mol / 
by mi Henrick Peeterfen || van Middelburch / Int iaer ons Hee- 
ren || M.CCCCC. ende. XLVIII . || 

C Cum Gratia & Priuilegio. || 

Car. goth. encre noire et rouge, encadrement identiq uc a celui de l'edition 
1537-8. 

(Collection de M. Victor de la Montague, Anvers). 

In-24, signat. Aij — H, sans reel., car. goth. L°s initiates au commencement 
des chapitres et paragraphes sont dcs bois un p^u plus grands que ceux dcs 
autres editions. 

Au v* du titre, l'avis au lecteur : 



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— 299 — 



de ce dernier (1) — en 1564, chez Jan Roelants. (2) 

Ce fut cette derniere edition que les presses de Bouvet reproduisirent 
en 1625-1626. 

Nous avons eu l'heur de retrouver le contrat passe devant le notaire 
Ferdinand van der Schuere, entre Pierre Bouvet, d'une part, et dame 
Catherine van Huerne, (3) de l'autre, qui concut la pieuse idee de faire 
reimprimer Toeuvre encore toujours recherchee de la mystique Colonaise. 
Date du 13 septembre 1625, Taccord porte que Timpression devra etre 
cntreprise sur Tedition de 1564 ; Bouvet la commencera avant trois semaines, 
la menera a bonne fin sans interruptions prolongees, en livrera a dame 
van Huerne 6 exemplaires relies de cuir noir et 6 autres broch^s ; tout cela 
contre une remuneration de 15 livres de gros payables en une fois : 

« Comparerende voor my Ferdinande van der Schuere notaris publick 
» residerende binnen Cortrick ter presentie vande ghetuyghen onderghenompt 
» Pieter Bouuet filius Pieters Bouckdrucker van zynen style, kende ende 
» verlyde vereenicht ende veraccordeert te zyne met Jffrauwe Catheryne van 
» Huerne ter causen van het herdrucken van een gheestelick boexken 
» ghenaempt die groote Evanghelicxke Perle, inder manieren naervolghende 
» Te Weten dat den voornomden boeckdrucker verbonden is ende wert 
» ghehouden 't voornomde boexken te herdrucken correctelick, met schoon 



Nicolaus van Eff Prieflcr : den // goetwillighen lefer / Den ouden tnensclu wt te 
treeken / in eenen nyeuwen aen te doen / dye nai God gheformt is. 1 1 
Epltre en tous points semblable a celie de Tedition Bouvet sous reserve 
naturellement de quelques corrections d'orthographe. 
Apres la table, le certificat de censure et d'approbation : 
(J Dit boek is gheuifiteert in gheapprobeert bi Met- // fter Symon de Plane / prochiaen 
tot onfer Itiuer vrou // wen binnen Antwerpen / in Licentiaet inder godheyt /// voder 
Keyferliker maiefteyt daer toe gecommiieert in onder ieekent by Meeffer Philips de Lens\\\ 
den. Xiiii Octobris / ini iaer ons Heeren. 1 1 M. CCCCC. ende. XL VII. 1 1 

Cet exemplaire porte au crayon, sur un feuillet de garde, seer raer, Brunei 
fr. ip,oo. 

La seule difference sensible entre Tedition de 1548 et celle de 1537, est 
Tajoute a la fin de celle-la d'un paragraphe occupant quatre pages d'impres- 
sion et intitule : Van dye fwaerheyt ende menichvuldicheyt des bitter en lijdens lefu. 
Le chapitre XIII de la 3 e partie de Tedition de 1548, figure dans Tedition de 
1537 sans intitule special. 

(1) Renseigne au catalogue n° 131 de la librairie J. W. van Leeuwen a 
Leyde, n° 614 : Die groote evangelische P * eerie , vol deuoter ghebeden godhjeker oeffe- 
ninghen en gheestelycker leeringhen. Gheprent Thantwer pen binnen die Cammerpoorte... 
by die Wed. Henrick Peetersen i55i; 8° (gl. 6). 

(2) Obligeamment renseigne par M. Victor de la Montagne, d'Anvers, 
comme avant £te vendu sous le v° 1415 de la vente Gust, van Havre 
(Muller 1905). 

Nous lui adressons aussi nos plus vifs remercimcnts pour nous avoir com- 
munique les editions de 1537 et 1548. 

(3) Catherine van Eynholts (t 16 fevrier 1660) epouse Antoine van Huerne 
(t 9 mai 1660), descendant de rarch6ologue Christophc van Huerne (t Gand 
2 decembre 1629), et seigneur de Schiervelde Bunneghem, Aishovc, etc. 
Pcut-etre s*agit-il de la dame de Schiervelde. (cf. de Potter Schets eener gesch. 
van de Stad Ro :sselaere, 1875, p. 68-9). 

Catherine van Huerne, fille d'Antoinc, se trouve renseignee dans le compte 
de la ville de Courtrai pour Fannec 1636-7 (f° 46). 




— 300 — 



» wit pampier ende den zeluen druck te beghinnen onthier ende drye weken 
» eerstcommende, ende den zeluen te continueren zonder eentch merckelick 
» interstitie, ofte eenich ander notable werck aen te nemen, volghende 
» d'exemplair ghedruckt eude gheapprobeert t'Antverpen int iaer 1564, tot 
» dies den voornomdcn herdruck gheheel voldaen zyn, dit voor de somme van 
» vyfthien ponden grooten eens, de welcke hy comparant kende vander 
» voornomde Jffrauwe van Heurne ontfaen te hebben, welck herdrucken den 
n comparant kende aenghenomen t'hebben t'zynen risque, mits de voornomde 
» somme, zonder dat hy hem hiernaemaels zal konnen beclaeghen, weder den 
» voornomden bouck wel ghetrocken zy, ofte niet. Boven dezen wert den 
» comparant ghehouden aender voornomde Jffrauwe Catheryne te leveren 
» twelf exemplairen de zesse ghebonden in zwart leder, ende de andere zesse 
» onghebonden. Tot onderhout ende vulcommen van al tgone voorscreven 
» verbint den comparant zynen persoon ende al zyn goet present ende toe- 
» commende, Ende bovendien es hiervooren borghe bedeghen Jan de Coninck, 
» films Pieters, schilder van zyn style, met verbant alsboven, Aldus ghedaen 
» binnen Cortrick present Jacop Quaetacker filius Passchiers ende Carel Ver- 
» straete filius Carels (1) als ghetuj'ghen dezen XIII en septembre 1625 (2) 
» torconden elcx handteecken ». 




De ces divers temoins et garants, Jean de Cueninck fut un peintre non sans 
meritc,qui grava probablement pour Bouvet; c'est a ces titres que sa signature 
est ici reproduite a c6te de celle de Bouvet. 

C'etait une des stipulations du contrat, que Bouvet devait fournirune oeuvre 
bien soignee, scrupuleusement copiee sur l'edition de 1564. 

N'ayant pas vu cette derniere, nous manquons Telement de comparaison 
pour etablir si l'elegante gravure sur bois servant de frontispice en est une 
reproduction fidele. 

Bouvet n'est contrevenu en rien aux clauses du contrat et la Groie evangdische 
Peerle constitue une de ses meilleures impressions. 

A consulter sur Nicolas Esschius, cure a Diest (1507- 1 1578), la Biographu 
Nationale, VI, qui ne fait d'ailleurs que repeter ce que Paquot (of. cit.) nous 
apprend. 



(1) Vcrstracte ou van dcr Straete, appartenant a une grande famille de 
libraires. 

Cf. Le Bulletin de notre Cercle, II. 

(2) Ce contrat existe en minutes originale et protocolaire : Le i M Proiicol 
van de Notariatle instrummUn ghepasseert voor mij Ferdinandt vander Schuere Noiaris 
publicq gh:admiss£crt by Mym Heeren vanden raede in Vlatndren zederi den 3*" Augufti 
1620 le porte aux pp. 92-93 : volghende de minute byde comparanten ende gketuyghen 
onderteechsnt torcondsn myn handteecken Notariael. (Archives de Courtrai). 



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— 301 — 



1626. 

DE || CONSTE || OM WEL TE LEVEN, || ENDE || 
SALICHLYCK TE || STERVEN. || Een feer crachtich 
Boecxken, door eenen || godtvruchtigen Autheur uitgegeuen. || 
Ten voorfchijn gebrocht / ende met alder- || hande practijcken 
van deughden || ende deuotien verrijckt || Door P. Stephanus 
Stapel / Priefter der || Societeyt Jefu. 

(Cartouche au monogramme du nom de Jesus). 

Tot Cortryck, || By Peeter Bouvet / ghefworen Boeck-drucker 
woonende inde Rijffel-ftraete. 1626. || Met gratie ende 
privilegie. || 

(Collection de M. le B 0M Jos. Bethttne, Courtrai) 

In-24, 8 fcuillets -f 336 pages chiHrees. Signatures ct reclames, car.goth.et 
romains. 

Le v° du titre est blanc ; aux feuillets suivants sont imprimes : 
1° la dedicace A ende Edele, Wijfe, ende Voor- fienige Heeren Myn Heere Ioannes 
de Tolnaere, heere van Cverne, borghemeester ende schepenen der siede van Cortryck, 
L'auteur s'est inspire d'un petit livre « bynaer hondert jaeren out » par un 
auteur anonyme ; sa rendition suivie d'un commentaire, il ne saurait mieux la 
dedier qu'au magistrat de la ville de Courtrai « wien ick defe cleyne vrucht van ons, 
joe u lieder Collegie fchuldich was op te draeghen, de welcke de eerfle in Vlaenderen naer 
de hettersche tempeeft dot in u lieder Stadt ontfanghen, ende nu dry en veeriich jaeren 
ah in fijn ionckheydt eerelijck op ghebrocht hebbende, dit tegenwoordich jaer als in 
fijnen mannelijcke flaet geftelt hebt, fijn fondatie ten eeuwighen daghe verfekerende, om 
alfoo u lieder Republique, van vafte aerbeyders in Godis wijngaert te voorficn, die de 
Religie befchermen, de jonckheyt onderwijjen, de Ghetneynte in alle geeftelijcke noot te 
hulpe mochten comen ». 

Cette epitre dedicatoire ou Tauteur rappelle sommairement Yeditio princeps£) 
est datee et signee : Tot Cortryck defen derihienften Iultj, van hei jaer ons Heeren 
M. DC. XXVI. 

V.EE. 

Dienaer in den Heere 
Stephanvs Stapel 

Societatis Iefu. 

2° L'index des chapitres : De / tafel oft / inhovt des boecx. 
3° L'octroi d'impression concede a P. Bouvet date de : Cortraci XXIIII. 
Mayo I M. DC XX VI. et signe Floreniius de Montmorency, provincial. 



(*) « Alleen den naem des Autheurs,geloouelijck uyt ootmoedicheytjs achter 
ghelaten, voor het Concilium van Trente, daer seff. 4. anders geordonneert 
wort. Daerom nochtans en moet sijn werck niet vei fteken worden, eenfdeels 
om dat het fijn Approbatie van den Biffchop van Camerijck,als doen Robertus 
de Croy, ende d'Octroye van de Keyferlijcke Majesteyt, als doen wefende 
Carolus den V. van hoogher memorie, te wtten van den jaere vyfthien 
hondert ende dertich »... 

(Voir le feuillet « (.) 3 » r°). 



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Les pp. (1) a 330 contiennent le texte original imprime en grands car. goth. ; 
chaque chapitrc est suivi de commcntaires par lc perc Stapel, imprimes cn 
petits car. goth. 

Au bas de ravant-dcrniere page, Tapprobation donnee Te Coririjck, defen 
7. Marty 1626, 

Hieremias Baes, Licentiaet inde Godtheyt, Pafioor van Coririjck aide V if Harder dcr 
Botcken. / La dcrniere page contient la listc des errata. 

Ce livre picux se differencie essentiellement des nombrcuses editions de 
YArs moriendi (SUrJbouck etc.) parues depuis le XV C siecle Un manusciit de la 
Bibliotheque de Hambourg Ascetica varia (n° 1576) renforme aux folios 142-153 
un autre texte dont l'incipit est : Hier heghint een seer prqfitelic clargye on wel U 
leven aide salich te sterven (ecriture de Textrerae fin du XY e siecle ou du com- 
mencement du XVI me ). Ce n'est autre qu'une copie faite d'apres un 
imprime. Le texte du Volmaecte clargie ende rechte conste om wel te leven ende 
salich te sterven, imprime a Hasselt vers 1488 (Campbell, n° 44C) correspond 
mot a mot avec ceiui du manuscrit de Hambourg, (1) qui provi»-nt d'un 
couvent de religieuscs d* Amsterdam. (2) 

L'edition toute differente developpee ici par le pere Stapel (3) nous est 
demeuree introuvable. 



D. ROGERII BRAYE || PASTORIS AC CANONICI || B. 
VIRGINIS CORTRACI, || POEMATVM || SACRORVM || 
LIBRI SEPTEM. || Quorum primus eft priorum Exercitiorum. 
2. Admoni- || tionum. 3. Explicationum. 4. Comparationum. 
5. In- || terrogationum & Refponfionum. 0. Affertionum. || 
vltimus Mifcellaneorum. || 

(Vignette tres mediocre : la Madone ct l'Enfant Jesus). 



(1) Les seules divergences sont quelques legeres variantes orthographiques 
et deux ou trois transpositions de mots. 

(2) Ce codex commence avec une transcription portant pour explicit : 

« Hier eyndet dat derde boec genoemt Stimulus amoris ex libris Boncven- 
ture et aliis libris collectus. Ende is in duutsche genoemt prickel der mynnen. 
» Dit boec hoert toe die XIm maechden bynnen Amstelredam 
» Maria, Andis dochter, bewaertert 

» Bidt om Gods willen voer Alijt Lamberts dochter, diet ghescreven heeft 
int jaer ons heercn dusent vyf C ende gheeyndet op aire sielen dach ; God si 
geloeft ». * (f. 1—141) 

On y trouve encore mentionnes l'cntree de l'archiduc Maximilien et de 
Charles-Quint a Amsterdam, en 150S et 1515; l'achat de nouvelles orgues 
pour YOude et la Nituive Kercke en 1512 et 1515; le placement de nouvelles 
cloches a l'eglise St-Nicolas en 1512. 

(3) « Ne a Herkenrode en 1573, fut admis au noviciat aTournai cn VM. 
Apres avoir regente les humanites pendant onze ans, il se livra au saint 
ministere, qu'il cxer^a pendant plus de cinquante ans a Courtrai. II mourut 
le 22 mars 1059. » (de Barker, Biblioth.des ecrivains de la compagtiie de Jesus. 1858, 
IV p. 6S1). » 



I627. 




— 303 — 



Cortraci, || Apud Pctrvm Bo wet, Typographum || juratum. 
M. D C XXVII. || 

(La plupart des bibliotheques pnbliques). 

In-24, signe « (.) 2 » — «(...) » et A— M m3.. reclames, car. rom., 20 pp. 
liminaires non paginces + (1) 2 — 561 (562) pp. cotces + 1 feuillet pour les 
Errata. 

Lcs pp. lim. comprennent la dedicacc du rccucil a Philippe Lanchals, 
seigneur d'Olscne, Denterghcm, Exacrdc, Oossclghcm, etc.; en regard sc 
trouve parfois encartee une bonne gravure sur cuivre, de forme ovale, aux 
armes des Lanchals (de gueules au cygne nageant au naturel, timbre d'un 
hcaume surmonte d'un cygne essorant, entoure de lambrequins ramcnes en 
ovale.) (1) — divcrses odes adressees a l'autcur par Pierre Wullins, doyen de 
Notre Dame a Courtrai, le medecin Jean Stullius (de Still, devise : Qui quant 
mvenii), Guiilaume Snellaerdt, Thomas Bock de Mayencc ct J. Hanscnius — 
deux sonnets intitules Aucior libello suo ct Libellus benevolo Lectori — X Index titv- 
hrvm H primi ( septimi) libri. 

Les six premiers chapitres contiennent des poesies pieuses, dont le classe- 
ment correspond a celui donne au titrc. 

Le 7 e et dernier chapitre renferme les miscellanees, des pieces de circon- 
stance de nature assez diverse; la premiere est un commentaire versine sur 
la devise et les armes de Philippe Lanchals, dont la representation gravee sc 
trouve parfois en regard : 

p. (503) : generoso I mien i Domino D. Filippo 1 1 Lanchals, Domino de Denier- // ghem, 
alludens ad eius infignia & // dictum Le cygne enfeigne Lane- // hah, felicia omnia 
precabatur Ka- // lendis Ianuarij 1604. Rog. Draye. 1 1 

p. 511 : Nobiliffimis &> generofiffimis \\ coniugibus // Domino \\ D. Philippo Lan- 
chals, II Domino de Denterghem. Wfilio nobilissimi viri Petri, // Domini de Olfenc, etc. // 
Dominae, Dominde jj Florentidc de Grwtere, // Filiae generofiffimi viri Philippi, 1 1 
Domini van Exaerde, etc. // Epithalamivm. // 

p. 515 : Anagrammatismvs. jj in nomen et omen // generofi ct nobilis viri // D. 
Philippi Lanchals, 1 1 // Sodalitatis Caccilianac // principis digniffimi. // 

p. 517 : In puerpcrium nobilis Dominic, // D. Florentiac de Grvtcre, jj ... 

p. 519 : Au mem: Lanchals, // Nona &• mafculea prole adaucto, gratu- 1 1 latur 
Rogerivs Braye, // 7. February 1620. // 

p. 521 : Catalogus Principum Sodalilij Diuae 1 1 Cdeciliac, (2) suivi de trois pieces 
composces en Thonneur des « princes » Jean le Gay, chanoinc d'Harlebeke, 
Jacques vander Beke et Dominique van Spiere. 

Anagrammes et pieces de nature diverse dedies a : (p. 525), Jcan-Baptiste 
de Clercq, (p. 526), Gilles Tsantcle, chapelain de Notrc-Dame, Noe van 
Dadizeele, pretre (1596), p. 527, Jean Andries, pretrc, p. 528, Etienne Bernisse, 
chanoine, p. 529, Gregoire de Clerc, pretre, p. 530, Jean Coelumbier, pretre, 
Jacques et Guiilaume Kint (a l'occasion de leurs premices), p. 532, Guiilaume 



(1) Cette gravure se trouve quclquefois aussi encartee entre les pp. 5o4-5o5. 

(2) II y est fait mention de Scxagius, Berghanus, Landeghemius, uracchius, 
Bn.nni is, Gheysius, Maelstedius, Jordanis. De Potter ne souffle mot de notrc 
Coufrerie Ste-Ceciic, qui fut ties florissante deja au XVI C sierle; tout au plus 
S'gnale t-ii, en jiassant, Texistence dune Sangschole en 1631. (Ill, p. 67). 



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— :ju4 — 



Wernier, pivtre, p. 533, Andre Nolf, pretre, p. 534, Josse de Mey (premices, 
15H5), p. 535-8, Laurent Weyns « quondam aurifabro, nunc magno animarum 
artifici » (1015), p. 538, Antoine de Wilde, cure d'Olscne, p. 539, Pierre 
Wullins, chanoine de Courtrai (1580, mention du musicien Pevernage), p. 541, 
Jean Wullins et Iberge vander Straete (epithalame), p. 544, Pierre Wullins, 
chanoinc-chantre ct ensuite doyen de Courtrai (1020), p. 547, Pierre d'Hont, 
chanoine-chantrc a Courtrai, p. 549, Jean Maes, chanoine a Courtrai, p. 551, 
Corneille Vrancx, abbe du Mont Blandin, p. 552, Louis Wullins, prieur au 
memc monastere (f 7 novembrc 1024), p. 554, « In funerc alicuius Iudicis ». 
p. 555, Marie Gilleman, prieure de Sion, a Courtrai, p. 557, « In obitum 
Nepotuli mei Rogerii,... p. 558, Hubert de Hot, Quisnam fit fibi bonus 
viedicus ? « Chronohgicvm Breda, Jut poicftatem Regis redacia », p. 559, Jean-Marre, 
moine de St-Amand, Jean Petit, p. 500, « Beueuolo lectori », p. 501, « /;/ konorem 
fanctijfimac Trinitatis... » 

Le v° de la page 501 contient Tapprobation, datec de Courtrai, 5 octobre 
1020, et signee lac. de Hurler. 

Au sujet du chanoine 13 ray e, auteur d'un second recueil de vers intitule 
Selectiora Apophthegmata, et a la munificence de qui l'eglise Notre-Dame se doit 
de posseder cntre autres objets de valeur, V Erection de la croix de Van Dyck, 
voir de Potter, Geschiedenis van Kortryk, IV, pp. 201-3. 



COSTVMEN || DER STEDE ENDE CASSELRYE || VAN 
CVRTERYCK. || Hier is noch van nieuws by ghevoeght den 
|| Stijl ende manicrc van Procederen tcr || Camere ende ter 
Vierschaere. 

Tot Curtcryck, || By Pieter Bouvet / woonende inde Rijffel- 
ftrate || neffens het Schcpen-huys. Anno 1627. || 

( Collection de M. Jules van den Peereboont, ministre d'Etat)- 

Ces titrc et firme, imprimes en caracteres gothiques et romains et separes 
par un blanc assez grand, sont compris dans un encadrement de quatre 
pieces en taille d'epargne ; les montants sont deux faunes affrontes sonnant 
de la trompe; les pieces horizontales, des friscs composees de fleurons 
typographiques, dont Bouvet fut ties prodigue. 

Petit in-4°, signatures (A.-Giiii) ct reclames, 2 feuillets liminaires + 93 
pages chiffrees + 3 pages non cotees. Caracteres gothiques et romains. 

Verso du titre blanc. Le second fcuillet est imprime de la dedicace au 
magistrat de la ville de Courtrai : 

A en de Edele. Weerde ende Voorfienige Heeren // M f Her // Geeraert Geys, 11 
Ruddere, Heere van Burcht, &c. // Borghemcster , // ende schepenm \\ Der Stede van 
Corieryck. // Alsoo %ch y Edele ende weerde Heeren, herdruckt, ende // bynaer ghclijck 
her-teelt hadde, de Coftume der Stede //' ende Caffelrije van Corterijck, die door het 
vertieren // als ouer-leden was : ende daer by noch ghevoeght-had- 1 1 de den Stijl van 
Procederen, tot meerder gherief vande ghonc, die hun daer mede gheneeren ; ofte vaitde 
ghone, die hacren be- // Jonderen nood bedwonghen heeft recht te heeffchen, ofte te ver 
xveercn ; hebbe ter ftond beghinnen te twijffelen wien ick defe mijnc vcmieuwingke beft- 
joude moghen op-dragen ende toe-eygenen Te Cortri/ck. uyt on fe // Druckerije den 



1627 




— :U)5 — 



14 julij 1627. /, V. EE. oodnwedighen dicnaer (ccitc ligne en car. goth). // Picier 
Bouvd y Boeckdruckcr. // 

Au feuillet suivant est le Prooemium, extrait des lettrcs de Philippe II, 
declarant seules valables et applicables les coutumes qui suiveat. Get extrait. 
continue aux pages 2 et 3, debute par une lettrine P historiec (1. 0,027; 
h. 0,029, un homme portant une botte sur le dos). 

Suit le texte de la coutume, qui ne differe gucre des editions de 1558 et de 1570. 

Aux pages 02 et 93, le decret imperial du 9 dccombrc 1557 et le ccrtificat 
de publication, delivre a Courtrai le 15 mars 1558. 

La table des differentes rubriques est placee au v° de la page 93; le v° du 
feuillet suivant et dernier contient la composition du magistrat, sous Tadmi- 
nistration duquel la coutume fut reeditee pour la troisieme fois. 

L'excmplairc qui vient d'etre decrit possedc cette particularity rare d'avoir 
deux premiers feuillets liminaircs, dont Tun porte 1111 titre-frontispice tota- 
lement different de cclui des editions ordinaires. Peut-etrc fut-ce une edition 
speciale destinec aux membres du magistrat. 

Les exemplaires les plus repandus n'ont qu'un feuillet liminaire cncarte dans 
les autres cahiers et constituant le titre ou frontispicc. Celui-ci, grave sur 
cuivre par FYprois Guillaume du Tielt, d'apres le dcssin de son compatriote 
le pcintre Nicolas Fiefvet, rappelle seulcmcnt par son ordonnance generate 
en forme de pratique le frontispicc des coutumes d'Ypres, imprimees en 1021 
par Francois Bcllet, ceuvre issue de la collaboration des memes artistes. (1) 
II se compose de deux pilastres a soubassement continu et supportant un arc 
surbaisse ; aux pilastres sont adossees deux figures allegoriques, la Justice et 
la Paix ; la premiere, qui ne manque pas de distinction, a les yeux bandes, 
et tient dans la main gauche la balance et dans la droite Tepee ; Fautre porte 
un rameau et une couronne d'olivier (2). Six ecus complement la decoration : 
au haut, Fecu de Courtrai dont les tenants sont deux petits genies ailes, — 
sur le pilastre de droite, ceux d'Harlebeke et de Deinze — sur le pilastre de 
gauche, ceux de Thielt et de Menin — enfin, au milieu du soubassement, 
celui dcs Treize Paroisses ; aulant de banderoles les soulignent, portant 
respectivement les legendes : Carter vck, Hacrkbeke, Thielt, Deynzc, Mediate, 
Derthien Prochieu. 
Le centre comprend le libelle du titre : 



COSTVMEN || DER STEDE || ENDE || CASSELRYE (| 



(1) Cf. Alphonse Diegerick, Essai de bibliographic Yproisc I page 70. et Alph. 
Vandenpeereboom, Guillaume du Tielt, graveur (Ann. Sac. hist. Ypres IX, 1880, 
I»p. 275-7. Ce dernier auteur ne renseigne point le fontipice des Coutumes de 
Courtrai dans le ratalogue, cependant assez complet, dc Fanivrc grave de 
du Tielt. 

(2) Je m'ecarte ici de Interpretation de cette figure emise par M. Gaillard 
qui y voyait la Vertu. 

Cette representation de la Justice de la Paix est inspiree du Psaume 84 : 
Jitstitia et Pax osculatae sunt. 

Pour etre une illustration exacte de ce verset liturgique les figures auraicnt 
du s'embrasser , comme dans la marque typographique de rimprimeur 
raontois, Rutger Velpius. 

Cf. Bibliotheca Belgica. Marques tvpographiques. et le Bull, du Bibliophile beige I, 
^44, p. lv. 




— :m — 



VAN || CORTERYCK. || Hicr is noch van nieuws bij- H ghc- 
voccht den Stijl cnde Manierc van Procedcren ter Camcre 
cnde || ter Vierfchaerc. |j 

La firme est inscrite dans un petit cartouche oblong place au bas dc la 
planche: Tot Corteryck bij Pieicr // Bouvet, hide Rifjelftrate. /',' An°. 16. 27. 'j Sur 
la plinthe du pilastrc de droite, lc nom du dessinateur : A'. Fief net inuet. , , — 
sur l'autre, en pendant : G. du Tielt, fatlp. Ipr. // 

Le cuivre entierement grave dc ce titre mesure o,l23 m. en largeur sur 
0,177 en hauteur. 

Nous ne pouvons nous expli(iuer en aucunc facon la preference donnec a 
des Yprois par Bouvet, pour l'illustration du frontispice de ses Coutumes. 
Courtrai possedait alors un artistc-peintre capable de manicr le burin, en la 
personne de Jan dc Coninck. II est permis de supposer que Bouvet avait vu 
un exemplaire des Coutumes d'Ypres et qu'il aura etc porte ains-i Conner la 
gravure du titre aux auteurs de celui-la. 

Un detail a noter encore, e'est qu'en decembre 1G23, a une epoquc done 
oil deja les presses de Bouvet fonctionnaient a Courtrai, lc librairc Jean 
Willecommc avait sollicite du Roi en son Conseil prive, l'octroi de re im- 
pression des Coutumes dc Courtrai, dont la dernierc edition avait etc? impri- 
mec en 157G a Anvers (1) pour Antoine van Ghemmcrt, aicul dc son epouse. 
Lc Conseil prive communiqua la rcquetc au magistrat de Courtrai. (2)Cclui-ci, 



(1) Cette 2 C edition est rarissimc. On n'en connait que trois exemplaitcs : 
l'ancien exemplaire des archives dc Courtrai, celui dela Bibliotheque Royalc 
ainsi qu'un double jadis conserve au memc depot, qui provenait de la vente 
de la collection BisschofF a Courtrai ct qui appartient aujourd'hui a M. le 
ministre van den Peereboom, auquel nous devons ccs details. 

(2) Voici la transcription de ces documents reposant aux Archives gene- 
rales du royaume ( fonds du Conseil prive) : 



« Suppliecrt in oetmoedighe revercntie Jan Willecommc bouckvercoopcr 
» binncn uwc Majcsteits vStede van Curtrycke, hoe dat wylen Anihonis van 
» Ghemmerct zyn huusvrouwen grootvaederc ten verzoucke van burgrncestere 
)> endc schepenen der selvcr stede hicr voormael over vichtich jaeren heeft op 
» synen costen doen drucken de ghedecretecrde Costuymon der voornoemde 
» Stcde cnde Casselrie van Curtrycke, ende alzoo dezelve aude exemplairen 
» al vercocht ende ghedistribueert zyn ende dat aen hem suppliant dicmael 
» daernacr ghevraeght wordt, soude hy wel van intentie zyn omme elcken tc 
» accomoderen van nieux cenighe exemplairen te doen drucken, maer want 
» dacraen grooten cost dependeren zal, heeft gheradich ghevonden zyne 
» toevlucht te nemen aen uwe Majestovt. 

» Biddendc dat de zelve ghelieve ghedient te zyne den suppliant te vor- 
» leenen consent ende octroy de zelve te moghen doen drucken by alzuleke 
» drucker als h}* gheraeden vinden zal, met interdictie dat niemant dc zelve nacr 
» drucken zal ofte andersins vercoopen dan de gone byden suppliant doen 
» drucken uut crachte vancle zelvcn octro\-e op peync ter contrarien 
» bevonden zynde tc verbueren tot profycte van uwe Majestovt de boucken 
» andors ghedruct ofte vercocht , endc int regard van elcken bouck ses 
» guldenen, dwelch doendc ». 
En Apostille. 

« Advis tant des bourgmestre et eschevins de la ville que des haultpointers 



« Aenden Conynck, » 




— 307 — 



sans aucun dotite, hii repondit de debouter le sollicitant ; car c'etait chose 
trop a Thonneur d'une villc que d'avoir un typographc jure intra muros ; 
l'impression officielle des Coutumes de Courtrai revcnait done de droit a 
Bouvct. II est seulement etonnant que la publication en fut si tardive. 

L'impression des Coutumes, auxquclles etait joint le Sty I ende Manure van 
procedercn, fut entreprise aux frais de la villc, vers le mois de juillet 1627. 
Deuxpaiementspartielsfurentcffectues surdesmandats signes par le pension- 
naire Wullins et dates respectivement du 27 octobre 1027 et du 20 janvicr 
1628; ensemble, ils monterent a 110 livres parisis. (1) 

1627. 

STYL || ENDE || MANIERE VA(n) PROCEDEREN || onder- 
houden binnen der Stede van Curtrijcke || ter camere || ende || 
vierfchaere || Gheconfinneert by wijlenvan hoogher || Ghedachten 
den Keyfer Caerle den vijfftcn || van dien Naeme. || 

(Bois aux armes de Courtrai, accoste de deux suites de fleurons typogra- 
phiqucs disposes vcrticalement). 

Tot Cortryck, || By Peeter Bouvet / woonende inde Rijflel- 
ftrate neffens || het Stadthuys. Anno 1627. || 

(La plupart des Bibliothequcs). 

Ph. in-4°, sign. Aij — C iiij, reclames, 1 feuillet (titre, blanc au v°) +3 —46 
pages chiffrees + 1 feuillet Car. goth. et rom. 



» de la chatellenie de Courtray, fait a Bruxelles le 18 de december 1623. 
Maes vidit. 

» E. de Berti. » 

Copie de la depeche envoyee au magistrat de Courtrai : 

« Par le Roy 

» Chers et bien amez, 

» Nous vous envoyons cy enclose la requeste a nous presentee de la part 
» de Jehan Willecomme, vons ordonnans de la veoir et visiter et apres nous 
» esciire vostre advis sur ce que par icelle se requier pour vostre rescrip- 
» tion, veue en nostre Conseil Prive y est re dispose comme sera trouve 
» convenir, A tant chiers et bien amcz nostre Seigneur Dieu vous ait en sa 
» saincte garde. De Bruxelles le 18 de decembre 1023. » 

La reponse du magistrat n'a pu ctre rctrouvee. 

(1) « Anden sclven (Pieter Bouvct) par ordonnantie van schepenen vanden 
27 October 1627 onderteeckent Wullins ter causen dat hy heerdruct heeft de 
costume deser stede ende cassehye metghaders den styl van procederen in 
camcren ende vierschaere betach par quyctantic de somme van 

IIIIxx lib. par. » 

« Anden selven Bouuct tot verbeterynghe vanden voorgaenden toelegh tot 
hulpe ende secours vande oncosten b> r den selven ghesupportecrt tot hct 
drucken vander voorscide enstume ende snyden vanden plate vanden tytle 
par appostille up requeste vanden XX January 1G28 onderteeckent Wullins 
ende quyctantic XXX lib. par. 

(Compte commual pour 1627-28, f° 82 v° -83). 



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— :J08 — 



Page 3 : Prooemium, cad. les lettres d'octroi de Charles-Quint (en partie). 
Dernier feuillct : Conjirtnatie ende decreet (21 janvier 1549). 
Le Styl van procederen ter Canute finit a la p. 28 (cul-de-lampe : masque dans 
une cspece d'arabesque) suit lc Stijl ter Vierfchaere. 
Cctte impression se trouve toujours jointc aux Coutumes (cf. supra). 



INSTRUCTIE ENDE ONDER- || WIJS IN MATERIE 
VAN RECHTE, om vcrftant tc heb-ben vander Practijcke 
inden ghefchreuen Rech- || ten, naer ftijle der Camere van den 
Rade in || Vlaenderen, ende naer de coftuymen van den || voorfz. 
Lande || feer nut ende profijtelijk voor alle perfoonen die haer || 
in de Practijcke begheeren te oeffenen. || 

(Vignette de facture grossiere, h. 0,091, 1. 0,005, au lion de Flandre.) 

Tot Corteryck, || By Peeter Bouvet / woonende inde Rijfiel- 
ftraete || neffens het Stadt-huys. Anno 1027. || 



Pt. in 4°, sign, a ii - g iiij, reclames, 1 feuillct pour le titre, dont v° blanc 
+ 3 — 110 p. de texte + 1 dernier feuiiiet, comprenant le Tafcl oft Register.... 
Car. goth. et rom. 

Cettc impression, quoique non officiclle, est ordinairemeut reliee a la suite 
des deux precedentes. 



HET || CHRISTEN-SAET || VAN IAPONIEN. || Oft de 
Martelie van Paulus Michi, Ioannes de Goto, ende Didacus 
Guizai Iaponoifen, Religieufen der || Societeyt Iesv. || Die 
ghecruyft sijnde / ende met Lancien doorloopen / gheftor- || ven 
iyn voor het ghelooue Chrifti / by Nangafaqui een || Stadt in 
Japonien / door hut bevel des keyfers Taicofa- || ma / den 5 
February in het jaar 1597. ende gheftelt onder || het ghetal der 
H. Martelaren van onfen Alderheylichften || Vader Vrbanus den 
achtften van dien name / ten veiioec- || ke vanden Catholijcken 
Coninck Philippus / ende Ifa- || bella fijne Huysvrouwe; als oock 
der Steden Manila || Machana / etc. || 

Toeghe-eygent aen de Edele, Wyfe, ende Voor- || fienighe 
Heeren, mijn Hecrcn des Magiitraets, || ende Ghemeynte der 
Stede van Duynkerckc: || ende aldaer vertoont in de Saele van 
het Stadt- || huys door de Ionckheyt der Societeyt IESV. || 
Den 7. Februarij. 1028. 

(Petit vignette ovale au monogramme du nom de Jesus.) 



1627 



(La plupart des bibliolhequcs.) 



1628. 




— 30<> — 

Tot Corteryck, || By Pieter Bouvct / woonende inde Rijffel- 
ftrate. Anno 1028. || 

(Bibliothequc Goethals-Vercruysse, Courtrai). 

Le titre est entoure d'un filet. Pt. in-4°. de 8 p. non paginees, mais avec 
signatures et reclames. Car. goth. et rom. V° du titre blanc. 
Sur la rarete de ce libretto, cf. supra. 

G. Caullet. 




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UN EPISODE DE LA VIE DU PEINTRE THEODORE 

ROMBOUTS. 

Theodore Rombouts, fils de Barthelemy et de Barbe de Greve, 
vit le jour a Anvers en 151)7 et y deceda en 1637. Durant le 
traditionnel sejour transalpin, auquel il consacra a partir de 1017 
plusieurs annees de sa breve carriere, il se sentit epris du 
realisme novateur du Caravage. 

Rien ne serait pourtant moins vrai que de dire que ses oeuvres 
sont des sortes de caiques asservis sur celles du maitre Lombard. 
Pour l'avoir etudie, avec predilection meme, il ne laissa absorber 
par lui aucune de ses qualites natives. II peut lui etre redevable 
de certaines inspirations, de perfections techniques, mais les 
racines de son art, gisant ties avant dans son entite psycho- 
logique, resterent flamandes, ou, plus precisement encore, 
anversoises. 

L'individualite qui se degage des « Cinq sens » du musee de 
Gand par exemple, ou des « sujets de conversation » de rErmi- 
tage, du Prado et du musee d' Anvers, combien n'est elle pas plus 
plus stricte que chez un van Diepenbecck ou un de Craeyer, qui, 
eux, cederent trop aux influences dictatoriales de Rubens. Ces 
tranches de vie saine, petillantes de la joie de vivre, que sont ellcs 
reelles, interpretees par la brosse d'un maitre que n'atteignirent 
ni revers ni exiguite de moyens (1). Puis, cette composition 
harmonieuse, sans pretention, cette richesse de tons chatoyants, 
cette fete dans les draperies et les accessoires, tout cela ne peut 
emaner que d'un enfant de l'aisance, encore bourgeoise si Ton 
veut, et qui, vivant dans l'atmosphere de la luxueuse Anvers 
d'alors, etait non moins habitue a. se mouvoir dans un milieu 
familial doucement coquet. 

Si l'influence des milieux, pour employer la formule Tainienne, 
agit sur le temperament d'un artiste et, par reflexe, commande 
a Texpression, a la technique meme de son art, Tinfluence, dont 

(1) J. B. Descamps, comrae la plupart des historiens de l'art du XVlIl* 
siecle, semble avoir iforce la note en ecrivant qu'il se ruina en cdifiant son 
palais, « ce dont il eprouva un chagrin mortel ». (Vic des /> entires ilamanth. 
(1753) I p. 427). 




— 311 — 



le foyer est le cercle etroit du milieu familial et de Tintimite 
quotidienne, doit etre non moins vivace. Comme Camille Lemon- 
nier Ta si bien dit d'Alfred Stevens, « dans chaque coup de 
pinceau, il frappe son empreinte, ainsi que dans une medaille ». (1) 
Aux dispositions raciales de Tartiste s'amalgament des initiations 
accidentelles, immediates, qui contribuent ensemble a caracte- 
riser un maitre. 

Un ensemble de circonstances heureuses doit done avoir 
preside, longtemps avant Tapprentissage chez Abraham Janssens 
et le contact avec le style Caravagesque, a la formation artis- 
tique de Rombouts, a la consecration definitive de son talent. 

De fait, fils d'un tailleur thesaurisant et possedant en propre 
la maison « den leektap » sise sur le Meir, il allait s'unir en 1627 
a la fille de Libert van Thielen, seigneur de Coudenbergh ; la 
meme annee, il devint membre de la fastueuse chambre rhetori- 
cienne des « Violieren » ; bientot il s'edifiera un palais, comme 
en possedaient seuls Rubens et Zegers; enfin, le peintre elegant 
de tout un monde elegant, van Dyck, peignit son portrait, 
multiplie ensuite par Testampe de Pontius. 

Mais ces faits ne fournissent pas un exemple materiel, suffi- 
samment tangible, du bien-etre constant de la famille Rombouts. 
Deux documents, inedits, je crois (2), permettent d'evoquer une 
image plus adequate de ce qu'a du etre le home entier, ou le talent 
particulier du maitre put eclore. En eux-memes, ils consti- 
tuent un episode assez curieux dans la vie du peintre. 

Le 26 septembre 1630, la mere Rombouts, veuve depuis 
bientot six ans, comparait devant le notaire Louis van den 
Berghe, accompagnee de son fils Theodore et de Henri Vinck, 
en qualite de temoins ; elle vient commettre Pierre van der 
Meulen, negociant a Courtrai, son procureur, aux fins de lever 
divers lots d'un service damasse ainsi que plusieurs pieces d'or- 
fevrerie, qui lui avaient ete derobes et venaient d'etre mis en gage 
au mont-de-piete de notre ville. Nappes et serviettes etaient 
toutes marquees au chiffre du mari, B. R.; Targenterie compre- 
nait les articles suivants : 



(1) Camille Lemonnier, Hisioire des beaux-aris en Belgique, 1887, 2« Edition, 
p. 202. 

(2) M. F. Jos. van den Branden, le consciencieux historien de Tecole 
Anversoise, n'a pas eu connaissance de ces documents, qui semblent 
pourtant devoir reposer en duplicata a Anvers. 




— 312 — 



1° Deux salieres d'argent portees sur trois petits lions, sans 
chiffre de famille. 

2° Cinq gobelets d'argent, dont trois marques aux initiales du 
pere, unquatriemeportantau bas son nom en entier, Bartholomcus 
Rombouts, et le dernier non marque, mais se distinguant par une 
petite bordure en ourlet. 

3° Huit cuillers en argent, marquees. 

4° Un gobelet en argent de Tespece « moulinet », forme choyee 
en Flandre et en Allemagne ; le gobelet etait pourvu d'une sorte 
de moulinet, qui se mettait en mouvement par la pression du souf- 
fle dans un systeme de biberon adapte au recipient ; une aiguille 
tournant sur un cadran enregistrait le nombre atteint par le bu veur. 

5° Une coupe a couvercle, celui-ci etant surmonte d'une figurine 
de hallebardier scutifere. 

6° Deux pieces en double (1) dore, figurant deux femmes, Tune 
portant sur la tete un petit baquet, Tautre tenant en main une 
branchette de mai (?) ; probablement aussi des formes de gobelets 
alors tres en usage ; le buste de la femme servait de pied, et la 
robe, de recipient; le tout ressemblait a une sonnette sans battant. 

Plus compliques encore et reclamant du buveur une certaine 
adresse etaient les bocaux dits « bois-tout ». 

7° Une ceinture d'argent ou chatelaine garnie de ses allonges, 
chainettes, crochets et belieres, en guise de clavandier ou 
porte-gaines. 

8° Un cornet d'argent. 

9° Un rubis chatonne d'or. 

10° Un chapelet ou patenotre, avec grains de corail et une 
croix d'argent. 

11° Un autre rosaire fait de bois de teck (2) brun, auquel 
etaient attachees plusieurs medailles. 

(*) Double = plaque = German silver = plated = pleetzilver = duyis silver, comme 
dans le texte.Un lingot de cuivre, soude avec deux minces lingots d'argent ou 
d'or, est passe au laminoir et donne une lame de cuivre revenue de deux 
lames d'argent ou d'or Procede dont on se sert pour Torfevrerie d'imitatioo. 
Un inventaire brugcois de l'annee 1632, public recemment par M. Tabbe A. 
de Poorter : Een lnventaris van 'tjaar i632 (extrait de Biekorf 1905), mentionne 
a la page 26, une coupe en double dore : « een ander vergulde copkin van 
ghelycke postuere, ghepresen op 8 s. 8 g. donee quia duyiswerck... » 

(2) Quel autre sens donner a Texpression « bruyn teeckenen » ? 
On sait que le teck est un bois de l'lnde, dur et solide comme le buis, et qu'il 
servait surtout a la construction des vaisseaux. Le scribe de l'acte prodigue 
les doubles e; il ne faut done pas s'etonner de le retrouver dans « teeckenen ». 
D'autres lettres encore sont sou vent doublees dans Torthographe anversoise 
des XVI« et XVII© siecles. 




— 313 — 



12° Un petit coeur en argent. 

L'acte de procuration contenant la specification des objets 
voles fut communique au magistrat de la ville d' An vers. Celui-ci, 
avant de saisir de l'affaire le directeur du mont-de-piete de 
Courtrai, exigea de la partie plaignante une confirmation sous 
serment. Cest alors qu'a la date du 10 Octobre 1630, Barthe- 
lemy et Pierre de Riemer, parents des Rombouts, vinrent preter 
serment et declarer que les objets sous traits etaient reellement 
la propriete de la veuve Rombouts. Celle-ci n'allait malheu- 
reusement plus revoir les souvenirs que lui avait laisses son 
epoux : la mort y mit obstacle, le surlendemain meme de la 
deposition des freres de Riemer. 

Le 13novembre suivant, Theodore Rombouts devint proprie- 
taire de la demeure paternelle du Meir, qu'il convertit en un 
somptueux palais. Reste a savoir, si, favorise par Tissue de 
Tenquetq, il recouvra jamais encore cette partie de Pargenterie 
familiale, qui, placee sur dressoir ou buffet, avait souvent charme 
peut-etre ses instincts du beau et du decoratif. 



ANNEXES (4) 

A+) Expedition originate sur papier du magistrat d'Anvers, 
datee du 19 Octobre 1630. 

« Allen dengenen die dese lettren sullen sien oft hooren lesen, borgermeester 
ende schepenen ende raedt der stadt van Antwerpen, saluijt, doen te weten 
ende certificeren midts desen voor de gerechte waerheyt dat opheden datum 
van desen, ten versuecke van jo e Barbara de Greve voor ons gecommen 
ende gecompareert sijn in propre personen Barthelmeeus de Riemer, oudt 
sevenentwintich jaren, ende Peeter de Riemer, oudt tweeentwintich jaren, 
gebroeders, beijde cleermaeckers binnen deser stadt, ende hebben bij 
gestaefFden eede lijffelijck bij hem aenden heijligen gehouden gesworen ver- 
claert ende geaffirmeert dat sij wel weten ende warachtich is dat het silver 
werck, gaende en de gespecificeert inde procuratie bijde voornoemde produ- 
cente opden sessentwintichsten September lestleden voor Loijs vanden 
Berghe als notaris gepasseert door dese lettren getransfixeert, eigentlijk 
toecommende ende competerende is de voorseide jo e Barbaia producente, 
redenen van wetenheijt allegerende, midts sy affirmanten als wesende vrinden 
ende magen vande selve producente tselve tot verscheijde reijsen hebben 
gesien in handen vande voorseide producente ende in haren huijse hebben 

(1) Archives du mont-de-piete* de Courtrai. 



G. Caullet. 




— 314 — 



sien ende weten besigen ende gcbruijcken, sonder argelist. Ende des toir- 
conden hebben wij den zegel ten saecken deser voorseide stadt desen lettren 
doen opdrucken opden XIX* n October des jaers XVIc dertich. » 



B.J Duplicatum de la minute notariale du 26 Septembre 1630. 

« Inden jare ons heeren sestien hondert dertich, den sessentwintichsten 
dach septembris, voor mij Loijs vanden Berghe openbaer notaris soo bijden 
secreten als rade van Brabant respectively ck geadmitteert, t' Antwerpen 
residerende ende inde presentie vande getuijgen naergenoempt, compareerde 
jo e Barbara de Greve weduwe wijlen Barthelmeeus Rombouts mij notaris 
bekent synde, ende seijde ende verclaerde, alsoe haer comparante onlanx 
geleden ontvrempt ende gestolen zijn de nabeschreven parcheelen van 
silverwerck ende lijnwaet, als te weten, Eerst twee silvere soutvaten onder 
aende voeten met drije leeuwkens ongeteeckent, vijff silvere bekers waer 
van de drije geteeckent zijn met B. R. ende den eenen onder inde ronde 
geteeckent sijnde Pater Bartholomeeus Rombouts, den vijffden ongeteeckent maer 
wesende met een randeken ; acht silvere lepels oock geteeckent als voore 
met B. R.; eenen silveren meulen met een wijserken daeraen, oock sonder 
eenige teeckeninge ; een vergult copken metten decxel, op hebbende een 
manneken met een schildeken inde handt ende een spiesiken oft hellebaer* 
deken; twee vergulde vroukens duyts silver, d'een met een aeckerken opthooft 
ende dander een meijken inde handt; eenen silveren lijffriem metten sleutel- 
riem mette silvere haccken ende meskctcne daer toe ; een silveren trompe ; 
eenen robijn int goudt ; eenen coralen paternoster, met een cleijn silveren 
cruijsken; eenen anderen paternoster van bruijn teeckenen met verscheijde 
silvere medalien ; een silveren hertteken ; ende daer toe noch eenige amine- 
laeckens ende serv etten altsamen geteeckent met B. R. Ende want zij 
comparante verstaet dat eenige vande selve verseth staen in den berg van 
bermherticheijt tot Cortrijck, soo eest dat zij comparante machtich gemaeckt 
ende geconstitueert heeft, maeckt machtich ende constitueerde midts desen 
Peeter vander Meulen, coopman tot Cortrijck voorseid residerende, omnie 
alle de selve oftwel degene diemen bevinden zal van de voorseide parcheelen 
aldaer verseth te zijn te luchten ende te lossen ende de penningen daer toe 
van noode wesende op te leggen ende te betaelen. Ende voorts daer inne 
ende des daer van dependeert, al te doen des zij comparante zelver aldaer 
present wesende doen soude mogen, alwaert soo dat de zaecken breeder 
ende speciaelder macht behoeffde dan voorseid sta»:t, gelovende in goedcr 
trouwen te houden voor goet vast gestentich ende van weerden tallen 
daghen, alien tgene des bijden voorseiden gemechtichden hier inne ghedaen 
ende voorts gekeert sal wordden, sonder daer jegens te commen oft te doene 
in eeniger manieren. Aldus gedaen ende gepasseert binnen der voorseide 
stadt van Antwerpen, ter presentien van Sieur Theodore Rombouts ende 
Henrick Vinck als getuijgen hier toe verzocht, ende is de minute deser onder 
mij notaris berustende bijde voorseide comparante beneffens mij notaris 
onderteekent, Quod attestor. 



(Sceau plaque) 



De Weerdt » (avec parapke.) 



L. vanden Berghe, notaris, 1630. » (avec parafhe). 




III. 



Bllerlef. 



/HMscellan£es. 



1° GAMMERAGES — WAARMAARDE. 

^g^ous ce titre, a paru dans les Bijdragen tot de geschiedenis 
van het aloude hertogdom Brabant (V; pp. 11-19, Eeckeren, 
1906), une notice, signee Z. Y. X., que notre bulletin ne peut 
laisser sans mention. Elle interesse, du reste, une commune du 
Courtraisis, dont Thistoire a deja etc etudiee dans ce recueil (1). 

Ceci dit, passons la plume a nos deux correspondants. 

I. II y a une morale a tirer de Particle de M.Z.Y.X., c'est que 
Identification des noms de lieu n'est pas toujours chose aisee. 
Bien des erudits ont, a ce qu'il parait, confondu Gammerages, en 
Brabant, avec Waarmaarde, en Flandre ; Tauteur de notre article 
erige cette erreur en systeme,citant pelemele les documents qu'il 
connait sur Tune et Tautre localite. (2) Son travail n'est cepen- 
dant pas inutile ; on y trouve une liste bien faite des documents 
ou nos deux villages sont cites et cette enumeration demontre 
Tidentite de leurs noms Walmaarde, Galmar dia, Walmarage (3) ; 
d'autre part Petymologie proposee est exacte. Le radical du 
nom de lieu etudie est bien le nom propre Galmar. 

Rien ne prouve, d'ailleurs, l'identite du Galmar qui fonda 
Gammerages avec le Galmar qui servit d'eponyme a Waar- 
maarde ou avec un troisieme Galmar qui aurait etabli un 
Gammerages sis sous Flobecq, dont on ne trouve la mention 
qu'en 1525. II est certain que les deux seigneuries — la braban- 
<?onne et la flamande — ont appartenu, au XVI I e siecle, a la 
meme famille, les Richardot ; cela ne prouve point qu'il n'y ait eu, 
dans le haut moyen age, — entre le V c et le X e siecle — qu'un 
seul personnage du nom de Galmar. 



(1) Tome I, pp. 38-52. 

(2) U inexperience de Tauteur perce a chaque page. Le lieu dit : de MoU y 
devrait son nom a une famille de la Motte, dont un representant vivait a 
Waarmaarde en 1G41. Mais cette famille est-elle originaire de Waarmaarde ? 
Sait-on la date a laquelle le nom du hameau a etc impose ? A tout prendre 
d'ailleurs, il faudrait renverser les termes du probleme et dire que la famille 
Waarmaardoise des de la Motte tire son nom de la motte en question. 

(3) On notera la divergence entre les suffixes flamand et latin d'une part 
et le suffixe francais de l'auti e ; Waltnaragc remonte a un W almaratica (villa) qui 
ne se retrouve point dans les textes. 



B. F. B. 




— 316 — 



II. Qu'il nous soit permis d'ajouter un mot a ce compte rendu 
de Tetude de M. Z. Y. X. Elle traite, en effet, longuement la 
question de Porigine commune de Gammerages et de Waarmaarde, 
en se pla^ant au point de vue historique 

« Non seulement les noms de nos deux localites sont les 
» memes, — dit Tauteur, p. 13 — mais nous savons formellement 
» qu'a certaine epoque, celles-ci appartenaient au meme seigneur. 
» On peut supposer que, des Torigine, il en fut ainsi et que c'est 
» a cette origine commune qu'elles doivent de s'appeler du 
» meme nom... » 

La supposition de M. Z. Y. X. semble quelque peu hasardee. 

II trouve, des 1100, le nom de Galmerage, et celui de Wermardc 
apparait, deja, en 1072. Mais, tandis qu'au rencontre, des 1289, 
un Wautier de Braine, seigneur de Gammerages (1), nous n'avons 
decouvert aucune mention d'une seigneurie de Waarmaarde 
avant 1638 (2). 

Au contraire. 

Ainsi que nous le disions dans Quelques notes au sujet de Waar- 
maarde (3), ce village appartenait aux sires de Gruthuuse; cette 
possession leur etait echue, probablement, par suite du mariage 
de Jean de Gruthuuse avec Marguerite, heritiere de Felix de 
Steenhuyze, seigneur d'Avelghem, en 1415. Waarmaarde n'etait, 
k cette epoque, qu'une d6pendance d'Avelghem et ne constituait 
vraisemblablement pas un titre seigneurial, car aucun Gruthuuse 
n'en prit le nom. 

Au d6but du XVI I mc siecle, Jeanne de Richardot, epouse 
d'Antoine de la Baulme, acheta la terre d'Avelghem et fut la pre- 
miere a se titrer : dame de Waarmaarde, mais non pas dame de 
Gammerages. 

En leguant ses terres d'Avelghem et de Waarmaarde a son 
neveu, Albert de Richardot, comte de Gammerages, Jeanne de 
la Baulme 6tablit, enfin, lc trait d'union sur lequel M. Z. Y. X. 



(1) S'agit-il de Gammerages en Brabant, ou d'autres localites du meme nom, 
notamment de Ganmerage, pres Flobecq, cite par Z. Y. X. p. 17? 

(2) Bull, du Cercle hist, et arch, de Courirai, I, p. 41; cf de Potter, Gesch. der 
gemeenten van OosLVlaanderen, S e reeks, f deel, bl. 8, en 15. 

(3) Ibid, pp. 38,52. 




— 317 — 



fonde sa these historique (1). 

Nous pourrions ajouter, si c'etait necessaire, qu'au XIV C 
siecle, les droits de justice a Waarmaarde appartenaient a l'abbe 
de Saint-Thierry, pres de Reims, lequel les vendit, en 1331, aux 
clarisses de Beaulieu. * 

On le voit, si le probleme pose par M. Z. Y. X. renfermait 
plusieurs inconnues, il ne a pas toutes degagees. 



Voici trois contributions nouvelles de M. Pabbe Claerhout a 
Tethnographie de Tarrondissement de Courtrai : 

I. Fouilles a Roulers, dans les Annates de la Societe d'archeolo- 
gie de Bruxelles, Tome XIX, pp. 109-170. 

L'auteur nous apprend qu'un bassin traverse par la Mandel, a 
Roulers, renfermait des vestiges d'habitations pallafittiques, 
notamment un anneau en bronze, rappelant les objets lacustres. 

II. La station palustre de Denterghem, dans la Revue des ques- 
tions scientifiques, 1905, pp. 342-346. 

Cest un releve des objets de Tage neolitique, de celui du 
bronze, du premier age du fer et de la periode romaine, trouv6s 
par Tinfatigable chercheur qu'est M. Claerhout, dans cette 
interessante p&lafitte. 

III. Analyse des objets en bronze recueillis dans la station 
palustre de Denterghem, dans les Ann. de la societe scienlifique de 
Bruxelles, XXX, pp. 83-86. 

Cette analyse etablit que la teneur metallique des bronzes 
decouverts a Denterghem est analogue a celle des objets 
lacustres de TEurope centrale. 

Pour demeurer dans le domaine de la prehistoire, nous devons 
encore signaler une notice du baron Ch. Gilles de Pelichy : 
Notes sur les foyers et fonds de cabanes de la vallee de la Mandel 

(1) Depuis quand la seigneurie de Gammerages appartenait-elle aux de 
Richardot ? Les anciens genealogistes, tels Leroux (Recueil de la noblesse de 
Bourgogne, p. 61), Dumont (fragments genealogiques, II, p. 86), de Vegiano 
(I, p. 193) ne donnent ce titre qu'a Guillaume de Richardot, frere de Jeanne, 
pour qui cette terre fut erigee en comte, en 1623. L'Annuaire de la 
noblesse (tome IX, p. 211) titre deja Jean de Richardot, pere de Guillaume et 
de Jeanne, de seigneur de Gammerages. En tout cas t il ne semble pas qu'oa 
puisse remonter plus haut, 



B.J.B. 



2. PREHISTOIRE DU COURTRAISIS. 




— 318 — 



dans les Annales de la federation archeologique el historique de 
Belgique, 1904, l re partie, pp. 451-459. 

L'auteur, qui eut la bonne fortune de faire les premieres 
decouvertesprehistoriques enFlandre-Occidentale,donneun court 
apergu sur les gisements trouves par lui a Iseghem, Ingel- 
munster et Emelghem. 

Dans le meme ordre d'idees, signalons aussi les dtcouvertes 
et fouilles faites, en 1904, notamment a Tieghem, Hulste et 
Roulers, et dont le baron A. de Loe traite dans son Rapport 
general sur les recherches et les fouilles executecs par la socieU 
(Farcheologie de Bruxelles, dans les A nnales de cette association, 
annee 1905, p. 353-281. 

Rappelons enfin la notice de M. Tabbe Claerhout, Examen de 
poteries trouvees a Roulers, dans le meme periodique, 1905, p. 272. 

3. BIOGRAPHIE DU COURTRAISIS. 

Voici les notices parues dans le dernier volume de la Biographie 
Nationale publiee par I 'Academie royale... (Tome XVII : 1904-05), 
qui interessent rarrondissement de Courtrai. 

Louis de Potter (Rumbeke, 1792 — Gand, 1809), professeur 
d'humanites au college d'Ypres et au college royal de Gand, 
litterateur flamand. (= B on Joseph Bethune). 

Edmond-Joseph de Pratere (Courtrai, 1826 — Ixelles, 1888), 
peintre animalier. Legua « son atelier, avec tout ce qu'il contenait, 
a sa ville natale, et, a son defaut, a la commune dlxelles... » 
(= Louis Maeterlinck). 

Louis-Philippe Preingu^, en religion P. Jourdain (Menin, 
1704 — Louvain, 1752), theologien, auteur d'un volumineux 
ouvrage sur la Somme de Saint-Thomas (Gand, 1744-1745) 
(= A. C. De Schrevel). 

Ferdinand vande Putte (Rumbeke, 1807 — Courtrai 1882), 
historien et archeologue. Fut successivement cure de Boesinghe, 
doyen de Poperinghe, doyen de Notre-Dame et de Saint-Martin 
a Courtrai. Un des fondateurs de la Societe d f Emulation de 
Bruges. Plusieurs de ses publications se ressentent « d'une redac- 
tion rapide et d'une confiance trop grande dans la cooperation 
d'auxiliaires inexperimentes ». (= B on Joseph Bethune). 



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— 319 — 



Leonard Pycke (Meulebeke, 1781 — Courtrai, 1842), homme 
politique. (= B on Joseph Bethune). 

Guillaume Quackelbeen (Courtrai, vers 1510 — Constanti- 
nople, vers 1559). Medecin et botaniste. Accompagna le fameux 
Auger Busbecq dans ses voyages en Orient ; on leur doit en 
commun Timportation en Europe de plusieurs especes de plantes. 
Ses notes et observations, qu'il destinait a la publicite, sont toutes 
perdues. (= B on Joseph Bethune). 

Louis-Alexis Raoux (Courtrai, 1814 — Evere-lez-Bruxelles, 
1855). Compositeur et musicographe. Apres avoir ete attache 
comme professeur au conservatoire de Bruxelles, il fonda un 
Conservatoire de musique classique et religieuse. (= Florimond van 
Duyse). 



G. C. 





IV. 



JBoefterlj van &en firing. 



J5tbltotb£que 5u Ccrclc. 



NIEUWE WERKEN. — ACCROISSEMENTS. 



1° HOMMAGES D'AUTEURS. 



A. De M. Paul Bergmans, bibliothecaire de la ville et de 
TUniversite de Gand. 

Note sur le compte de V administration des bicns du comte 
d'Egmont (extr. du Bit 11. Acad. roy. arch, de Bclgique) Anvers, 
1905. Pt. in-8°. 

Une copiste Bruxelloise du XV e siecle. Marguerite Raes (Ext. dc 
la Revue des biblioth. et arch, de Bclgique, 1005) Brux. 1905. In-8°. 
Gand, Guide illustre, Gand (1905). Pt in-8°. 

B. De M.L. Cloquet, direct eur de la Rcxue de Vart chretien. 
Lexique des termes architectoniques, Bruges-Lille MCMV. In-24. 

Vabbaye d'Aultte (Extr. des Publ. Fed. archeol. Bclgique). Mons, 
1904. In-8°. 

La construction des villes, Mons, 1904. In-8°. 

Discours sur la chaire a precher (Extr. des Comples rendus du 
Congres cath. de Lille, 1889). Lille, 1890. In-8°. 

V enseignement du dessin et les industries artistiques, Bruges-Lillt, 
1896. In-16. 

Vesthetique des rues et des places, Lille, s. d. in-4°. 

Exportation des sculptures Tournaisiennes, Tournai, s. d. In-8. 

Le degagemcnt des anciens edifices (Extr. de la Revue de I'art 
chretien.) Lille, 1903, In-4°. 

Les facades de Bruges (idem) Lille, 1902, In-4°. 

Melanges d'arche'ologie (idem) Lille, s. d. In-4°. 

Notes pratiques pour la construction d'nne eglise (idem) LilU, 
s. d. In-4°. 

La restaur ation des monuments anciens (idem) (Lille, 1902) In-4*. 

La sphere de beaute (idem) Lille, 1902 In-4°. 

Tracts artistiques. L Vart monumental des Egyptiens et des 
Assyriens (II.... des Indous et des Pcrses. III.... de la Grece. 
VI.... des Romains), Bruges-Lille, s. d, 4 vol. gr. in-8°. 




— 321 — 



Notes sur les attciens ateliers de sculpture de Tournai et Vetendue 
de leur detouche {exXr . du Bull. Soc. hist .Tournai XXV) Tournai, 
1804. In-8°. 

Quelques nouveaux documents sur Vart a Tournai (idem, XXIII) 
Tournai, 1890. In-8°. 

Notes sur quelques anciens usages liturgiques des eglises de 
Tournai (idem, XIX). Tournai, 1885. In 8°. 

A. de la. Grange et L. Cloquet. Vart a Tournai (id.) 
Tournai, 1S89. In-8°. 

N. Cloquet, Excursion archeologique dans la vallee de la Dyle 
et de la Lasne. (extr. du Bull. Soc. archeol. Nivelles, IX) Nivelles, 
s. d. In-8°. 

C) J. Maertens, Vart ancien a V exposition de Liege (extr. du 
Bull. soc. hist. Gand, 1906) Gand, 1906. Pt in-8°. 

A. de Poorter, E en invent aris van 'tjaar 1752 (overdruk uit 
Annates Soc. Emul. Brugge, 1906). In-8°. 

Idem. La prevote Saint-Amand-lez-Courtrai 0. S. B. Notes et 
Documents (extr. du Bull. Cercle hist. Courtrai, III) Courtrai, 
1906. In-8°. 

Th. Sevens, Eene heiligschenderij te Kortrijk in 1686. Kortrijk, 
1905. Pt in-16. 

G. Caullet, Une nouvclle reliure de Pierre Car on (id. II), 
Courtrai, 1905. In-8°. 

Idem, Mechelsche boehbinders en boekhandelaars (overdruk uit 
Tydschrift voor boek- en biblioteekwezen, 1906 Antzvcrpcn, 1906), 
Grd. in-8°. 



A. De M. le B n Joseph Bethune, vice-president : 

de Stuers, Victor, Hoe ten monument gered wordt. Het stad- 
huis van Woerden, (overdruk uit Van Onzen Tijd, VI). S. 1. r. d. 
In-8°. 

Sortais Gaston. Le maitre et I'eleve, Fra Angelico et Btnnozzo 
Gozzoli. Lille. 1905. Gr. in-f. 

de Baudot A., et A. Perrault-Dabot, Archives de la com- 
mission des monuments historiques. Paris, s.d. 5 vol. in-fol. piano. 

Hoppenot, J. Le crucifix, dans Vhistoire, dans Vart, dans 
Vame des saints el dans notre vie. s. d. Grd. in-4°. 

Paul Bordeaux, Medailles franco-beiges de 1811 et de 1814 
(Extr. de Revue beige de numismatique 1906) Brux. 190(5. 



2° Dons 




— 322 — 



Manuscrits provenant des collections : Chev. M. P. Smissaert, 
chev. Gustave van Havre.... Amsterdam, (1906), Gr. in-8°. 

Antiquites-objets d'art. Collections Bruyn T engber gen...; vente : 
Amsterdam. 24-28 avril 1906. Amst. s. d. Gr. in-8°. 

Vieux Delft. Meubles. — Tableaux. — Vente... le 8-10 mai 1906. 
Pt. in-4°. 

Collections de feu M. A ug. de Meuninck et de feu M. Carlier de 
Lille; l rt par tie : medailles el jetons historiques. Amst. 1906. 

Bibliotheques numismatiqucs. Vente des collections de feu M. M. 
J. I. van Doorninck d Zwolle... le 28 mai 1906. Amst. s. d. In-8°. 

Collection Joaquim Jose Judice dos Santos. Secondc partie Moti- 
vates antiques... Amst. 1906. In-8°. 

Catalogue de monnaks et medailles de provenances diverses. 
Vente le 25 mai 1906. Amst. In-8°. 

A. Vierendeel, Trace des rues et places publiques (extr. des 
Annates des travaux publics de Belgique). In-8°, 1905. 

D r H. J. A. Schaepman, De kunst en de maatschappij . Rede- 
voering uitgesproken op de plechtige prijsuitreiking in dc Sint-Lucas- 
school te Gent op 23 Augustus 1891. Cent 1891. Pt. in-8°. 

B. De M. Leopold De Geyne, architecte communal, membre 
actif du Cercle : 

Album du cortege historique de Tournai, septembre 1874-1875, 
Tournai. In 8 obi. 

Camille de Roddaz, Vart ancien a V exposition nationale beige. 
Bruxelles M.DCCCLXXXII. In-4°. 

Ernest Breton, Monuments de tons les peuples. Bruxelles 1843. 
2 vol. gr. in-8°. 

A rchilecture moderne on Vart de bien bdtir. Paris, M.DCCXX VIII. 
2 vol. in-4°. 

L. van Hollebeke, Lisseweghe, son eglise et son abbaye. Bruges 
M.VIIIcLXIII. In-4°. 

R. Bordeaux, Traite de la reparation des eglises. Evreux 1862. 
2 e edit. 

A.J. Chotin, Histoire de Tournai et du Tournesis. Tournai 
1840. In-8°. 

. J. Oudin, Archeologie chretienne, rcligieuse, civile et militaire. 
Brux. 1847. 3 C edit. in-lG. 

A. Schayes, Histoire de l f architecture en Belgique, Brux. s. d., 
4 vol. in-lG. 

J. G. Legrand, Essai sur V histoire generate de V architecture. 
Bruxelles 1842, In-8°. 




— 323 — 



F. Bock, Rheinlands Baudenkmale des Mittelalters. Koln. s. d. 
In-8°. (l rc partie seulement). 



Gesamt Verzeichnis von Bruckmanns Pigmentdrucke. Munchen, 
1905. In-12. 



Revue benedictine, XXIII (1006), fasc. 2. 

L'ancien Pays de Looz, IX (1905), livr. 8-10. 

Analectes pour servir a Vhistoire ecclesiastique de la Belgique, 
3 e serie, II, n° 1. 

Annalen van den Oudheidkunnigen Kring van het Land van IVaes, 
tome XXIV. 

Taxandria (Turnhout), II, fasc. 2-4; III, (1905-1006), fasc. 1. 

Bijdragen tot de geschiedenis, bijzondcrlijk van het aloude Her tog- 
dom Brabant, V (1006), mars-mai. 

Societe des Aniiquaircs de la Morinie, Bulletin historique, nou- 
velle serie, XI, livr. 3-4. 

De Maasgouw, XXVII, livr. 1-2. 

Analectes de VOrdre de Premontre, I (1005), II (1006), fasc. 1-2. 

Publications de la Section historique de I'Institut Grand Ducal de 
Luxembourg, L (1005). 

Memoires de la Societe d'Emulation de Roubaix, III (1004), 
IV (1905). 

Taxandria (Bergen-op-Zoom), III (1906) liv. 3-6. 
Societe d'Etudes de la Province de Cambrai. Bulletin, VIII 
(1006), liv. 3-0. 

Bulletin des Musees royaux des arts decoratifs et industriels a 
Bruxelles V (1906), fasc. 4-9. 

Annates de VEst et du Nord, II (1006), liv. 1. 

Bulletin du Cercle archeologique de M alines XV (1005). 

Handelingen en mededcelingen van de Maatchappij der Neder- 
lansche letter kunde te Leiden, 1004-5. 

Levensberichten der afgestorvene medeleden (idem) 1004-5. 

Revue Tonrnaisienne, II (1006), fasc. 3-5. 



3° Achats. 



4° Echanges. 




— 324 — 



Annates de la Societe archeologique de la ville et de I'ancien pays 
d'Alost, I (1904) (+ Bulletin) II (1905-1906), liv. 1-3. 

Bulletin historique et philologique du Comite des travaux histori- 
ques et scientifiques (Minister e de V Instruction et des Beaux- Arts de 
France) 1905. 

Memoir es de V Academic des sciences, letlres et Arts d f Arras; 2 e 
serie, XXXIII-XXXV (1902-1904.) 

Academic d' Arras. Congres des Societes savantes tenu a Arras 
les 7, 8, 9 et 10 juillet 1905. Documents, discours, rapports. Arras, 
1905. In 8°. 

Memoires de la Societe Dunkerquoise pour V encouragement des 
sciences, des lettres et des arts, XLI (1905). 

Publications de la Societe historique et archeologique dans It 
duche de Limbourg, n elle serie, XXI. 



Ce 20 Juin 1906. 





V. 

Uaamlijst &er le&en ran &en faring. 

Xtstc bes membres &u (Terete. 

Eerevoorzitters. — Presidents d'honneur. 
Mgr Waffelaert, cveque de Bruges. 

M. le baron de Bethune, gouverneur de la Flandre-Occidentale. 

M. Reynaert, membre de la Chambre des representants, bourg- 
mestre de la ville de Courtrai. 

M. Tack, ministre d'Etat, membre de la Chambre des repre- 
sentants. 

BESTUURRAAD. — COMITE DIUECTEUR. 

President : Le R. M. E. de Gryse. S. T. D. 
Vice-presidents : M. le baron Joseph Bethune, 

M. Georges Vercruysse. 
Secretaires : M. Pabbe Alphonse de Poorter, 

M. Theodore Sevens. 
Tresorier : M. Gustave Caullet. 

Gewone leden. — Membres Effectifs. 

1 MM. Acke, Victor, sculpteur, rue du Nord, Courtrai. 

2 Bethune, baron Emmanuel, bourgmestre, Marcke. 

3 Bethune, baron Francis, professeur a PUniversite 

catholique, rue de Beriot, Louvain. 

4 Bethune, baron Jos., bibliothecaire et conservateur du 

mus6e archeologique, chalet de Rouxhove, Courtrai. 

5 Callewaert, chanoine Camille, professeur au grand s6mi- 

naire, Bruges. 

6 Carette, Jules, architecte, place St-Amand, Courtrai. 

7 Carette, abbe Richard, cure retraite, Coolscamp. 

8 Caullet, Gustave, bibliothecaire-adjoint de la ville, 

place d'armes, 2, Courtrai. 



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Clacys, Georges, avocat, rue Leopold, Courtrai. 
Clacys, Maurice, industriel, place d'armes, Courtrai. 
Debbaudt, Valere, industriel, boulevard de Groeninghe, 
Courtrai. 

de Bien, Raymond, conseiller communal, rue de Lille, 
Courtrai. 

Declerck, abb6 A. L. J., vicaire, Wevelghem. 

de Coninck,abbe Arthur, cure de Notre-Dame, Courtrai. 

de Geyne, Leopold, architecte de la ville, chaussee de 

Gand, Courtrai. 
de Gryse, abbe Edouard, S.T.D., cure-doyen, Courtrai. 
de Gryze, Albert, industriel, rue de Tournai, Courtrai. 
de Meire, Joseph, architecte, rue de Tarc-a-main, 

Courtrai. 

de Neus, Alfred, pharmacien, grand'place, Courtrai. 
dePoorter, abbe Alphonse, professeur au college Saint- 

Amand, Courtrai. 
de Prey, Edgar, rue de Lille, 49, Courtrai. 
Ferrant, abbe Jules, cure, Harlebeke. 
Goethals, Ernest, avocat, faub. de Tournai, Courtrai. 
Messeyne, Edouard, artiste-peintre, faub. de Tournai, 

Courtrai. 

Mussely, Jules, avocat, rue de la Loi, Courtrai. 
Peel, Robert, avocat, rue de Tournai, Courtrai. 
Pollet, Arthur, brasseur, rue de Buda, Courtrai. 
Reynaert, Ernest, commissaire d'arrondissement, rue 

de Lille, Courtrai. 
Schelstraete, Alphonse, juge honoraire, boulevard van 

den Peereboom, Courtrai. 
Sevens, Theodore, directeur de Tecole communale, 

rue du Persil, Courtai. 
Slosse, abbe Leopold, cure, Rumbeke. 
Tillieux, abbe Emile, aumonier militaire, rue du Cha- 

pitre, Courtrai. 
van Cappel, abbe Emile, professeur au college Saint- 

Amand, Courtrai. 
van de Craene, Achille, fabricant, rue du Chateau, 

Courtrai. 

van Dorpe, Leon, avocat, rue Leopold, Courtrai. 
van Eeckhout, Willem, avocat, rue de Buda, Courtrai. 




37 MM. van Hoonackcr, abbe Rene, professeur a Tecole pr6- 

fessionnelle, rue Leopold, Courtrai. 

38 Verbeke, Georges, ingenieur-architecte, rue de Tournai, 

Courtrai. 

30 Vercruysse, Georges, senateur, rue du Chemin de fer, 
Courtrai. 

40 Vierin, Emmanuel, artiste-peintre, boulevard van den 
Peereboom, Courtrai. 

BUITENGEWONE LEDEN. — MEMBRES HONORAIRES. 



1 MM. Baelen, abbe A. C, directeur de Tlnstitut Sainte-Anne, 

Courtrai. 

2 Beyaert Joseph, etudiant, rue Palfyn, Courtrai. 

3 Beyaert, Leon, imprimeur-lithographe, boulevard van 

den Peereboom, Courtrai. 

4 Blanchaert, Leopold, sculpteur, Saint-Denys-Westrem, 

(Fl.-Or.) 

5 Bressers, Leon, rue du Poivre, 22, Gand. 

6 Breyne, abbe Alberic, professeur au college Saint- 

Amand, Courtrai. 

7 M me Joseph Cantillion, rue de Tournai, Courtrai. 

8 MM. Casier, Joseph, archeologue, rue des deux Ponts,Gand. 

9 Caullet, abbe Francois, chapelain de la Madeleine, 

Courtrai. 

10 Claeys, abbe Leon, professeur, Avelghem. 

11 Cloquet, Louis, professeur a TUniversite de Gand, 

boulevard Leopold, Gand. 

12 M ellc Croquison, antiquaire, Esplanade, Courtrai. 

13 MM. Daniels, abbe Polydore, directeur des Freres de Cha- 

rite, Hasselt. 

14 Dassonville, abbe E.C., directeur des Sceurs Paulines, 

rue de Groeninghe, Courtrai. 

15 de Bacne, abbe Robert, vicaire, Desselghem (Fl. Occ.) 

16 M llcs Debbaudt, Marie, Basse-ville, 7, Courtrai. 

17 Debbaudt, Marie, institut Saint-Charles, Courtrai. 

18 Mgr de Bethune, Felix, archidiacre de la catheadrale, rue 

d'argent, Bruges. 

10 MM. de Bethune, baron Leon, representant, Alost. 



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. de Bethune, baron Louis, proprietaire, chateau d'Over- 

hamme, Alost. 
de Brabandere, Eugene, ingenieur des ponts-et-chaus- 

sees, faubourg de Tournai, Courtrai. 
de Caestecker, abbe B. F., cure, Gyselbrechteghem, 

Fl.-Occ. 

de Clercq, Maurice, industriel, Heule. 
de Coene, Joseph, fabricant de meubles, rue de la Lys, 
Courtrai. 

de Coninck, Georges, avocat, Grand'Place, Courtrai. 
de Ghellinck-Vaernewyck, vicomte Amaury, chateau 

d'Elseghem (Fl.-Or.) 
de Ghellinck d'Elseghem, chevalier J.-B., representant, 

Saint-DenysAVestrem (Fl. Or.) 
de Hulster, abbe A. G., doyen de Poperinghe. 
de Jonghe, vicomte Baudouin, president de la Societe 

royale beige de numismatique, rue du Trone, 60, 

Bruxelles. 

de la Croix, Paul, proprietaire, rue de Luxembourg, 30, 
Bruxelles. 

Delaere, abbe Camille, principal du .college Saint- 

Amand, Courtrai. 
de Limburg-Stirun^ comte Thierry, senateur, Rum- 

beke (Fl.-Occ.) 
de Maere d'Aertrycke, baron Maurice, adjoint d'Etat- 

major, chateau d'Aertrycke (Fl. Occ.) 
de Quinnemare, Edmond, brasseur, Heule. 
de Schrevel, chanoine Arthur, secretaire de Teveche, 

rue des Annonciades, Bruges. 
Desclee, Rene, secretaire de la Societe historique de 

Tournai, rue de la Madeleine, Tournai. 
Deslee, chanoine Alfred, parvis Notre-Dame, Bruges, 
de Smidt-van Mocr, Pierre, labricant, rue de France, 

Courtrai. 

de Tollenaere, abbe R.F., cure de Saint-Eloi, Courtrai. 
de Vos, abbe Edmond, pro-secretaire de Teveche, 

courte rue des Foulons, Bruges, 
de Vreese, Godefroid, sculpteur-medailleur, rue Qui- 

naux, 11, Bruxelles. 
de Vroe, chanoine Leon, principal du college episcopal 

de Roulcrs. 




— 329 — 

43 MM. de Witte, Alphonse, secretaire de la Societ6 beige de 

numismatique, rue du Trone, 55, Bruxelles. 

44 d'Haese, abbe Emeric, vicaire de Notre-Dame, Pope- 

ringhe. 

45 Doutreligne, Gilbert, secretaire communal, marche-aux- 

grains, Courtrai. 

46 Duclos, chanoine Adolphe, boul. Conscience, Bruges. 

47 Dugardyn, abbe Joseph, cure de la Potterie, Bruges. 

48 Dumont Albert, avenue du Sud, Anvers. 

49 Dumortier, Henri, conseiller a la cour d'appel, place 

van Artevelde, Gand. 

50 M me Gheysens, Alberic, rue de Tournai, Courtrai. 

51 MM. Ghyoot, Alphonse, echevin de la villede Courtrai, rue 

de TArc-a-main, Courtrai. 

52 Gilles de Pelichy, baron Charles, representant, Iseghem. 

53 Gilliodts-van Severen, Louis, archiviste de la ville, 

Bruges. 

54 Gillon, Leopold, avocat, rue Leopold, Courtrai. 

55 Goethals, Albert, proprietaire, rue du chemin de feV, 

Courtrai. 

50 M mc Goethals, Alberic, Esplanade, Courtrai. 

57 MM. Haeck, Maurice, president de la commission des hos- 

pices, Harlebeke. 

58 Hoornaert, abbe Hector, cure du Beguinage, Bruges. 

59 Hoste, Hubert, architecte, place S^-Anne, 1 1 , Bruges. 

60 Houtart, Francis, etudiant en droit, rue de la Loi, 1*6, 

Bruxelles. 

61 Joye, abbe Jules, vicaire, Sweveghem. 

62 Kervyn de Lettenhove, baron Henri, archeologue, St- 

Michel (Fl. Occ.) 

63 Lagae, Hubert, etudiant, rue Leopold, Courtrai. 

64 Laigneil, Alphonse, industriel, boulevard van den Ptee- 

reboom, Courtrai. 

65 Laigneil, Jules, negociant, Grand'Plaee, Courtrai. 

66* Lammens, Jul., ancien senateur, quai-aux-bois, 2,Ganfi. 

67 Landas, Octave, membre de la deputation permanerife, 

Voorstraat, Courtrai. 

68 Lecoutre, abbe P. A., cure, Gulleghem. 

69 Lecoutre, abbe Albert, vicaire de Saitit-Nicolas, YprfeS. 



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. Lefebvre, abbe Maurice, professeur au college Saint- 
Amand, Courtrai. 
Lefevre, Victor, bourgmestrc, Harlebeke. 
Lesage, R. P., de la congregation du T. S. Redemp- 

teur, rue de la grande triperie, 17, Mons. 
Maere, chanoine Rene, professeur a l'universite catho- 
lique, college du Saint-Esprit, Louvain. 
Maertens, Jos., archeologue, rue de Flandre,33,Gand. 
Merghelynck, ecuyer Arthur, membre du conseil heral- 
dique de Belgique, rue d'Elverdinghe, Ypres. 
Molitor, Emile, president honoraire du tribunal, rue 

Conscience, Courtrai. 
Moreels, Gustave, industriel, rue de Flandre, 10,Gand. 
Moreels, Vital, industriel, Tieghem. 
Mullc de ter Schueren, Adile, conseiller provincial, 
Pitthem. 

Neurath, abbe J., cure a Beveren-Lys (Fl.-Occ.) 
Opsomer, Achille, notaire, rue Notre-Dame, Courtrai. 
Ostyn, abbe Gaspard, cure-doyen de Furnes. 
Peeters, Leon, docteur en medecine, rue de la Paix, 
Courtrai. 

Piepers, abbe Achille, professeur au college Saint- 
Louis, Bruges. 

Pringiers, Hector, vice-president du tribunal, rue de 
France, Courtrai. 

Rembry, chanoine Ernest, vicaire general de reveche, 
rue du Marecage, Bruges. 

Rommel, chanoine Henri, inspecteur des colleges epis- 
copaux, rue Saint-Esprit, Bruges. 

Ronse, Alfred, proprictaire, Ghistclles (Fl. Occ.) 

Ronsse, abbe Frederic, aumonier, de la maison de 
refuge pour femmes, rue d'Eeckhoutte, Bruges. 

Samyn, abbe Joseph, cure a Vyve-St-Eloi (Fl. Occ.) 

Schotte, J., secretaire comm., Ingelmunstcr (Fl.-Occ.) 

Soil de Moriame, Eugene, president du tribunal, rue 
royale, Tournai. 

Steyt, Hector, fabricant, rue neuve, Courtrai. 

van Ackere, Constant, avocat, rue de Buda, Courtrai. 

van Baeten,Alphonse, negociant, Bassc-villc, Courtrai. 

van Becelaere, abbe A., cure, Cachtem. 

van Caloen, baron Ernest, echevin de la ville, Bruges. 




— 331 — 



98 MM. van Dale, Georges, echevin, rue de Buda, Courtrai. 
09 van Damme, Eugene, rue du vieux sac, 43, Bruges. 

100 van den Gheyn, chanoine Gabriel, president de la 

Societe d'histoire et d'archeologie de Gand, rue 
d'Argent, 1, Gand. 

101 M elle van den Peereboom, Elise, rue de Lille, Courtrai. 

102 M. van den Peereboom, Paul, senateur, rue de Groe- 

ninghc, Courtrai. 

103 M mc van Dorpe-de Bien, rue de Grocninghe, Courtrai. 

104 MM. van Houtte, Cyrille, architecte, rue du Gouvernement, 

Courtrai. 



105 van Hove, abbe A., profcsseur a TUniversite catho- 

lique, college du St-Esprit, Louvain. 

100 van Lerberghe, Albert, fabricant, faubourg de Tournai, 

Courtrai. 

107 van Lerberghe, abbe A., cure, Wevelghem. 

108 van Ruymbeke, Jean, bourgmestre, Oedelem. 

109 van Tours, R. P. Amand, S. J., superieur de la resi- 

dence, rue du St-Esprit, Courtrai. 

110 van Vinkeroy, le general, rue St-Georges, 10, Bruges. 

111 Vercruysse, Albert, proprietaire, boulevard du midi, 

Courtrai. 

112 M rac Camille Vercruysse, rue de la Lys, Courtrai. 

113 MM. Vercruysse, Victor, industriel, rue Leopold, Courtrai. 

114 Verhelst, Joseph, substi tut du procureur du roi, boule- 

vard de la Citadelle, Gand. 

115 Verhulst, conservateur des hypotheques, Audenarde. 
110 Vcrmaut, Joseph, imprimeur-editeur, rue longue des 

pierres, Courtrai. 

117 Verschuere, abbe Georges, surveillant au college Saint- 

Amand, Courtrai. 

118 Vervaecke, abbe, principal du college St-Louis, Bruges. 

119 Vierin, Joseph, architecte, rue de TEeckhout, Bruges. 

120 Vuylsteke, Leon, conseiller provincial, Menin. 



Inschrijvers. — Abonn£s. 

1 Bruxelles, Bibliographic de Belgique. 

2 Lille, Bibliotheque communale. 

3 Menin, Administration communale. 

4 Thielt, Administration communale. 



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Afgbstqrvene leden. — Membres decedes. 

L MM. Beyaert, Georges, imprimeur-editeur, rue Palfyn, 
Courtrai (1905.) 

2 Cantillion, Joseph, senateur, Courtrai (1005.) 

3 de Craene, Octave, industriel, Courtrai (190G.) 

4 Jonckheere, Camille, president du tribunal, Courtrai 

(1906.) 

5 Vercruysse Camille, industriel, Courtrai (1905.) 

6 Vercruysse, Leopold, proprietaire, Courtrai (1004.) 




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VI. 



IRutltngen. 



JEcbanges. 



Belgique. 



Alost, Societe historique de la villc ct de Vancicn pays d' A lost. 
Bruxelles, Bulletin des Musees royaux des arts decoratifs ct 
industricls. 

Ecckercn-Donk, Bijdragen tot dc geschiedcnis, bijzonderlijk van 

het aloudc hertogdom Brabant. 
Enghien, Cerclc archeologique d'Enghicn. 
Hasselt, Vancicn pays de Looz. 

Louvain, Analcctes pour scrvir a I'histoirc ecclesiastique de la 
Belgique. 

Malines, Cercle archeologique, litteraire ct artistique de Malines. 
Maredsous, Revue Benedictine. 

Nivelles, Societe archeologique de Varrondissement de Nivelles. 
Parc-lez-Louvain, Analectes de VOrdre de Premontre. 
St-Nicolas, Oudheidkundige Kring van het land van Waes. 
Tongres, Societe scicntifique et litteraire du Limbourg. 
Tournai, Revue Tournaisienne. 
Turnhout, Taxandria. 

Vervicrs, Societe Vervietoise d f archeologie et d'histoire. 



Amiens, Societe des Anliquaires de Picardie. 

Arras, Commission departementale des monuments historiques du 

Pas-de-Calais. 
Arras, Acadcmie des sciences, des lettres et des arts. 
Avesnes, Societe archeologique de Varrondissement d'Avesncs. 
Boulogne s/mer, Societe academique de Boulogne sjmer. 
Cambrai, Societe d' Emulation. 

Dunkerque, Societe Dunkerquoise pour I* encouragement des sciences, 

des lettres et des arts. 
Lille, Comite flamand de France. 
Lille, Annates de I' Est el du Nord. 



France. 



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— 'S3 \ — 



Lille, Invcntaire sommaire des archives departcmcnlales antcricurcs 

d 1790. Nord. 
Lille, Societe d* etudes de la province dc Cambrai. 
Nancy, Societe d'archeologie Lorraine ctdu musec historiquc Lorrain. 
Paris, Comite des iravaux historiques et scienlifiqucs dn minister? dc 

^Instruction publique dc France. 
Roubaix, Societe ct Emulation. 
St-Malo, Societe historique. 
St-Omer, Societe des Antiquaires dc la Morinie. 

Italie. 

Rome, Institut historiquc beige. 

Luxembourg (Grand duche). 
Luxembourg, Societe historique de r Institut G.D. de Luxembourg. 

Pays Bas. 

Amsterdam, Geschiedkundige bladen. 

Amsterdam, Koninklijk oudheidkundig Gcnootschap. 

Bergen-op-Zoon, Taxandria. 

La Haye, Algemeen Nederlandsch Familieblad. 

Leiden, Maatschappij der Nederlandsche letterkunde. 

Maestricht, De Maasgouw. 

Middelbourg, Zeeuwsch Gcnootschap der Wctcnschappen. 
Utrecht, Historisch Gcnootschap. 

BIJVOEGSEL - ANNEXES. 

£fjet bet btetoriecbe en arcbarologfscbe tfjbscbrtften bet StabblbUotbceft 

tc fcoctrljh. 

£iete bee plrtobtquee btetorlques et arcb^olofllqucs be la ttfblietbtquc 
conummale be Courtral. 

Academie royale de Belgique. Bulletin. 

Annales de I' Academie d'archeologie de Belgique. 

Annates de la Federation archeologique ct historiquc dc Belgique. 

Annales de la Societe archeologique de Namur. 

Annales de la Societe archeologique de Bruxelles. 



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A nnales de la Societe d' Emulation pour I'histoirc ct les antiquites 
dc la Flandre Occidentale. 

A nnales dc la Societe d'histoire et d'archcologie de Gaud. 

A nnales de la Societe historiqne cl archcologiquc de Tournai. 

A nnales du cercle archcologiquc de Mom. 

Annuaire de r Academic royale. 

(F. J. van den Branden). Ankvcrpsch Archievenblad. 

A r chives Beiges. 

Bulletin de r Academic royale d'Archeologie de Belgiquc. 
Bulletin de VInstitut archcologiquc Liegeois. 
Bulletin de la Societe d'art et d'histoire du diocese de Liege. 
Bulletin de la Societe d'histoire et d'archcologie de Gaud. 
Bulletin des Commissions royales d'art et d'archcologie. 
Bulletin des metiers d'art. 

Bulletin du Comite provincial des monuments de la Province de 
la Flandre Occidentals. 

Cercle archcologiquc dc la villc et de Vancicn pays de Termondc. 
Annates. 

Compte-rendu des seances de la Commission royale d'histoire ou 
recucil dc scs Bulletins. 

Documents et rapports de la Societe paleontologique et archcolo- 
giquc de I ' arrondissemcnt adminislratif de Charleroi. 

La Gazette numismaiique. 

Inventairc archcologiquc de Gaud. 

Leodium. 

Mc'moircs de I'Acadcmie royale de Belgiquc (in 4° ct 8".) 
Memoir es ct publications dc la Societe des sciences, des arts ct des 
Icttrcs du Hainaut. 
Onze Kunst. 

Revue beige de numismatique. 
Revue de Vart chretien. 

Revue des bibliothequcs et archives de Belgiquc. 
Revue d'histoire ccclcsiastique. 




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VII. 

Sanwtj3cr &er persoon* en plaatsnamen. 

Jnber onomastfqne et topograpbtque. 

N. B. — Men zie ook bl. 202-205. 
Voir aussi pp. 202-205. 



Ackere, L. van — , lieutenant, 79. 

Ackere, van — , volontaire, 88. 

Adaems, cf. Dams. 

Adaems, Suzanne, 279. 

Alberecht Royer, 68. 

Algoet, A., ministre protestant,251. 

Amsterdam, 302. 

Andries, Jean, 283/*, 303. 

Ange de Nivelles, capucin, 294-5. 

Anvers, 277, 280-1, 283, 288, 310, 

311, 313, 314. 
Arnoldus tector, 3, 4. 
Arnout, J. B. 279//. 
Arnulphe de Binche, 9. 
Assche, van — , seigneur de Gand, 

254/f. 
Ath, 71. 

Audenarde, 7-9, 217. 
Avelghem, 316. 

Backer, A. de — , auteur, 302m, 
Baes Jer6me, cure de Coui trai, 295, 

297, 302. 
Balfour, general, 251. 
Barbencon, Christopheline — , 246. 
Bartels, publiciste, 73. 
Bataille, Josephe, religieuse de 

Groeninghe, 248. 
Baviere, Jacqueline de — , 226. 
Beck, notable, 74, 79, 92. 
Beck, C., lieutenant, 79. 
Beck, J., conseiller, 86. 
Beeckaert - Baeckelandt , notable , 

79, 86. 

Beke, Jacques van der — , 303. 
Belle, van — , volontaire, 88. 
Bellet, Fr., imprimcur Yprois, 290;/, 

291, 305. 
Berghanus, musicien, 303//. 
Berghe, Arnold van den — , 279/*. 
Berghe, Elisabeth van den — , 

abbesse de Groeninghe, 241. 
Berghe, Louis van den — , notaire 

a Anvers, 311, 313, 314. 
Berghe, van den — , 80, 87. 



Bernaert-Hottevaere, notable, 79. 
Bernisse, Etienne, chanoine, 303. 
Bethune, B on , artiste et archeo- 

logue, 18, 20, 22, 23, 26. 
Bethune. F. notable, 74,79,80,86,91. 
Bien, F. de — , echevin, 74, 79, 91. 
Bien, K. de — , notable, 79. 
Bien, L. de — , 79. 
Biesbrouck, P. van — , 253. 
Binche, 7. 

Binche, Arnould de — , 9. 

BisschofT, bibliophile, 306//. 

Bisschoff, A., echevin, 80, 82, 86. 

Bochout, Roger, 5. 

Bock, Gaspard, avocat, 279«. 

Bock, Thomas, latiniste, 303. 

Bogaert, sous-lieutenant, 79. 

Bonne-Maes, notable, 79. 

Bonnet, I., volontaire, SS. 

Boulengier, J., 252. 

Bourgau , Cecile , sous-prieure de 

Groeninghe, 247. 
Bourgois-Bun, notable, 79. 
Bousse, P., receveur de Roulcrs, 

251. 

Bouvet, famille Enghiennoise,278-9. 

Bouvet, Andre, imprimeur a Lou- 
vain, 278. 

Bouvet, Catherine, 279. 

Bouvet, Corneille, 279. 

Bouvet, Jean-Baptiste, 279. 

Bouvet, Joachim, 277w. 

Bouvet, Pierre, typographe a Cour- 
trai, 275—309. 

Bouvet, Pierre, fils de Pierre, 279. 

Bouwens, volontaire, 87. 

Brabandere, E. de — , conseiller, 74. 

Brabandere, F. de — , lieutenant, 79. 

Braine, Wautier de, — , seigneur de 
Gammarages, 316. 

Braine-1'Alleu, 71. 

Braine-le-Comte, 239. 

Branden, F.Jos. van den — , auteur, 
311«. 



Voir aussi pp. 202-205. 



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Google 



Braye, Roger, chanoine, 290/*, 302. 
Braye, Roger, neveu du precedent, 
304. 

Bree, de — , volontaire, 87. 
Brieslance, Paul 283w. 
Bruges, 71, 217, 223. 
Bmggeman, volontaire, 88. 
Bruneel, P., volontaire, 88. 
Brunnius, musicien, 303. 
Bruxelles. 71,217. 
Buyse-Isselsteyn, notable, 79. 
Buyse-Verschuere, notable, 79, SC. 
Buysens-de Wi*te, lieutenant, 79. 
Caelberch, M., 252. 
Caluwaert-Verraeulen, 79. 
Cantere, Luc de — , 279;/. 
Caravage, le — , peintre, 310, 311. 
Casteau - lez - Thieusies (Hainaut), 
241. 

Cazier, Rosalie de — , religieuse a 
Qroeninghe, 247. 



Charleroi, 71. 
Claes, publiciste, 73. 
Clauwens, Adrien, 284. 
Clerc, Gregoire de — , 303. 
Clercq, J.-B. de — , 303. 
Clicquet, pensionnaire a Gand, 217. 
Clokettes, as — , 240, 246», 
Clokettes, Beatrix as — , abbesse de 

Groeninghe, 243, 246. 
Coche-Mommens, publiciste, 73. 
Coelumbier, Jean, 303. 
Coevoet, Jean, 3. 
Cologne, 297, 298. 
Coninck, Jean de — , peintre, 290*, 

292;/. 300, 30G. 
Coninck, Pierre, de — , 300. 
Coning, de — , volontaire, 87. 
Coucke, G., volontaire, 88. 
Coucke-Van de Velde, F., echevin, 

74, 79, 80, 91. 



Courtrai : 



Abbaye de Groeninghe, 59, 236-249. 
Archives communales, 25. 
Academie de dessin, 20. 
Bazgatirshof, 67, 08. 
Beffroi, 26. 

Bibliotheques, 27, 214. 
Broel, tours et pont, 2, 208, 200-7. 
Chateau des comtes de Flandre, 5. 
Chemin de fer de Courtrai a Gand, 
17-18. 

College des Jesuites, 285, 290-2,301, 
302». 

Confreric de St-Cecile, 303. 

Coutumes, 304-7. 

Couvent de Sion, 304. 

Dom/zs pauper urn, 53. 

Ecole de St-Esprit, 28Sw. 

Eglise St-Martin, 20-21. 

Eglise St-Michel, 23-24. 

Eglise Notre-Dame, 3-0, 21-23. 

Esplanade, 28. 

Facades anciennes, 31-70. 

Fouilles, objets de — , 0. 

Garnisons, 293. 

Gilde St-Luc, 293. 

Groeninghe, abbaye, 59, 236-249. 

Groeninghe, bataille de, 230-7. 

Craeyer, de — , peintre, 310. 
Craye, V« Gilles, 284. 
Croix, A. de la — , lieutenant, 79. 
Croix, de la — Van Dale, 79, 86. 
Crommelync, Daniel, 284w. 



Halles, grandes — , 26, 267-8. 
Halles, petites — , 26. 
H6tel-de-ville, 24-25, 285. 
Lames funeraires, 237. 
Maisons : 

Beenhuis, 38. 

Beer, 285;/. 

Bolle, 285//. 

Brake, 285;/. 

Croonc, 285;/. 

Mane, 285//. 

Oude Zwaene, 285m, 287;/. 

Wyckewacke, 38, 285;/. 

Zwane, 36, 62, 285;/. 
Mont-de-piete, 311, 313. 314. 
Musee archeologique, 213, 264-6. 
Musee de peinture, 26-27. 
Numismatique, 0. 
Pare St-Georges, 29. 
Pare St-Sebastien, 29. 
Prevote St-Amand, 60, 105-205, 270. 
Revolution de 1830 : 71-97. 
Rue de Lille, 285, 2S5;/. 
Rue du Perroquet, 285;/. 
Rue du Persil, 6, 285;/. 
Sangschole, 303;/. 
Sion, couvent de — , 304. 

Croquison, P., volontaire, 88. 
Cruyce, Fr. van den — , cure de 

St-Genois, 293;/. 
Cuerne, 301. 
Cuule, Eloi de — , 283;/. 



Voir aussi pp. 202-205. 



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— 338 — 



Dada, don Francisco, ofhcier, 2S4n. 

Dadizeelc, Noe van — , 303. 

Dale, G. van — , echevin, 71, 88;/, 

90w, 04;/. 
Dale, J. van — , 82. 
Damant, Guillaume, 2S0//. 
Dams, Lucrece, 280. 
Dannecl, notable, 79. 
Dathis, A., secretaire communal, 74. 
David, J., historien, 226, 227, 
Deinze, (armoiries), 303. 
Dclaporte-Rolin, 79. 
Delbeke, Auguste, 270. 
Delvigne-Bruneel, notable, 79. 
Demulie-Vercruysse, notable, 79, 80. 
Denterghem, 303, 317. 
Descamps, J.-B., historien, 310?/. 
Descamps, C, auteur, 236. 
Deslee-Planckaert, 79. 
Devaux, publiciste, 73. 
Diaz, Jheronimo, capitaine, 2S7«. 
Diegerick, Alph., auteur, 275, 276, 

291//, 296. 
Diepcnbeke, van — , peintre, 310. 
Diericzoon, J., peintre a Zierikzee, 

232. 
Diest, 296, 300. 
Dobbclaere, F,, 79. 
Dorbeck, medecin a Menin, 84. 
Dorpe, L. van — , conseiller, 74,79, 

86, 91. 

Dorpe, J. van — , notable, 79. 
Doudelet, Jean, 283. 
Dour (Hainaut), 238, 242. 
Doutreligne, conseiller, 74, 79, S6, 
92. 

Ducpetiaux, publiciste, 73. 

Dunkerque, 290, 292, 308. 

Dutoict, echevin, 221. 

Dyck. van — , peintre, 304. 

Eeckhovc, echevin a Gand, 217. 

Emelghem, decouvertes prehistori- 
ques, 318. 

Espagne, 20S— 212. 

Essche. Jean van — , receveur com- 
munal, 287//. 

Essche, Nicolas van — , cure a 
Diest, 290, 298, 299//, 300. 

Esschen, village, 87. 

Even, E. van — , archiviste, 278. 

Everard, A., volontaire, 88. 

Exaarde, 303. 

Eyck, les van — , peintres, 231, 232, 

234, 235. 
Evnholts. Cath. van — , 299/i. 
Felhoen, F., 79. 
Feuillade, la — , artcut, 74. 



Fiefvet, Nicolas, peintre Yprois, 
305-6. 

Filleul, historien, 71, 84//. 
Foere, L. de — , publiciste, 73. 
Fontaines, Alexandrine drs — , reli- 

gieuse a Groeninghe, 248. 
Fremault, Baudouin, 285//. 
Froment, publiciste, 73. 
Gachard, historien, 225. 
Gaillard, V., auteur, 275, 279, 305;/. 
Gammcrages, 315-7. 
Gand, 217, 218, 219, 220, 279;/, 2S3, 

288, 290, 29b/. 
Gand, abbaye du Mont-Blandin, 

304. 

Gand, eglise St-Nicolas, 5. 

Ga) r , Jean le — , chanoine de Har- 

lebcke, 303. 
Gcnappe, 71. 
Ghellinck, M., 79. 
Ghemmert, Antoine,van — , libraire, 

2SSw, 306. 
Ghemmert, Jean van — , libraire, 

puis imprimeur, 275, 280, 2S9«. 
Ghesquiere, numismate, 98, 99. 
Ghevs, Gerard, bourgmestre, 304. 
Gheysius, musicien, 303//. 
Ghisiengien, Jean de — , 237. 
Ghote, J. van d»-r — , conseiller, 

74, 79. 

Gillcman, Marie, prieure de Sion, 
304. 

Gillon, Victoire, abbesse de Groe- 
ninghe, 59. 

Glocestcr, due de — , 226. 

Gobeelen, Jean van — , tapissier, S. 

Godccharles, sculpteur, 23. 

Goclghebuer, Antoine, 285//. 

Gocthals, A., notable, 79. 

Goethals, C., Gand, 219. 

Gocthals, J., 79. 

Goethals, Louis, IS, 20. 

Goethals-Bisschoff, 79. 

Goethals-van den Broucke, bourg- 
mestre, 86. 

Gocthals-Vercruysse, J. historien, 
71, 80//, 80//, 93//, 220, 275. 

Goto, Jean de — , martyr, 308. 

Gouda, 220. 

Gracchius, musicien, 303;/. 
Greve, Barbe de— , 310,311,313,314. 
Grispeert, Martin — , 3. 
Gruutere, Florence de — , 303. 
Gruutere, Philippe de — , seigneur 

d'Exaarde, 303. 
Guilbaut, Guy, tresorier du due de 

Bourgognc, 224, 225//, 235. 



Voir aussi pp. 202-205. 



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— 339 — 



Guillaume I, roi des Pays-Bas, 72. 
Guilliermc, 88, 

Guizai, Didaens, martyr, 308. 
Gyllain, Julienne, moniale a Groe- 

ninghe, 248. 
Haene, d' — , echevin de Gand, 217. 
Haesaert, H., 88. 
Hainaut, 230-49. 
Hal, 71. 

Hambourg, 302. 

Hames, Adrien de — , 294;/. 

Hansenius, J., poete, 303. 

Hariebeke, 303, 305. 

Hase, Wilhelrnus, 3. 

Hasnon, abbaye, 240, 241. 

Hasselt, 71. 

Haye-le-Comte, 241. 

Herman, volontaire, 88. 

Hiers-Reynaert, 79. 

Hinpteman, volontaire, 88. 

Hocedcz, conseiller, 74, 79, 91. 

Hoh-Koenigsburg, chateau, 213-4. 

Hont, Pierre, d' — , chanoine, 304. 

Houtte, Bernardine van — , moniale 

a Groeninghc, 249. 
Houtte, Victoire van — , abbesse de 

Groeninghc, 247. 
Huerne, Antoinc van — , 299;/. 
Huerne, Catherine van — , 299. 
Hulste, van — , publiciste, 73. 
Hulste, 318. 

Hurter, Jacques de — , 304. 

Huysse, C. van — , 88. 

I?nace, saint, 290. 

Ingclmunster, 253. 318. 

Irkoutsk, 210. 

lsabelle, infante. 294-5. 

Iseghem, 254, 318. 

Iweins, P., receveur communal, 74. 

Ix, Marie, 279>/. 

Jansens, volontaire, 87, 

Jansscns, Abraham, peintre, 311. 

Jaspin, J., volontaire, 88. 

Johannes de tecmpotghictcre, 4. 

Jordaens, 286;/. 

Jordanis, musicicn, 303;/. 

Josson, Lutgarde, religieuse a Groe- 
ninghc, 249. 

Jottrand, publiciste, 73. 

Kcthullc, J. van den — , 252. 

Koyue, de — , volontaire, S7. 

Kint, Guillaume ct Jacques, 303. 

Kurth, G., historian, 231. 

Laborde,comtede — , historicn, 225. 

Lamblin, L., conseiller, 74. 

Lanchals, Philippe, seigneur d'Ol- 
senc, 303. 



Lanchals, Pierre, 303. 

Landas, Marguerite de — , soeur 

jubilaire a Groeninghe, 248. 
Landeghemius, musicien, 303;/. 
Laurent, de Mons, 244. 
Laviolette G\, conseiller, 74, 79, 91. 
Lawers, R., 253. 
Lebeau, homme d'etat, 73. 
Lefebver, P., 252, 253, 254. 
Lefevrc, conseiller, 86. 
Lemeerc, Pierre. 279w. 
Lemonnicr, Camille auteur, 311. 
Lens, Marie de — , comtesse d'Eg- 

mont, 295. 
Lerberghe, volontaire 87. 
Lessines , Agnes et Maiie de — , 

abbesses de Groeninghe, 245, 247, 

24S-9. 

Libecrt, volontaire, 88. 
Liege, 71. 
Lierre, 87. 
Lille, 217. 
Lima, 216. 
Lisbonne, 216. 

Loer, Dirk, vicairc des Chartreux, 

a Cologne, 297, 298. 
Loof, E., volontaire, SS. 
Louvain, 71, 278. 
Maanen, van — , ministre, 74. 
Maelstedius, musicien, 303;/. 
Maes, Jean, 284;/. 
Maes, Jean, chanoine, 304. 
Mandel, cours d'eau, 317. 
Manilius, Ghislain, imprimeur,288;/. 
Marre, Jean, moinc de St-Amand, 

304. 

Matthieu. E., archeologue, 278. 

Mauleon, Estievcne, 243. 

Maximilien, eveque de Tournai, 281. 

Memling, Hans, ])eintre, 231. 

Menin, armoiries, 305. 

Meulen, Pierre van der — , nego- 
ciant, 311, 314. 

Meulcnaere, Jean de — , 279;/, 283. 

Mey, Josse de — , pretre, 304. 

Michi, Paul, martyr, 308. 

Mons, 71, 237, 215. 

Montagne, V. de la — , bibliophile, 
297//, 298;/, 299;/. 

Montmorency, Florent de — , pro- 
vincial des Jesuites, 301. 

Moorslcde, 254. 

Morclie, Christine et Humbcline, 
monialcs a Groeninghe 249. 

Moretus, Balthazar, Melchior ct 
Michelle, 2S3. 

Mouchy, Jean de — , 283//. 



Voir aussi pp. 202-205. 



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Mullem, Jacques van — , 2S5w. 
Muyle, IL, 79. 
Nagasaki, 308. 
Namur, 71. 

Neste, Jean van — , 279w. 
Neufvilie, 239, 240, 241, 242-5. 
Neufvilie, cf. Noefville. 
Neve, de — , publiciste, 73. 
Nivelles, 71. 

Nivelies,Ange de — , capucin,294-5. 
Noefville, Bidiaus de — , 237. 
Noefville, Jean de — , 237. 
Noeufnet, les de — , 243-4. 
Nolf, Andre, pretie, 304. 
Nolf, J., volontaire, 88. 
Novesiamis, Melchior, irnprimeur 

a Cologne, 298. 
Nys, P., 79. 

Nys-Deveugle, conseiller, 86. 

Oesselghem, 303. 

Offeignies, 242. 

Ogy-lez-Lessines, 242. 

Olsene, 303, 304. 

Orgels, volontaire, 88. 

Oudewater (Zelande), 226. 

Paquot, auteur, 297. 

Parmentier, E., 88. 

Parys, Guillaume van — , irnpri- 
meur, 288m. 

Peereboom, van den — , 79. 

Peereboom, Jules van den — ,minis- 
tre d'etat, 294, 296, 304, 306w. 

Pentin, J., orfevre, 232, 235. 

Petersen, H., irnprimeur, 297, 298, 
299w. 

Petit, Jean, 304. 

Petrus, magister— , sculptor, 3. 

Pevernage, Antoine, musicien,291w, 
304. 

Pevernage, Antoine, S. J., 291 n. 
Philippe le Bon, 226. 
Philippe le Hardi, 233, 235. 
Pietere, Jo. de — , 4. 
Pinchart, Alex., auteur, 275. 
Pinghele, Jean, 2S3«. 
Planckaert-Hasaert, 79. 
Plancke, volontaire, 87. 
Planen, Simon de — , liccncie en 

theologic, 299;*. 
Plechin,Humbeline de — ,religieuse 

a Groeninghe, 248. 
Pole, Jean et Joseph,volontaires,S8. 
Poncheau, Claire et Catherine du 
— , religieuses a Groeninghe, 247, 

248. 

Poncheau, Francoise du — , abbesse 
de Groeninghe, 246. 



Poorter, A. de — , auteur, 312m. 
Poorter, volontaire, 87. 
Postonnier, P., 88. 
Potter, de — , publiciste, 73. 
Potter, Fr. de — , auteur, 303w. 
Potter, Louis de — , litterateur fla- 

mand, 318. 
Pratere, Edmond de — , peintro,318. 
Preingue, Louis, thcologien, 318. 
Preneel, L., 88. 
Pringiers, 88. 
Putte, 286. 

Putte, van de — , volontaire, 88. 
Putte, Ferdinand van de, historien, 
318. 

Pycke, L., avocat, 81, 319. 
Quaetacker, Jacques, fils de Pas- 

quier, 300. 
Quackelbeen, Guillaume, botaniste, 

319. 

Raoux, Louis, musicien, 319. 
Reims, abbaye de St-Thierry, 317. 
Reinbout, Catherine, 279». 
Richardot, de — , 316-17. 
Reynaert, conseiller, 74, 79, 91. 
Reynaert-Beernaert, echevin, 86. 
Riemer, Barthelemy de — , 313. 
Riemer, Pierre — , 313. 
Riet, Beatrix, 279w. 
Riombamba, 216. 
Robbe, notable, 79. 
Rodenburg, Jeanne et Agnes de — , 
239. 

Robbe, notable, 79. 
Rodenburg, Jeanne et Agues de — , 
239. 

Roelants, Jean, irnprimeur a Anvers, 
299. 

Rombouts, Barthelemy, 310, 312, 
314. 

Rombouts, Theodore, peintre,310-4. 
Ronneken, Jacques van — , 285«. 
Roosbeke, van — , volontaire, 88. 
Rosseuw, J., notable, 79. 
Roulers, 99, 250 sqq. 317, 318. 
Roussel, P. echevin de Roulers,254. 
Roy ere, de la — , notable, 79. 
Rubens, 310, 311. 
Ruymbeke, van — , notabe, 79. 
Saint-Amand, abbaye, 106, 109,114, 

117,118, 304. 
Saint-Denis-en-Broquerie, 242. 
Saint-Genois, confrerie du St-Ro- 

saire, 293. 
Saint-Ghislain, abbaye, 23S, 239. 
Sandelin, 81. 

t' Santele, Gilies, chapelain, 303. 



Voir aussi pp. 202-205. 



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— 341 — 



Sassenus, Anne, 278. 
Sauw, de — volontaires, 88. 
Schiervelde, seigneurie, 299m, 
Schinckele, bourgmestre, 26. 
Schoonhoven, 226. 
Schrader, H., auteur cit6, 278. 
Schuere, Ferdinand, van der — , 

notaire, 299, 300m. 
Seghers, A., echevin, 74, 75, 79, 80, 

85, 92, 211. 
Sexagius, musicien, 303m. 
Sion, Filles de — , 294-5. 
Snellaerdt, Guillaume, poete, 303. 
't Soen, Robert, 286m, 287m. 
Soete, J., 79, 86. 
Soil. J., auteur, 31, 34, 40. 
Spiere, Dominique, van — , 303. 
Staceghem, F. van — , 88. 
Stanyhurst, Guillaume, S. J., 292. 
Stapel Etiennne, S. J., 301, 302. 
Steenkiste, van — , 88. 
Straelen, van der — , auteur, 283m. 
Straete, Charles van der — ,libraire, 

a Courtrai, 300. 
Straete, Iberge, van der — , 3o4. 
Strate, J. van den — , greffier de 

Roulers, 254. 
Stryen, Geert van — , 226. 
Stullius, Jean, poete et medecin, 

303. 

Tack, Pierre, 18 20. 
Tack-de Vos, 79. 
Tant, macon, 82. 
Termonde, 217. 
Theodoricus, 3. 

Thielen, Libert van — , seigneur 

de Coudenbergh, 311. 
Thielt, armoiries, 305. 
Tiberghien, P. I. J., graveur-cise- 

leur, 98-9. 
Tieffrie, Catherine, 283m. 
Tieffrie, Jeanne, 283m. 
Tieffrie, Laurent, 283m. 
Tieghem, 318. 
Tielemans, publiciste, 73. 
Tielt, Guill. du — , graveur, 305-6. 
Tirlemont, 71. 

Tolienaere, Jean de — , seigneur de 

Cuerne, 301. 
Tombe, Jean van — , ecolatre a 

l'Ecole du St-Esprit, a Courtrai, 

288m. 
Tongres, 71. 
Toplitz, 216. 

Tornaco, Jacoba et Maria de — , 
rciigieuses a Grocninghe, 248., 



Tournai, 242, 302m. 
Treize-paroisses (chutellenie de 

Courtrai), armoiries, 305. 
Triest, B on F. bourgmestre, 74. 
Uffele, Jacques van — , notaire a 

Anvers, 2S3m. 
Velpius, Rutger, imprimeur, 305m. 
Venne, van de volontaire, 88. 
Verbekc, Francois, 203. 
Verbeke-Bcck, 79. 
Verbrugghe, C, volontaire, 88. 
Vercruysse, IL, conseiller, 86. 
Vercruysse-Brunecl, 74, 79. 
Vercruyssc-Carpentier, 79. 
Verhulst, Josselinc, 279m. 
Verlinde, J. 252. 
Vettere, de — notable, 79. 
Verviers, 71. 

Vinchent, Ernestine, moniale a Groe- 

ninghe, 249. 
Vinck, Henri, 311, 314. 
Voisin, Aug. auteur, 275, 
Vorsterman, W., imprimeur, 298. 
Vos, Lie vine de — , 2S3m. 
Vrancx, Corneille, abbe du Mont- 

Blandin, 304. 
Waalhem, 87, 
Waermaerde, 318. 
Wachtere, F. de — , volontaire, 88. 
Waterloo, 71. 
Waukier, frere, 239. 
Wavre, 71. 

Wernier, Guillaume, pretre, 303-4. 
Weyns, Laurent, orf^vre, ensuite 

pretre, 304. 
Wilde, Ant. de — , cure d'Olsene, 

304. 

Willecomme, Jean, libraire a Cour- 
trai, 300, 300m, 307m. 

Wiilems, J.-B., litterateur, 72, 73m. 

Willemyns, Francois, 2S3. 

Wolschacten, Gerard I van — , im- 
primeur, 280, 281. 

Wullins, Jean, notable, 282, 304. 

Wullins, Louis, prieur au Mont- 
Blandin, 304. 

Wullins, Pierre, chanoine a Cour- 
trai, 303, 304. 

Wylge, J. de 79. 

Wynendale, chateau, 253. 

Xavier, saint, 290. 

Ypres, 254, 2S8, 290, 291. 

Zcghers, peintre, 311. 

Zirlte, chapellc de N. D. ten Dale, 
289m. 



Voir aussi pp. 202-205. 



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VIII. 



3uboubstafcl. Gable fces matures. 



I. ADMINISTRATION, TRAVAUX D'ENSEMBLE. 

Proces-verbaux des seances : 

Seance generale du 18 mai 1905 1 

Rapport sur les travaux de l'annee 1904-1005 10 

Compte de l'annee 1904-1905 14 

Seance du 15 juin 1905 2 

Excursion a Audenarde du 19 juillet 1905 7 

Seance du 19 octobre 1905 207 

Seance pleniere du 23 novembre 1905 210 

Seance du 21 deccmbre 1905 212 

Seance du 18 janvier 1906 214 

Seance du 15 fevrier 190G 263 

Reunion du 12 mars 1906 267 

Reunion du 22 avril 1906 26S 

Seance du 26 avril 1906 271 

Bibliothequc du cercle 101, 257, 320 

Liste des membres 32a 

Echanges — Periodiques historiques et archeologiques de la Bibliothe- 

que commtinale .333 

Tables analytiques des noms de personnes et de lieux .... 330 

II. COMMUNICATIONS EN SEANCE. 

Bethunc, B on Jos. Les fouilles faitcs au portail de Teglise Notre-Dame 

a Courtrai 3 

» Les anciennes facades de Courtrai .... .31 

» , avec la collaboration de MM. L. de Geyne et E. 

Goethals, Inventaire des facades anciennes de la ville 

de Courtrai 47 

» Uahhaye de Groeninghe et ses relations avec le Hainaut . 236 

» Un musee d'art decoratif a Courtrai .... 2<)4 

» Allocution de bienvenue aux membres de la Societe 

royale de numismatique 2GS 

» Les inventaires des petites archives . . . .271 

Bethune B on Emm., Le chateau de Hoh-Koeningsburg . . . .213 
Caulict G. Pierre Bouvci, premier typographe couriraisien .... 274 
» Une episode de la vie du pcintre Theodore Rombouis . . . 310 



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— 343 — 



de Gryse, E., Bene korte wandeling in Kortrijk, in iS3g . . . .16 
» Een rcisverhaal uit Spanje 208 

Sevens, Th., Kortrijk in de omtventeling van iS3o 71 

» Bene aardbcving in Vlaai\deren 210 

» De negende rekening van Givijde Guilbaut, (1426-1427), . .224 
» lets uit de rekening der stad Roeselaere over het jaar 1S79-1SS0. 250 

Soil de Moriame, En Espagne, monuments et oeuvres d'art . . .210 



III. CONTRIBUTIONS DES MEMBRES DU CERCLE. 

de Poorter, A., La pre: die Saint-Amand lec Courirai, O. S. Z?., Notes et 

documents , .105 

IV. MISCELLANEES. 



Biographies Courtraisiennes 98 

Archeologie prehistorique du Courtraisis 99, 317 

Numismatique Courtraisienne 99 

Revue de publications periodiqucs 99 

Eene aardbroing te Brugge 223 

Gammerages — Waarmaarde 315 

Biographies du Courtraisis 318 

V. PLANCHES. 

I. Audenarde, Dans un des cloltres de Thopital 1 

II. » Eglise Notre-Dame de Pamele (exterieur) . . . (> 

III. » Eglise Notre-Dame de Pamele (interieur) ... 7 

IV. Courtrai, Facade rue du Couvent, 11 31 

V. » Pignon Basse-Ville, 78 34 

VI. » Pignon Basse- Ville, fenetrcs 35 

VII. » Pignons situes Grand' Place, 21 ct 22 3f> 

VIII. » Fenetrcs diverscs 3fi 

IX. » Facade place Saint-Amand, 17. 37 

X. » Facades rue du Persil, 12, 14. — Pignon rue de la Lys, 33. 40 

XI. » Facades rue dc Tournai, 10. — Facades rue du Canal, 8, 

10, 12, 14. 40 

XII. j> Facades rue du Persil, 15 et 17 40 

XIII. » Facades sises rue du Chateau, 13 et 15 . . . .40 

XIV. » Facade rue de la Lys, 50 40 

XV. » Het H(ojh tis, Grand'Place, 20. - Fi^non rue de Bud^, 3 . 40 

XVI. » Pignon rue de Buda, 3 ; fenetre du l cr etage ... 40 

XVII. » Pignon rue de Buda ; fenetre du 3 rac etage . . . .41 

XVIII. » Facade au Kring 42 

XIX. Nicolas du Bois, abbe de Saint-Amand 109 



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- 344 — 



XX. Courtrai, Partie du plan de la Prevote Saint- Amand a Courtrai, 

dresse par Albert de Bersaques, 1054 . . . 125 

XXI. » Plan de la Prevote Saint-Amand a Courtrai, 1725 . . 192 

XXII. » Frontispice de Dc Groote Evangdischc Pctrlc imprime par 

Bouvet 296 

GRAVURES DANS LE TEXTE. 

1. Courtrai, Prevote Saint-Amand, arcatures romanes decouvertes en 

1903 110 

2. Armes de Tabbc du Bois .112 

3. Pierre armoiriec au college Saint-Amand .113 

4. Sceau de la prevote Saint-Amand 122 

5. Signatures de Timprimeur Pierre Bouvet et du peintre Jean dc 

Cueninck 300 




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3nbou& * Somnutfre. 

I. VevBlagen ber Zittfneen. * proc£0*verbauj be* Stances. 

1° Zitting op Donderdag 15 Februari 1906 ; 1° Stance du 15 fevrier 



1906 263 

2° Vergadering op Donderdag 12 Maart 1906, (bezoek naar de 
Groote Halle); 2° Reunion du jeudi 12 mars 1906, (Visite des 

Grandes Halles) ......... 267 

3° Vergadering op Zondag 22 April 1906, (bezoek der Soc. royah de 
Numismatiquc de Belgique) ; 3° Reunion du dimanche 22 avril 1906, 

(visite de la Socieie royah de Numismatique de Belgique) 268 

4° Zitting op Donderdag 26 April 1906 ; Seance du jeudi 26 avril 1906 271 

II. /fcebebeelingen. 

1° Pierre Bouvet, premier typographe Courtraisien, (1623-1629) par 

M. G. Caullet , 274 

2° Un episode de la vie du peintre Theodore Rombouts, par M. G. 

Caullet 310 

III. BUerlef. * i&iscellm&ee ; .... 315 

IV. ffiocfeerfj van ben ftcing. * J3iblfotb£que bu Ccrcle 320 

V. fiaamltfst Der leben van Den faring. * £tete bed membres bu Cercle 325 

VI. Huflfngen. * Bcbanges 333 

VII. ttafel bee persoon* en plaatsnamen. * arable bee noma be per* 

tonnes et le Ueuj 336 

VIII. Jnboubstafel. * (Table Des matures 242 



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